CHAPITRE 200: SOURCE LÉGALISÉE

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 200 : SOURCE LÉGALISÉE.

**ALVINE ABESSOLO**

Je regarde Mfoula qui est debout au loin en me montrant ses 32 dents et je pense intérieurement qu’il ne perd rien pour attendre. D’ailleurs je ne suis pas sûr qu’il ait encore toutes ses dents parce que le comportement de vieux sorciers édentés qu’il me présente depuis là est un indicateur de sa perte de dentition. Depuis que nous sommes arrivés là, bientôt 1h30, on est bloqué à des barrages et si c’était seulement une affaire de donner de l’argent et passer, ça allait être simple mais à chaque barrage en plus de l’argent , il y a une petite épreuve à braver. Nous sommes à la dernière et en plus de la somme à verser qui est de 700 milles, il est dit que je dois répéter en fang et en punu que ‘’Le grand frère de ma future femme est un grand homme et très généreux de nous accueillir chez eux’’. Heureusement que dans ma délégation, il y a des Bapunu qui me soufflent comment le dire et je le fais avec quelques écueils puis en fang après avoir déposé une somme dans le panier. Le barrage est enlevé et nous progressons jusqu’à ce que nous entendons quelqu’un dire au micro que nous venons de rentrer en terre sainte et selon la coutume '’familiale’’ celui qui veut venir prendre leur enfant doit se déchausser et marcher pieds nus jusqu’à sa place. 


Mes gens : Ça c’est encore quelle histoire ? C’est la première fois que j’entends des choses comme ça.

Moi : (Dans ma tête) C’est la première fois parce c’est le sorcier de Mfoula qui est derrière ça. 


Je regarde la ruelle et heureusement pour moi c’est goudronnée vu que nous sommes au 11 et non loin de la maison de ses parents. Comme je veux la femme est-ce que j’ai le choix ? Je m’exécute et marche pieds nus jusqu’à devant le portail non sans avoir grimacé parce que le sol était chaud à cause du soleil qui est haut dans le ciel. Nous arrivons devant le grand portail qui est encore fermé et il y a un mot écrit dessus disant '’seuls les hommes de 1m70 et plus peuvent rentrer, les autres svp veuillez faire demi-tour’’ . Moi j’ai 1m69. Paul qui est derrière moi éclate de rire.


Moi : Mfoula se fout de moi n’est-ce-pas ?

Maman : (Me regardant) Petit papa, tu as quelle taille ?

Paul : (Répondant à ma place) 1m69.

Maman : Ah ! Mais qui connait ta taille ici ? C’est Arsène hein ?

Paul : (Riant) Oui.

Maman : Mais l’enfant là n’est pas sérieux hein. 


Le portillon s’ouvre et Aimé et Amour sortent avec un mot écrit. ‘’Si le futur marié n’a pas la taille requise, il doit mettre 50 milles dans cette enveloppe’’. Ils me présentent aussitôt l’enveloppe en question. Je piaffe, fouille ma poche et m’exécute. Ils retournent à l’intérieur et quelques secondes après, nous avons accès à la cour où tout est déjà en place. Nous sommes invités à aller sous la tente qui nous est réservée avant de nous asseoir après avoir reçu l’autorisation de le faire. Je sors mon mouchoir pour m’essuyer le visage et je souffle car à ce niveau nous sommes entrés dans les choses sérieuses le vampire de l’homme là ne peut plus intervenir ici car ce serait manqué de respect à la coutume (…)

Je m’apprête à sortir de la salle où on était avec les gars pour rejoindre les véhicules et Rainha qui est l’une des demoiselles d’honneur de Reine s’approche de moi.


Rainha : Al, on a un problème.

Moi : C’est quoi le problème ?

Rainha : Reine est partie.

Moi : (Fronçant les sourcils) Comment ça Reine est partie. Qu’est-ce que ça veut dire ?

Rainha : On était dans notre suite en train d’attendre le signal du départ quand Arsène est venu frapper à la porte. Il nous a demandé à toutes de sortir un moment parce qu’il voulait s’entretenir avec elle mais au bout de 10 minutes nous sommes rentrées dans la pièce et il n’y avait personne. 


