Chapitre 20: Nouveau Départ
Ecrit par Plume Inspirée
Chapitre 20: Nouveau départ
Une semaine depuis mon arrivée, nous étions lundi et j'étais décidée de commencer ma nouvelle vie. J'avais rendez vous avec un avocat que j'avais contacté la semaine précédente. J'en avais parlé avec ma soeur Eunice qui m'avait fait un virement bancaire. Eden et moi avions été occupés à me trouver du boulot. On avait postulé ces deux derniers jours à des postes vacants, caissière dans une croissanterie, caissière dans une boutique, vendeuse de vêtements dans un boutique et les autres jobs du genre.
Maman savait que j'avais rendez vous avec l'avocat, j'en avais pas parlé avec papa, mais maman m'avait fait savoir qu'elle en avait touché un mot à papa.
Mon rendez vous avec Maître Olivier avait duré près d'une heure, on avait mis les choses au clair et il m'avait promis faire un mail à Yves qu'il allait aussi me faire suivre pour me permettre de suivre leur conversation. Il avait promis faire ce mail dans la semaine.
De retour de chez l'avocat, J'etais rentrée pour faire la cuisine. J'étais seule à la maison, maman et Eden était au boulot. Papa était à l'église Il recevait les âmes 3 fois dans la semaine. Et Lenlundi était l'un de ces jours.
<< Valérie tu as pu voir l'avocat ? >>
<<Oui maman, je suis même déjà à la maison je fais la cuisine >>
<<Ok et ses tarifications sont t-elles abordables ?>>
<<Bon, quand même couteux, mais l'argent qu'Eunice m'a envoyé couvrirait bien toutes les dépenses>>
<<Ça marche. Dis aujourd'hui j'ai pris le même métro que pasteur Taty, tu sais l'ami de votre père qui a un fils créateur de mode. Je me suis souvenue que tu ne l'as jamais contacté. Son père m'a dis qu'il était reparti en Italie et revient au courant de la semaine toujours pour son projet de boutique à Paris. Je pense que tu ferais mieux de le contacter >>
<< Merci maman je le fais de suite >>
Après cette conversation avec maman, je me précipitai d'écrire sur le whatsapp du fils à l'ami de papa. Je m'étais présentée et la minute d'après il m'avait répondu :
<< Oh Oui Valérie, bien sûre que je me souviens et j'avoue que j'ai attendu votre signe de vie en vain. Je serais là dans 3 jours on parlera mieux à mon arrivée. Là je suis un peu tiraillé dans les courses. À bientôt !>>
J'avais l'espoir, j'étais prête à reprendre les choses dès le début. Je n'allais plus laisser qui que ce soit me faire souffrir. Ne pas entrer en contact avec Yves jusqu'ici me faisait beaucoup de bien.
Le soir en famille, personne n'avait évoqué mon rendez vous avec l'avocat. Papa n'avait pas traîné dehors avant de rejoindre leur chambre. Eden, maman et moi avions traînés un moment avant que chacun ne rejoigne sa chambre.
Ma vie de prière depuis mon arrivée avait pris un coup, j'avais du mal à passer du temps de qualité en intimité avec Dieu. Était ce parce que j'avais grandi dans une maison où le divorce était presque présenté comme une abomination ? Je me sentais coupable mais avec tout ce que j'avais subit, la question restait celle de savoir si j'allais encore être à mesure de supporter plus.
Le lendemain je passais déjà un entretien et j'étais même prise pour le poste de caissière dans une boutique de vêtements. En rentrant à la maison, je me décidai d'appeler soeur Florentine
- Allô soeur Florentine !
- Ooooh allô maman Valérie c'est un plaisir de t'écouter comment tu vas ?
- En tout cas je vais très bien, et jusqu'ici que des bonnes nouvelles j'ai même déjà trouvé du boulot, je commence demain le salaire me permettra de prendre un studio ce qui m'aidera à m'organiser
- Je suis contente pour toi, j'ai de mon côté commencé à vendre au marché des légumes et autres assaisonnements et j'ai aussi ouvert une cabine téléphonique non loin de la maison, mon neveux gère la cabine.
- C'est une très bonne nouvelle soeur Florentine. Ça c'est mon numéro tu peux l'enregistrer
- D'accord maman Valérie,
J'avais envie de lui demander des nouvelles de Yves mais j'étais hésitante. Je n'eus point besoin de lui demander elle aborda la conversation en premier
- Le pasteur a donné l'annonce que tu es allée en France pour à peu près trois mois pour des raisons familiales. Personne ne se doute de rien.
