Chapitre 21 : Mon sauveur

Ecrit par Les Histoires de Laya

***Fin juin

***Tia***

Je me réveille ce matin dans un mood très joyeux, je suis heureuse car je me rends compte que ma vie est celle que je désire.

Un bon boulot, des économies qui s’amplifient, mes projets qui vont bientôt prendre forme et ma solitude que j’apprécie !

Je rentre dans une nouvelle année aujourd’hui

Moi (à moi-même) : 27 ans ma chérie ! est-ce que tu vois comment le temps passe vite ? Hier hier là tu avais 8 ans et tu pleurais à cause des conneries de Roger et Nadine (rire) aujourd’hui te voilà heureuse, ne manquant de rien, indépendante financièrement, tu te trouves canon malgré ton corps sans énormes formes qui a été dénigré par le passé. Tu portes les habits qui te mettent en valeur et non plus les habits usés que les tantes te refoulaient. Bref, bats-toi toujours pour atteindre tes objectifs Tia.

Sonnerie de téléphone

Nala (hurlant) : JOYEUX ANNIVERSAIRE CHERIE ! 27 ans de bonheur, de santé, de paix, d’atteinte d’objectifs.

Moi (contente) : Merci ma Nala

Nala : Longue vie ma sœur et j’espère que tu vas profiter de cette journée en t’amusant comme il faut.

Moi : Oh que oui. Même si je suis seule, je vais mettre ma musique et ouvrir mon champagne, c’est mon jour ou bien ?

Nala : Bien sûr, allez bisous, on se capte, je dois bosser avec mon patron aujourd’hui. Un bon samedi à l’eau (soufflant).

Moi (éclatant de rire) : Ton patron vit carrément avec toi. Bonne chance ma sœur.

Nala : Moque-toi bien, bon ciao !

Quand je termine avec elle, je mets ma musique à fond, je fais sortir de quoi me faire un petit déjeuner royal.

Sonnerie de téléphone

Moi : Oui, allô

Dame : Bonjour, je suis bien avec Madame Tia ?

Moi : Oui oui

Dame : Alors, je vous appelle de la brioche dorée car il nous a été demandé de vous composer un panier petit déjeuner pour ce jour d’anniversaire. Alors, tout est validé sauf que nous ne savons pas ce que vous préférez pour la cuisson de votre omelette.

Moi : Cuite à point s’il vous plait. Au fait, qui a passé cette commande ?

Elle : La commande a été passée par Mme DIEYE.

Moi : Ok, merci.

Je lui donne mon adresse de livraison et je coupe.

Si c’était encore votre parent, j’allais simplement annuler cette commande. Il faut qu’il arrête de me saouler sincèrement. Mme DIEYE travaille à l’entreprise et nous nous entendons plutôt bien, je vais l’appeler après pour la remercier.

Quand je reçois mon petit déjeuner, je me régale, tellement c’est délicieux.

Quand je prends mon téléphone pour appeler Mme DIEYE afin de la remercier, je reçois un message.

Numéro marocain : Bonjour Tia, tout d’abord je te souhaite un merveilleux anniversaire et que DIEU permette que cette année soit parfaite pour toi. Je suis en voyage depuis 2 jours et je ne rentre que demain, j’ai alors demandé à Mme DIEYE de te commander un petit déjeuner à la brioche dorée. J’espère que tu l’as reçu et que tu l’as apprécié. Il me tenait à cœur de te faire plaisir. Bon anniversaire Tia, je t’embrasse. Neal !

Donc ce que j’ai dit dans le chapitre précédent est tombé dans l’oreille du sourd quoi, vous ne lui avez pas parlé ? Pourquoi il fait ça en fait ?

Moi (lançant l’appel) : On va régler ça une bonne fois pour toute Tchiup.

Neal (décrochant) : Qui l’aurait cru ? Tia qui m’appelle.

Moi (sèchement) : Pourquoi tu fais ça ?

