Chapitre 25

Ecrit par YadRosa

           **Maëlys**


Je suis arrivée au boulot comme toujours. J'ai la tête baissée sur mon ordinateur mais je sens depuis un moment, que Kelvin n'arrête pas de me fixer. J'ignore complètement son regard. Ça sera ainsi dorénavant. Plus de conversation inutiles... Je me suis levée, histoire d'aller me faire un café. Je me sers lorsque soudain, j'ai un picotement à la nuque. Je me retourne et le voilà arrêté derrière moi à m'observer. Je me retourne, je sers mon café et j'essaie de le dépasser mais il me retient par le bras. 

Kelvin : attends s'il te plaît... 

Moo(calmement) : lâche moi s'il te plaît. 

Kelvin : on doit parler. 


Je me dégage vivement et mon café se renverse. 


Moi : Kelvin laisse moi tranquille à la fin. C'est difficile à comprendre ça ? 

Kelvin : mais j'ai besoin de t'expliquer. Écoute moi s'il te plaît. 

Moi (hurlant) : J'AI DIS NON ! 


J'essaie de sortir mais il me tire vivement vers lui et écrase ses lèvres sur les miennes. Il essaies de m'embrasser. 


On ne joue pas avec moi. Je le pousse et au même moment je lui donne une gifle retentissante.


Moi(le toisant) : ne joue pas à ça avec moi Kelvin. Je répète, laisse moi tranquille et reste à ta place. 


Je le dépasse rageusement. Il me prend pour qui au final ? Il m'énerve à la fin ! 



              **Daysie**

J'ai réussi à convaincre Liliane et je suis vraiment heureuse qu'elle ait accepté. J'ai déjà tout mis en place. Elle s'enfuira avant le retour de Prisca et si tout va comme je l'ai préparé, on ne la retrouvera pas de si tôt. 


Moi (prenant mon téléphone) : allô. La voiture est elle prête ? 

Interlocuteur : oui. Tout es en place. 

Moi : c'est bien. Soyez prudents et faites comme convenu. 



               **Liliane**


Je suis très stressée. Je ne sais pas si Daysie. Est sincère en disant qu'elle veut m'aider. Et Prisca l'apprenait ? Et si c'était pour me faire du mal ? Et si ? Et si ?Trop de questions sans réponses...

Je me mordais les doigts pour arrêter de stresser  lorsque ma porte s'est ouverte laissant apparaître Daysie. Je me suis levée d'un bond. 


Moi : alors ? 

Daysie ( doucement) : shuuut ! Tu as fais ce que nous avions dis ? 

Moi : oui. 

Daysie : parfait. Il est seize heures. À dix sept heures, tu sors par la porte de derrière. Je me suis assurée qu'elle reste ouverte et les employés ne seront pas aux alentours. Il y'a une voiture qui sera à deux pas de la maison pour te chercher. 


Elle a sortis une grosse enveloppe. 


Daysie (les larmes aux yeux) : tiens, ce sont toutes mes économies. Je te les donne. Avec ça tu pourras louer une chambre dans un hôtel et acheter un téléphone portable. J'ai ma carte la dedans. Appelle moi lorsque tu seras installée.


Mais... 


Moi ( étonnée) : non, tu ne peux pas me donner tout ton argent. Ne fais pas ça. Tu en fais déjà assez en me sortant de cet enfer. N'en rajoute pas  s'il te plaît.

Elle a essuyé ses larmes. J'avoue que je suis extrêmement touchée. 


Daysie : écoute. Tu ne peux pas quitter cet endroit sans rien en poche. Ne t'inquiète pas pour moi je gagnerai rapidement de l'argent mais ce n'est pas ton cas. 


Elle m'a remis le paquet entre mes mains et me serre fort contre elle. C'est plus fort que moi. Les larmes coulent le long de mes joues. 


Moi(voix basse) : merci. Merci beaucoup. Je n'oublierai jamais ce que tu es entrain de faire pour moi. 

Daysie : c'est rien. J'ai eu deux fois l'opportunité d'être mère mais je n'ai pas pu l'être. C'est la vie et on n'y peut rien. Tu es comme une soeur pour moi. Je ne peux pas te laisser souffrir. 

Moi : c'est ce que j'aurais aimé entendre de la bouche de ma cousine mais... 


Il y eut un long silence et elle se détacha enfin de moi en reniflant.

Daysie : je dois partir. Reste quelques temps en ville et appelle moi surtout. Pour le moment, tu ne peux pas retourner chez tes parents. L'argent qui est dans ce paquet est suffisant pour un certain temps. Tu sera seule et sans défense. Je ne peux pas te laisser dans cette grande ville comme ça mais je ne peux faire plus pour l'instant. 

Moi : je comprends. Ne t'en fais pas. Je vais me débrouiller. 

Daysie : sois forte et fais attention à toi. Je dois partir pour ne pas éveiller les soupçons. Fais comme on s'est dis et attend que je te rejoigne bientôt. 

Moi : d'accord. Encore merci. 


Elle m'a sourit une dernière fois et est sortie. À présent la balle est dans mon camp. Soit je me dépêche, soit je finis le restant de mes jours dans cet enfer. 




50 minutes plus tard... 


Je sors de la maison par la porte de derrière comme me l'a dis Daysie. Aucun domestique en vue. Tanti Akoua est partie dans son village il y a quelques jours et je sens qu'elle va me manquer encore plus à présent. 

Dès que je suis dehors, je coure rapidement et je remarque une voiture à quelques mètre de la maison. Un homme ouvre la portière comme s'il savait qu'il n'y avait pas de temps à perdre et il démarre en trombe. 

Mon coeur bat beaucoup trop fort. Je n'ai ni valise ni rien. Juste un sac dans lequel j'ai mis l'argent. 


Est ce fini ? Suis je libre ? Mais je suis seule. Seule face à un destin inconnu, dans une ville inconnue... 



Une vie de pute