Chapitre 2 : Phase 1, éloignement !

Ecrit par Les Histoires de Laya

***Emi***

Moi (le fixant) : Gracien, pas mes filles en tout cas ! On est bien d’accord depuis le début.

Lui : Ce n’est pas moi qui décide !

Moi : Tu crois que tu peux bluffer avec moi ? (Rigolant) Je connais les règles !

Lui (insistant) : Emi, tu sais au moins que tôt au tard, on va devoir piocher chez toi ? Tu sais bien que je suis le prochain président de ce pays ? Cette vie n’est pas sans sacrifice.

Moi : Pour l’instant, on va utiliser TA fille et je ne veux même pas discuter.

Lui : Je ne la tuerai pas en tout cas !

Moi (stupéfaite) : Genre ? Attends, tu peux me dire pourquoi j’ai l’impression que tu l’aimes plus que nos enfants ?

Lui : Ne raconte pas de bêtises. Toi et moi savons pertinemment que malgré son jeune âge, Graziella est la plus intelligente de TOUS et je toucherai à tout, sauf à son intelligence.

Moi : Et pourquoi ?

Lui : Parce que j’attends qu’elle atteigne la classe de terminale pour commencer à la former à devenir mon bras droit. Dans mon futur rôle à la tête de ce pays, j’aurai besoin d’une tête bien pleine à mes côtés.

Moi (rire nerveux) : Donc mes enfants ont des têtes vides ?

Lui : Ce sont aussi les miens et je ne répondrai pas. Sache juste que je ferai ce que j’ai à faire.

Moi (droit dans les yeux) : Tu touches à Grace ou Mélanie, je t’enterre le soir même. Si tu ne me crois pas, teste-moi.

Lui (ricanant) : Quand le démon croit effrayer le diable en personne ! (Me fixant) Tu me menaces encore une fois et je fais la java dans cette maison. Je crois que je t’ai trop montré que tu pouvais me dominer, mais personne ne domine Gracien OKINDA. Tu es à mes côtés, tu n’es pas au-dessus de moi, c’est clair ?

Moi : Comme l’eau de roche.

Lui : Viens satisfaire ton mari.

Il se dirige vers la douche et je n’hésite pas à le suivre.

L’amour n’a aucun code, voici le nôtre. On se sait !

***

Grazi (tête baissée) : Je peux te voir maman Emi ?

Moi (agacée) : Quand j’aurai du temps.

Elle (se grattant la tête) : C’est un peu urgent maman Emi

Moi : Tu ne me donnes aucun ordre.

La nounou (derrière elle) : Mlle Graziella ? (Me regardant) sa jupe est tachée. Désolée de vous avoir importunée (la regardant) Venez avec moi.

Ça m’arrache un sourire, yes ! Maintenant je suis assurée que le choix se tournera sur elle.

Je me lève et je me dirige vers la chambre de Grâce

Moi (la fixant) : Tu n’as jamais eu du sang qui sort de ta kikinette ?

Grace (gênée) : Bah non maman, j’ai que 10 ans et en plus, tu as dit que je dois te le dire à toi uniquement, donc bah, si je ne t’ai pas dit c’est que c’est non.

Moi (bisou sur le front) : C’est bien mon amour, retiens toujours ça.

J’entends Mélanie (8ans) me chercher au couloir

Mélanie : Mummy, t’es où ? (Hurlant) mummy ? MUMMY ?

Moi : ICI OH !

Elle ouvre la porte avec fracas comme toujours

Grace : Bah doucement Mélanie

Mélanie (bras croisés) : C’est à maman de me dire doucement, pas toi !

Si elle n’était pas de moi, j’allais me demander qui a éduqué une petite fille aussi arrogante et malpolie.

Moi : Mélanie, je ne veux pas te voir claquer la porte de Grace, encore moins celles d’Ethan et Martial.

Elle (yeux brillants) : Mais pour Iniva je peux ?

Moi (tout sourire) : BIEN SUR QUE OUI mon bébé, bien sûr !

Elle : Super, j’y vais !

Je la vois sortir presqu’en furie de la chambre et aller ouvrir celle de Graziella avec fracas, ça me fait rire intérieurement. Insupportable cette petite.

Je sors de la chambre de Grâce et je me rends dans celle de l’autre là !

Moi (voix douce) : Grazi ?

Elle (yeux larmoyants) : Oui maman Emi

Moi : Mélanie, va m’attendre dehors et ferme la porte en sortant.

Mélanie : D’accord mummy

Elle sort et elle ferme la porte.

