
Chapitre 22
Ecrit par Ellie chou
La nuit était tombée, et l'air frais pénétrait doucement dans la chambre à travers la fenêtre entrouverte.
Idriss se tenait là, contre le mur, les yeux fixés sur sa femme, Fatima, qui s'était retirée pour prier.
Chaque mouvement qu'elle faisait était empreint de grâce et de pudeur, et il ne pouvait s'empêcher de la regarder avec un sentiment mélangé de désir et de culpabilité.
Ils s’étaient mariés il y a plusieurs mois, mais la consommation de leur mariage n'avait toujours pas eu lieu.
Le regard de ses parents pesait lourdement sur ses épaules, et la pression de satisfaire les attentes familiales était constante.
Pourtant, cette nuit-là, Idriss ressentait un besoin profond de s'abandonner à Fatima.
Il savait que le moment était enfin venu.
Fatima leva les yeux après sa prière et aperçut son mari dans l’ombre de la pièce.
Le regard qu'il lui lança était intense, mais elle ressentait aussi une forme de délicatesse qu'elle n’avait jamais perçue auparavant.
Idriss s’avança lentement vers elle.
Ses mains tremblaient légèrement alors qu'il lui effleurait doucement le visage.
Un frisson parcourut le corps de Fatima, mais elle ne se déroba pas.
Elle savait que ce moment changerait tout.
Idriss s'agenouilla devant elle, ses yeux remplis d’une inquiétude dissimulée.
Il lui prit la main, et dans un souffle, il murmura :
— Fatima, je sais que ce moment est important pour toi.
Je ne veux pas te brusquer, mais je veux que tu saches que j’ai attendu ce moment, tout autant que toi.
Fatima, nerveuse mais sereine, baissa les yeux, sentant son cœur battre la chamade.
Elle n'avait jamais imaginé que cela arriverait ainsi, qu’elle se retrouverait dans les bras de son mari, une nuit calme après tant d'attentes.
Mais elle savait aussi qu’il était le seul avec qui elle souhaitait vraiment partager ce moment.
Elle répondit doucement, sa voix tremblant à peine :
— Je suis prête, Idriss.
J’ai confiance en toi.
Idriss prit une profonde inspiration et, doucement, il la guida vers le lit, prenant soin de la faire s’allonger doucement, presque comme une danse silencieuse.
Il se coucha à ses côtés, et leurs regards se croisèrent. Les mains d'Idriss effleurèrent les bords de son voile, comme s'il hésitait, voulant respecter chaque frontière qu'elle avait érigée en elle.
Sa douceur était palpable, et il la toucha avec la plus grande précaution, cherchant à apaiser ses craintes tout en maîtrisant ses propres désirs.
Fatima sentit son cœur s’accélérer.
Elle se sentait vulnérable, mais d’une manière nouvelle, elle voulait ce moment, même si son corps tremblait sous l’émotion et l’excitation.
Idriss l’observa un instant avant de poser un baiser doux sur son front, lui murmurant :
— Ne t’inquiète pas.
Je ferai tout pour que cela se passe bien.
Leurs baisers, d'abord timides, devinrent progressivement plus intenses, mais toujours empreints de la délicatesse qu'Idriss souhaitait. Chaque geste qu’il posait sur elle était un acte de soin, comme s'il voulait s’assurer qu’elle se sente en sécurité et aimée.
Il savait que ce moment était aussi pour elle une première expérience, une étape sacrée qu’il ne voulait pas briser.
Lorsqu'ils se retrouvèrent enfin face à face, Idriss était parfaitement conscient de la situation : Fatima était une femme pure, une femme pieuse, et il devait la traiter avec la même douceur qu'un trésor fragile.
Mais au fur et à mesure que leurs corps se rapprochaient, une révélation s’imposait à lui : il ressentait bien plus que du désir pour elle.
Il ressentait une profonde admiration, une forme de respect qu’il n’avait jamais ressentie avec une autre femme.
Elle n’était pas simplement sa femme ; elle était l’âme qui complétait la sienne, la personne qu’il avait désirée sans le savoir.
La première fois qu’il la toucha pleinement fut douce, tendre, presque sacrée.
Un mélange d’émotions le submergea : un amour qu’il ne comprenait pas encore totalement, un respect infini pour sa beauté intérieure et sa pureté.
Lorsque la douleur de Fatima se dissipa, un sentiment de paix, d’appartenance et de connexion émut profondément Idriss.
La fatigue qui s’était installée dans ses pensées s’évanouit pour faire place à une étrange légèreté.
Après ce moment intime, Idriss resta allongé auprès de Fatima, les bras autour d’elle.
Leurs souffles se calmaient peu à peu, et dans ce silence, il savait que leur relation avait franchi un nouveau seuil.
Il regarda Fatima, la peau douce contre la sienne, et se sentit plus proche d’elle que jamais.
Il comprit que ce qu’il avait vécu avec d’autres femmes n’était rien comparé à ce qu’il venait de vivre avec Fatima.
Cette connexion profonde qu’ils avaient établie, non seulement physique, mais émotionnelle, le comblait.
Il sentait que son amour pour elle n’était pas simplement un désir ; c’était un respect, une reconnaissance de sa pureté et de sa beauté.
Fatima, quant à elle, ressentait aussi ce changement, mais elle était encore un peu hésitante.
Elle n’avait pas encore totalement assimilé ce qu’il venait de se passer.
Pourtant, un sourire léger apparut sur ses lèvres. C’était une victoire pour elle, une victoire sur ses peurs, sur ses doutes.
Elle se laissa aller contre lui, sentant son cœur se calmer à son contact.
Leurs yeux se croisèrent une dernière fois avant de se fermer, leur sommeil empli d’une nouvelle tranquillité. Le début d’une relation sincère et plus profonde venait enfin d’être établi.
A Suivre.