CHAPITRE 2 : La Soirée...

Ecrit par Bobby21

-          Salut Bob ; me lança t-elle ?

-          Bonsoir Fira ; comment vas-tu ? lui répondis-je d’une voix saccadée et le corps tout frissonnant.

-          Mets-toi à l’aise voyons, et n’ait pas peur ; je ne vais quand même pas de dévorer.

Je lui répondis par un sourir amical et doux.

-          Alors, on dit quoi de ton côté ? me demanda t-elle.

-          Rien de mauvais et du tien ?

-          Idem.

-          Puis-je savoir pourquoi tu voulais me voir ? Lui demandai-je le visage sérieux car la discretion est la règle d’or pour être bon dragueur.

-          En fait Bob, je voulais te dire une chose très importante pour moi.

-          Laquelle s’il te plaît ?

-          Surtout, ne sois pas dérangé ou choqué.

-          Mais arrête de tourner autour du pot et crache le morceau.

-          En fait tu n’es pas le seul.

Lorsqu’elle prononça ces mots, je sentis mon corps peser sur lui-même. Tout effort serait maintenant vain. Comme je le pensais, elle avait sûrement déjà un copain ou du moins des prétendants. Et, bonne fille, elle voulait m’avertir pour m’empecher de trop fantasmer pour ainsi éviter une déception et un mal de cœur futurs.C’était vraiment gentil de sa part.

Je voulus la remercier, mais, illico, elle me coupa la parole en posant son joli index gauche perpendiculairement à mes deux lèvres :

-          Comme je te le disais, je sais qu’il est déplacé pour une fille de le faire  mais je tenais vraiment à te dire que tu n’es pas le seul à éprouver des sentiments ; moi aussi, depuis le jour où je t’ai vu prendre la parole lors du débat sur La vie des adolescents en milieu scolaire; je suis tombé sous ton charme et celui de tes mots ; je suis follement tombée amoureuse de toi aussi Bob ; tu me plais énormément,j’éprouve pour toi ce que je n’ai jamais éprouvé pour aucun garçon auparavant ; je t’aime comme je n’ai jamais aimé.

Nouveau coup de foudre ; mais encore plus puissant que le premier. Était-elle sérieuse ou étais-je tout simplement en train de rêver ? Je n’en croyais pas mes oreilles.Ce débat dont elle parlait avait été animé par les organisateurs du camp pour instruire encore plus les jeunes adolescents sur la manière dont ils doivent gérer au même moment la biquette et le choux c’est-à-dire leurs études et leur sexualité sans dégâts au cours de leur cursus scolaire.j’avais en fait ce jour-là tenu ces propos sur le thème : « Si un adolescent est vraiment amoureux d’une adolescente ou vice versa ; cet amour qu’il  ou qu’elle éprouve pour l’autre au lieu de l’empêcher d’étudier et de réussir  doit au contraire être sa force et son arme pour être meilleur aux yeux de la personne qu’il ou qu’elle aime .».Pour moi, être amoureux et aimé était une arme incomparable devant les difficultés de la vie car l’amour supporte et vainc tout.C’est une arme qui ne se vend et ne s’achète nulle part sur cette planète.Fira venait d’allumer en moi un feu d’amour.

-          Es-tu sérieuse ?

-          Sérieuse, non, mais sincère, oui.

-          Tu sais quoi, je vois dans tes yeux une étoile qui brille comme un phare dans la nuit ; lui lançai-je.

-          Je suis vraiment flattée ; merci beaucoup.

-          Ne me remercie pas c’est moi qui devrait plutôt le faire pour cette bonne nouvelle que tu viens à l’instant d’inscrire dans mon cœur.

-          Tu es en plus rempli d’humilité.

Le goûter avait commencé à être servi. En galant, je décidai d’aller lui chercher ses gâteaux et sa salade de fruits. Il fallait, compte tenu de notre grand nombre, faire des files pour se faire servir. Qu’est ce qui me poussait à faire une telle chose que je trouvais antérieurement absurde ; gênant et à la fois honteux ? Etait-ce l’amour ou l’amabilité ? Tout ce que je sais, quelque chose de nouveau naissait en moi.

-          Merci Bob, me dit-elle lorsque je lui tendis son goûter.

-          De rien ; tout le plaisir est pour moi.

-          Au fait, et si on parlait de nos hobbies ? Me proposa t-elle.

-          Comme tu veux ; lui repondis-je.

-          Moi j’aime beaucoup le stylisme et la mode ; c’est pourquoi très souvent j’aime dessiner des modèles, j’aime aussi la musique ; surtout américaine. J’aime aussi la ballade, et plein d’autres choses

-          Moi je suis un super fan des jeux cérébraux et de culture générale. Mon rêve d’ailleurs est de jouer un jour à Questions Pour Un Champion ou à Des Chiffres et Des Lettres ou encore à Tout Le Monde Veut Prendre Sa Place.Je passe la plupart de mes temps libres à m’amuser sur le net avec ces jeux.

-          J’imagine le nombre de choses que tu as dans la tête.

-          Pas grand-chose voyons juste des petites connaissances.

Le bruit d’un sifflet retentit dans nos oreilles. Il marquait la fin du goûter. Il fallait retourner dans nos ateliers ou changer d’ateliers pour mille huit cents secondes encore avant d’aller prendre la douche et se préparer pour la soirée ‘’Feux de Camp’’. Cette soirée, demandée par les campeurs allait surtout être culturelle. Elle connaîtra aussi l’élection du Mister Camp et de la Miss Camp à laquelle Sami mon copain était inscrit. Cette soirée s’annonçait explosive surtout avec l’enchaînement des répétitions.

