chapitre 23: le doute
Ecrit par ngakomal
~~~~~~~ sango njanè … madiba adrian~~~~~~
- Bonjour Dr Adrian. Désolé de déranger, mais je voudrais ton avis sur une intervention chirurgicale que je dois faire aujourd’hui. Dit Math en poussant la porte de mon bureau. Il s’avance et pose le dossier sur la table.
- Bonjour Math. Dis-je tout simplement. C’est quoi le problème ?
- C’est une opération sur une femme ayant des kystes.
Je prends le dossier et le feuillette. J’ai une impression début de vie caché. De combats perpétuels d’une petite tête à la chevelure abondante. Je souris légèrement en pensant à ma reine.
- Que voulais-tu faire ? lui demandais-je
- Passer à l’opération ce jour même.
- As-tu fait une éco ?
- Oui à deux reprise…..
- Refais-en une autre et cette fois ci. Penche la dame sur le côté gauche. Sur un des clichés de ton éco, j’ai l’impression de voir une forme humaine. Cette nouvelle écographie permettra de clarifier les choses et ainsi tu pourras donner des produits pour empêcher les kystes de prendre du volume. Cela facilitera la croissance du fœtus. Expliquais-je devant son regard interrogateur.
- Tu te rends compte que tu viens de me faire un petit speech ? je lève les sourcils pour toute réponse. Il continue néanmoins. Tu es poli, tu souris, tu te rends même aimable… cela fait bien plus de huit ans que je suis arrivée dans cet hôpital mais je ne t’ai jamais entendue parler que par mono syllabes. Humm la petite là fait fort !!! je croyais que les infirmières exagéraient mais c’est clair que tu l’as dans la peau.
- Quelle petite ?
- C’est çà joue les innocents. Mais je me répète si elle arrive à te détendre à ce point…. épouse là…
Sur ces mots il ramassa son document et sortit sans que je ne puisse en placer une. Oui c’était clair comme le fond marin. Je l’avais dans la peau. Elle m’attirait aussi bien sur le plan physique que sur le plan spirituel et magnétique. Mais de là à l’épouser … est ce qu’elle accepterait ce que je suis? Et qu’en sera-t-il pour mes parents ? Je ne savais pas que cela pouvait exister. Hier j’ai dormis dans son lit. Au départ je ne voulais que l’avoir près de moi pour me consoler et me ressourcer. Je venais de comprendre ce que mon père essayait de m’expliquer en vain. La grande guerre approchait à grand pas. Les mondes terrestres le redoutaient. Le retour de la grande prêtresse était un fait. Si les ténèbres étaient à sa recherche c’est qu’elle était là. S’ils réussissaient à la convaincre de cheminer avec eux. Faudrait s’attendre au pire. Il y a plus de 3000 ans c’est ce qui arriva et cela eut pour conséquence de placer le monde physique sous le contrôle démoniaque de la descendance rebelle de l’Afrique qu’est la race blanche.
