Chapitre 21
Ecrit par St Daniel
Les
chroniques de Saint Daniel
Titre
: SECRET du CŒUR
Auteur
: Saint Daniel
Chapitre
21
Lucas : Amélie, il
faut qu'on discute.
Amélie hoche
la tête et ils sortent de l'appartement, laissant Maël sous la surveillance de
la dame. Dans les couloirs, Amélie ne peut plus contenir sa colère.
Amélie (en colère) : Comment as-tu osé rembourser mes dettes, Lucas ?! C'était mon problème,
pas le tien. Tu te permets de décider pour moi sans même me consulter.
Lucas : Je préfère
que tu me doives à moi plutôt qu'à quelqu'un d'autre dont on ne sait rien et
qui pourrait te mettre derrière les barreaux juste... Je voulais juste t'aider,
Amélie. Si tu veux me rembourser, pas de problème. Tu le peux, mais je ne
pouvais pas te laisser dans cette situation.
Amélie :
Lucas ! Ecoute ! C’est ma vie, c’est mon destin. C’est à moi de le
vivre et de trouver comment m’en sortir. Tu n’as le droit sur des décisions qui
ne concerne que moi seule.
Lucas : Ok ! Alors trouve-toi un boulot digne, un truc qui n’insulte
pas ta dignité… Je peux
t'aider à trouver un meilleur travail, quelque chose qui te permettra de vivre
décemment. Tu n'as pas besoin de rester dans cet endroit, tu mérites mieux.
Amélie secoue
la tête, les larmes aux yeux, se souvenant de son passé douloureux.
Amélie (émue) : Tu ne
comprends pas, Lucas. Tu te souviens de ta mère ? Tu as une bonne mémoire, je
n’en doute pas. Elle m'a laissée sans rien, sans aucune de mes affaires. J'ai dû
me débrouiller seule, et chaque fois que quelqu'un essaie de m'aider, j'ai
l'impression de perdre un peu de ma dignité. Je ne suis pas partie de
rien ? J’ai fait ma vie… Fait face à mon destin ! Et même si
aujourd’hui je suis endetté jusqu’au cou je suis fière de moi !
Lucas : Je suis
désolé pour ce que tu as traversé. Je ne veux pas te faire sentir impuissante.
Je veux juste que tu sois en sécurité et que tu puisses offrir une meilleure
vie à Maël et Léa.
Amélie
regarde Lucas, essuyant ses larmes.
Amélie (avec un sourire triste) : Merci, Lucas. Je sais que tu veux juste bien faire.
Mais je ne veux pas. Pour l'instant, je dois juste m'assurer que Maël va bien.
Lucas : Prends ton
temps, Amélie. Je serai là pour toi, quoi qu'il arrive. Et pour les enfants
aussi.
Douze mois plus tard…
La
vie d’Amélie est loin d’être facile. Chaque jour est une lutte constante pour
subvenir aux besoins de ses enfants, Maël et Léa, et prendre soin d’elle-même.
Les soucis d’argent s’accumulent et les défis semblent sans fin. Elle jongle toujours
entre deux emplois pour joindre les deux bouts, mais malgré ses efforts, les
factures continuent de s’empiler,
surtout avec l’étude des enfants.
Amélie : (à voix basse, regardant ses enfants dormir) Je
suis désolée, mes chéris. Je fais de mon mieux, je vous le promets.
Chaque
matin, Amélie se lève à l’aube, laissant ses enfants aux portes de l’école avant
de se rendre à son premier travail à la boutique. Après les cours Maël et Léa se rendent seule chez
la dame du quartier et passent leurs soirées avec elle le temps que leur maman
ne revienne du boulot. La nuit à 20h comme d’habitude, elle enchaîne avec son
emploi au bar, un lieu où les clients alcooliques et pervers testent sa
patience et sa dignité.
Client Alcoolique : (aviné) Hé, belle gosse, pourquoi tu fais ce boulot
? Tu mérites mieux que ça, tu sais.
Amélie : Je fais ce que je peux pour ma famille. Maintenant,
est-ce que vous voulez un autre verre ou pas ?
Client : Ouais, ouais... mais tu devrais vraiment penser à
faire autre chose. Peut-être etre ma femme. Je prendrais bien soin de toi,
comme une reine.
Amélie
soupire en se retournant, se sentant épuisée et sans espoir. Le soir, elle
rentre chez elle, trouvant souvent Ulrich endormi sur le canapé, un livre à la
main.