Neal : Faire quoi ?

Moi : Me poursuivre autant ? Qu’est-ce que tu me veux Neal ?

Neal (soufflant) : Tia…

Moi (criant) : Tu me veux quoi Pierre-Neal ? Qu’est-ce que tu cherches sur moi ? Tu veux me coucher c’est ça ? Me violer ? Faire de moi ton objet sexuel ? Parce que je ne vois pas ce que vous les hommes vous savez faire d’autre, surtout vous qui passez vos temps à ouvrir les cadeaux, (voix tremblante) qu’est-ce que vous savez faire d’autre que pousser vos victimes à vous faire confiance en vous faisant passer pour des anges ? Vous ne savez rien faire d’autre.

Neal : Si ! Moi, je sais t’aimer.

Moi : Laisse-moi Neal, ne m’approche pas, ne cherche pas à me faire tomber dans tes griffes, laisse-moi vivre, ne m’appelle pas, ne m’écris pas, colle-moi la paix, j’en ai marre de toi. J’en ai marre que tu me poursuives, j’en ai marre que tu me harcèles, oui tu me harcèles. Alors qu’au fond, tu sais que tu ne veux qu’une chose

Neal (me coupant) : Te rendre heureuse

Moi : Tais-toi s’il te plait, ne m’en parle pas. Je suis heureuse sans les hommes, je n’ai pas besoin de ça, je n’ai pas besoin de toi, je n’ai pas besoin de quelqu’un qui me détruira à nouveau. FICHE-MOI LA PAIX NEAL, JE NE T’AIME PAS ET JE NE T’AIMERAI PAS.

***Neal***

Je l’écoute parler mais mon cœur m’empêche de lui en vouloir pour ses propos car je reste convaincue qu’elle a une histoire difficile, un évènement qui a marqué sa vie de façon négative. Il faudrait être aveugle pour croire que la haine de Tia est innée et volontaire. Elle se défend simplement.

Et je ne compte pas insister au point de la braquer, je vais faire ce qu’elle me demande même si ça ne me convient pas car moi je veux être avec elle.

Il faut être dans mon cœur pour savoir ce qui s’y passe quand je pense et vois cette femme.

Tia (voix tremblante) : Fais comme si je n’existais pas, JE NE TE VEUX PAS, RENTRE TOI CA DANS LA TÊTE.

Moi : Ok, c’est noté.

Elle a coupé l’appel et après ça j’ai parlé avec mon père qui m’a conseillé de lui laisser son espace.

Je compte le faire car je ne veux pas qu’elle se braque. Je vais lui laisser son espace et le temps qu’il lui faut.

J’espère juste qu’au bout d’un moment, elle changera sa position vis-à-vis de moi, car moi, je ne suis pas les autres, je suis moi ! Et je suis prêt à la rendre heureuse, si elle veut bien prendre la main que je lui tends.

***Tia***

Quand j’ai coupé l’appel, j’ai soufflé un bon coup car je n’ai pas envie de pleurer aujourd’hui.

Il a dit que c’est noté alors j’espère que ça l’est vraiment.

***Septembre

Depuis notre appel téléphonique, Neal n’a plus rien tenté, le message est passé.

Aujourd’hui, certains membres du personnel dont moi, allons à une rencontre en cote d’ivoire portant sur les grandes entreprises.

Le DG (Neal) a demandé à chaque chef de choisir l’employé de son service le plus sérieux et le plus à l’aise dans sa tâche pour participer à cette rencontre et j’ai été retenue.

Arrivés en CIV, on a fait 3 jours avec un rythme fou, mais c’était vraiment bien de rencontrer le personnel des autres grandes entreprises. C’était enrichissant.

Le dernier jour, il y’a eu un repas, j’ai porté une robe très classe et beaucoup de regards étaient braqués sur moi, mais avais-je seulement le temps ?