***Grazi***

Elle prend mes mains entre les siennes et c’est bien la première fois qu’elle le fait.

Maman Emi : Tu deviens une femme, ce sang que tu as vu, on appelle ça

Moi : Les règles, je sais. Juste que ça me fait un peu bizarre.

Elle : Tu sais aussi que ça veut dire que tu peux avoir un petit bébé donc tu dois faire attention.

Moi : Je n’ai pas de copain, ça ne m’intéresse pas.

Elle (tout sourire) : Tant mieux !

Elle se met à me donner plein de conseils sur mon hygiène et me dit surtout qu’elle ne veut pas entendre que je m’intéresse aux garçons.

Moi : D’accord maman Emi.

Elle sort de ma chambre et moi je m’allonge dans mon lit.

Je suis une femme et je dois faire attention.

 

L’année s’est passée toujours de la même manière, ma place était toujours la même dans la famille, et j’ai fini par m’y faire. Au final, peut-être que c’est ça l’amour ? J’ai lu quelque part que « qui aime bien châtie bien » alors c’est surement leur facon de m’aimer. Ça fait peut-être mal mais je prends ce qu’ils ont à m’offrir.

Durant l’année, mes règles sont revenues et j’ai commencé à les avoir fréquemment.

À chaque fois, Maman Emi m’achetait de nouveaux sous-vêtements car je me tachais beaucoup vu que je n’étais pas encore bien habituée aux garnitures. Les anciens ? Je n’en sais rien, elle les prenait et me disait qu’elle allait les jeter elle-même.

Papa (devant la télé) : Viens t’asseoir avec moi

Moi : Maman Emi n’aime pas que je regarde la télé sur les fauteuils

Elle (derrière moi) : Mais non, va t’asseoir avec ton père.

Moi (surprise) : D’accord

Je vais m’asseoir avec lui et il demande à la gouvernante de nous apporter des rafraichissements.

On a bu nos rafraichissements et manger quelques canapés avec mes frères et sœurs.

 

Je me suis réveillée le lendemain à 15h, dans mon lit et apparemment mes règles étaient venues. Sauf que cette fois j’avais un peu plus mal au vagin et au corps aussi.

Je l’ai signalé à maman Emi et elle m’a simplement dit que ça passera.

Mes règles n’étaient pas saignantes et elles n’ont fait qu’un jour, le rêve de toutes les filles (sourire) tellement c’est fatiguant de saigner 3 jours.

 

***3ans plus tard

Moi (face à papa) : Maintenant que nous sommes au Gabon depuis 1 an, j’aimerai aller beaucoup plus voir Lucas papa.

Lui : Grazi, tu as 16 ans maintenant, tu es en première et je te sais suffisamment intelligente pour comprendre que ton père sera président bientôt et on ne doit pas te voir partout car c’est dangereux. Et Lucas, s’il t’aime tellement, il doit comprendre que tu restes ici pour être protégée.

Moi : Jamais je ne penserai que mon frère ne m’aime pas, au contraire, il m’aime beaucoup et c’est pour ça que je dois le voir avant qu’il ne quitte le pays dans 2 mois pour aller faire sa licence 3 en France.

Lui (rigolant) : Tu vois ? Il quitte le pays en t’abandonnant ici, tu penses qu’il se soucie de toi Grazi ? Moi, ton père, je t’aime. Je t’aime et c’est pour ça que je te garde toujours à mes côtés.

Une lueur est née dans mes yeux, c’est la première fois que mon père me le dit. Toutes ces années, j’ai tant cherché son regard en me défonçant à l’école, en me comportant bien. Aujourd’hui, j’ai enfin sa reconnaissance.

Lui : Tous ceux qui t’abandonnent ne t’aiment pas, ceux qui t’aiment sont toujours là avec toi, tu comprends ?

Moi : Oui papa

Lui : Maman Emi t’aime, sinon elle ne t’aurait pas gardé aussi longtemps dans sa maison.

Moi : Et toutes ces fois où elle me traitait mal papa ?

Lui : Grazi, je vais t’apprendre une chose dans cette vie, l’enfant qu’on caresse ne va absolument nulle part. Tu sais pourquoi elle te traitait ainsi ? (Non de la tête) pour te former ! N’étant pas une fille issue du mariage, elle savait que tu serais confrontée à beaucoup de difficultés pour te faire ta place en tant qu’OKINDA, alors, elle t’a mis dans le bain dès la maison. Elle t’a traité durement pour que tu repousses tes limites et que tu apprennes que dans cette vie, on te marchera, te crachera dessus mais tu dois toujours rester calme, et les yeux rivés sur tes objectifs. Ses agissements ont déjà fait chuter tes notes en classe ?