Je fronce les sourcils. 


Rainha : Ils sont sortis par la deuxième porte en laissant ce mot pour toi. (Elle me tend un papier) En sortant nous les avons vu monter dans la voiture avec Leslie, Lucia et Lucrèce et ils sont partis.


Je regarde derrière elle et je constate que les noms des personnes qu’elle a cité manquent à l’appel. Mfoula est effectivement sorti peu avant nous de la suite après avoir reçu un appel qui l’a rendu nerveux. Je prends le papier que je déplie et je reconnais l’écriture de Reine. 

‘’Tu n’as pas osé me faire un truc pareil Alvine, j’avais confiance en toi. Arsène m’a tout dit, sache que c’est terminé. Je ne continuerai pas cette cérémonie’’. 

Je lis et je manque de tomber sur place mais les gars me retiennent derrière.


Paul : Qu’est-ce qui se passe que dit le mot ?

Moi : ( Sur les nerfs) Trouver moi Mfoula, où est mon téléphone ? 

Paul : Mais il y a quoi ? 


Je laisse tomber le papier et je me mets à palper mon corps à la recherche de mon téléphone. Paul ramasse le papier et le lit avant de me regarder.


Paul : Qu’est-ce que tu as fait ? 

Moi : (Criant) Mon téléphone est où merde ?


C’est Sosthène qui me le tend et je lance l’appel sur le numéro de Mfoula qui décroche à la deuxième tonalité.


«Arsène : Oui ? »

 « Moi : (Nerveux) Où est ma femme Mfoula ? »

« Arsène : Avec moi »

« Moi : C’est quoi cette histoire ? Qu’est ce que tu lui as raconté ? »

«Arsène : Rien que la vérité. »

 «Moi : (Criant) Quelle vérité putain ? Regarde si c’est une de tes blagues, ça ne m’amuse plus. »

 «Arsène : Tant mieux parce que je ne suis pas en train de jouer »

 « Moi : Mfoula ramène moi ma femme tout de suite. »

« Arsène : Elle ne veut plus se marier avec toi, tu n’as pas lu son mot ? »

« Moi : Mfoula chien, ramène moi ma femme tout de suite. »

«Arsène : Bref, au revoir »

 « Moi : Mfoula si »

Clic !

« Moi : (Les yeux rouges)Mfoula ? Mfoula ? »

Arsène : (Derrière nous) Y a quoi à crier mon nom comme ça ?


Je me retourne brusquement et je le vois debout en train de sourire avec son téléphone à la main. Une larme s’échappe de mon œil.


Arsène : ( Fier de lui) Tu pleures ? Donc ça fait mal hein ?


J’ai couru pour plonger sur lui et nous sommes tombés tous les deux au sol. Les autres se sont rapidement interposés pour éviter que l’on ne se froisse. 


Moi : Chien.

Arsène : (Éclatant de rire) Tu as eu. J’espère que vous avez filmé la partie où il pleure hein ? Ça doit passer à la cérémonie ce soir. 


Je regarde tous les autres et ils arrivent à peine à se retenir de rire jusqu’à un caméraman qui était apparemment en train de filmer la scène. Je comprends qu’ils étaient tous de mèche. Je regarde Rainha qui m’a apporté ce papier et elle lève les mains en riant.


Rainha : Je te jure qu’on m’a forcé. 

Moi : Vous êtes tous une sale bande d’enfoiré.

Arsène : (Riant) Un chrétien avec l’injure facile comme ça ? On doit te délivrer.


Les autres ont éclaté de rire et je me suis mis à sourire malgré moi. Je n’arrive pas à croire que même Reine était dans le coup avec son frère parce que c’est bien elle qui a écrit ce mot. Au lieu de soutenir son homme elle va s’associer à cette bande de malfaiteurs pour me nuire, elle va me sentir. Je me suis arrangé avec l’aide de Paul et nous sommes partis de là pour le lieu de cérémonie (…)

Le MC : (Au micro) Mes dames, mes demoiselles et monsieur place à l’ouverture du bal avec le couple Abessolo.