- Hum je vois. J'ai déjà contacté un avocat soeur Florentine et il contactera Yves pour lui donner les détails de la procédure d'ici peu.
- Je ne sais quoi te dire maman Valérie. Ah autre chose, le pasteur a aussi donné une annonce comme quoi il ne prêchera plus pour deux mois. Donc c'est juste le pasteur Pascal qui est de service depuis ton départ.
- Je vois.
La conversation avec soeur Florentine prit fin par des nouvelles de routine.
J'étais coupée des réseaux sociaux, en dehors de mon whatsapp que je consultais de temps en temps. Mais je brulais d'envie de vérifier certaines choses, était ce par simple curiosité ? Je ne savais quoi en dire, mais le soir j'avais pris l'habitude de prendre le téléphone de mon frère pour m'informer des publications de Yves et de Merylle surtout. Ce soir comme c'était devenu de coutume, je pris le téléphone de mon frère pour me connecter sur son Facebook. Yves avait publié une photo prise avec sa mère, Merylle et lui. Cette photo était prise dans le temple de l'église après le culte du dimanche. Il avait écrit la famille en Christ après le culte. J'avais remarqué quelque chose d'anormale, la publication était censée avoir près d'une centaine de commentaires mais quand je cliquais pour lire ces commentaires, je n'en trouvais qu'une cinquantaine, mais alors que ça écrivait 125 commentaires... des commentaires avaient été supprimés. Mais pourquoi ?
Ça pouvait paraître bien curieux de ma part, mais je ne cessais de me dire que les commentaires supprimés cachaient des choses, Yves les avait supprimé mais pourquoi ? À cette allure je risquais de passer ma soirée à penser à ces choses que je voulais désormais sortir de ma tête, il fallait que je pense à autre chose. Je rejoignis alors papa, maman et Eden qui étaient au salon entrain de jouer au Scrabble.
- Je vous annonce que je vais déménager, je pense que je dois me chercher une maison, bon disons une chambre. Mon travail couvrira largement mon loyer et le reste.
Papa ne leva même pas sa tête, maman et Eden étaient d'avis avec moi
- C'est une très bonne idée ça va t'aider à vite réorganiser ta vie et te mettre en face de la réalité (fit maman)
- Mais j'espère seulement que la solitude ne te fera pas déprimer hein Val ? (fit Eden)
- Elle passera beaucoup de temps au boulot et en plus elle peut toujours passer ici pour coser, moi je suis contente que Val ait l'air de déjà s'adapter à sa nouvelle vie. ( rajouta maman)
- As tu eu des nouvelles de ton mari ?
Là, après cette question de papa, Eden qui tenait un jeton de Sccrable sur la main le reposa brusquement
- Papa juste au moment où nous parlons de tourner la page tu décide de nous parler de ce salop là !
- Eden je ne te permet pas de traiter le mari de ta soeur de salop, il reste son mari devant Dieu combien même les hommes que vous êtes refusent de l'admettre aujourd'hui. Je comprend que ta soeur ait besoin d'air mais je ne comprends pas le fait que toi tu veuille te comporter comme si c'est toi qui a été heurté par Yves. Ça je l'ai dis ce matin à votre soeur Eunice et je te le dis aussi à toi aucun de vous tous n'a le droit d'encourager Valérie a entamer une procédure de divorce.
Lorsque papa parlait je sentais que sa colère n'était pas dirigée vers Eden mais plutôt vers maman. Papa ne faisait jamais des remarques à maman en public, et là je comprenais que papa voulait passer le message à maman. Et apparemment je n'étais pas la seule à m'en rendre compte, car maman répliqua
- Ce n'est pas parce que nous sommes une famille chrétienne que nous allons encourager notre fille à souffrir en silence. Peu importe ce que les gens penseront mon seul soucis reste le bonheur de mes enfants. Les gens ne cesseront jamais de critiquer d'ailleurs.
- Notre soucis doit être de faire comprendre à nos enfants les valeurs qui comptent pour leur vie, ma chérie, leur bonheur se trouve dans ses valeurs
- Papa, maman arrêtez de vous opposer pour ça. De toute les façons, si Val veut divorcer elle est assez grande pour l'assumer et si tel est le cas, ce n'est pas mauvais qu'elle cherche son appartement
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Le lendemain j'avais commencé mon travail de caissière à la boutique de vêtements. J'avais eu une journée plutôt chargée, j'avais travaillé de jour. j'etais censée alterner par semaine. J'avais fini vers 14h. Dans le train pour la maison ,
- Quoi Val Tu es rentrée quand ?
