Chapitre 20 : Ras le bol

Ecrit par Fleurie

J’ai eu une forte migraine toute la soirée chers lecteurs. Il était impossible d’écrire.  Toutes mes excuses, voici la suite. Bonne lecture et bonne journée.



Chapitre 20 : Ras le bol



°°° Ronan °°°



La sonnerie a  retentie. J’ai regardé ma montre, il s’agit sûrement de Nora. L’employée étant partie faire des courses, je suis obligé d’aller ouvrir moi-même. Je ressens des douleurs partout après le gym. 



Moi ( ouvrant ) : Bonsoir chérie. 


Elle : …



Elle m’a dépassé sans même prendre la peine de me répondre.  J’ai fermé le portail avant de me diriger à l’intérieur. 



J’ai parcouru la salle du regard, mais elle n’était nulle part. Je ne sais pas pourquoi elle m’a parue si froide et distante. Son regard est glacial.



J’ai l’habitude de patienter dans cette situation. Enora peut être chiante des fois ma parole. Après une dizaine de minutes, j’ai soupiré et je suis enfin monté. 



Je n’ai plus eu besoin d’ouvrir la porte, car cette dernière est entre ouverte. La scène qui s’offre à moi, m’a laissé sans voix. Je me suis rué vers sa garde robe. Celle-ci est déjà à moitié vide. Elle est entrain de faire ses valises.



Moi ( surpris ) : Mais qu’est ce qui se passe à la fin. Tu débarques après que je t’ai cherché pendant des heures. Tu m’ignores et la minute qui suit, c’est pour boucler tes valises ? 


Elle ( m’ignorant complètement ) : …


Moi ( sentant la colère monter ) : Je te parle et j’exige des explications.


Elle ( fermant sa valise ) : Tu les donneras à mon avocat espèce de salaud. Infidèle et traite. Je regrette le jour où j’ai croisé ton regard.


Moi ( dépassé ) : Tu viens de dire quoi là ? 


Elle ( insistant sur chaque mot ) : Tu as très bien entendu Ronan. Je te quitte et définitivement. Tu auras les nouvelles de mon avocat. 


Moi ( ne comprenant toujours pas ) : Tu vas m’expliquer à la fin ?


Elle  ( s’asseyant sur le rebord du lit ) : Tu viens de foutre tout notre mariage en l’air, tu te rends compte. Je t’avais bien dit que je désirais avoir un enfant. Tu m’avais tout dit, sniff…je t’ai bêtement cru. 


Moi : Chérie ce n’est pas ça.


Elle ( criant ) : Alors dis moi ce que c’est. Penses tu que je ne l’apprendrais pas. Tu as engrosser ma sœur. ( Se tapant la poitrine ) ma sœur merde, avec toutes les femmes de Cotonou, tu n’as trouvé qu’elle ?


Moi ( me mettant à genoux ) : Laisse moi tout te dire. C’était un piège.  Le diable m’a tenté. 



Je lui ai raconté comment tout s’est passé avec Ayanda. C’est à croire que mon récit n’avait aucune crédibilité. Enora pleure à chaudes larmes et me fixe avec dédain. 



Elle : J’ai trop été patiente avec toi. Si je reste une minute de plus dans cette maison, je finirai dans un centre psychiatrique. Tu finiras par me tuer Ronan. Tu sais parfois l’amour seul ne suffit pas. Je comprends mieux ce dit on. On ne pourra jamais enlever le village d’une jeune fille. Ce qui veut dire que tu es ce que tu es. Tu n’as simplement pas changé. J’en ai ma claque.

 

Moi ( la suppliant ) : c’était l’œuvre du diable chérie,  je t’aime. 


Elle ( tirant ses valises ) : Vas au diable. 


Moi ( essayant de la retenir ) : Tu ne peux pas partir.  Nous pouvons régler ceci.


Elle : Trop tard mon cher, il est trop tard. Je m’en fiche.



Je ne sais pas ce qui m’a pris à commettre cette erreur.



Moi ( courant après elle ) : Je n’ai pas besoin d’être avec elle. Je m’occuperai de son enfant. Ne pars pas, je t’aime Nora.


Elle : Il fallait y penser. Tu peux te le mettre ton je t’aime où je pense. De toutes les manières qui voudra d’un ventre vide comme moi.



°°° Enora °°°



Dieu seul est témoin de nos actes. Il m’écoeure. J’ai du mal à le regarder,  et pourtant je trouve encore cette force pour lui parler. Je veux juste être loin de lui, de cet endroit. Je ne sais pas encore quoi décider exactement. En quittant Ariana cet après midi, j’ai opté pour le divorce. Ma tête est chargée, je ne sais plus quoi penser, ni comment agir. Ronan continuait de me supplier, mais je ne l’entendais plus. J’ai mis mes deux valises à l’arrière de ma voiture. J’ai attendu que le gardien m’ouvre le portail.



