Chapitre 2
Ecrit par Victoria04
Adossée au siège de l'automobile, les yeux rivés vers les belles étoiles qui décorent le ciel.
Je ne peux m'empêcher de penser à l'être le plus cher au monde pour moi,mon père, disparu un peu trop tôt.
Je l'imagine tout près de moi, caressant mes cheveux comme lorsque j'étais petite et que je pleurais.
Mais je suis soudainement interrompu par la voix d'Arthur.
-Bébé tu as aimé ce beau dîner ?
N'étant pas d'humeur bavarde je lui réponds avec la première réponse qui me passe par la tête .
-Oui mon amour tu t'es surpassé.
Il saisit délicatement ma main pour y déposer un baiser.
-Et ce n' est que le début.
Je me contente de lui sourire et je me replonge ensuite dans mes pensées.
Il n'y avait vraiment que mon père qui était capable de me faire sentir si malheureuse en une si belle soirée.
Je me revoyais encore avec mes vêtements délavés.
Toutes ces filles qui se moquaient de moi, tous ces garçons qui me rejetaient.
Mon père qui me consolait dans ses bras.
Puis à l'âge de douze ans , le coup de massue, mon père décedant du cancer du foie.
Diagnostiqué en retard , impossible pour nous de faire quelque chose et de toutes façons faute de moyens financiers nous n'aurions rien pu faire.
Ma vie bascula alors dans l'horreur.
Avec une mère simple commerçante de pagnes au marché, une soeur sous les bras ma mère dûe se plier en quatre pour subvenir aux besoins de la petite famille d'autant plus que la belle-famille avait retiré le peu que mon défunt père,menuisier nous avez laissé.
Moi de mon coté,j'aidais comme je pouvais le week-end en vendant des beignets.
Mais toute mon énergie allait vers mes études,j'étais toujours parmi les cinq premiers pour le plus grand bonheur de ma mère.
Mes notes étaient pour moi ma garantie de réussite car j'animais en moi un rêve de grande procureur.
Tous mes professeurs me promettaient déjà un bel avenir.
J'y croyais dur comme fer.
Nous étions en troisième.
Mais les choses changèrent vite.
Suite à ma brillante réussite au brevet,j'eus la bourse pour intégrer un prestigieux lycée de la place..
Ce fut le début de mes problèmes.
En effet j'y rencontrais de riches enfants de ministres et ambassadeurs du pays.
Dans ce lycée en classe j'étais bien la meilleure mais dehors j'étais la dernière.
Je faisais tellement tâche avec mon vélo que je dus l' abandonner pour me rendre au lycée à pieds.
Mais là encore j'étais rabaissée car mes pieds étaient toujours couverts de poussières dès que j'arrivais au lycée.
Par chance je fis la rencontre de Yannicia ,la fille du directeur d'une chaine de médias nationaux.
Elle était si douce avec moi et elle ne se souciait guère de ma pauvreté.
J'étais sa première meilleure amie, elle m' emmena chez elle..j'étais ébloui par ce luxe.
Au fond de moi je l'enviais, à mort dirais-je même.
Je voulais à tout prix connaître le bonheur d'une vie luxueuse.
J'avais si honte de ma famille que je la reniais.
Je sursaute lorsque je sens les mains d'Arthur glisser contre mes cuisses.
-Niyah nous sommes arrivés.
Encore un peu plongée dans mon passé, il me faut quelques secondes pour analyser ses paroles.
Lorsque je les comprend enfin j'hoche la tête avant de rapidement descendre de son véhicule et de me diriger vers la porte d'entrée.
Sentant mes larmes sur le point de couler,j'ouvre à toute vitesse la porte.
Il me faut à tout pris mon remède,un verre de vin.
Je cours alors vers la table à manger où est déjà déposée ma bouteille de vin.
Je ne m'emmerde pas pour rechercher le verre, je porte directement le précieux liquide à ma bouche.
Comme ça me fait tant du bien .
Malheureusement mon plaisir est vite interrompu lorsque j'entends les pas d'Arthur.
Alors je repose la bouteille sur la table.
-Niyah qu'est ce que tu as?
Je me redresse et je tente d'afficher un air normal.
-Tu sembles perturbée.
Merde ça se voit toujours.
Je dois mentir.
-Par nos fiançailles .
-C'est vrai? Je ne te savais pas si sensible.
-Mais enfin! Je suis une femme et crois-moi j' en rêvais depuis toute petite .
-Alors montre moi que tu es une femme,ma femme.
Je saisis rapidement son message.
"Le vieux cochon a envie de moi."
Ce n'est pas vraiment ma préoccupation actuelle mais je me dois quand même de le remercier pour nos fiançailles. Alors à contre coeur j'accepte.
De toutes façons ce sera encore moins de cinq minutes.Je le rejoins alors au salon.
Le regard lubrique je l'y retrouve assis dans le canapé.
Sans perdre plus de temps ,je me mets à califourchon sur lui.
Ensuite je déboutonne sa chemise avant de laisser mes ongles parcourir son velu torse.
Pendant ce temps il fait glisser les bretelles de ma robe pour dévoiler ma lingerie, rouge comme il les aime.
J'en profite pour me dandiner sur ses cuisses faisant ainsi bouger ma poitrine et mes longues mèches naturelles.
Envoûté,il ne me lâche pas du regard.
C'est indéniable mon charme ne laisse personne indifférent.
À vrai dire je n'ai pas spécialement un visage enfantin et je ne suis pas mignonne.
Je suis Belle.
D'une beauté ténébreuse dirais-je.
Un de mes clients m' avait donné ce surnom la beauté ténébreuse.
Car selon lui j'avais toujours cet air de mépris au visage qui m' allait pourtant si bien.
J'étais dangereuse mais attirante.
J' inspirais le pouvoir,la crainte et ça Arthur était loin de le savoir.