Moi : Non papa

Lui : C’est exactement ça. Tu as cette capacité à résister au mal autour de toi, tu as cette capacité à continuer à danser sous la pluie et c’est ce que j’aime chez toi. Tu seras une grande femme Grazi, je ferai de toi une grande femme. Mais sache que rien ne se passe sans souffrance, aucune relation ne se vit sans souffrances, aucun diplôme ne s’arrache sans souffrance, aucune vie ne se vit sans coups, blessures, trahisons.  La vie fait mal, si tu refuses de prendre les coups, autant mourir.

Moi : Je le garderai en tête.

Lui (souriant) : Exactement. Revenons à Lucas et ta mère, ta place n’y est pas. S’ils t’aimaient vraiment, tu passerais au premier plan dans leurs vies, ce qui n’est pas le cas. Alors, arrête de vouloir rester auprès de gens qui n’ont pas de considération pour toi. Lucas va s’envoler d’ici deux mois mais il t’a annoncé ça il y’a un mois, tu penses vraiment qu’il te considère ?

Moi (réalisant) : Tu as raison papa, maintenant que tu le dis, j’ouvre les yeux.

Lui : Et l’autre, Kylian ESSONO (rigolant) ma puce, tu crois vraiment qu’un autre homme peut t’aimer en tant que sa fille alors qu’il est très loin d’être ton père ? Tu ne vois pas qu’il suit juste ton nom ? Tu ne vois pas que toutes ces personnes suivent ton nom ? Je te raconte une anecdote ?

Moi : Vas-y

Lui : Ta mère te supportait dans sa maison jusqu’à ta 5eme année uniquement à cause des 12millions annuels que j’envoyais pour toi. Elle a construit sa maison avec l’argent que j’envoyais pour toi. Pour elle, tu n’étais qu’un investissement sans efforts qui lui rapportait des revenus. Tu penses que Lucas n’a pas profité de cet argent ? Tu penses que l’école chère où Lucas a appris, c’est Kylian ESSONO qui peut l’inscrire là-bas ? Réfléchis ma chérie, réfléchis et arrête de te laisser embobiner par les mots doux et les belles phrases des ESSONO, ils ont simplement la vision de qui tu seras et ils s’accrochent à ça.

Maintenant, tout est clair dans mon esprit et tout ce qui s’est passé toutes ces années avec Maman Emilie prend du sens.

Moi : J’ai compris papa.

Mon téléphone vibre et c’est un message de Lucas

Lui : On se retrouve au Morelli’s à quelle heure ?

Maman Emi (débarquant) : On va à la baie des tortues dans 30 minutes, il faut t’apprêter.

Moi (répondant au msg) : Je ne pourrai pas venir, je suis occupée.

En deux minutes, il m’appelle, je décide de couper et j’arrête mon téléphone pour le brancher rapidement avant le départ.

 

On arrive à la baie à 15h et toute la république y est.

Je sens des regards sur moi ou plutôt sur mon derrière qui est assez imposant alors je décide de remettre mon kimono. Je sais pas comment des vieux papas arrivent à me regarder mais bon, bref.

La journée se passe plutôt bien et je suis comme l’ombre de papa. Il me garde à ses côtés et il me présente à tous.

J’ai l’impression d’attirer enfin son attention sur ma personne et d’être enfin reconnue à ma juste valeur.

 

Le soir je m’endors le sourire aux lèvres, c’est la première fois de ma vie que je passe une journée aussi belle auprès de mon père.

***Emilie***

Je l’applaudis d’abord, tout en le fixant !

Moi : Tu es vraiment fort Gracien !

Lui (sourire en coin) : Tu doutais ?

Moi : Master class « comment retourner le cerveau de sa fille en une journée ». La recherche de l’amour c’est un piège.

Lui : Exactement. J’ai joué sur ce qui est son point faible et j’ai gagné.

Moi : Et tu as frappé fort. Je sais que tu t’es rendu compte que Lucas, Kylian ESSONO et sa femme, ont sur elle, un impact qui va contrecarrer tous tes plans.

Lui : C’est pas pour rien que tu es ma femme. Tu arrives à cerner ce que je fais !

Moi : C’est pas pour rien que tu es mon mari, tu arrives à agir comme je le pense. Tu comptes jouer longtemps sur le coté émotionnel de sa personne ?

Lui : Bien-sûr. Car je compte faire en sorte qu’elle soit continuellement à la recherche de mon regard, mon admiration et de mon amour.