Quand je m’habille, c’est pour moi-même et non par pour des porcs prêts à sauter sur une femme.

Mme DIEYE : Machallah ! Vous êtes magnifiques Mlle OYE

Moi (ravie) : Vous n’êtes pas en reste non plus chère collègue !

Mme DIEYE (souriant) : Merci !

Vous-mêmes vous connaissez quand la femme sénégalaise est belle, elle est belle !

Puis, à un moment du repas, certains se lèvent pour aller danser sur la piste, chacun tire un ou une partenaire.

Je ne sais pas ce qui se passe mais mon cœur décide de piquer quand mes yeux voient au loin Neal prendre la main d’une dame et aller danser sur la piste.

Voix 1 dans ma tête : Pourquoi ton cœur pique encore ? Tu n’as pas dit au pauvre enfant de te laisser vivre ? Tu as eu même.

Voix 2 : C’est faux, son cœur pique pour autre chose, ce n’est pas à cause du faux gars-là.

Moi (à voix 2) : Je te dis oh Tchiup. Moi je m’en fou de lui. Et puis même la fille là danse mal.

Voix 1 : Petite joueuse, tu n’as même pas honte.

Moi (à voix 1) : Là fermes !

Tchiup, conneries.

Quand je pense m’etre suffisamment amusée, je quitte la soirée et au même moment Neal s’en va également.

Lui (sans émotion) : Bonsoir Tatiana !

Ça me fait un peu bizarre hein. Tatiana ?

Moi (sèchement) : Bonsoir Pierre-Neal

Lui : Je te dépose à l’hôtel ?

Moi : NON !

Lui : C’est comme tu veux Tatiana, bonne soirée ! (Fermant sa portière)

Oh, il n’insiste même pas ?

Voix 1 : Tu as eu !

Voix 2 : Là fermes Voix 1. Peste !

Je reste debout comme un poteau car enfin, bref, si je parle, vous allez commencer à m’emmener le nom dans vos commentaires.

Et puis quoi même, je peux rentrer à l’hôtel sans lui, Tchiup foutaises.

 

Le lendemain, nous avons pris le vol retour et chacun est retombé dans sa routine.

Et aussi, je suis maintenant dans un appartement où j’ai une chambre et un salon transformable que j’utilise pour mon dressing. Je suis toujours dans le même immeuble, au même étage mais j’ai pris l’appartement qui était à coté de mon ancien studio.

Octobre est passé, novembre est passé, décembre est passé, nous sommes entrés dans une nouvelle année.

***La nuit du samedi 15 janvier.

***Neal***

7 mois que je serre mon cœur et que je laisse à Tia son espace, cet exercice est pénible.

Aimer une personne et devoir rester loin. Aimer une personne que tu vois au boulot sans pouvoir l’approcher, ni même la regarder trop longtemps dans ses tenues plus classes les unes que les autres.

Moi (soufflant) : Je ne savais pas qu’on pouvait aimer autant une personne qu’on connait très peu. Faut croire que le cœur a ses raisons que la raison ignore.

Je suis allongé face à mon téléphone et j’hésite à l’appeler, il est 23h30 et je ne sais pas si elle dort ou si elle est éveillée. Moi-même j’ai déjà sommeil mais je ressens ce besoin de lui passer ce coup de fil. Est-ce qu’elle va même décrocher à un numéro inconnu à 23h ? En fait j’ai changé de numéro depuis mi-décembre.

Bon, je me lance !

Je lance l’appel, ça sonne dans le vide. Je fais ça deux fois et j’abandonne.

Même pas deux minutes, je ferme les yeux et je plonge dans un sommeil, épuisé par la semaine.

***Tia***

Je reviens dans la chambre après avoir mis du temps à la douche à me faire un gommage corporel + épilation.

J’enfile une nuisette en soie et je me jette sur mon lit.

Je check mon phone pour une dernière fois, je vois que j’ai deux appels manqués d’un numéro inconnu.