Nous nous levons tous les deux et allons sur le carré fait pour avec nos deux visages en dessous. Elle a mis ses mains autour de mon cou et je l’ai saisi par la taille. Le DJ a balancé le son de Ed Sheeran '’perfect’’ que nous avions dansé tous les deux en boite de nuit la veille du jour où je l’avais fait mienne pour la première fois. On se regarde dans les yeux et on sourit amoureusement.


Reine : Tu étais déjà beau à l’époque et aujourd’hui tu l’es encore plus. Je suis tellement heureuse d’être ta femme aujourd’hui.

Moi : (Souriant) Et moi donc bébé ? Je suis heureux de pouvoir enfin t’appeler Mme Abessolo. Après tout ce temps, je peux enfin dire que j’ai légalisé ma source. La seule et l’unique.

Reine : (Élargissant son sourire) Quand commenceras tu à t’y abreuver ?

Moi : (Sourire en coin) Dès ce soir. 


Je l’ai serré contre moi avant de l’embrasser à pleine bouche. Cet imbécile de Mfoula a la chance qu’il s’agit de ma femme, sinon je me serai fait un malin plaisir d’enregistrer notre intimité pour lui envoyer histoire de le faire chier…


**LOYD MBAZOGHO**

Alvine et Reine sont en train de faire leur ouverture de bal collé serré sur la piste accompagné de fumigènes blanc et vert et des espèces de feux d’artifice que l’on pose au sol. Ils finissent par s’embrasser langoureusement montrant ainsi l’amour qu’ils se portent l’un à l’autre. J’esquisse un faible sourire en les regardant avant de détourner mon regard pour le poser sur Lucrèce qui est assise en face de moi sur la table devant la mienne et qui n’arrête pas de sourire aux propos que lui susurrent son ami Jérôme. Depuis son retour de France nous n’avons pas échangé tous les deux et ce n’est pas faute pour moi d’avoir essayé. Après nous être assuré que son père allait bien et après avoir échangé avec lui, nous étions rentrés au fromager et avions laissé ses frères qui eux aussi étaient rentrés à Atsimi-Tsoss. Un peu plus tard dans la journée, Arsène m’avait expliqué les détails sur le pourquoi du comment Lucrèce vivait avec eux et était considérée comme leur fille. J’avais fini par avoir plusieurs déclics sur certaines phrases que j’avais entendu par le passé et même les propos du maire le jour du mariage d’Arsène qui avait mis de la confusion dans mon esprit. Pourtant ya Leslie et Lucrèce elle-même m’avaient dit qu’Arsène était son père, je ne savais pas quoi penser et j’avais essayé de parler avec la concernée le même soir mais elle m’avait une fois de plus ignoré avant de demander à son Père d’aller les déposer les enfants et elle au 11 comme c’était initialement prévu. Je ne l’ai revu qu’au mariage coutumier puis aujourd’hui durant toute les cérémonies. Contrairement à elle, je ne fais pas partie du cortège des mariés même si j’ai été intégré à plusieurs de leurs activités. 

Je la fixe pendant un bon moment au point où elle finit par regarder dans ma direction la mine fermée. Son ami lui rendit quelque chose à l’oreille qui la fait rire avant de se lever et lui tendre la main pour l’entraîner sur la piste de danse qui est désormais ouverte au public. 


Janaï : (Me ramenant sur terre en me touchant le bras) Bébé tu m’écoutes ?

Moi : (La regardant) Pardon ?

Janaï : Je te parle depuis là mais apparemment tu es distraite.

Moi : Excuse moi, j’étais effectivement perdu dans mes pensées.

Janaï : Et tu pensais à quoi ?

Moi : À mon voyage après demain et à la tonne de travail qui m’attend là-bas. J’ai eu Alex (un collègue et ami ghanéen) au téléphone tout à l’heure et il m’a dit que c’est monstre.

Janaï : (Faisant la moue et s’adossant sur mon épaule) Hum. Quand tu me rappelles que tu dois partir dans deux jours , ça me rend triste.

Moi : Je suis désolé. 

