CHAPITRE 20
Ecrit par kony ariane
Karl SAGNA
Que dire... je suis heureux. Je sais qu’il faudra du temps à Jess pour me refaire confiance, mais je serai patient.
J'ai envie de crier au monde entier que je suis
amoureux, heureux et que plus que jamais je crois en l'amour.
J'appelle
maman pour lui porter la nouvelle.
-allô,
maman ? Jess a accepté de nous donner une nouvelle chance
-humm… elle
a même été trop gentille. Chéri viens écouter ton fils. Jessica lui a donné une
dernière chance et il jubile
-maman…
-laisse moi
te dire une bonne chose. Si jamais il t'arrive de lui briser le cœur, si une
fois elle se plaint de toi, tu connaîtra l'autre facette de Michelle SAGNA
-maman, je
sais bien la chance qui s’est offerte à moi. Je ne gâcherai rien.
-Tu as
intérêt
-maman,
papa ?
-Oui fils
je t’écoute.
-je lui
avais acheté une nouvelle bague de fiançailles que je lui ai remis avec
l'ancienne et elle me les as retourné toutes les deux me disant d'en faire ce
que je voudrais.
-elle a
très bien fait. Elle connaît sa valeur. Je l'aime cette petite. Elle me fait
penser à ta mère.
-que dois
je faire ? Je veux dire comment dois je procéder, enfin m'y prendre…
-tu montes
sur Brazza la semaine prochaine je crois,
-effectivement
-bien on en parlera.
-ok. papa,
je pourrais te parler en privé ?
-SAGNA, tu
es malade. Moi mon mari, tu veux lui parler en privé ? Autant déverser ton
sac toute suite
-papa…
-ma femme a
parlé
-merci mon
amour. Ce soir je vais te gâter
- non mais
arrêter ça..
-si ça ne
te plaît pas tu raccroches
-karl parle, ta mère te taquine
-papa elle
n'a pas voulu enfin tu comprends
-que tu
trempes ton biscuit ?
La voilà
qui éclate de rire. Vraiment c'est quelle mère ça ? Je lui expose un sujet
délicat et elle se marre.
-Brice
décidément cette fille est formidable. Ton fils n'a pas encore réalisé que
c'est un objet précieux, un trésor que Dieu lui a envoyé. Chéri raccroche que
je m’occupe du trésor que Dieu m'a fait la grâce d’avoir dans ma vie.
-maman ok
c'est bon. Papa on se rappelle. Clic
Non mais la
vieille là exagère. J'envoie un message plein d'amour à ma douce
« Comme
un trèfle, tu me portes bonheur ;
Comme
un matin après un cauchemar, je suis heureux de retrouver ma réalité,
toi ;
Comme
une muse, tu m’inspires les plus belles
œuvres ;
Comme
une invasion, tout en moi est enflammé ;
Comme
un aphrodisiaque, ma vie te réclame ;
Comme
une prophétie, tu es celle qu’il me faut, mon tout ;
Comme
un mauvais songe, la peur m’assaille ;
Comme
un profond tourment, je ne sais à quel saint me vouer, et pourtant prier,
je ne fais que ça;
Comme
la vie, l’amour est une roue, qui au gré du vent tourne ;
Comme
un tourbillon, je remets tout en cause ;
Comme,
comme, et pourtant ; je t’aime.
Je
promets devant Dieu de t'aimer encore et davantage tous les jours de ma vie et
de te rendre heureuse.
Je
t'aime ma précieuse »
J'envoie.
Elle le lit puis rien. Doute t'elle de la sincérité de mes mots ?
Brice
SAGNA
Karl
qui, par le passé était le solitaire de la famille me sollicite beaucoup ces
derniers jours. Cela ne me déplaît pas bien au contraire.
Il
est sur Brazza et il doit passer afin que nous ayons une discussion entre
hommes.
-ah
fils tu es déjà là ?
-
bonjour papa. Je suis venu en avance pour passer du temps avec ta femme mais
apparemment je l’ennuie.
-mon
amour bienvenue chez toi.
-merci
ma tendre épouse. Laisse le tranquille de grâce. Je le veux concentré pour notre discussion
-laisse
moi finir la cuisine d'abord
-aujourd’hui
c'est juste lui et moi
-ah
oui ? Donc je suis reléguée au second rand à cause de ce vilain là
-jamais
tu entends ? Tu es et seras toujours la priorité. Je t'aime ma puce.
-moi
aussi je t'aime mon tout.
-je
me rafraîchis et ne reviens
-vas
y amour, je vais te le préparer. Il sera très réceptif quand j'en aurai terminé
avec lui.
