Chapitre 21 : William FOKO

Ecrit par Les stories d'une K-mer

***Mya**

IL semblait prendre à la légère ce que je voulais dire, alors je me suis répétée, en le fixant bien droit dans les yeux 

Moi (le fusillant du regard) : C’est très important William, Il faut qu’on parle !

Il s’est ajusté en s’adossant contre le frigo juste en face de moi

William (souflant) : ok ! ok ! Mais est ce que ça ne peut pas attendre ? j’ai faim, je suis fatigué, je ne te garantit pas d’être attentif à ce que tu vas me dire. J’ai aussi à te dire, mais je préfère le faire demain.

Moi (serrant les larmes) : Ok ! (me retournant) je vais mettre la table

Will (se collant à moi) : c’est pas la peine (dans le creux de l’oreille) C’est pas la peine,  met direct dans le plat.

Il m’a fait un tendre bisou dans le cou avant de regagner le salon. Du revers de la main j’ai essuyé mes larmes, séché au mieux mon visage avant de me présenter à lui avec un plateau.  

Will (Le prenant) : Merci (posant sur ses pieds) Tu ne manges pas toi ?

Moi (prenant place à côté) : non non, il se fait tard

Will (prenant la première bouchée) : ok ! (la bouche pleine) Si tu as mis quelque chose dedans c’est ton problème hein, je suis immunisé

Moi (forçant un sourire) : c’est ça oui ! (regard évasif) bon appétit

Will (souriant) : Merci

Je regardais la télé sans regarder. Je n’étais pas dans ma peau, mais alors pas du tout. Tout a commencé avec mes règles qui jouaient à cache-cache avec moi, pourtant je me suis reconverti en chaste il y a un moment. Je me sui dit que ce sont les perturbations dues à l’arrêt de la pilule. (soufflant) Elles sont revenues, puis reparties, je ne comprenais pas top ce qui se passait alors je suis allée chez mon gygy, qui m’a fait passé plusieurs parmi lesquelles les test hormonaux. (Pause). Son verdict , j’ai un soucis avec mes ovaires, mais qu’elle ne peut pas encore expliquez, raison pour laquelle j’ai repassé les test, mais cette fois ci l’hystérographie. (pause).

Will (agitant ma main devant mon visage) : Hey !

Moi (sursautant) :

Will : Qu’est ce qu’il y a tu m’as vraiment l’air préoccupée, (voix douce) c’est si grave que ça ?

Moi :

Will (me tenant la main) : Vas-y (prenant place près de moi) je t’écoute, il se passe quoi ?

Moi (soufflant) : C’est un sujet assez délicat et (pause) je ne veux pas que ça finisse entre nous sans même avoir commencé (soufflant) Je ne sais pas pour toi, mais je ne suis plus dans l’optique de m’amuser, et (pause) et ce que j’ai a dire est critique

Will (sourire nerveux) : arrête de tourner autour du pot Mya et dis moi ce qui se passe. Tu crois vraiment que c’est pour m’amuser que j’ai quitté le canada pour ton ile ? sachant que j’étais au pays il n’y a pas longtemps ?

Moi (soupirant) : Peut être je vais trop vite en besogne, mais préfère le dire maintenant. Et si tu veux prendre la fuite après ça je te comprendrais.

Will (s’ajustant) : je t’écoute

Moi (prenant mon souffle) : Il se peut que j’ai des problèmes de fertilité

Will (se raclant la gorge) : il se peut ou il est vérifié ?

Moi (triste) : Je n’en ai aucune idée. Mais (allant prendre l’enveloppe) Voilà ce qu’indiquent mes résultats de l’hystérographie

Will (prenant l’enveloppe) : C’est quoi l’hystérographie ? (sortant les résultats)

Moi (triste) : Ce que tu vois là c’est (pause) c’est mon intérieur, et là (portant la main à la bouche) là (larmes qui coulent) c’est une potentielle tumeur (fondant en larme) c’est énorme

Wil (posant l’ensemble sur la table basse) : Tu es médecin Mya ? Je ne savais pas ça. Tu es médecin depuis quand ?

Moi (figée) : on n’a pas besoin d’être médecin pour voir ça (pause) On n’a pas besoin.

Tout le baratin qu’il a raconté après je ne l’écoutais pas, j’entais juste des bruits rien d’autre. Il savait pour ma vie passée, et le nombre de pilule et nettoyage que j’ai déjà eu à faire, il n’oserait même pas douté (pause). Oui je ne lui ai pas dit pour ma vie passée, oui c’est à tort. Mais je ne supporterais plus avoir un rejet à cause de ça. S’il part parce que je suis infertile (pause) potentiellement, alors oui ça me va.