Janaï : Hum. Dans tous les cas, maintenant que nous sommes fiancés, il n’y a plus de raisons pour que je ne vienne pas te voir là-bas.

Moi : Je pensais que ton père était contre.

Janaï : Oui mais ça c’était parce qu’il disait qu’il n’y avait aucun engagement concret entre nous. C’est pourquoi il avait refusé que je vienne là-bas. La donne a changé, je ne vais pas en aventure au Ghana mais je vais rendre visite à mon fiancé que toute la famille connait, c’est différent. 

Moi : Je vois. Mais après tu n’y es pas obligée vu qu’il ne me reste que 6 mois avant de rentrer.

Janaï : Oui mais j’y tiens. Il ne faut pas que les ghanéennes se disent qu’elles ont une chance avec toi et essaient par tous les moyens de te retenir là-bas. Quand elles me verront, elles sauront que le terrain est occupé et bien borné.

Moi : Et donc tu veux venir te faire voir ?

Janaï : Bah oui, on doit me voir.

Moi : Je vois. 

Janaï : Bref, avant tout ça je te disais que je voulais aller danser.

Moi : Je ne suis pas trop d’humeur pour.

Janaï : Allez Loyd, on est à un mariage et tout le monde s’amuse et danse sauf toi qui pense au travail. (Se levant et me tirant) On y va. 


J’ai soupiré avant de me lever et la suivre sur la piste. Malheureusement pour moi, nous nous sommes retrouvés à côté de Lucrèce et son type qui dansait serré l’un à l’autre  comme s’ils étaient vraiment ensemble. Ce qui m’a fait tiquer même parce qu’elle m’avait dit l’année dernière qu’il n’en était rien. Pourtant là ils dansaient et ce petit en plus de la serrer un peu trop dans ses bras, il lui faisait de temps à autre des subtils baisers dans le cou et sur l’épaule. Depuis quand on fait ce genre de choses entre amis ? Mon regard finit par croiser celui de ce jeune avant qu’il ne recommence le geste en allant même jusqu’à caresser ses courbes. Il le fait en me fixant dans les yeux et en esquissant un sourire espiègle sur les lèvres. Je fronce les sourcils et serre inconsciemment les poings en me demandant ce que ça veut dire.


Janaï : Loyd tu me fais mal.

Moi : (Réalisant) Excuse moi, je n’ai pas fait exprès.

Janaï : Pourquoi tu me pinces la peau ? 

Moi : (Silence) 

Janaï : Si tu ne voulais vraiment pas danser, il fallait simplement me le dire. 


Elle se retire et s’éloigne de moi en étant contrariée. Je la suis en me confondant en excuse jusqu’à ce que je la rattrape dehors.


Moi : Janaï stp. Excuse moi.

Janaï : (Touchant le bas de son dos) Non Loyd, non. Depuis ce matin tu es sur la lune, je suis obligée de parler toute seule comme une folle car à peine on t’a interpellé deux secondes qu’après ton esprit est dans je ne sais dans quelle sphère. C’en est au point où tu me marches sur les pieds et me pinces comme si tu voulais me déchirer la peau ?

Moi : Je ne me suis pas rendu compte

Janaï : Justement c’est ce qui m’énerve Loyd. Où envoies tu ton esprit au point de me faire mal sans t’en rendre compte ?

Moi : (Silence)

Janaï : (Se retournant) Bref. 

Moi : Où est ce que tu vas ?

Janaï : Je rentre chez moi car franchement je ne sais pas ce que je fiche ici. 

Moi : Non, ne pars pas, je te promets de me reprendre.

Janaï : (Continuant à marcher vers la route)

Moi : (La suivant) Janaï stp. 

Janaï : (À la route) Laisse moi tranquille Loyd. 

Moi : (Me passant la main sur le visage) Laisse moi au moins te raccompagner chez toi.

Janaï : Pour que tu me tiens en ne voyant pas où tu conduis ? Non merci. (Arrêtant un taxi) Taxi 2000 carrefour Kanté une place ?

Taxi : (Klaxonnant) ping. 

Moi : Janaï.