Je
part dans un fou rire. Cette femme a été créée pour moi. Je ne remercierai
jamais assez Dieu pour cette grâce. Ma femme et moi avons à notre actif 45
années de Mariages. Elle avait 15 ans et moi 17 quand je l'ai rencontré. Elle
était venue en vacances ici au Congo car elle vivait en Belgique avec sa tante,
qui l’a prise à la mort de ses parents. Quand je l'ai vu, j'ai toute suite su
que s’était elle ma moitié.J'ai travaillé comme un forcené certes mais mon
père, paix à son âme nous a été d'un grand soutien. À ses 20 ans, elle devenait
ma femme devant Dieu et les hommes. Depuis lors, jamais nous ne nous sommes quittés. Après Dieu, c'est la seule personne en qui je place une confiance
aveugle.
Je rejoins mon fils
et l’invite à me suivre dans mon bureau.
-prend place
-merci papa.
-je suis content que la vie te donne une seconde chance. Ta femme, il te faut la séduire. Tu dois lui montrer qu'elle n'est pas un trophée, un bien acquis.
Evite fils, de lui
mettre la pression.
Tu dois la
surprendre. Tu sais ce qu'elle aime…fais-lui plaisir, fais-la rêver. Tu dois
oublier l’enjeu et la complexité de la séduction fils. Apprend à mettre la main à
la poche. Avec ta femme tu ne dois pas être pingre. Une femme ça se couvre de
cadeaux. Mon dernier conseil pour séduire ta femme c’est d’apprendre à être l’homme, de ta vie à toi. Ne dit-on pas que « Pour être heureux à
deux, commençons par l’être en étant seul » ?
Aussi laisse moi te dire que tu dois faire de Dieu, le socle de ton foyer. Tu dois prier avec ta femme le matin et le soir avant de vous endormir.
Elle doit être ton amie, ta
complice, ta maîtresse, ta femme et la mère de tous tes enfants si Dieu vous en
fait grâce. Me suis tu ?
-Oui papa,
-le sexe n'est pas ta priorité. Tu auras tout le
temps pour ça. Moi à 67 ans je profite encore des bonnes grâces de ma femme
-ça papa je l'ai compris la semaine dernière.
-il te faudra de la patience et beaucoup de
prière.
-merci papa, je tâcherai de faire au mieux
-tu as intérêt sinon face à ta mère je ne pourrai
rien pour toi.
Jessica Gbo
Toute la famille est au courant pour Karl et moi.
En parlant de lui, je découvre un homme merveilleux. Il est attentionné et
prévenant. Il me couvre de cadeaux. ça me gène mais ne me déplaît pas. Ce qui me
subjugue par-dessus tout, tous les matins et les soirs il m’appelle et nous
prions. Dimanche matin monsieur est là pour me chercher pour l’église. Nous
parlons toujours encore et encore de tout. Il n'y a pas de tabous entre nous.
Sa maman m'a appelé pour me dire je cité «
Jess tu es ma fille avec ou sans Karl dans ta vie. Je suis certes à la retraite
mais je connais du beau monde dans le système judiciaire. Il déconne et je me
charge de le dégommer »
J'ai tellement ri, mais ça me fait plaisir qu'elle
soit un soutien pour moi.
Il ne me l'a pas avoué mais je sais que maman a
énormément joué à notre réconciliation.
Comme Chris la si bien dit « tu fais bien de
t’affirmer ». Lui et Marion sont installés à Lille.
Tantie Florence dit qu'elle vient à Cotonou pour
fuir un peu le froid et que ma folle de sœur aussi dit qu'elle vient.
J'ai hâte de les voir.
Le moteur de ma Micra a coulé, il faut le changer. Karl dit que je n'en ai pas besoin parce que monsieur se charge de venir me déposer au boulot et me ramener.
Quand il voyage ou est occupé, c'est Georges qui s'en charge.
J'ai contacté mon mécanicien car c'est un cadeau de ma maman.
J'ai les moyens de la remette à neuve donc je vais le faire.
Depuis six mois que nous nous sommes remis
ensemble, il m'a invité à passer la semaine chez lui. Le chauffeur doit venir
d'une minute à l'autre.
La semaine est passée très vite. Je n'ai rien eu à dire. Karl a aménagé dans une autre chambre qui, je trouve est plus spacieuse que l'ancienne.
Après que cette femme soit rentrée dans notre intimité, je n'aurais pas eu le cœur de m'y sentir à mon aise.
C'est le weekend
et j'ai prévu nous faire un bon déjeuner. Je m’y attelais lorsque le gardien
m’appelle pour m’informer de ce que maman est là.