En voulant mettre le contact, j’ai aperçu Ronan dans le rétroviseur.  Il tient fermement la voiture par derrière.  Sans plus lui accorder d’importance,  j’ai démarré en trombe. Il  s’est retrouvé au sol. Je me suis arrêtée pendant un instant, le regardant au sol. J’ai mis mes lunettes de soleil et j’ai ccontinué ma route. Il le mérite ce connard.



Après avoir garé ma voiture, je me suis dirigée à l’intérieur. Après l’altercation avec ma sœur cet après midi, il est impossible que j’aille dans la maison familiale pour l’instant. Je ne supporterais pas une seconde la présence de cette devergondée.



A l’hôtel MAISON ROUGE 



La réceptionniste ( souriant ) : Bonsoir madame. 


Moi ( lui rendant son sourire malgré moi ) : Oui bonsoir, j’ai fait une réservation au nom de Madame Da Silva.



Rien qu’à prononcer ce nom de famille, j’ai eu une nausée du coup. Vivement que tout s’arrange et que je me débarrasse de lui. Il ne me mérite pas.  Des larmes se sont mises à picoter mes yeux . Je les au retenues. Je dois être forte. 



Pendant qu’elle fouille son ordinateur,  j’ai sorti ma sacoche. J’ai payé sur le champ.



Elle ( fouillant dans son ordinateur ) : Ah  oui le voilà. ( Me tendant une clé ) vous occuperez la chambre 55. Faites nous appel à n’importe quel moment. Nous sommes à votre service. Je vous souhaite un agréable séjour. 


Moi : Merci. 



Je suis retournée sur mes pas, ayant oublié un détail. 



Moi : Euh mademoiselle, j’aimerais qu’un de vos hommes m’aide à monter mes valises.


Elle ( toujours chaleureuse ) : Tout de suite madame.


Moi : Merci.



Arrivée dans la chambre, j’ai attendu que mes valises soient là. J’ai fait couler un bain. Ensuite je me suis déshabillée pour me mettre dans la baignoire. Le contact de l’eau tiède avec ma peau est si doux et apaisant. Et cette odeur de fleurs de tulipes est juste une merveille pour mes narines. Ariana serait très furieuse si elle savait que je me cache ici. Non seulement je ne lui ai rien dit , mais je me suis permise de venir dans l’hôtel de son mari.



A l’instant présent,  plus rien ne compte pour moi. Tout ce que je désire est de me détendre et oublier pour un temps soit peu mes inquiétudes.



J’ai fermé les yeux pour bien profiter de mon bain.



Un mois plus tard   



°°° Ariana °°°



Je sors de la salle de bains. Ce matin ce n’est pas du tout la forme.  Je sens une fatigue étrange. 



Lemmy ( sous la couverture ) : Chérie tu n’as pas l’air en forme.


Moi ( essuyant mes cheveux ) : Sûrement que c’est le résultat d’une fatigue accumulée.  Je t’avoue que je ne me suis pas du tout reposée tout ce mois. Nous étions débordés à la garderie chéri. 


Lui ( regard coquin ) : Viens là que je prenne soin de toi.



Mon téléphone s’est mis à sonner, interrompant ainsi notre conversation.



Moi  ( décrochant ) : Allô ma belle.


Elle : Comment vas-tu ? Je te sens un peu tendue là 


Moi : C’est juste le fatigue ma chère. Alors Nora dis moi, comment tiens tu le coup.  


Elle : Ça peut aller Ari. 


Moi : J’aimerais tellement te rendre visite, mais je ne sais pas où tu resides. Tu refuses de me le dire à moi ?


Elle  ( souriant ) : Je veux bien, mais j’ai besoin d’être seule pendant un moment. 


Moi : Je comprends et je ne t’en veux pas. Tu sais que je suis là à tout moment.  Tu peux compter sur moi.


Elle : Je sais. Le devoir m’appelle, c’était juste pour prendre de tes nouvelles. 


Moi : Porte toi bien.  Bisous. 


Elle : Ciao.



J’ai raccroché, pendant tout ce temps Lemmy ne me quittait pas des yeux. 



Lui : Tu apprécies énormément cette femme chérie.  C’est la première fois que je te vois aussi dévouée avec une femme. Elle doit être spéciale. 


Moi : Tu n’as pas idée à quel point. C’est une perle rare. Elle souffre trop. J’ai trouvé en elle la sœur que je n’ai pas eu. Je suis l’unique enfant de ma mère.  Alors tu peux comprendre. 


Lui ( me tirant ) : Assez bavarder, je vais m’occuper de toi. Tu es si belle avec tes cheveux tout mouillés.



Il m’a tendrement caressé la joue. J’adore cet homme. J’ai capturé de façon sensuelle ses délicieuses lèvres. Le baiser est si doux et brûlant. Ses mains se sont mises à se balader sur mon corps. J’ai senti des frissons me parcourir.