Un
jour, Ulrich lui annonce qu’il a trouvé un travail à l’extérieur de la ville et
qu’il sera absent pour un mois ou deux. Amélie ressent un mélange d’inquiétude
et se demande comment gérer sa nuit maintenant ? Et qui va se charger des
enfants ?
Ulrich : Amélie, je sais que ce sera difficile sans moi,
mais ce travail pourrait vraiment nous aider à sortir de cette galère.
Amélie : Si j’avais de l’argent ou si j’étais bien payé je
ferai appel à un babysitteur… Mais t’inquiète ! Je comprends, Ulrich. Fais
attention à toi. On va s’en sortir.
Lucas,
quant à lui, est absorbé par sa carrière musicale. Ses tournées et concerts le
tiennent loin de la ville la plupart du temps, mais il fait de son mieux pour
les voir quand il est de passage. Malgré ses efforts, Amélie ressent son
absence cruellement.
Lucas : (au téléphone) Je suis désolé de ne pas être là
plus souvent. Je pense à vous tous les jours.
Amélie : Je sais, Lucas. On fait ce qu’on peut avec ce qu’on
a.
Un
jour, alors qu’elle rentre du travail, Amélie découvre une lettre de la banque.
Les échéances de ses prêts sont passées, et elle risque de perdre son logement
et se retrouver à la rue à nouveau.
Amélie : (pleurant) Comment vais-je faire ? Où vais-je aller
avec mes enfants ?
Elle
essaie de trouver des solutions, demandant de l’aide à ses amis, mais les temps
sont durs pour tout le monde.
L'argent
manque cruellement, et Amélie est obligée de faire des choix difficiles. Elle
vend ses biens et d'autres objets de valeur pour payer les factures, mais cela
ne suffit pas.
Amélie : (à la dame qui garde ses enfants) Je suis désolée,
je n'ai pas tout l'argent cette fois. Pouvez-vous me laisser un peu de temps
pour rassembler le reste ?
La Dame : (compatissante) Bien sûr, Amélie. Je sais que tu
fais de ton mieux. Donc ne t’inquiète pas. Et puis, tu sais ? Maël et Léa
ne me dérangent pas vraiment. Elles sont très gentilles.
Une
aube, alors qu’elle sort du bar, Amélie tombe sur une ancienne camarade de
lycée, Wilhelmina, souvent appelé « Mina », qui semble avoir bien
réussi sa vie.
Mina : Amélie ? C’est toi ? Qu’est-ce que tu deviens ?
Amélie : (hésitante) Oh, tu sais, je fais ce que je peux. La
vie n’a pas été facile.
Mina : Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas.
Tu peux toujours compter sur moi. J’aimerais qu’on en parler mais je crois que
tu l’as déjà classé, cette histoire. Mais sache que c’était injuste ce que
l’école vous a fait.
La discussion n’a pas tenu
longtemps, vu que Mina était de passage et presser de rentrer puisque sa
journée qui est déjà là est bien charger. En quittant Amélie elle fait sortie
sa carte personnelle qu’elle lui tend en disant de l’appeler le plus vite
possible. Une fois dans sa voiture elle tire une liasse d’euro dans son sac à
main qu’elle lui donne. Amélie refuse mais elle insiste et descend de la
voiture pour la forcer à la prendre. Après elle la dépose chez elle avant de
reprendre sa route à elle.
Amélie : (à Maël et Léa) On va y arriver, mes amours. Je
vous le promets.
Dix ans
ont passé. Amélie a fait face à d'innombrables difficultés, mais elle a
toujours trouvé la force de se relever.
Ce matin-là, alors qu'elle s'apprête pour le
travail et les enfants se préparent pour l'école, quelqu'un frappe à la porte.
Léa : Je vais ouvrir ! (crie-t-elle)
Léa
ouvre la porte et se trouve face à une femme qui, les larmes aux yeux,
s'exclame
La Femme : Ma fille !
Amélie,
surprise par la voix, se précipite vers la porte et reste bouche bée en
reconnaissant Sandra, la mère biologique de Léa. Les sacs des enfants tombent
de ses mains.
Amélie : (stupéfaite) Sandra ?
Sandra : Oui, c'est moi. Je suis tellement désolée, Amélie.
Je ne savais pas où vous étiez... Je suis revenue chercher ma fille.
