Chapitre 24 : La culpabilité
Ecrit par deli
*Point de vue de Noah*
Je n’en peux vraiment plus des parents de maya, ils sont très désagréables, je ne suis pas un assassin et je n’ai pas tué leur fille mais ils ne cessent de me tenir responsable de ça, je reconnais ne pas avoir été tendre avec elle mais, on avait nos problèmes, on était même plus un couple, tout le temps en confrontation, je voulais juste qu’elle sorte de ma vie mais, à chaque fois que je lui ai souhaité de crever je l’ai regretté et je me suis excusé, du coup c’est injuste de me tenir responsable de sa mort. Pour ne plus les voir je me suis enfermé dans ma chambre, je voulais y rester toute la soirée et c’était bien parti pour quand j’ai entendu des bruits devant la porte de ma chambre ensuite des coups qu’on donnait sur la porte.
Mère de maya (frappant sur la porte) : sort de là assassin, il faut venir voir le corps de celle que tu as tué, pourquoi tu as maintenant peur de l’affronter
Pff elle me saoule, vous voyez pourquoi je suis enfermé, maya je lui ai dis au revoir à la morgue car je savais que je n’allais plus avoir cette occasion, j’ai passé 30minutes devant son corps inerte et je lui ai demandé pardon pour tout ce qui s’est passé alors sa mère peut dire ce qu’elle veut
Mère de maya (continuant à cogner) : sors de là, remet moi mon petit-fils il rentre avec moi
Elle est bien dans sa tête cette femme ? Est-ce qu’elle réfléchit même avant de l’ouvrir, moi je vais lui donner mon enfant ? lol la bonne blague.
Voix de ma mère : ça suffit, arrête de persécuter mon enfant
Mère de maya : mais qu’il sorte pourquoi il ne vient pas voir son chef d’œuvre
Maman : j’ai dis de laisser mon enfant, il n’est pas né pour ta famille
Elles sont parties dans une grande dispute, c’est en entendant des trucs se casser que je me suis précipiter vers la porte pour voir ce qui se passe, en ouvrant j’ai vu mes frères, cousins, devant maman qui était en colère et ceux de maya devant sa mère
Moi (allant vers maman) : tu vas bien ?
Maman : ça va chéri
Moi : okay. Bon CETTE SITUATION NE PEUT PLUS DURER SOIT VOUS VOUS CALMEZ OU JE VOUS METS A LA PORTE DE MA MAISON
Mère de maya : MAIS TU TE PRENDS POUR QUI POUR NOUS PARLER DE LA SORTE ? TU CROIS QU’ON N’A PAS DE MAISON ?
Moi : J’AI DIS TOUT CE QUE J’AVAIS A VOUS DIRE
Elle est restée à crier derrière mon dos mais ce n’est pas mon problème, je me suis dirigé vers la sortie de la concession
Moi (énervé) : J’EN AI PLUS QUE MARRE DE VOUS
Et je suis sorti, j’avais besoin d’air, d’aller loin d’eux alors j’ai commencé à marcher sans trop savoir où j’allais quand j’ai écouté quelqu’un m’appeler
Voix derrière moi : NOAH
Moi (me retournant) : Syna
Je ne rêve pas, c’est bien elle, mais qu’est ce que, est ce que je rêve ? Sans rien comprendre elle m’a fait un câlin, je l’ai serré dans mes bras pour me rassurer que c’est pas un rêve, c’est vraiment réel elle est bien là, je l’ai serré encore plus fort
Syan (se détachant de moi et posant sa main sur ma joue) : qu’est ce qui se passe nono, qu’est ce qui t’arrive ?
Sans rien comprendre j’ai commencé à verser une puis deux ensuite un torrent de larmes, elle a réussie à me poser les questions que j’attendais depuis tout ce temps, personne ne m’a jamais posé ces questions, tout le monde me demande juste si ça va et moi je réponds oui sans trop y croire. Elle m’a fait un autre câlin, m’a pris par la main et nous a conduit jusqu’à une voiture qu’elle a déverrouillé en me disant de monter, je me suis juste exécuté et elle a conduit, au bout d’un moment elle a garé devant la plage (sourire triste), lorsqu’on était jeune et que l’un de nous allait mal, on venait là pour parler, elle n’a pas oublié
Syna (enlevant sa ceinture) : dit moi tout
Moi (soupire) : je suis content de te revoir
Syna (petit sourire) : j’aurai aimé que ça se passe dans d’autres conditions
[Sonnerie du téléphone]
C’est celui de syna
Syna : (à moi) excuse moi, (décrochant) allo ?