Nos vêtements se sont vite retrouvés au sol. Lemmy a  introduit un doigt en moi. J’étais toute chaude et mouillée. Son geste est si doux et plus excitant à la fois. Je lui caresse le dos, la sensation que je ressens au niveau de ma cave est si forte. Je cambre dans tous les sens…



[ … ] 



°°° Ayanda °°°



Dans cette vie, les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite. C’est pourquoi des fois il faut les forcer. Ma grossesse avance sans difficultés, je suis à ma douzième semaine.  Ronan prend bien soin de moi malgré les menaces de ma mère. J’ai désiré cet homme et Dieu nous a gratifié de ce bébé que demander de plus. 



Les cours bah je fais l’effort de continuer. Bientôt je n’aurai plus besoin de me chiner pour cela. Je vais emménager avec Ronan après mon accouchement. Et comme convenu, nous allons nous marier. Il va bientôt divorcer.  Je me sens si heureuse. Depuis un mois, je n’ai plus aucune nouvelle de ma grande sœur d’amour, lol. On aurait dit qu’elle s’est volatilisée de la surface de la terre. Mais je m’en bran le les couilles de son existence.



Plus qu’une semaine à patienter et j’aurai ce qui me revient de droit. Mon père a commis une grave erreur en ne me donnant pas directement ma part. C’est avec un large sourire que j’ai appuyé sur la sonnette. J’étais si excitée que je n’ai pas fait attention au portail qui est déjà ouvert. J’ai regardé aux alentours, avant de pénétrer dans la maison. Je n’y avais jamais mis pieds. Ronan et moi avons l’habitude de rester à l’extérieur.



J’ai eu une soudaine envie de lui faire une surprise. C’est quand même étrange tout est si calme par ici. C’est à croire que la maison est inhabitée. Je me suis mise à avancer. Il était 17h lorsque je suis entrée dans la salle de séjour.  Elle est si spacieuse et décorée avec une touche féminine. La couleur crème y domine. Je reconnais l’œuvre de ma sœur. Pour cela je lui tire chapeau. Je suis si facinée par la beauté et la finesse des lieux, que j’ai presque oublié l’objet de ma visite. Des voix provenant sûrement du couloir ont captées mon attention. J’ai pris la direction, d’où provenait le bruit. Après avoir effectué quelques pas, je me suis rendue compte que les interlocuteurs étaient dans la cuisine. Je me suis approchée de cette pièce.  Lentement, j’ai collé mes oreilles au mur. 



Voix : Je pense que c’est le moment exacte pour exécuter ce plan que j’ai en tête depuis.


Voix : Je crois qu’il serait mieux de patienter un peu, qu’en penses tu.



J’ai reconnu la voix de Basta, mais je ne sais pas vraiment de quoi elle parle. Elle est en pleine discussion avec Ronan. Ce n’est pas possible. Et de quel droit dispose elle en se trouvant dans la cuisine d’Enora ?



Elle : Ronan tu ferais mieux de m’écouter.  Je ne te laisserai rien gâcher cette fois ci. Je te connais.


Lui : Ça te fait quoi de patienter pour mieux faire les choses ? 


Elle : Hum 


Lui : Écoute bébé nous aurons cet héritage rien qu’à nous. N’aie craintes.


Elle : J’ai une idée.


Lui : Dis moi chérie.


Elle : On élimine Ayanda et on fera Nora porter la  croix. C’est aussi simple que ça. En plus je connais des gens qui feront bien l’affaire sans laisser aucune trace. Le jour de sa confrontation avec Ayanda elle a promis mettre fin à sa vie. J’ai la preuve dans mon portable.  Je…



J’ai fermé ma bouche à l’aide de mes deux mains. J’ai mal entendu. Mais qui est cette femme ?


Elle  ( continuant ) : Tu sais Nora est une grande collectionneuse d’objets d’art. Et je pense qu’on pour…


Lui : Non non je ne veux pas être inclus dans une histoire de meurtre. Il doit y avoir un autre moyen. 



Il y a eu un petit silence. Je me suis plus approchée, j’ai vu Ronan et Basta qui s’embrassent. Cette fois ci m’a surprise a été de trop. Dans ma surprise j’ai heurté le vase qui se trouve juste à côté de l’entrée de la cuisine. Je n’ai pas pu m’empêcher de laisser échapper un cri.



Elle : Qui est là ?



J’ai couru aussi vite que m’ont permis mes pauvres jambes. J’ai rapidement rejoint ma voiture. Je n’ai pas eu le temps de récupérer. J’ai jeté un coup d’œil derrière. L’expression du visage de Basta sur le seuil du portail m’a fait froid dans le dos.



C’est toute effrayée que j’ai démarré en sans attendre.

Je déteste Nora, mais voilà qu’on prévoit la tuer pour l’héritage. Soit c’est moi ou c’est elle. Elle est injoignable. Elle ne voudra pas m’écouter. Ces bandes d’idiots ont une relation. Je n’avais rien vu venir.


Que faire ? 



Mariée au diable