
Chapitre 22 : Des erreurs qui rattrapent (2)
Ecrit par Verdo
chapitre 22 : Des erreurs qui rattrapent (2)
Je revins très démoralisé à l'aéroport rejoindre Emeline. Je lui expliquai ce que le monsieur de l'ambassade m'avait dit. Elle ne pouvait rien pour moi à part me consoler. Mon téléphone sonna. C'était un numéro inconnu. Je décrochai.
- Allô.
- Bonjour monsieur Alassane. Comment allez-vous ?
- Je vais bien et vous ? À qui ai-je honneur s'il vous plaît?
- Qui je suis est sans importance. Je vous appelle de la part de monsieur Albert. Il m'a chargé de vous dire que ce n'était que la partie visible de l'iceberg. La guerre ne fait que commencer. J'espère que vous avez retenu la leçon...
- Albert ! J'étais vraiment certain que c'est lui qui est derrière tout ça? Bon sang qu'est-ce qu'il me veut finalement ?
- Vous avez détruit sa vie et il en fera de même avec vous. Attachez vos ceintures. La locomotive de guerre ne fait que se mettre en marche. À plus.
- Merde ! Merde ! Putain. Je vais tuer cet espèce de cinglé ! Il va me sentir. Hurlai-je de toutes mes forces au point où tout le monde se retourna pour nous regarder. Un agent de sécurité s'approcha de nous et m'ordonna d'arrêter de faire du bruit, de sortir au cas contraire. Emeline me supplia de me calmer.
- Allons-y Emeline. Quittons cet endroit. Je risque d'exploser.
- D'accord. Partons. Je te ramène chez toi.
Sur le chemin de retour, Emeline me proposa de me présenter à quelqu'un; un homme de Dieu. Ce dernier était le pasteur de son église. Selon elle, tout ce qui était en train de m'arriver n'était pas le fait du hasard. Primo, l'histoire de la mort d'Aïcha et secundo mon projet de voyage qui venait de partir en fumée. Il fallait que je me ressource spirituellement pour dénicher la ruche du problème. Je lui promis de me laisser un peu de temps, histoire que je me dégage un peu et qu'on y aille ensemble. Nous arrivâmes chez moi. À ma grande surprise, Minsha attendait au portail. À voir sa physionomie, j'en déduis qu'elle nous fera passer un moment désagréable.
- Prends les valises Alassane. Je m'en vais. Je ne veux plus d'histoires avec ta copine.
- Mais Emeline! Ne t'en va pas. Elle n'est plus ma copine. Et tu n'as rien à craindre. Viens avec moi. Rentrons.
- Non. S'il te plaît Alassane. J'évite juste les palabres. Je n'aime pas qu'on m'embête alors laisse-moi m'en aller. Je suis chez moi au cas où tu as besoin de mes services.
- D'accord Emeline. Il n'y a pas de soucis. Tu peux t'en aller. Je passerai vous voir dans la soirée.
- D'accord.
Elle me laissa les valises et s'en alla mais Minsha la rappela.
- Hey madame !
Elle ne se retourna pas. Elle fit comme si elle n'avait rien entendu. Minsha l'appela de nouveau sans résultats alors elle laissa tomber et se retourna vers moi.
- Et toi? D'où viens-tu comme ça avec ces valises? Et que fait de nouveau cette poufiasse avec toi ?
Je lui répondis que dalle. Je saisis les valises et les traînai jusqu'au portail et l'ouvris mais Minsha m'apostropha.
- Tu vas me répondre Alassane bon sang! D'où viens-tu ? Hurla-t-elle.
- Écoute, je ne veux pas d'histoires. Je n'ai pas la tête à me disputer et de moins avec toi. Rentre chez toi. Nous n'avons plus rien à se dire.
Elle souria pendant quelques secondes avant de répondre.
- Oh que si Alassane. Tu te trompes sur toute la ligne. Tu penses que tu vas te débarrasser de moi aussi facilement ? Détrompe-toi. Rien ne pourra te séparer de moi. Tu penses me berner. Tu ne sais pas que je suis au courant que tu voulais partir aux États Unis dans mon dos? À croire que tu me traites tous les jours de déloyale. À présent, si tu ne veux pas que je fasse toute une scène ici, laisse-moi entrer. Tu dois me faire l'amour tout de suite.
- Après tout ce que tu m'as fait, tu n'as pas honte de toi? Laisse-moi tranquille Minsha. Je veux me reposer. Je n'ai aucunement envie de te toucher.
- Regarde-moi Alassane. Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que tu ne veux pas de moi.
- Va-t-en Minsha s'il te plaît.
- Tant que tu ne m'as pas regardé et dit que tu veux plus de moi, je ne bougerai pas d'ici.
- Okay d'accord, si cela peut te faire partir, pourquoi pas?
Je levai la tête et la regardai droit dans les yeux pour pouvoir lui dire clairement que je ne voulais plus d'elle mais dès qu'elle me regarda à son tour, je perdis la parole. C'était comme si c'était la première fois que je la voyais. J'avais de nouveau envie d'elle. Cela me brûlait intérieurement comme du feu.
- Bon puisque tu n'as rien dit, je prends ton silence pour un <<Oui>>. Allons-y dans la chambre. Je t'aide avec les valises.
- Okay.
Dès que nous entrâmes au salon, Minsha jeta les valises par terre et sauta à mon cou et m'embrassa. Elle me déshabilla avec une certaine hargne et me poussa jusqu'à la chambre à coucher où elle me caressa de la tête aux pieds comme elle ne l'avait jamais fait auparavant. Je n'avais également jamais ressenti ce genre de plaisir. Elle monta sur moi mais bien avant qu'elle n'introduise mon pénis en elle, elle sortit une pommade qu'elle voulut mettre sur mon pénis.
- Qu'est-ce que c'est ? Lui demandai-je en l'arrêtant.
- C'est un stimulant mon amour. N'aie aucune crainte. J'en mettrai aussi dans mon sexe.
- D'accord. Si cela peut nous permettre de bien nous défoncer, pourquoi pas?
Après que nous finîmes de faire l'amour, Minsha m'annonça qu'elle partait dans une semaine au Canada pour un stage de quatre mois que son père lui avait dégoté. Je me sentis mal et en même temps heureux pour elle. Quatre mois sans la voir n'était pas petite affaire mais je crois que j'y arriverai. Elle me demanda de l'aider financièrement à préparer sa valise; ce que j'acceptai malgré la crise financière dans laquelle je baignais...
Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol. (Noveliste togolais).
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