Moi : Alors quand tu voudras qu’elle agisse d’une facon, tu lui diras « Si tu veux me montrer que tu m’aimes… »

Lui (souriant) : Comment tu as su ?

Moi : C’est moi Emilie OKINDA. Bonne nuit !

Lui : Bonne nuit femme !

Moi : Au fait, tu as remarqué leurs regards sur elle ? J’espère qu’ils resteront concentrés sur elle et non pas sur mes filles hein !

Lui : Je leur dirai d’enlever le regard sur elle, j’ai mes plans.

Moi : Gracien, j’espère pour toi que tu n’es pas aussi le mari de nuit de mes filles ?

Lui : Parfois j’ai l’impression que tu veux te donner une image devant nos lecteurs mais on va se dire les vérités. (Me fixant) TOI EMI, tu vendrais tous tes enfants si ma conquête du trône présidentiel le demandait. Alors, arrête de me pomper les oreilles et attends patiemment ton tour.

 

***Grazi***

***Dans le rêve de Grazi

Elle (gémissant) : Huuuum, huuuum, ouiiiii, ouiiiiii, owhhh, ouiiiii

 

Je me lève en sursaut, je regarde l’heure il est 4h, j’ai l’impression d’avoir fait pipi au lit, je sens mon slip mouillé.

Je décide quand-même d’aller au W-C, le sommeil aux yeux.

Je m’essuie et j’ai beaucoup de pertes, c’est pas la première fois que ça m’arrive donc bof.

Au lever du jour je suis déjà à la terrasse, observant le soleil se lever et prête à attaquer cette journée en priant intérieurement qu’elle soit aussi belle que celle d’hier.

La lumière de mon téléphone clignote, je vérifie, 10 messages de Lucas et 3 appels manqués.

Moi (saoulée) : Après ce que papa m’a dit, franchement.

Papa : On me cherche ?

Moi (sursautant) : Tu m’as fait peur, bonjour papa.

Papa : Bonjour ma puce (me faisant la bise) Bien dormi ?

Moi (heureuse) : Super et toi ?

Papa : Très très bien. Tu as fait quel genre de rêves ?

Moi : Je m’en souviens même plus, mais j’ai bien dormi en tout cas.

Papa : Super.

On regarde le soleil se lever ensemble, sans bruits, tasses de café en main.

C’est à 9h que les autres émergent, j’ai eu le temps de faire une partie de dame avec mon père.

Papa : Il faudra t’entrainer longtemps pour me battre

Moi : Tu as toujours un coup d’avance sur moi, comme si tu anticipais mes gestes.

Papa (souriant) : Je suis ton père jeune fille !

Tonton J-L : Quelle belle image ! Bonjour le père et la fille.

Nous : Bonjour.

Papa : Je ne te le fais pas dire.

Tonton Paul : Bonjour à tous !

Nous : Bonjour.

On passe une belle journée et c’est à 19h qu’on arrive à la sablière, chez nous.

 

***Lucas***

J’essaie d’appeler Grazi une nouvelle fois, sans succès, j’abandonne alors.

Mon téléphone sonne et c’est Calista qui me rappelle.

Moi : Oui la grande ?

Cali : Coucou Lulu, tu vas bien ?

Moi : Kié la grande, toi aussi ! Oui et toi ?

Cali (rigolant) : Je reste la grande, je t’appelle comme je veux, quitte. Oui ça va, dis-moi.

Moi : Je voulais te parler de Grazi, je sais que tu es un peu passée par là, les mauvais rapports avec ta belle-mère mais comment tu t’en es sortie ?

Cali (voix douce) : Lucas !

Moi : T’inquiète, je sais être objectif. Et je sais que maman t’a fait du mal.

Cali : Ce que je peux te dire c’est de rester proche d’elle Lucas, discuter toujours à cœur ouvert. Si elle te fait confiance, elle se confiera à toi. Au moins, le jour où ça va trop loin, tu le sauras et tu pourras trouver un moyen d’arranger.

Moi : Elle ne prend pas mes appels depuis hier, ça m’inquiète un peu.

Cali : Tu peux aller chez elle ?

Moi : Ehh Cali, tu veux qu’on m’arrête pour violation de domicile ?

Cali : J’oubliais, désolée.

Moi : Mais bon, je vais bien trouver un moyen.

Cali : Ok chéri, tu fais attention à toi, je t’attends ici.

Maman Marianne (en fond) : Bonsoir mon amour

Cali : Bonsoir love, je te cherchais même, je suis au téléphone avec Lucas

Maman Marianne : Oh, passe-le-moi !