Will (me secouant) : Mya je te parle !

Moi (revenant à moi) : uhm ?

Will : tu ne peux rien juger maintenant, reprends rdv chez ton gynécologue et écoute qu’il ou elle te dira. Oui une tumeur ça peut affecté la fertilité, mais tant qu’on peut la retirer sans l’ablation complète de ton intérieur, il y aura toujours des chances

Moi (le fixant) : Est-ce que oui ou non tu peux vivre avec ça ? C’était ça ma question

Will (s’ajustant) : Ce n’est pas une question à laquelle on réponds par oui ou par non Mya.

Moi (me levant) : elle est pourtant simple (prenant son plateau)

Je l’ai entendu souffler longtemps. Voulu trainer à la cuisine alors j’ai fait la vaisselle. J’ai certes gâché notre première soirée, mais au moins tout est clair, s’il s’obstine à rester il sait à quoi il pourrait se heurter. Je veux être maman, et je n’ai pas envie de privé quelqu’un de ce privilège. Peut être je suis dramatique, mais mon bilan est bien trop lourd pour qu’une tumeur , de la taille que je vois là, ne sois qu’un avertissement de la nature. Non, c’est bien plus, certainement une punition (pause).

Il est certes vrai que d’autres moyens existent, d’autre moyens pour enfanté, et j’ai le budget pour cela. Mais (pause) ce n’est pas pareil. Surtout si tu dois faire les démarches toutes seules. Je vais un peu loin, mais(pause) je préfère m’imaginer le pire pour être surprise par le meilleur. Et si William n’est pas près à affronter ça (me raclant la gorge) J’aurai certes mal, très mal même , vu la proximité qui est née entre nous. Mais je me relèverai, comme à chaque fois.

J’ai entendu les bruits alors dans le couloir, certainement Will aux toilettes. Il a besoin du temps pour y réfléchir ? ok. Mais n’est pas question qu’il me berne d’illusions. J’ai passé l’âge. Bien sûr que je prendrai le rdv chez ma gygy, et après ? Si j’ai le mauvais scénario c’est temps mieux, on pourra continuer sans problème. Et si j’ai raison ? Qu’est ce qui se passe c’est à ce moment qu’il me plaque ? C’est ce que j’ai compris dans « ne peut pas répondre par oui ou par non ».  Je ne lui met pas la pression non (pause) ou peu être si. Mais je veux tout considéré avant de me lancer, je ne veux plus rien risquer cette fois, j’ai 27 ans mon Dieu, bientôt 28.

Moi (debout au salon) : William ? (avançant vers la deuxième chambre) William ?

Will (depuis MA chambre) : Je suis là

J’ai poussé lentement la porte , le découvrant confortablement couché dans MON lit

Moi (perdu) : Je croyais que j’avais mis des effets à côté (pause) Pas grave, je vais aller là-bas

Will (couché sur le dos) : C’est pas la peine Mya, vient te coucher et on aura une discussion d’adulte

Moi :….

Will (se mettant sur le côté) : Tu as décidé de parler ce soir nor ? Alors je te suis. Demain chacun de nous aura une ou plusieurs décision à prendre. Le oui ou non on continue, ou commence (rire nerveux) ne dépendra que de cette discussion.

Je suis ressorti de la chambre telle que je suis entrée, direction la douche pour me brosser les dents. Il veut qu’on discute on le fera, mais à terme je veux ma réponse. Cette réponse déterminera d’ailleurs la suite de ma vie. Figée ? peut-être. Je préfère l’être que de vivre dans une illusion 

***William***

Elle est sortie pour la douche surement, et moi je me suis remis sur le dos. (soufflant) J’ai à peine fait 24heures sur le territoire et je suis déjà face à un dilemme, deux dilemmes devrais-je dire.  Entre Mya qui veux me faire prendre un décision sur des faits non vérifiés, et ma mère qui me saoule avec la fille de son amie (pause). Cette fille je ne la connais pas, et j’ai clairement fait comprendre à ma mère que je ne voulais pas. Je ne sais pas ce qu’elle se dit ou trafique avec son amie, mais moi  en tout cas je ne suis pas partant. Ce n’est pas à 30 qu’elle viendra m’imposer une femme, non mais ? Je la respecte oui, mais pas comme ça !

Moi (par message) : Non maman ce n’est pas la peine de me donner son numéro

Maman : tu n’es pas au travail ?