……..
Syna : je suis avec Noah, devant la plage
……..
Syna : attendez-moi, une fois que je finis avec lui je viendrai vous chercher pour rentrer
……..
Syna : d’accord bisou [clic], désolé
Moi : c’est pas grave (regardant la plage)
Elle a prit ma main dans ses mains et j’ai commencé à lui parler
Moi : c’est parti d’un rien, je ne l’aimais pas vraiment mais elle avait une facilité incroyable à me manipuler, je passais tous ses caprices, tout ce qu’elle voulait, je lui donnais, je m’étais habitué à elle mais à un moment donné je n’en pouvais plus alors j’ai voulu tout arrêter mais elle a réussi à tomber enceinte, le début de mon enfer, j’ai passé tous ses caprices pour mon enfant, et le jour de l’accident je les ai laissé à la maison mais à ma grande surprise elle est sortie pour chercher des couches à Ethan mais, elle était dans un mauvais état émotionnel quand elle a prit le volant et elle n’a pas fait attention
Syna : pourquoi mauvais état émotionnel ? Vous vous êtes disputés ?
Moi : non ! Elle, elle a parlé avec April
Je lui ai dit ce nom comme si elle la connait même, elle m’a regardé avec l’air de vouloir lire en moi avant de poursuivre
Syna : et ça fait combien de temps que tu fréquentes April ?
Waw, elle a réussit à lire en moi, cette fille me connait vraiment bien, même après tout ce temps
Moi : un bon moment
Syna : donc tu te sens coupable parce que tu te dis que si tu ne sortais pas avec April rien de tout ça ne se serait passé
Vous voyez, elle lit en moi
Syna : tu as tort, d’aussi loin que je me rappelle maya a toujours été une fille à problèmes donc si ce n’était pas April, ça aurait bien pu être quelqu’un d’autre, tu as dit qu’elle est allé chercher des couches, le fait qu’elle ait croisé April est juste une coïncidence, peut être qu’elle était déjà dans un mauvais état émotionnel, tu devrais arrêter de culpabiliser, Ethan a besoin de son papa en forme, désormais tu es son père et sa mère donc tu dois être fort, et c’est pas une chose facile.
Moi : tu dis ça à cause de ton fils ?
Syna (surprise) : comment tu sais que j’ai un fils ?
Moi : je vous ai vu, je me suis dit que je rêvais mais apparemment c’était réel
Syna (sourire triste) : il est toute ma vie et je suis sur que c’est le cas pour le tien, on ne sait jamais ce que la vie nous réserve mais si aujourd’hui maya n’est plus là c’est que son heure était arrivée, ne te sens pas coupable de quelque chose dont tu n’es en rien responsable, le problème chez nous en afrique c’est qu’il faut forcément un coupable même pour quelque chose de naturel d’où la colère de ses parents mais tu dois être plus fort que ça, ne tombe pas à leur niveau, soit plus fort qu’eux
Moi (me passant les mains sur le visage) : tu as raison mais c’est pas facile
Syna : je sais mais il faut commencer par mettre un pied devant l’autre pour pouvoir avancer
Moi : merci
Syna (souriant) : de rien (posant sa main sur la mienne) il faut qu’on rentre maintenant
Elle a mit le contact et a démarrée
Moi : merci
Syna (me lançant un regard rapide) : j’espère t’avoir un peu aidé
Moi : bien sur !!
On est arrivé et on est descendu, dans la concession je l’ai accompagné vers sa petite troupe, j’ai salué tout le monde ainsi que mes amis qui sont venu me soutenir, ensuite Syna et sa troupe sont partis, je l’ai regardé partir avec un sentiment bizarre, on se reverra forcément, Port-Gentil est trop petit pour qu’on ne se croise pas mais pour le moment, je dois finir avec ce décès.
