Chapitre 22
Ecrit par Benedictaaurellia
Le lendemain.
Ruth.
Il est 8h et nous venons d’arriver Paul et moi à la clinique. Nous nous dirigeons tout droit vers la chambre de Ma Ahouefa. Ce n’est pas l’heure des visites mais, on nous laisse tout de même y aller. Ce sont les avantages à connaitre le boss. Une fois dans la chambre, nous nous dirigeons vers elle pour prendre de ses nouvelles.
Moi : Ma, comment vas-tu ce matin ?
Elle : Ma fille ça va.
Moi : Tu as pu te reposer ?
Elle : Oui ma fille. Mais toi aussi, ce n’est pas la peine de déranger mon beau comme ça. Tu le traine encore avec toi jusqu’ici hein.
Paul : Ma, c’est normal et c’est un plaisir pour moi. Nous sommes tous inquiets et nous désirons te voir sur pieds sous peu.
Ma : Que Dieu t’entende mon fils.
Moi : Ils t’ont déjà fait les prélèvements ?
Ma : Oui, ils sont venus tôt ce matin. Ils m’ont aussi emmené faire des radios.
Moi (remarquant l’absence de Koffi) : Ma, ou est Koffi ?
Ma : Il s’est levé il y a quelques minutes. Il veut chercher un coin ou faire sa toilette et manger.
Moi : Justement, c’est pour ça aussi que nous sommes venus. On voulait lui proposer de l’emmener chez nous pour qu’il se repose et mange pendant que je te tiens compagnie. Il pourra revenir me relayer plus tard.
Ma : Ah, allez en bas, peut-être vous le verrez là-bas.
Je fais signe à Paul qui y va.
Il revient une dizaine de minutes plus tard accompagné de Koffi.
Nous discutons ensemble un moment avant que Paul ne parte avec lui.
J’aide ensuite Ma à prendre son petit déjeuner qu’un infirmier vient de lui apporter. Elle ne mange pas grand-chose. Je sors rendre le plateau de nourriture et quand je reviens, je remarque qu’elle s’est assoupie. Je m’assoie dans un coin, sors un livre et je commence à lire.
Paris.
Ainara.
Je viens de me réveiller et sens une bonne odeur m’accueillir. Quand j’ouvre les yeux, mon regard tombe sur Edmund qui est assis à la petite table qui se trouve dans sa chambre et qui me regarde. Je suis gênée. Il me regardait dormir. Je baisse les yeux. Je le sens alors se lever de sa chaise et s’approcher de moi. Il me prend la main. J’ai remarqué qu’il est très tactile comme moi. Sauf que moi, je suis encore intimidée. Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi.
Lui : Bonjour mon hirondelle !
Moi (d’une petite voix) : Bonjour. Comment vas-tu ?
Lui : Super bien ! Qu’aurais-je pu rêver de mieux ? Je me suis endormi et réveillé à tes côtés. Tu es juste magnifique quand tu dors.
Je me sens rougir.
Lui : Eh ! T’as pas à avoir honte. Ce n’est que moi.
Moi : Je sais. Je n’ai juste pas l’habitude.
Lui : Alors attends-toi à ce que je t’en fasse tout le temps. Tu es aussi belle qu’une rose qui vient d’éclore. Je suis sincère.
Là, je suis sure que je suis aussi rouge qu’une pivoine. Je prends la poudre d’escampette et m’enferme dans la douche. D’ici, je l’entends rire.
Lui : Allez ! Reviens, le petit déjeuner va refroidir.
Je passe la tête dans l’embrasure de la porte et remarque en effet qu’il y a disposé de quoi faire un bon petit déjeuner.
Moi : Donne-moi quelques minutes pour prendre une douche et je suis là.
Je prends rapidement ma douche et ressors de là avec une serviette enroulée autour de mon corps. Je me dirige vers ma valise, prends ce dont j’ai besoin et retourne m’habiller dans la douche. En passant, je lui jette un regard et ce que j’y lis, du désir. Il bavait littéralement. Ok ! Je crois que j’ai réveillé quelque chose…
Je m’apprête rapidement et ressors m’attabler avec lui. En plus de mon péché mignon, les pains aux raisins, il y avait du pain et tout un assortiment de fromages, sans oublier bien sur le lait, le chocolat et le café.
Nous discutons joyeusement en mangeant. Il m’aide ensuite à ranger mes achats d’hier et à boucler mes valises. Entretemps, j’ai pu trouver un autre vol qui part dans quelques heures. Nous quittons la maison et faisons une ballade avant de nous rendre à l’aéroport. La séparation fut difficile. Je voulais encore rester mais, je ne pouvais plus retarder mon départ. J’ai une réunion du Conseil d’administration demain à la première heure. Ces réunions sont prévues six mois à l’avance, on ne pas les décaler comme ça.
J’entends une hôtesse appeler les passagers de mon vol. Je deviens triste tout à coup.
Edmund : Ne sois pas triste prunelle. On se revoit bientôt.
Moi : Tu me promets ?
Lui : Oui. Je viens bientôt.
Moi : J’ai hâte alors.
Lui : et moi donc ! Tu me manques déjà.
En disant ça, il me regarde dans les yeux. Je soutiens son regard et réponds à mon tour.
Moi : tu vas me manquer aussi.
Il me penche vers lui et ses lèvres se posent doucement sur les miennes. Ce baiser est doux, tendre, passionné.
Quand nous nous séparons, il me murmure un je t’aime à l’oreille. Je lui souris avant de m’en aller.
Des heures plus tard, quand j’arrive chez moi, j’y repense encore. Il embrasse comme un dieu ! J’en ai encore des papillons au ventre. Mon sourire ne quitte pas mes lèvres jusqu’à l’arrivée. Même les secousses que nous avons eues pendant le vol, je suis restée souriante. J’étais dans les nuages. Je suis sûr que la dame qui était assise à côté de moi pense que j’ai un boulon qui manque. Elle ne cessait de me jeter des regards inquiets. Je la comprends aussi. Je n’arrêtais pas de rire brusquement à chaque fois que je me rappelais les vannes de mon chéri. Il m’a tellement fait rire cette semaine ! En parlant de lui, il faut que je lui dise que je suis bien arrivée.
Je lui envoie un message pour le lui notifier et il m’appelle la minute d’après. Je secoue la tête. Il était scotché au téléphone ou quoi ? Je décroche.
Moi : Allo !
Lui : Ravi que tu sois bien arrivé prunelle. Ça va ? Comment s’est passé le voyage ?
Moi : ça va. Oui, oui. Un peu mouvementé mais ça va.
Lui : Tu me manques. Je te revois dans chaque pièce ici.
Moi : Toi, encore plus.
Lui : hm…
Moi : Il faut que nous nous reposions pour demain. Tu as un procès qui t’attends et j’ai mon CA.
Lui : Tu es la voix de la sagesse !
Moi : lol ! Pas autant. Faut juste que l’un de nous garde les pieds sur terre. Vas te reposer. Tu auras besoin de toutes tes forces demain. Et moi aussi.
Lui : D’accord. On se dit à demain ?
Moi : Oui. Je t’appelle avant de quitter la maison.
Lui : ça marche.