Un soupir s’échappa de mes poumons et je m’adossais sur mon siège. Dans ses bras je me sentais si léger. Tout le reste n’existait pas. J’ai pu dormir tout mon soul sans que la puissance dévastatrice de mon génie ne me submerge. Lui-même semble reposé à présent et sa présence n’est plus aussi forte. Ce combat perpétuel sur moi-même, avec moi-même semblait avoir subitement disparu. Je ne me comprenais plus. Hier soir c’était plus fort que moi. Il me fallait absolument être dans ses bras. Je voulais me fâcher de son attitude avec ce Raoul. Mais en vérité quel droit avais-je sur elle ? Qui étais-je pour lui dicter sa conduite ? À part lui voler des baisés de temps à autres…. Lorsque je me suis rendu compte de l’absurdité de mon geste, j’ai juste pris mon parti de la fermer et de m’étendre près d’elle. Je ne savais pas comment elle réagirait. Quelle soulagement quand elle s’allongea sur moi. J’ai dormi comme un bébé si je puis dire. Je n’avais pas l’intention de passer la nuit avec elle. Grande a été ma surprise quand j’ai ouvert les yeux ce matin. Encore heureux que je n’étais pas de garde ! Elle était si peux menue ainsi blottie contre moi. La violence de mon érection matinale était à plaindre car incapable de satisfaire mes pulsions. Je n’avais jamais imaginé que ne pas pouvoir satisfaire ses envies charnelles pouvaient faire un mal de chien. Je voyais son visage si près du mien, abandonné dans un sommeil profonds. Elle était si belle avec ses lèvres en forme de fraise fraiche, ses cils extrêmement longs et naturellement tracé. Tout cet ensemble lui donnait un air si angélique et une prestance de reine. Je pense que c’est la même chose que sa mère avait vue pour lui attribuer son prénom. En parlant de mère, je n’avais toujours pas demandé à mon génie d’enquêter sur elle. D’après mes informations, elle venait d’un village près d’AKANTE. Mais qui était-elle ? Avec tout ce qui s’annonçait comme tumulte dans ma vie, il ne fallait pas d’autres complications inutiles. Cette attirance psychique qui émanait de moi n’était pas des moindres. Las de penser à toutes ces choses, je me suis levé et vaquer à mes occupation.
En fin d’après midi, las de tourner en rond et de brimer mon envie d’elle. J’y suis allé dans sa chambre. Sur le chemin, je rencontre un groupe d’infirmière qui à mon passage se met à glousser.
- Docteur ! m’interpella l’une d’elles. Si vous cherchez la patiente de la 201 elle est sortie sur le balcon arrière.
- Je vous demande pardon ? mlle…..
- Adèle…. Adèle Gameni docteur.
- Vous vous moquez de moi ? mlle Gameni
- Non docteur. Comme il se dit dans l’hôpital, vous vous occupez très bien de cette patiente et ....
- Et de quoi je me mêle ? tonnais-je. je vous prie de retourner à votre travail.
Elles s’en allèrent comme si elles avaient le feu aux fesses. Ils se comportent avec moi exactement comme mon peuple marin. On dirait que je fais peur. Je trouve Reine assise à son balcon et recroquevillé sur elle-même. Sens mot dire, je me laisse glisser au sol et prend place près d’elle. En silence, nous regardons les hommes vaquer à leurs occupations et le temps défiler sous la courbe du soleil. Elle rompt le silence la première après une éternité.
- Tu n’as pas de travail ?
- Non pas vraiment… je pose une main sur son genoux et le caresse doucement. Je la sens frissonner et fais mine de ne pas le remarquer. Peux-tu m’expliquer ce qui s’est passé hier ?
- C’est à moi de te poser la question. Tu es arrivé tendue et n’as rien voulu me dire. Je suppose que tu étais très fatigué car, à peine tu t’es couché près de moi que tu dormais déjà et moi j’ai fais pareille. Répond-t-elle le regard fuyant.
- En fait je veux dire ….. comment ça se fait que je puisse me laisser aller quand je suis près de toi sans en subir les conséquences.
- Les conséquences ???
- Je me comprends….
- Moi pas….
- Je n’en suis pas si sûr …. Dommage que je me sois brouillé avec mon père. Il m’aurait été d’une grande aide.
- Pourquoi faire ? et d’ailleurs même d’où ça te viens de te brouiller avec tes parents. Vraiment !! il y en a sur cette terre qui ne se rend pas compte de leur chance.
Elle avait raison. Mais on ne peut juger sans comprendre. Ma mère me manquait mais que faire ? Je ne pouvais que les prévenir en fin de ce mois par le biais de Biboum du complot oudi contre eux.
- Ce n’est pas ce de quoi nous discutons. Murmurais-je en saisissant son visage en coupe dans la paume de mes mains. Dis-moi qui tu es, où ce que tu es… pourquoi tu exerces un tel attrait sur moi ? tu m’apaises plus que tout autre chose en ce monde. Tu rends la meilleure version de moi-même. S’il te plait reine dis-moi afin que je comprenne et décide….
- …..
- Est-ce parce que tu ne peux pas ?
- ….