- Ah Mamie je suis là depuis un moment ça va faire deux semaines je crois
- OK je vois mais tu es logée où ?
- Euh cmt ça logée où je suis en famille bien sûre
- Excuse moi pour la question mais ça fait bizare personne n'a parlé de ton retour à l'église ni le pasteur, ni maman encore moins Eden du coup ça fait bien bizare. En plus tu es là et tu ne viens pas à l'église. Quoi tu es venu avec ton mari, vous communiez ailleurs ? Il est pasteur non ?
C'était pour ce genre de curiosité que je ne voulais pas me rendre à l'église. D'un geste discret je plaçai ma main gauche derrière mon sac à main pour qu'elle ne se rende pas compte que je n'avais pas mon alliance.
- Je suis venue toute seule.
- Ah ok sinon raconte tu es là pour combien de temps ?
- Je ne sais pas encore.
Au prochain stop, j'étais descendu, j'étais encore à deux stations de chez moi pourtant mais je préférais traîner là à attendre un autre train que de supporter cet interrogatoire qui me mettait déjà hors de moi.
Arrivée à la maison, je pris une bonne douche puis je dormai un peu. Le soir, papa et maman s'étaient rendu pour prier pour un papa de l'église qui était malade. Eden et moi s'étions installé à même le sol, au salon, connectés avec mon PC pour chercher un appartement.
- Regarde celui là est à proximité de la boutique où tu bosses
- Euh Il est trop chèr quand même je trouve
- Bon alors celui ci, regarde tu seras juste à une station d'ici. Comme ça je pourrais passer de temps en temps foutre le bruit chez toi
- Kiékiékiékié, tu auras même des doubles de mes clés
Puis un moment, il me fixa avec tendresse
- Yaya Je suis désolée pour ce que Yves t'a fait subir. Même si tu ne nous a rien dit en détail mais je sais qu'une femme aussi forte que toi ne pouvait pas abondonner sans s'être battue. À partir de maintenant je ne laisserais plus un homme te faire souffrir. Ni toi ni Y'Eunice.
Je le serrai dans mes bras, Eden ne m'appellait yaya que quand il voulait me montrer de la tendresse sinon il avait pris l'habitude de dire Val et pour Eunice il disait Nice.
- Rassure toi que ce n'est pas à toi de me protéger, maintenant je suis forte et je peux me protéger moi même.
Je venais de recevoir un message c'était Yves. Je me décidai de le lire plus tard, je ne voulais pas gâcher ce moment avec mon frère. On avait retenu la chambre qui était proche de la maison. J'avais pris les contacts et j'allais joindre le proprio demain.
Les parents étaient arrivés un peu tard, on avait passé un petit moment ensemble, avant que chacun ne rejoigne sa chambre.
J'étais dans mon lit et je lisais le message de Yves
<< Ça va j'espère ? pour le moment c'est mieux que nous soyons discret alors réactive ton compte Facebook parce que le fait de faire autant silence peut amener les gens à se poser des questions surtout que tu as voyagé sans dire mot>>
Non mais ce garçon était bien culotté ! Comment il osait encore s'imaginer que j'étais prête à le couvrir encore ? Il fallait bien que les gens commencent à se poser des questions un jour, si ça devait commencer là maintenant, alors j'étais prête. Yves avait changé la photo de son profil whatsapp Il avait mis ma photo et sur son statut il venait de mettre une photo de nous il avait écrit " I can't wait to have her back home...my Lovely and beautiful wife"
Non mais quand allait t-il arrêter ? La voix de paoa devant ma porte me fit sursauter alors que j'étais déjà perdue dans ma colère contre Yves
- Oui papa tu peux entrer
- Je sais que tu travailles demain alors je ne vais pas rester longtemps juste te dire que j'aurais besoin de faire un programme d'enseignement avec toi à partir de demain. Nous en aurons pour trois jours. Rien que toi et moi
Je n'avais pas envie de discuter alors j'acceptais juste sans réfléchir ou traîner
- D'accord papa !
Puis il sortit de ma chambre en prenant le soin de fermer la porte en sortant. Que voulait t-il encore m'enseigner ?