Cali (à moi) : Maman veut te parler

Moi (ravi) : Okay ! (Deux secondes s’écoulent)

Elle : Allô, bonsoir Lucas, ça va, tu vas bien ?

Moi : Oui maman Marianne et toi ?

Elle : Ah je suis là. À m’occuper des vieilles filles qui font les bébés ici là.

Moi (rigolant) : Moi aussi j’arrive oh maman Marianne, tu vas me faire les lasagnes.

Maman arrive dans la cuisine et je sais déjà qu’elle m’a entendu.

Elle : Okay d’accord, sans soucis. Bon, j’ai des marmites au feu, tu fais attention à toi, bisous Lulu.

Moi : Rohhh maman Marianne, je suis déjà vieux hein !

Cali (reprenant le téléphone) : Tant pis, bisous bébé.

Moi : Bisous Cali. CLIC

Maman (se raclant la gorge) : hum

Moi : Arrête maman, stp.

Elle : Tu te fous de qui Lucas ? Maman Marianne nieunieunieu, c’est ta mère ? Mais tu es malade ou quoi ?

Moi : Depuis que je suis enfant, mon père m’a dit « la mère de ta sœur c’est ta mère, alors tu l’appelles maman ».

Maman : Fian fian fian. Tu m’arrêtes ça.

Moi : Maman, avec tout le respect que je te dois, la seule fautive dans cette histoire c’est toi. Tout aurait pu être différent, tu aurais pu t’entendre très bien avec maman Marianne, tu aurais pu être toujours avec papa (énervé), on aurait pu avoir une vraie famille élargie et soudée mais ta jalousie maladive nous a conduit ici,

Maman : Là-fermes

Moi : Malheureusement pour toi maman, je ne suis plus un petit garçon, tu as un homme en face de toi et je te dis clairement que tu as fait n’importe quoi et à cause de toi, plusieurs personnes ont une part de peine dans leurs cœurs. (À bout) Regarde Grazi, tu penses qu’elle est heureuse ? Regarde-moi, tu penses que parfois je n’ai pas mal de naviguer entre deux foyers ? Un où j’ai la paix et l’autre où je dois toujours faire le bras de fer ? J’aurai aimé avoir une vie différente, mais tu sais quoi ? Je ferai ce qui est bien pour moi et non pas pour toi. Alors oui maman, aussi longtemps que Calista sera ma sœur, sa mère sera mienne et je n’hésiterai pas à lui rendre visite, m’asseoir durant des heures avec elle pour discuter et rigoler. Malgré tout ce qui s’est passé, ils me traitent bien pendant que toi, des années après, tu as toujours le même cœur, les mêmes pensées bizarres. Change maman, change s’il te plait car tu rends tes enfants malheureux.

Maman : Ah bon Lucas ? Après tous les sacrifices que j’ai fait pour toi ?

Moi : Maman, lesquels ? M’entretenir avec l’argent du père de Grazi, c’est ça le sacrifice maman ? Me laisser avec la nounou pendant que tu partais vivre tes relations, c’est ça le sacrifice (rire nerveux). Je ne vais plus rien rajouter maman. Tu resteras toujours ma mère et je t’aimerai toujours. Mais si tu comptes me bourrer le crâne, m’éloigner des gens bien, tu fais fausse route. Je vais chez papa.

Maman (applaudissant) : Merci beaucoup Lucas, je savais que tu étais ingrat comme ton père, mais je ne pensais pas que ce caractère se serait révélé maintenant.

Moi : Tel père, tel fils.

Je quitte la pièce car je ne veux plus rien ajouter. Pour dire quoi ? Je préfère aller chez papa, puis chez ma grand-mère, c’est mieux.

 

Les jours d’après, Grazi ne me répondait toujours pas.

J’ai tout essayé en vain jusqu’à mon départ, alors avant de monter dans l’avion

Moi (msg) : Sache que je serai loin de tes yeux mais jamais loin de ton cœur ma sœur et toujours prêt à jouer mon rôle de grand frère, protège-toi, garde toujours ton cœur précieusement. Je t’aime ma sœur.

Grazi : Non, tu ne m’aimes pas Lucas, j’ai mis du temps à le réaliser mais maintenant que c’est fait, laisse-moi tranquille. Je préfère rester auprès de mon père et la seule famille qui m’aime pour ce que je suis et non pas pour mon nom.

J’ai directement lancé l’appel, elle a coupé et m’a écrit « Oublie moi Lucas »

Tin din din

Voix : Les passagers du vol AF308, sont priés de se rendre à la porte A pour l’embarquement immédiat.

Grazi : Relations to...