Moi : non non, je suis en France

Maman : comment ?

Moi : je suis venu rendre visite à MA PETITE AMIE

Maman : Tu ne m’as jamais parlé d’elle ? elle est d’où ?

Moi : parce que ce n’étais pas encore le moment maman. Franco-camerounaise, née et grandi ici

Maman : camerounaise d’où ?

Moi : Du centre

Maman : j’espère que tu t’amuses, c’est une bamiléké ou rien !

Moi : maman nous sommes en 2018 ! ce n’est pas la peine d’essayer ce que tu veux faire là avec moi. (smiley du sourire). Je vais me coucher bonne nuit

Maman : je t’appelle demain !

Moi : Non ma’a, Moi je t’appelle demain. Bisou

J’ai remis mon téléphone là où je l’ai trouvé. Ses histoires d’ethnies là c’est sans moi, elle sais très bien ce que j’en pense. Ce n’est pas parce que mon géniteur l’a abandonné et qu’elle a trouvé son plaisir avec un homme de chez elle qu’elle va croire que les « Bami » sont irréprochables. C’est sa conception des choses je la respecte, mais elle sais très ben où je me situe par rapport à ça. Si je ne lui ai jamais présenté mes copine c’est parce que jusqu’ici elles étaient toutes (pause) Bizarres on va dire.

Mya m’a rejoins finalement dans son pyjama, petite cullote et un haut assez ample qui montrait le bout de ses têtons. Dans d’autres conditions j’aurais réagit, mais là (me redressant) il faut qu’on parle.

Elle m’a traversé pour allé à l’arrière, se mettre sous la couette, en s’adossant sur le chevet tout comme moi

Mya : je t’écoute

Moi : c’est moi qui t’écoute. C’est quoi cette histoire d’examen, de tumeur ? Tu as eu des antécédents ? ou alors tu attendais ma venue pour le faire ?

Mya (fuillant mon regard) : J’ai eu un soucis avec mes règles, et voilà, j’en suis arrivé à ces examens. C’est juste une coïncidence

Moi : OK !

Mya : Alors ?

Moi : Alors quoi ?

Mya (soufflant) :

Moi (lui faisant face) : je t’ai dit ce n’est pas une question à laquelle on répond par ou ou par non, le moment venu je saurai, mais là c’est trop tôt pour décider

Mya( me regardant) : non ! c’est justement le moment, on ne va pas attendre que la relation soit à un certain stade pour en parler. C’est maintenant de décider si oui ou non on veut continuer, ou commencer (pause), bref si on veut être ensemble

Moi : Si j te dis oui, je veux bien essayer, et après , concours de circonstances, je m’en sens incapable, tu va m’en vouloir de t’avoir donné de faux espoirs. Inversement si je te dis que je ne peux pas, tu m’en voudras de ne pas vouloir essayer

Mya : je préfère que tu n’essaies pas que de me donner de faux espoirs

Moi : Et si moi je veux attendre le verdict de ton gynécologue avant de me prononcer ?

Mya (soufflant) : Et pendant ce temps ?

Moi : On laisse les choses se faire

[Silence]

Mya (triste) : je veux juste connaitre le bonheur d’être dans une relation stable, être une mère, partager mon excédant d’amour (encore plus triste) c’est trop demander à la vie ? C’est vrai que je n’ai pas un passé clean, mais au moins j’ai tourné la page, j’ai avancé, je continue d’avancer

Moi (arquant les sourcils) : ça peut être lié à ton passé ça ?

Mya : aucune idée, peut-être, peut-être pas

Moi : Il s’agit de quoi ? Tu veux en parler ?

Mya (non de la tête) : 

[silence]

Moi (les mains derrière la tête) : Ma mère a un problème avec les filles qui ne sont pas de chez nous

Mya : c’est-à-dire ?

Moi : Qu’elle risque ne jamais t’aimer, et connaissant l’ifluence qu’elle a sur mes sœurs, elles aussi ne vont pas t’aimer du coup (la fixant) Tu es prête à vivre avec un garçon dont la famille ne t’aime pas ?

Mya (du tic au tac) : je vis avec le garçon, pas avec sa famille

Moi : Elle essaye de me mettre en contact avec la fille de son amie, et

Mya : Si c’est pour cette raison que tu ne veux pas me répondre dis le moi. (s’énervant) tu as une issue de secours c’est ça ?