Moi (étonnée) : Je n’ai même pas entendu sonner. En tout cas, je vais rappeler demain, je suis fatiguée.

Mais comme une maboule, sans faire exprès, j’appuie sur le contact et ça lance l’appel, heureusement que j’ai le temps de vite couper avant que ça ne sonne. Ouuuf.

Je suis trop fatiguée pardon, ma semaine a été longue.

 

Je suis dans un très profond sommeil quand j’entends une voix qui me dit « réveille-toi Tia ». La voix était tellement forte que j’ai sursauté et je me suis redressée en deux secondes.

Mon cœur battait, vous connaissez cette sensation de réveil en sursaut.

Je veux me recoucher quand je vois en bas de la porte de ma chambre des petites lumières, je ne comprends pas trop d’où elles proviennent vu que j’ai tout arrêté dans la maison.

Tout d’un coup, j’entends des chuchotements, je commence à paniquer.

Des pas se rapprochent de ma chambre qui au passage n’est jamais bouclée à clé, je ne laisse même pas la clé dessus.

Mon cœur bat encore plus fort quand je vois la poignée se baisser tout doucement.

Instinctivement je prends mon téléphone avec l’envie de composer le numéro d’urgence mais je finis par juste appuyer deux fois sur la touche d’appel pour que ça rappelle le dernier numéro que j’ai appelé (c’est-à-dire celui qui m’a contacté tout à l’heure) avant de lancer le téléphone sur le lit car je me retrouve face à deux hommes armés de couteaux et qui me demandent de me taire.

Moi : Satché… (voleur en wolof)

L’un d’eux a simplement bondi sur moi en me mettant la main sur la bouche et en me mettant une gifle

Lui : Ferme la bouche

Il est au-dessus de moi et il bloque ma bouche et mes mains. Puis j’entends l’autre dire « elle est pas mal » il se met à caresser ma jambe

Moi (intérieurement) : Non pas ça seigneur, je ne mérite pas ça.

Celui qui est au-dessus de moi : Waaw, elle n’est pas mal la pute

Quand je l’entends dire ça je gesticule dans tous les sens mais que faire face à deux hommes robustes.

En deux temps, trois mouvements, mon top est déchiré, ma culotte enlevée, mon slip descendu, l’un d’eux me maitrise, l’autre tente de me pénétrer et je n’ai que mes larmes qui sortent de mes yeux. Je tente de crier mais c’est de facon vaine car ma bouche est fermée par celui qui me maitrise.

Il réussit à rentrer son pénis en moi quand celui qui me maitrise dit à celui qui est entrain de me détruire à nouveau « boy, y’a une petite voix que j’entends, chut », il s’arrête et effectivement on entend une voix qui dit « allô allô Tia réponds moi, tu es où Tia Tia Tia »

Celui qui était entre mes cuisses se dégage de moi et il déplace le drap

Lui (apeuré) : Merde elle a appelé quelqu’un (il coupe), on se casse on se casse boy.

Je les vois juste prendre la poudre d’escampette avec mon téléphone, et je reste allongée, en position fœtus, je n’ai pas la force de crier, je n’ai pas la force de bouger, mon cœur est meurtri.

Un deuxième homme m’a pénétré sans mon consentement. Seigneur, qu’est-ce que je t’ai fait ?

***Neal***

Je suis dans un profond sommeil quand j’entends mon téléphone sonner, je me réveille, je prends le téléphone et je vois qu’il s’agit de Tia.

Je me redresse légèrement et je dis « Allo Tia », aucune réponse.

Je l’entends au loin dire « Satché »

Moi : Allô Tia, qu’est-ce qui t’arrive ? (Aucune réponse)

Je commence à paniquer car je sais que Satché c’est voleur en wolof. Mais voleur où ? Tia ne reste pas dehors la nuit.