-          On doit malheureusement se quitter pour rejoindre nos ateliers dis-je à Fira d’une voix amicale

-          Oooh oui. Mais… ; me promets-tu de rester avec moi lors de la soirée ?

-          Je répondis oui sans même réfléchir.

-          Alors à plus.

-          Ok. A ce soir.

Mais j’avais carrément oublié que je devais être avec mes amis pour pousser Sami à la victoire en le soutenant. Qu’allais-je leur dire ? Pouvais-je changer de décisions à la dernière minute ? Devrais-je laisser tomber celui qui m’a aidé à être désormais proche de Fira ? Que faire ?

La seule idée qui me vint en tête et qui d’ailleurs s’avérait être la propice fut d’aller en parler à Sami.Lui me donnerait sûrement une solution. Aussitôt dit aussitôt fait.Sami était à l’atelier de peinture/dessin…

-          Eh sami ! Peux-tu m’accorder une minute ?

-          Comment pourrais-je te la refuser amigo ?

-          En fait je suis dans un véritable pétrin lui dis-je.

-          Qu’est ce qui ne va pas ?

-          Fira m’a dit qu’elle aussi elle éprouve des sentiments pour moi ; elle m’aime aussi.

-          Et où se trouve le problème ?

-          Elle veut que je reste avec elle lors de la soirée.

-          Mais Bob tu as percé alors, tu l’as mise au tapis avec ta rhétorique j’imagine.

-          Non, loin de là

-          Mais sincèrement, je ne vois pas la-où se situe l’anormalité.

-          Mais le soir je dois être avec les autres pour te soutenir lors de l’élection.

-          Ah je vois. Mais ce n’est pas un très grand problème. Ta victoire est la mienne, ta joie ; mienne.Donc ce n’est pas aussi grave que ça ; tu peux rester avec elle lors de la soirée.Cela te fera gagner encore plus de points avec elle pour solidifier votre connexion.

-          Merci mon pote je savais que je pouvais compter sur toi. Bonne chance déjà.

-          Ne remercie pas Bob.Après tout ; à quoi serviraient les amis si ce n’est à s’aider et à se comprendre mutuellement.

-          Tu es vraiment le meilleur ami du monde.

-          Alors tu restes dessiner avec moi ? tu pourrais faire un tableau pour elle.

-          Belle idée ! Je reste alors.

Cet atelier de peinture/dessin comme l’indique son nom consistait à faire des dessins sur des tableux en contre-plaqué à partir de crayons-feutres de toutes couleurs, de matières colorées, de matière de recupération (boîtes et buchettes d’allumettes,feuilles sèches de plantes ; graines de céréales usagés ou pas …) ; de colles à papier et forte…Ainsi, avec ces matériaux ; l’on pouvait par exemple dessiner un oiseau en buchettes d’allumettes en train de becqueter des graines de sorgho et ceci sur un contre-plaqué au préalable décoré.Toutes les œuvres que confectionnaient les campeurs dans leurs ateliers respectifs allaient être exposées lors de la cérémonie de clotûre du  camp à laquelle prendront part  les parrains du camp.C’est avec inspiration que les campeurs confectionnaient de très beaux tableaux.

      Moi je ne m’y connais pas beaucoup en dessin mais j’avais essayé de faire une petite image accompagnée de quelques belles paroles pour Fira. Cette demi-heure passa très vite.Cinq heures du soir.C’était l’heure de le douche.Après la douche ; il fallait s’occuper en attendant le repas du soir prévu dans deux heures plus tard.Et comme la soirée allait être un peu spéciale, les derniers réglages et préparations dans la salle du spectacle étaient de mises.Moi j’ai profité pour prendre beaucoup d’inspiration auprès de Sami sur la façon dont j’aurai à me conduire lors de la soirée avec la demoiselle.Cela ne fut pas vain car j’eus de sa part plein d’astuces pour faire craquer une fille.

      Une heure après le repas, la soirée avait débutée. J’étais à la porte. J’attendais Fira avec impatience car elle n’était pas encore là.De loin, j’apperçus une ombre qui s’avançait vers la salle ; elle me parrut familière mais je n’en étais pas aussi sûr que ça .Au fur et à mesure que l’ombre se rapprochait, mes yeux grandement ouverts et n’en revenant pas, reconnurent Fira dans une robe de nuit exceptionnelle.Elle scintillait de tous les côtés, la lumière que diffusait sa beauté éblouissait et pouvait aveugler ainsi que faire baver.J’étais resté bouche bée pendant une bonne poignée de minutes.

-          Bonsoir ! me salua t-elle avec douceur.

-          Bonsoir lui rendis-je avec une voix irrégulière.

-          Tu es très élégant ce soir !

            Frappé par sa beauté, les mots avaient du mal à sortir de ma bouche. Je perdais le réseau.

-          Merci ! Et toi foudroyante ! lui marmonnai-je

-          N’exagère pas s’il te plaît, me lança t-elle.

-          Mais non je n’exagère pas, tu es vraiment très ravissante et sublime.

-          Merci à toi.

-          On s’assoit ? Lui proposai-je.

-          Bien sûr, allons-y. 

Mon premier amour