Léa,
confuse, regarde Amélie pour comprendre ce qui se passe. Amélie se ressaisit et
prend Léa dans ses bras, cherchant à la protéger. Mais Léa ne la reconnaissant
pas reste pale et ne réagit pas.
Léa : Maman, qui est cette dame ?
Amélie : (d'une voix douce) C'est... c'est Sandra, ta mère
biologique.
Sandra
demande à être invite à entrer, mais Amélie refuse et reste là à la regarder.
Sandra debout là au seuil de la porte ouverte s’exprime en disant
Sandra : J'ai fait des erreurs terribles, Amélie. J'étais
perdue, mais j'ai passé les deux ans derniers à essayer de me racheter. J'ai
cherché Léa partout, je vous ai cherché.
Amélie : Tu nous as abandonnées. Tu l’as abandonné, Léa est
ma fille maintenant. Je l'ai élevée, je l'ai aimée comme ma propre enfant.
Sandra : Je sais, et je te suis reconnaissante pour cela. Je
ne veux pas la perturber, mais je souhaite juste faire partie de sa vie, si tu
le permets.
Amélie : Léa, c'est à toi de décider. Tu veux connaître
Sandra ?
Léa,
après un moment de réflexion, hoche timidement la tête.
Léa : Oui, je veux bien essayer.
Sandra : Je ne veux pas prendre ta place, Amélie. Tu seras
toujours sa mère. Je veux juste être là pour elle.
Amélie : (souriante, mais émue) Merci, Sandra…. Sandra, je
comprends que tu veuilles voir Léa, mais pour l'instant, je pense que c'est
mieux pour tout le monde si tu pars. Nous avons besoin de temps pour digérer
tout cela.
Sandra : (suppliante) Amélie, je t'en supplie, laisse-moi
juste parler à elle. Je ne veux pas lui faire de mal. Je veux juste la connaître.
Maël :
Maman ? C’est la maman de Léa ?
Amélie : (secouant la tête) Oui, ma chérie. C’est elle, mais
elle n’est pas la bienvenue ici... Ce n'est pas le bon moment, Sandra. S'il te
plaît, comprends. Nous avons nos vies, et je dois protéger mes enfants.
Amélie
ferme doucement la porte, laissant Sandra en larmes à l'extérieur. Elle sent
son propre cœur se serrer, et seule face à la porte elle donne des coups de
poing hurleuse à la porte.
Amélie
s'assoit avec Léa et Maël, essayant de les rassurer. Elle leur explique
doucement la situation, en veillant à ce qu'ils se sentent en sécurité et
aimés.
Amélie : Léa, Maël, vous savez que je vous aime plus que
tout au monde. Parfois, des gens du passé réapparaissent, mais cela ne change
rien entre nous.
Léa,
bien que confuse, hoche la tête, cherchant réconfort dans les bras d’Amélie.
Cette
nuit-là, après une journée très chargé et après avoir couché les enfants,
Amélie se retrouve seule dans la cuisine, repensant à la journée. Ulrich est en
déplacement, et elle se sent plus seule que jamais. Elle prend son téléphone et
envoie un message à Ulrich, lui expliquant la situation.
Amélie : Ulrich, Sandra est revenue. Elle veut voir Léa.
J'ai dû lui demander de partir. J'espère avoir pris la bonne décision.
Ulrich :
Je vois. Mais tu sais que c’est sa maman non ? Tu sais quoi ? Je vais
rentrer le weekend et on en parle.
Amélie :
Ok d’accord.
Le lendemain, Amélie retourne au travail,
essayant de se concentrer malgré les événements récents. Son patron, le père de
Hervé, remarque son agitation et lui offre un moment de répit.
Patron : Amélie, tu as l'air préoccupée. Si tu as besoin de
parler, je suis là.
Amélie
hoche la tête, reconnaissante, mais choisit de garder ses pensées pour
elle-même. Plus tard dans la journée, alors qu'Amélie termine son shift, elle
reçoit une visite surprise de Lucas. Il est calme, son visage exprimant une
profonde compréhension.
Lucas : Amélie, je voulais juste m'assurer que tu vas bien.
J'ai entendu ce qui s'est passé avec Sandra.
Amélie : C'est compliqué, Lucas. Je veux juste protéger mes chéries.
Lucas : Je comprends. Tu es une mère incroyable, Amélie.
N'oublie jamais ça.
À
suivre…
Chapitre
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