- Le sais-tu au moins ?
- …..
Son silence m’exaspère au plus haut point. Au fur et à mesure qu’elle me sert cette air de chien battu et trempé, je n’ai qu’une envie … c’est d’effacer ma frustration et sa peine par un baisée fougueux et intense à la fois. Me le permettra-t-elle ? je me lève et l’incite à le faire à son tour en lui prenant la main. Nous rentrons dans sa chambre et avant qu’elle n’ait compris ce qui lui arrivait, j’avais pris d’assaut sa bouche. Notre baisé était tendre à souhait. Je ne voulais pas la brusquer. Ma lèvre parcourait la sienne. Puis, ma langue pris le relais. Je voulais garder en mémoire cet instant de communion et le gout de son fraisier. je pris sa lèvre inférieur entre mes dents et me mis à le mordiller très délicatement avant de la sucer. Je repris le même manège avec la lèvre supérieure et elle laissa échapper un gémissement d’impatience. Dieu ! Que je voulais plus infiniment plus ! Je pris une profonde inspiration avant de recouvrir ses lèvres de ma bouche. Je mis à l’explorer comme si un simple baisé pouvait répondre à mes questions. Je goutais sa langue, ses dents, ses mandibules, son nez, son cou. Sa langue et la mienne fessaient des balaies sensuelles. Elles s’enroulaient et se déroulaient d’elles mêmes comme si elles avaient une volonté propre. Les gémissements de ma belle n’en étaient que croissants et ravivaient au passage les flammes de mon désir. Je me maitrisais tant bien que mal et elle dut le sentir. Car à ce moment là. Rompit notre baisé pour murmurer « laisse toi aller…. Ne te retient pas. »
Je ne pense pas avoir entendu la fin de sa phase avant de fondre sur elle tel un rapace. La violence de mon baisé la surpris mais elle ne recula pas. En deux temps trois mouvements, je la portai et la plaquai avec fougue -à en manquer de faire tomber un cadre du mur- sur le mur. J’avais mis ma sur sa nuque pour lui éviter de se faire mal. Elle enroula ses jambes naturellement autour de moi afin de garder son équilibre. Je la voulais à hauteur de moi, qu’elle sente à quel point j’avais envie de me perdre en elle. Sans interrompre mon baisé, j’emprisonnai ses deux mains au dessus de sa tête. Comme pris de transe, je me mis à mimer le vas et viens de la pénétration en lui donnant des coups de boutoir si violent que j’entendais ses fesses rebondir. Pris de frénésie, de ma main libre, je me mis à explorer son corps. D’abord sur le vêtement et après, je fis glisser ma main en dessous de sa robe d’hôpital et remontais jusqu’à ses seins. J’en eu le souffle coupé. Elle n’avait pas de sous vêtements. A cette information, je sentis mon érection pulser entre mes jambes. Ciel ! Je n’avais aucune barrière. Il me suffisait de baisser ma braguette pour éteindre ce feu en moi. NON PAS COMME CA !!!
Je mis fin a notre baisé sans toute fois la poser. Je voyais bien combien j’avais meurtrie ses lèvres. La course de nos cœurs nous fessait respirer de manière saccadé. Les yeux dans les yeux. Je voulais plus mais telle une reine, ma reine méritait mieux.
- Tu n’as rien en dessous…. Dis-je simplement haletant.
- Humm … répondit-elle toute gênée. A mon entrée ici on a tout déchiré. C’est ce que m’a expliqué une infirmière en me disant de demander a ma famille de me ramener des vêtements.et tu sais il n’y a que Raoul et Michel qui sont venu ici. Ce n’est pas facile de demander aux garçons les trucs comme ça…. Finit-elle en regardant par-dessus mon épaule.
Je lui fis une bise sur le front pour tout commentaire. Et l’aida à se poser sur son lit.
- Lorsque je sortirais, vas te nettoyer. Pour ce problème, je m’en occuperais. Avant le week-end. Dis-je en lui pinçant un téton.