Moi (soufflant) : Calme toi Mya ; je n’ai jamais contacter la fille en question, je ne la connais même pas. Et (pause) Je ne veux même pas al connaitre

[Silence]

Mya : Je ne veux pas être l’origine de discordes entre les tiens et toi, j’ai perdu mes parents assez tôt et je sais que ce manque est difficile à combler

Moi (éclatant de rire) : Tu rigoles j’espère. J’ai 30 Mya, ce n’est pas à cet âge qu’on me dictera la conduite à suivre pour MA VIE ; Et ça ma mère le sait. Si ce n’est que ça ton inquiétude, t’inquiète c’est gérable !

[Silence]

On s’est longuement regardé , sans rien dire, je ne voulais rien tenter. Elle non plus, alors on s’est couché, d’abord dos contre dos, puis je me suis retourné me collant à elle. Elle n’a pas réagi. J’ai posé ma main suis cuise, faisant de petit cercles, en remontant délicatement  sa culotte à chaque fois, sans aucune résistance de sa part. J’ai crois qu’elle dort, alors j’ai retiré ma main en lui faisant un bisous sur le dos

Mya (petite voix) : pourquoi tu t’arrêtes ?

J’ai sourit avant de me rapprocher encore plus et de coller mon intimité à son derrière

Mya (se collant à son tour) : hum ? pourquoi tu t’arrêtes

Moi (petite voix) : je pensais que tu dormais

Mya ( petite voix) : tu m’as réveillée

Moi (reprenant mes caresses) : ah bon ? (voix mielleuse) c’est vrai ça ?

Elle m’a de suite chevauché, en m’embrassant longuement. J’ai posé mes mains sur ses hanches dans un premier temps, et par la suite elles se sont mise à explorer son corps.

Mya (dans le creux de mon oreille) : Si jamais ça fini je veux au moins me dire que j’ai passé du bon temps avec toi

Moi (me refroidissant) : Je ne suis pas du genre Mya ! (la dégageant) je ne suis pas du genre !

Elle s’est recoquillée sur elle-même avant de se remettre timidement sous les draps, dans un silence total. Cette fois ci je ne l’ai pas géré, je lui ai aussi donné le dos. Je ne suis pas venu jusqu’ici seulement pour coucher avec elle. Si j’avais juste voulu de son cul je l’aurait eu au pays. J’ai horreur des filles qui résume tout au sexe, et si elle est de ce gens ça ne risque pas durer entre nous ! m’amuser ? J’ai de quoi m’amuser au canada, mais non ce n’est pas ce que je veux. Elle peut retenir quelque chose d’autre de moi, qu’une simple fraction de seconde de plaisir. (pouffant) décidément ce n’était pas ma journée quoi. (fermant les yeux).

***Jeanette FOKO***

Moi (assise sur le fauteuil) : Maeva amène moi mes luttes s’il te plait, c’est dans la chambre

Maëva (se pointant en tirant la tronche) : C’est toujours moi que tu appelles, je suis seule enfant de cette maison ?

Moi (la dévisageant) : Tchhrrrrrrrr

Elle est repartie aussi vite qu’elle est arrivée. N’importe quoi, à force d’être gentille voilà comme on te répond. Si ce n’est pas moi c’est qui ? Est ce qu’il peuvent faire ça à leur père ? Voici aussi William qui me parle comme si j’ai fait les banc avec lui. (mettant mes lunettes) J’ai fouillé mon répertoire en lançant le numéro de Clarisse (la mère d’Anaïs). Elle et moi devons avoir une discussion.

Moi : allô ? CLa , c’est comment

Clarisse (abattu) : Je ne sais pas, je ne sais pas oh (reniflant) je ne sais pas

Moi (inquiète) : il se passe quoi ? Tu me fais peur là

Clarisse : Elle est partie oh, elle est partie, pressée pressée est partie

Moi (me levant) : tu parles de quoi Clarisse, j’arrive chez toi. Clic.

J’ai rangé les effets en un temps record avant de rejoindre ma voiture pour chez  Kouma. A la base je voulais la voir pour lui dire la vérité. En fait ce n’est pas William qui a payé tout ce qu’elle croit qu’il a payé là, mais c’était moi. Une façon pour moi de me rassurer qu’elle  réserve sa fille pour mon fils. Et vu comment il se comporte autant mieux lui dire pour éviter les problème après (levant les épaules), je ne vais pas demander à être remboursée, mais au moins lui dire, il ne faut pas que sa fille perde tous ses potentiels maris à cause de moi, surtout que William commence avec sa part de Nkouak là ! humm ! Mais avec le genre d’appel ci ! ou qui est encore mort oh ? (levant les épaules) werr

Le bonheur à tout pr...