*Point de vue d’April*
Je suis entrain d’aller chez mes parents pour notre repas du dimanche (soupire), moi qui voulait rester tranquillement dans mon lit, ce n’était pas gagné avec le père que j’ai, même après avoir menti que j’étais malade il m’a proposé d’envoyer un de mes frères me chercher pff obligé de dire que je vais me débrouiller. Je klaxonne pour que le gardien m’ouvre le portail, une fois fait je vais me garer sur ma place de parking. La concession de mon père a été faite de sorte que chacun de ses enfants aient sa place, c’est une des particularités de mon père, il aime ses vraiment ses enfants et tout ce qu’il fait il le fait en pensant d’abord à ses enfants, un peu trop à mon gout.
Après avoir garé, j’ai pris un grand bol d’air et je suis allé dans la maison, apparemment je suis la dernière à arriver, pour ne pas changer, j’ai trouvé mes sœurs, belles sœurs et ma mère dans la salle de séjour, comme d’habitude les garçons sont avec papa je ne sais où dans la maison.
Moi (enlevant mes lunettes de soleil) : bonjour
Eux : bonjour
Eva (ma petite nièce) : tata April (se jetant sur moi)
Moi : cc ma puce ça va ?
Eva (toute contente) : oui tatie Pamela (ma sœur) a emmené bébé Mika (son fils)
Moi (allant soulever Mika) : hey le petit prince
Clara (ma grande sœur) : tu as mis du temps
Moi : je ne me sentais pas bien
Maman : hum
Moi : quoi ?
Pamela : ne commence pas à te braquer stp
Moi (changeant de sujet) : elle est où Mia ? (la dernière de mes parents)
Maman : dans sa chambre
Je les ai laissé et je suis allé retrouver mon petit cœur, Mia c’est mon bébé, depuis le jour où elle est née elle a fait battre mon cœur, elle a prit 16ans récemment, elle arrive toujours à me redonner le sourire, je l’aime tellement
Moi (entrant dans sa chambre) : eh oh
Mia : oui ? Ya Aprillll (venant me faire un câlin)
Moi : comment tu vas chérie ?
Mia : ça va super bien ! J’ai suivis tes conseils et ils me respectent déjà plus à l’école, merci
Moi (lui caressant la joue) : c’est super chérie (sentant mes larmes couler)
Mia (attrapant mon visage) : pourquoi tu pleures ya April ?
Moi (essuyant rapidement mes larmes) : c’est rien ! Tu devrais y aller avant que tes parents ne crient, moi j’arrive dans 5 minutes
Mia : d’accord
Elle est partie en me laissant dans sa chambre, j’ai directement éclaté en pleures, j’ai tellement mal en ce moment, je me sens coupable de la mort de maya, je m’en veux d’avoir rendu un enfant orphelin et d’avoir mit Noah dans cette position, Noah, il me manque tellement sniff, j’en peux vraiment plus, j’ai toujours joué à la fille forte mais là c’est trop. J’ai pleuré un bon coup ensuite je me suis débarbouillé le visage dans la salle de bain de Mia, me suis refaite un petit maquillage pour cacher que j’ai pleuré et je suis allé retrouver les autres qui étaient entrain de s’installer à table
Moi (faisant les bises à papa) : bonjour papa
Papa : April
J’ai salué mes frères et mes beaux frères ensuite je me suis attablé. On a passé un bon moment come chaque dimanche, j’ai pu un peu me relaxer. A la fin du repas maman a demandé à me parler alors on s’est isolée toutes les deux dans le jardin
Maman : ça va chérie ?
Moi (soupirant) : ça va maman
Maman : April c’est dans mon ventre que tu as fait 9mois, c’est moi qui t’ai poussé donc tu vas devoir faire mieux que ça pour me mentir
Moi : maman stp j’ai pas envie d’en parler
Maman : pourquoi ? Parce que c’est moi ?
Moi : non ça n’a rien à voir avec toi
Maman : bien sur que si, tu as toujours eu plus de facilité à te confie à Anita (notre nounou depuis toujours) qu’à moi, je crois que tu aurais préféré que se soit elle ta mère (faisant couler des larmes)
Moi (sentant mon cœur se serrer) : maman je t’aime, tu es ma maman et je n’ai jamais souhaité avoir une autre maman, juste que j’ai besoin de temps, je n’ai jamais été parmi tes enfants favoris alors j’ai appris à m’occuper de moi toute seule, c’est injuste de ta part de me le reprocher alors que c’est à cause de toi que j’en suis là
Je me suis levée et je suis retournée dans la maison, j’ai récupéré mes affaires
Papa : tu t’en va déjà ?
