Chapitre 2 : Melvin Boussoun

Ecrit par Mayei

C’était vraiment lui hein. Il était tout beau. Je n’avais même pas remarqué cela à l’aéroport. Il abordait une chemise de couleur bleue et très près du corps. Ses muscles dessinés en étaient la preuve palpable. Sa peau mate respirait la fraîcheur et la douceur. Il avait la taille parfaite environ 1m84 je dirais. A chaque fois qu'il souriait ses dents blanches illuminaient le jardin. Oui j’exagère mais c’est juste pour vous décrire à quel point sa dentition était parfaite. De ma place je pouvais voir cette blancheur. Je continuais à le détailler quand son regard rencontra le mien. Je détournai le mien immédiatement.

                      

 La fête bâtait son plein. Des filles que je ne connaissais pas ne se gênaient pas pour se trémousser sans retenue. Chacune voulait son parisien. Cette idée me fit sourire. Paris et moi plus jamais. Tata rose nous avait laissés depuis longtemps. On devait rester entre jeunes avait elle dit. Laya et coco m'entrainèrent sur la piste de danse qui avait été aménagée. Timide au départ je commençais à me lâcher vers la fin. Celui qui animait avait un talent particulier. Les chansons se succédaient toutes aussi bonnes les une que les autres. Je n'en pouvais plus je laissai les filles j'avais besoin de prendre de l'air et revenir en force. Je montai au deuxième. Cette demeure était tellement classe. Les carreaux étaient tellement lisses on pouvait facilement glisser et y laisser nos dents. Je m’accoudai au balcon. L‘air était frais et je respirai à plein poumon quand...

 

Lui : apparemment mon mouchoir a bien servi. Il n'y a plus de larmes.

 

Et hop il m'avait reconnue

 

Lui : Melvin Boussoun fit il en me tendant la main.

 

Moi : Kyriah N'bouadan

 

Lui : puis je m'adosser ?

 

Moi : Bien sûr c chez toi

 

Lui : tu es plus belle sans les larmes tu sais. Je ne te connais pas assez mais crois-moi on se connaîtra parfaitement avec le temps.

 

De quoi parlait-il ? Qu'est ce qui laissait à croire qu'on se rêverait. Il parlait avec tant d'assurance.

 

Moi : ce n’est pas tellement sur tu sais. Sans ma permission ce ne sera pas possible.

 

Il esquissa un sourire et s’approcha plus de moi. Il sentait divinement bon mon Dieu. C’était un doux mélange citronné.

 

Lui : je n’ai pas pour habitude de demander la permission c’est d'ailleurs l’un de mes nombreux défauts. Je ne vais pas te demander ton contact ni l’endroit où tu vis. Je laisserai tout simplement le destin faire et me donner cette place dans ta vie.

 

Sans crier garde il m'attira contre lui. Je ne su pourquoi mais je ne me débâti même pas. Il posa un doux baiser sur ma tempe et s'en alla.

 

Ce baiser me laissa la sans dessus-dessous. J’avais l'impression que ses lèvres me brûlaient la peau mais une brûlure exquise.

 

La fête se prolongea encore pendant longtemps. Je ne faisais qu’éviter son regard. Les mots qu’il m’avait dits me troublaient énormément. Je venais de sortir d’une relation assez éprouvante et je ne crois pas être capable de permettre à quelqu’un d’entrer dans ma vie d’aussi tôt.

Coco et moi fîmes au revoir à tata rose. Laya quant à elle resta toute boudeuse surement pour aider à tout nettoyer. On lui tirait la langue tout en s’éloignant. Je déposai coco chez elle et rentrai chez moi. Je pris une douche chaude. Cela me faisait énormément de bien. N’empêche que je ne cessais de penser à Melvin. Il était si beau. Ses yeux marrons n’aidaient pas du tout en plus. Je secouai la tête comme pour chasser cette idée de ma tête.

- Non, non, non. Kyriah, arrête de penser. Me dis-je à haute voix.

J’enfilai ma robe de nuit et ne tarda pas à m’endormir.

 

********Melvin********

 

Je n’en revenais pas de la voir là ce soir. Elle était encore plus belle que ce jour où la vit à l’aéroport.