- Ok. Dit-elle sursautant
De retour dans mon bureau, je me téléportais chez moi dans le but de me prendre une douche super froide afin de calmer mes ardeurs. Tandis que l’eau coulait sur moi dans la cabine de douche, un fait étrange me vin à l’esprit. Mon génie ne m’avait pas demandé à avoir des droits sur elle. Il ne me l’avait pas disputé. La première fois que je l’avais embrassé, il m’avait propulsé en arrière manquant me rompre le cou. Aujourd’hui, il s’était complètement effacé. D’habitude, je devais garder le contrôle de moi-même pour le canaliser afin de l’empêcher de s’unir à la même femme que moi. Décidément, il y avait quelque chose de particulier avec Meh et je découvrirais quoi.
~~~~ Mike ~~~~
Je manœuvre adroitement et gare dans le hangar prévue à cet effet. Je sors et regarde à travers la pelouse. Il y a de la lumière sur le réverbère près de l’espace repos et détente. Je sais ; c’est bizarre mais j’aime. Je m’avance vers la maison et constate que la cuisine est illuminée. Quelqu’un m’a rendu visite et je prie le ciel pour que ce ne soit pas une de mes ex. le gardien lui aurait ouvert. Faudrait que je me rappelle de lui remettre les pendules à l’heure. Depuis que j’ai décidé… non qu’il m’a été imposé de me marier, j’ai pris l’initiative de m’éloigner de mes conquêtes actuelles. Même notre mariage est arrangé, j’ai envie de lui donner une chance de perdurer et surtout je ne voudrais en rien ressembler à mon père. Ou du moins ne pas faire subir à d’autres ce que subit ma mère. J’espère qu’elle mérite ces sacrifices. J’inspire profondément et pousse la porte d’entrée. Je me dirige d’emblé vers la cuisine où s’échappe une odeur délicieuse.
- Quoi que tu ais eu à me dire cela ne pouvait se faire ailleurs que chez moi ? je ne veux rien savoir. Prends tes clics et tes clacs et vas t-en ! et merci de ne pas me faire des manières. Dans cette maison tu n’es plus la bienvenue. M’écriais en pouvant la porte de la cuisine. Je m’efforce de ne prononcé aucun nom car il serait dérangeant de commettre un impair.
- Ha bon hein !!! c’est comme cela que tu t’adresses aux filles dans ce dehors ? vraiment….. les hommes !
- Maman ? c’est toi ? ma mamoune à moi… dis-je en courant la prendre dans mes bras. Je l’ai enlacé par derrière et lui ai mis plein de bisous dans les cheveux.
- Arrête Mike tu vas en mettre partout à force de me secouer ainsi.
- Et après la ménagère s’en chargera… tu m’as manqué mam…..
- Humhum flatte moi bien. Si je te manquais vraiment tu n’attendrais pas que je vienne chez toi…. Je suis contente que tu prennes au sérieux ton mariage. Je prie tout les jours pour que tu ais un mariage heureux avec des orages que vous surmonterez tous les deux.
- Humm humm
- Vas prendre une douche le temps que je mette la table et dépêche toi !
- Je fais vite… dis-je en lui fessant un dernier baisé sur la nuque.
Cette odeur entêtante de gombo fessait saliver mes papilles. Moi qui pensais passer un début de soirée entre cris et pleurs, me voilà pris aux petits soins. Je passe sous la douche, et met un débardeur sur un short. Je vais vers la salle à manger et trouve qu’elle y posait une carafe de jus de fruit fraichement pressé. Hummm ça c’est une vrai femme ! Mon père ne sait pas sa chance. Je prends place. Elle m’en sert un verre que je porte à mes lèvres et en vide le contenue d’un trait. Nous mangeons en silence et j’engouffre mon repos comme un damné.
- Héee doucement ! ça ne va pas s’enfuir ou disparaitre.
- Je sais maman mais c’est trop bon. J’espère que Béthanie s’aura me faire des plats aussi succulents. De toute façon tu lui apprendras.
- Bien sûr mon fils… si elle le désire. Je me disais en parlant de ta fiancée, tu l’aimes vraiment ??
-
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