J'ignorais qu'elle viendrait sur Cotonou.
J’informe Karl qui me demande d'aller me rafraîchir et de m'habiller convenable.
Lui ma mère est là bas à attendre debout devant la porte et il dit quoi.
Je m’exécute et nous prenons la route.
Il m’énerve tellement, au lieu de mettre le turbo, il va lentement et essaie
même de plaisanter sur tel ou tel passant.
Quand nous arrivons, il y a des voitures. Le gardien m'informe que le cabinet qui gère la location de la maison de ma tante à envoyé quelqu'un et des personnes pour la leur faire visiter.
Maman serait à
l’intérieur avec eux. Naturellement j'y vais. Quand j’entre dans le hall,
j’entends maman qui rit à gorge déployée. Ça provient du salon. J'ouvre la
porte et je tombe des nues.
Karl SAGNA
Jessica était énervée parce que je lui ai demandé
de s'arranger alors que sa mère serait chez elle à l’attendre devant la porte.
Je la suis comme un chiot qui ne veut pas être distancé par sa mère.
Quand elle ouvre la porte du salon, elle s'arrête au seuil de ladite porte. Elle dévisage tous ceux présents. Il doit bien y avoir une vingtaine de personnes.
Mes parents, mon grand oncle, mes deux grands frères, yaya Tatiana, Chris et Marion, le couple Vitiol, tantie Florence, son mari et Carla,Luc le petit frère et la maman de Jess.
Toujours sous le choc, ma
Jess se retourne et me voit. Genoux à terre, un écrin dans la main.
Je me lance,
-Jessica GBO, j'ai été con une fois, une fois de
trop. Plus jamais je ne le serai. J’ai cru que je pouvais te considérer comme
acquise parce que je t'avais déjà passé la bague au doigt. J'ai trahi ta
confiance et je l’ai payé de la pire des façons ; je t’ai perdu.
Aujourd’hui prenant à témoin nos familles et nos amis, je voudrais te demander
avec la grâce de Dieu de devenir ma femme devant Dieu et les hommes.
Elle me regarde et les larmes coulent le long de ses joues.
Elle fait un pas en arrière et regarde l'assistance.
Mon cœur semble s’être arrêté. J'ai peur. Seigneur
vient moi en aide.
-oui
Elle a dit quoi ? C’est elle qui a dit ce
petit oui ?
-oui Karl, je veux être ta femme.
Je me met à mon tour à pleurer. Je remercie mon
Dieu pour cette grâce. Je fais mon action de grâce avec des larmes de joie.
Elle s’agenouille devant moi et m'embrasse. Je met fin à notre baiser pour vite
lui passer non pas la bague mais les. Je lui passe la première et la deuxième
car jamais dans mon cœur ne n'ai rompu mon engagement dans mon cœur. Elle a
toujours été l’élue de mon cœur. Nous nous embrassons passionnément et ce
sont les applaudissements qui nous ramène à la réalité.
Jessica Gbo
Pour une surprise c'en est une et je dois l’avouer
elle est magnifique. Tous ceux qui comptent pour moi sont là. J'ai une pensée
pour papa. Qu’il repose en paix.
J'ai la conviction qu'aujourd’hui plus que jamais
notre couple saura résister à toutes les tempêtes. Dieu est grand. L'homme que
je pensais avoir perdu l'est revenu en étant un homme meilleur. Il saura le
rendez heureuse et vue comme je l'aime
et les bases que nous nous sommes imposées nous saurons nous comprendre et
demeurer unis.
Les accolades, les embrassades, et les
félicitations fusent.
Mon homme me prend à part.
-bébé maintenant que nous avons fait les choses
comme il se doit, nous allons passer à l’étape suivante
-ah oui ? Dis moi tout
-dote à Pobè dans la maison de ton père, mariage
civile ici à Cotonou et comme je sais ta fascinationpour la Cathédrale
Notre-Dame de Paris, nous y ferons le religieux.
-karl ? Vraiment ?
Je le jette à son cou.
-je t’aime mon amour
-eh moi encore plus.
-j'ai hâte de marquer mon empreinte sur chaque
partie de ton corps…de t'aimer encore et encore jusqu’à la fin de mes jours
-mon amour. Tu vas me faire pleurer
-je t’aime mon petit vase rare de Chine
-tu as dit quoi Karl ?
-que je t'aime
-oui mais tu m'as appelé comment ?
-mon vase rare de Chine
Je n'ai aucun doute. C'est bien lui mon homme
papa, comme tu l'avais toujours dit. Je suis un vase rare de Chine
FIN