Elle trimbalait son trolley l’air déboussolé. Elle me semblait bien triste mais cela n’avait en rien atténué sa beauté. Elle m’avait tapé dans l’œil tout d’un coup. Elle vint s’assoir auprès de moi. Son parfum fruité me donnait tout juste l’envie de la dévorer la maintenant. Je fourrai mon nez dans mes journaux afin d’éviter son regard. Sa belle peau couleur miel était éclatante et veloutée. Cela invitait aux caresses. Je continuais de la regarder à la volée quand tout à coup elle éclata en sanglots. Elle devait être bien accablée pour laisser libre cours à ses larmes ainsi. Qu’est ce qui pouvait bien faire pleurer une aussi belle et douce créature ? Je lui tendis un mouchoir sans pour autant lui accorder un regard. Je me sentais inutile face à sa douleur que pouvais-je lui dire ?

 

Puis on embarqua, on n’était aucunement assis près l’un de l’autre. Je misais tout sur l’atterrissage je la verrai sans doute au bagage claim. Je descendais rapidement. J’avais déjà pris mes valises mais je restai encore longtemps dans l’espoir de la voir mais rien n’en fit.

 

Je rentrai ce soir la bien heureux de retrouver maman mais avec ce manque là au fond de moi. Il fallait que je retrouve cette fille. Je ne la connaissais pas mais c’était comme si l’avoir auprès de moi était vital.

 

DRING, DRING, DRING, c’était la sonnerie de mon téléphone qui me tirait de mes souvenirs. Je m’emparai de mon téléphone il y était marqué INCONU. Qui cela pouvait bien être ? Je laissai sonner jusqu’à ce que ça coupe. Je m’apprêtais à me recoucher quand il sonna à nouveau. Cette fois je décrochai

 

- Allo ? allo ?

 

- Bébé, c’est moi, c’est Anaïs. Depuis que j’essaie de t’appeler. Tu sais on doit…

 

- Tu sais quoi Anaïs, arrête de m’appeler. Je ne veux en aucun cas avoir affaire à toi. Je ne sais pas qui t’a donné mon numéro mais dès demain je le change. J’espère que tu m’as bien entendu. Fiche-moi la paix !!!

 

Je raccrochai immédiatement sans la laissai terminer ce qu’elle avait à dire. Voilà une qu’il me fallait oublier pour de bon. Son passage dans ma vie m’avait laissé une marque indélébile. Elle fait partir du passé. Attaquons nous à mon nouvel espoir…si je la retrouve. Comme je l’ai dit je fais confiance au destin.

 

…kyriah...

 

Le soleil était bien haut dans le ciel quand j’ouvris les yeux. La couleur orangée de ma chambre en témoignait. J’aimais tellement voir cette atmosphère quand je me levais chaque matin. On se croirait au caraïbes tant cette couleur tamisée embellissait ma chambre. Les vacances je les adorais. Je pouvais me réveiller à l’heure que je voulais. De plus j’avais tellement travaillé pour décrocher cette licence que ce repos était très bien mérite.

 

Je m’étirais encore comme une chatte quand maman fit son entrée dans ma chambre, sans frapper encore une fois.

 

Maman : Kiki tu dors encore ? Tu ne vas pas changer hein ! Depuis tu es bébé c’est dormir, manger, dormir manger

 

Moi : toi aussi tu ne vas pas changer hein maman. Le jour tu vas rentrer dans ma chambre puis tu vas me voir dans les bras d’un garçon la tu vas taper tchoo. En plus tu ne me dis même pas bonjour.

 

Maman : garçon là ce n’est pas par le porte il va sortir ? Lève-toi papa nous attends en bas

 

Ah sacrée maman. Nous sommes tellement proche elle et moi. Tout le monde nous prenait pour des sœurs. Il n’y avait aucun tabou entre elle et moi. Je lui disais tout et elle me disait tout, enfin tout ce qu’elle voulait me dire.

Je mis une robe à la vas vite et descendit. Papa, il ne fallait pas le faire attendre. Il détestait cela

Nous étions tous assis dans le salon marron de papa. On l’appelait ainsi car les fauteuils en cuir étaient de couleurs marron de même que les motifs du mur et les rideaux. Ce salon était seulement pour papa. Personne ne devait s’y aventurer en règle générale.

Pour Le Bonheur De K...