Puis j’entends comme un coup et une voix d’homme au loin « Ferme la bouche »

Moi (paniqué) : Tia, réponds-moi

Voix d’homme : elle est pas mal Waaw, elle n’est pas mal la pute

Mon sang ne fait qu’un tour, je soulève ma clé de voiture et je sors en catastrophe de l’appartement toujours en gardant le téléphone à l’oreille.

Je démarre et je roule aussi vite que je peux.

Moi : allô allô Tia réponds moi, tu es où Tia Tia Tia 

Voix : Merde elle a appelé quelqu’un on se casse on se casse boy. Tink

La personne a coupé l’appel, seigneur, faites qu’elle soit en bonne santé !

Mon cœur bat et je roule comme je n’ai jamais roulé de ma vie.

Moi (lançant l’appel) : Il est 4h là-bas, j’espère qu’elle décrochera. (Elle décroche) Nala, Nala quel est le numéro et l’étage du studio de Tia ? Nala, elle est en danger

Nala (criant) : Hein ? 

Moi : Dépêche-toi s’il te plait, Tia est en danger

Nala : Appartement A du deuxième étage. Qu’est-ce qui se passe ?

Moi (le cœur battant) : Je te rappelle clic

Je gare devant son immeuble et je descends en catastrophe sans oublier de verrouiller.

J’accède facilement à l’immeuble vu que la porte est ouverte.

Je cours jusqu’au deuxième et je vois dune porte légèrement entrouverte et c’est marqué appartement A.

Je pousse la porte et je rentre

Moi (criant) : Tia Tia, tu es où ?

J’entends simplement des reniflements qui proviennent d’une pièce.

Je vais vers ce bruit

Moi (cœur battant) : Tia Tia, tu es là ?

Je pousse la porte et je la vois allongée par terre, complètement nue, son haut déchiré à côté d’elle, sa culotte déposée à côté.

Elle (pleurant) : Tu viens aussi me violer ?

Moi (me baissant à son niveau) : Je viens te sortir de là Tia.

Elle éclate en sanglot et se repositionne en position fœtus.

Assez rapidement, je comprends ce qui s’est passé, un vol qui a tourné en viol de ma Tia, j’ai mal !

Mon cœur se brise à la vue de cette scène et je suis tellement attristé.

 

Je la soulève de là, et je l’emmène dans sa salle de bain.

Je la mets dans la douche et j’allume l’eau.

Tia (pleurant) : Pourquoi DIEU me fait ça ? Pourquoi moi ? Pourquoi je vis ça ? Pourquoi faut-il toujours qu’on me viole ?

Elle tombe sur le sol et je m’abaisse face à elle.

Je ne sais quoi dire tant mon cœur est meurtri de la voir ainsi.

Seigneur, pourquoi tu laisses souvent ce genre de choses arriver ?

Elle pleure pendant une bonne trentaine de minutes, puis elle me demande de la laisser prendre sa douche.

Je sors de la douche et elle ferme à clé derrière moi.

Je suis assis sur son lit la tête entre les mains quand je l’entends

Tia (pleurant et hurlant) : Je préfère mourir alors, je vais mourir alors aujourd’hui, je refuse de vivre cette vie de malheurs.

Je bondis du lit et je vais bastonner la porte.

Moi : Tia Tia, ouvre-moi stp, ne fais rien de grave

Elle (pleurant) : Non Neal, je préfère mourir.

Moi : Ouvre moi Tia (boum boum boum), ouvre cette porte Tia, ne fais rien stp, j’ai besoin de toi !

Elle : Et moi je n’ai que des gens qui me violent, snif je vais donner au monde ce qu’il veut, je vais mourir.

Je cours à la cuisine à la recherche d’un truc qui me permettra d’ouvrir la porte.

Un voisin sans doute alerté par le bruit vient frapper à la porte, j’ouvre et j’explique que j’ai besoin de défoncer la porte de la douche, juste ça.