Elle est montée dans le taxi et est partie en me laissant debout les mains sur les hanches. J’ai soupiré et je me suis retourné pour faire demi-tour mais seulement on m’a mis un sac noir sur la tête avant de me bloquer les mains derrière le dos.


Moi : (Essayant de me débattre) Mais qu’est-ce que ?


J’ai senti la pointe d’une lame sur ma jugulaire.


Voix grave : Tu essaies d’émettre la moindre résistance et je te tranche la gorge.

Moi : (Avalant difficilement ma salive) Qu’est-ce que vous me voulez ? Si c’est de l’argent je peux vous le donner. 

Autre voix : On n’a pas besoin d’argent . Avance. 


Ils se sont mis à me pousser pour m’emmener je ne sais où. J’avais le cœur qui battait la chamade. Seigneur qu’est-ce que j’ai fait ? Ce sont les MEZUI qui sont derrière ça ? Ils m’ont poussé un moment avant de m’immobiliser. 


Une troisième voix : Alors comme ça c’est toi qui joue avec le cœur des petites filles ?

Moi : Pardon ?


J’ai reçu un violent coup de poing dans l’abdomen qui m’a fait me plier en deux alors que l’un d’eux me retenait toujours les mains dans le dos.


Voix : Tu les prends, les caresses, les embrasse et va même jusqu’à les coucher avant de fuir comme un lâche pour aller te fiancer n’est-ce pas ? (Deuxième coup) On t’a dit que c’est comme ça qu’on traite les femmes ? (Troisième coup) espèce d’imbécile. 


J’ai reçu une série de coup qui m’ont fait tomber. Ils se sont pas arrêtés pour autant et se sont mis à me shouter au ventre, au dos, sur les jambes mais sans jamais me toucher le visage. 


L’un d’eux : Tu as intérêt à partir au Ghana sans chercher à t’approcher d’elle sinon crois moi ton joli minois sera défiguré la prochaine fois (coup de pied dans les côtes) Idiot. 


Je les ai entendu s’éloigner en courant pendant que je gémissais de douleur au sol. J’ai fini par retirer le sac que j’avais sur la tête et j’ai vu que j’étais à une petite distance de l’endroit où était la fête dans un coin sombre. J’avais mal de partout mais j’ai pris sur moi pour me relever. J’ai marché en boitant légèrement jusqu’à la salle de réception et j’ai contourné pour me rendre dans les toilettes externes pour me mirer. Je n’avais évidemment aucune trace visible sur le visage mais en regardant sous mes vêtements j’avais des bleus partout. Je sais qu’ils étaient en train de me parler de Lucrèce mais qui peut être au courant de cette histoire ? Ce n’est certainement pas Arsène ou ya Leslie sinon ils ne procèderaient pas de cette façon. Janaï ? Non, si elle était au courant pour Lucrèce et moi tout le monde le saurait. Lucrèce elle-même aurait payé des gens pour me tabasser ? Je soupire avant de nettoyer la poussière qu’il y a sur ma veste en grimaçant de douleur. Quand je finis je sors et réfléchis à si je dois retourner dans la salle où rentrer directement à la maison car il faut l’avouer, ces gens ne m’ont pas râté et j’ai vraiment un mal de chien. Je décide au moins de rentrer pour dire à Arsène que je rentre histoire que personne ne reste à me chercher derrière. Je retourne donc dans la salle en prenant vraiment sur moi pour ne rien laisser paraître toutefois j’ai quand même une main posée sur mon abdomen à l’endroit le plus douloureux. Je fais quelques pas avant de m’arrêter pour souffler discrètement car c’est pénible pour moi de marcher. En levant la tête, mon regard tombe sur l’ami de Lucrèce qui me fixe en ayant une main en poche, un verre à la main et un large sourire de satisfaction sur les lèvres. Il lève son verre dans ma direction avant de prendre une gorgée de sa boisson. Il me fait ensuite un clin d’œil et tourne les talons pour aller rejoindre Lucrèce qu’il tient en passant une de ses mains au bas de son dos et lui faisant un bisou sur l’épaule. 


Moi : (Dans ma tête) Le petit salopard, je suis sûr que c’est lui qui est derrière mon agression…


SECONDE CHANCE