Moi : euh oui j’ai du travail
Il m’a lancé un dernier regard ensuite il s’est replongé dans sa conversation
Moi : au revoir
Eux : au revoir
Mia (me faisant un câlin) : tu reviendras me voir dans la semaine ?
Moi : oui ma puce
Mia : d’accord
Elle m’a laissée et je suis sortie de la maison pour me diriger vers ma place de parking, ma grande sœur Pamela m’a rattrapé devant ma voiture
Pamela : tu devrais essayer d’être moins dur avec elle Ap, tout ce qu’elle fait elle le fait pour notre bien, je sais que tu n’as pas toujours été d’accord avec ses choix mais sans cela je ne crois pas que les choses seraient ainsi dans ta vie. C’est facile pour toi de lui jeter la pierre mais c’est ta mère, crois-tu qu’elle aurait fait ça si ce n’était pas pour ton bien ? je peux te dire aujourd’hui qu’elle regrette énormément car elle a l’impression d’avoir perdue sa fille mais Ap est ce que c’était une si mauvaise décision, après tout elle ne t’a pas forcé la main elle t’a juste aidé à te rendre compte que c’était le mieux pour toi sur le moment et, en te voyant aujourd’hui je peux te dire qu’elle avait raison.
Moi : il faut que j’y aille pam, on s’appelle
Je suis monté dans ma voiture et je suis rentrée chez moi. Pamela n’a pas totalement tort mais c’est plus facile pour moi d’en vouloir à ma mère qu’à moi-même.
Lorsque j’ai eu 17ans je suis tombée enceinte, je n’étais pas une fille frivole qui sortait avec tout le monde non, j’ai juste eu le malheur de tomber amoureuse d’un petit con qui voulait prouver à ses amis que les filles de mon père ne sont pas si inaccessible, j’ai vraiment été idiote. Lorsque j’ai su pour ma grossesse, je l’ai dit à ma nounou qui s’est chargée d’en parler à maman, je n’ai jamais eu la même complicité qu’a ma mère avec mes sœurs, moi j’ai toujours eu plus de facilité à me confier à ma nounou et ça n’a jamais plu à ma mère donc quand pour ma grossesse elle m’a parlé d’avortement je l’ai vu comme une punition, ma nounou m’avait alors dit ce jour que tout ce qu’elle veut c’est mon bonheur, que je devais penser à mon avenir et celui de mon bébé, est ce que j’étais prête à devenir mère alors que je ne suis même pas capable de m’occuper de moi et mes études, j’avais tellement de projets (soupire).
Je n’ai pas arrêté ma grossesse parce que ma mère me l’a demandée non mais parce que pour moi ce n’était tout simplement pas le bon moment. Vous me direz que ce n’est jamais le bon moment mais, je suis le genre de personne qui veut réussir de ses propres moyens, pas parce que je suis l’enfant de X ou Y et je voulais que mon enfant ne dépende que de moi, être capable de m’en occuper sans avoir à attendre que le porte monnaie de papa ou maman ne s’ouvre alors j’ai accepté de me faire avorter, mon père n’en a jamais rien su, les seuls au courant étaient ma nounou ma mère, Pamela et moi.
Si j’en veux à ma mère aujourd’hui c’est pare que c’est plus facile pour moi mais en vérité je m’en veux énormément car j’ai commis un lourd pêché, je ne l’ai pas fait par égoïsme mais je m’en veux quand même, je n’arrive pas à me pardonner et me demande si le seigneur lui saura me pardonner, depuis mon avortement j’ai toujours eu une conduite irréprochable car j’avais l’impression d’être observée, d’être en examen pour voir si ça en valait vraiment la peine que je sacrifie mon enfant, voilà pourquoi je travaille autant et essaie de rester le plus correcte possible dans mes relations. Ma mère je l’aime mais j’ai encore besoin de temps, c’est tout, voilà pourquoi la mort de maya m’affecte autant, elle a laissé un enfant derrière elle, c’est tellement fragile un bébé de cet âge, le pauvre chéri se trouve orphelin si jeune et c’est en partie de ma faute (soupire), il faut que je me repose pour être en forme demain, j’ai beaucoup de travail qui m’attend.