Il entre et viens m’aider, au bout de cinq minutes, on défonce la porte et je suis le premier à la voir allongée sur le sol avec le poigné en sang.

Moi (hurlant) : TIA !

Je la soulève et je demande au voisin de sortir car je ne veux pas qu’il voit sa nudité, il s’exécute.

Je lui mets mon haut de pyjama.

Je sors de sa maison, je la mets dans la voiture et je démarre pour me rendre à la clinique.

Elle est rapidement prise en charge aux urgences et mon cœur bat à 10milles, je ne veux pas la perdre.

Mes larmes coulent instantanément car cette pression est dure à supporter.

Je tombe sur une chaise et je prie qu’elle s’en sorte. Je ne pourrai pas supporter de perdre la femme pour qui je suis prêt à tout donner.

Pour payer la clinique, j’ai utilisé mon compte yup, DIEU merci, j’avais suffisamment de cash dessus.

Puis j’ai passé deux heures à tourner en rond.

Le docteur : C’est vous qui êtes avec la dame ?

Moi (stressé) : Oui docteur

Docteur : Elle a vraiment failli y passer car ayant perdu beaucoup de sang en très peu de temps. Remerciez Allah pour sa vie.

Moi : Merci Docteur, je peux la voir ?

Docteur : Un peu plus tard. Elle est endormie.

Moi : Elle restera combien de jours ?

Docteur : Jusqu’à mardi ou mercredi.

C’est à ce moment que j’ai répondu aux appels de Nala, en lui expliquant tout, elle en a pleuré.

J’ai profité à me rendre chez Tia lui prendre des vêtements puis chez moi me doucher vite fait, aller lui prendre à manger et je suis revenu à l’heure des visites.

Moi (entrant) : Bonjour Tia

Elle (éclatant en sanglots) : Merci de m’avoir sauvé sans toi, ils seraient montés à deux sur moi snif et tu m’as sauvé la vie. Pardonne moi d’avoir voulu mettre fin à mes jours après que tu m’aies sauvé d’un deuxième drame.

J’ai déposé tout ce que j’avais dans les mains, je suis venu près d’elle.

Moi (faisant un bisou sur son front) : Je suis désolé pour ce qui s’est passé mais je ne veux plus jamais que tu tentes de mettre fin à tes jours.

Elle : Mon cœur est brisé

Moi : Je vais t’aider à guérir Tia, je vais t’aider et te protéger, fais-moi confiance.

Elle ne dit plus rien et se contente de pleurer.

Je repose mes lèvres sur son front pour bien insister sur le fait que je vais la protéger.

 

Pourquoi violer des femmes ? Pourquoi violer des femmes quand il en existe des milliers qui sont prêtes à coucher avec toi en étant consentantes ?

Pourquoi briser des vies, pourquoi poser des actes qui poussent les femmes à tenter le suicide ?

Les femmes ne sont pas vos objets sexuels, elles doivent être consentantes, si non, laissez-les tranquilles. Ne les détruisez pas à violant leur intimité.

Vous faites du mal aux femmes et vous avez surtout détruit ma Tia.

 

Note de Laya : En écrivant ce chapitre, j'ai ressenti énormément de peine pour Tia, car ce qui lui est arrivé arrive à tellement de femmes dans le monde. Mais combien sont sauvées à temps ? Très peu. 

Si Tia n'avait pas lancé le fameux appel, qu'est-ce qui se serait passé ? Elle aurait été violée en une seule nuit par deux hommes, elle se serait sûrement donné la mort car fatiguée de vivre ce drame. 

Je m'adresse principalement aux hommes à travers ce chapitre,

1. Ne violez pas les femmes, vous les détruisez en faisant ça. 

2. Si vous tombez sur une femme ayant vécu cela, ne la rabaissez pas, n'en soyez pas dégoûtés, tendez-lui la main car c'est une victime qui a besoin d'aide. 

 

 

Tatiana : Une âme so...