Chapitre 25: Le Dieu qui console 

- Aaaaah aaaaah Hmmmmm Hmmm 

Ma crise avait encore repris, ma respiration s'accellerait, j'avais la sueure qui coulait abondamment sur mon visage, je tremblais

- Hmmmmm Hmmmmm Seigneur Hmmm

- Valérie respire un bon coup, respire et calme toi, je suis là avec toi

Papa me serrait fort dans ses bras. 

- Calme toi je suis là ! 

- On ferrait mieux de repartir à l'hôpital chéri, son état commence à m'inquiéter 

Disait maman,  qui faisait des vas et viens dans mon petit appartement une pièce. Moi allongée dans le lit avec papa à mes côtés et mon petit frère assis dans le fauteuil en face du lit. 

- Ils ont été claires à l'hôpital, elle fait des crises d'angoisse et le seul traitement possible reste des antidépresseurs mais je ne veux pas mettre Valérie sous anti-depresseurs avec sa grossesse je ne veux pas courrir de risques. Il faut juste prier que le Saint Esprit la calme et la rassure.

- T'es sérieux là papa ? Tu comptes vraiment sur le Saint Esprit ?  ( Eden qui ecarquilla ses yeux)

- Eden je suis ton père il y a des choses que je connais mieux que toi. Ce genre de crise reste du domaine de Dieu. Ce ne sont pas des anti depresseurs qui peuvent faire quoi que ce soit. Ça ne fera que  la rendre dépendante comme une droguée. Je ne veux pas ça pour ta soeur surtout pas tant qu'elle porte un bébé.

Trein trein trein trein ( Le téléphone de maman sonnait) 

- Ah Eunice ce n'est pas le moment de déranger encore tu téléphone toutes les 30 minutes à force de tes appels c'est moi qui vais faire des crises de panique aussi 

Maman était vraiment en colère depuis le début de cette affaire, toute ma famille était tendue. Une semaine depuis que je n'avais aucune nouvelle de Yves, il était toujours en retraite. J'avais juste pu parler à ma belle mère et à soeur Florentine. Depuis deux jours j'étais en proie à des crises de panique. On m'avait prescrit des anti depresseurs mais papa ne trouvait pas cela raisonnable avec le bébé. Du coup je ne prenais rien. Papa et maman quittait ma maison très tard tandis qu'Eden passait ses nuits avec moi. J'avais refusé de retourner en famille. Je voulais rester ici chez moi. 

Cette fois ci c'était mon téléphone qui sonnait:

Trein trein trein trein 

Je voulu prendre mais Eden sauta dessus 

- Non mais il est fou ce gars, il a le courage de l'appeler mais je rêve ou quoi ! 

Il parlait d'un air furieux avec mon téléphone qui sonnait entre ses mains, papa le lui arracha pour me le passer 

- Laisse lui parler à sa femme et toi tu te tais 

Puis s'étant retournée vers maman il rajouta 

- Toi aussi chérie, tu ne t'en mêle pas. Valérie est adulte.

Je décrochai l'appel à l'écoute de la voix de Yves, je sentais que ma crise se calmait, 

- Allô Val ! Excuse moi du silence j'avais besoin de me retirer en prière avec toute la pagaille que j'ai causé il fallait que je m'efface et que je cherche la face de Dieu 

- Je m'inquiétais vraiment pour toi, 

J'avais des larmes aux yeux, je pouvais voir ma mère qui d'un air énervé voulait m'arracher le téléphone.  Mais papa l'avait tenu la main pour l'attirer vers l'extérieur. Mon frère aussi pris de colère sortit de la pièce. j'étais restée toute seule dans la chambre. 

- Tu as suffisament fait Val, je t'ai suffisament causé du tort. Je ne sais pas si il y a un sort qui soit suffisant pour me faire payer ce que j'ai fais. Je sais que tu ne vois plus un intérêt de rester avec moi, mais ce qui me fait le plus mal c'est le fait de savoir que ça risque d'etre difficile pour toi de refaire ta vie. Je suis prêt à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que notre mariage soit annulé même à l'église. J'essai de me renseigner sur ce que le conseil de l'église dira. Je ne veux pas qu'un jour tu ne sois pas à mesure de te marrier à cause d'un imbécile comme moi, je ne veux... 

Je ne voulais même plus écouter tout ce que Yves me disait je n'avais qu'une seule envie celle de pleurer dans ses bras

- Yves tais toi, ne dis plus rien, je veux juste que tu sois sincère avec moi pour une fois, est ce que tu m'avais au moins aimé ? 

- Non seulement que je t'avais vraiment aimé mais je t'aime encore. Je t'aime vraiment Val. Je sais que tu ne pourras jamais me croire mais je n'ai jamais aimé une autre femme que toi. Voilà pourquoi je veux faire tout mon possible pour que le conseil de l'église accepte d'annuler nos voeux de mariage et que tu sois libre de refaire ta vie. Tu mérites d'être heureuse au côté d'un homme qui te vaut. Quant à moi je ne t'arrive même pas à la Che... 

- Je t'aime aussi Yves, et je veux sauver notre mariage. 

- Valérie tu es sincère ?  Tu es vraiment sincère ? Tu ne veux pas divorcer ? 

- Oui je suis sincère et non je ne veux pas divorcer.

- Mais Val, pourquoi après tout le mal que je t'ai fais ? pourquoi tu veux rester avec un homme comme moi ? 

- Parce que je crois que l'amour est une force qui peut nous aider à remonter même les pentes les plus raides.

Un silence s'abatit puis Yves repondit 

- C'était dans mes voeux de mariage et je le pensais vraiment. Je continue encore à croire que c'est vrai. 

- C'est la raison pour laquelle je ne veux pas divorcer, parce que moi aussi j'y crois, je crois en la force de l'amour.

- Il faut que tu saches que je vais faire une confession publique à l'église et je suis sûre que les gens finiront par le publier sur les réseaux sociaux, je vais me confesser et dire toutes les mauvaises choses que je t'ai fait subir dans notre mariage. Et je vais aussi laisser au conseil de l'église le droit de décider de mon ministère pastoral au sein de l'église. S'ils me demandent de plus être pasteur je ne le serais plus. Mais je resterais tout de même là bas à l'église.  Je voulais que tu le saches en premier surtout que nous sommes encore mari et femme 

- Et nous le resterons jusqu'à ce que la mort nous sépare. J'aurais voulu être là à tes côtés, j'imagine que ça ne sera pas facile de te lever devant tout le monde et dire toutes ces choses. 

- Peu importe ce que je ferais ça ne sera jamais aussi dur que ça n'a été pour toi de vivre mes infidélités. Tu es une femme exceptionnelle, Val. Après cette confession publique j'aurais des choses à te raconter pour que tu m'aides à devenir une meilleure personne. Il y a des choses que je ne t'ai jamais dis et je ne veux plus de secret entre nous. 

- Tu me manques Yves. Moi aussi j'ai une seule chose à te dire mais je te le dirais plus tard. Yves je t'aime 

- Val Jé t'aime encore plus ! 

J'avais coupé l'appel et je me mis à pleurer fort, si bien que mon père qui était juste devant la porte à l'extérieur se précipita à entrer 

- Val calme toi,  pense au bébé 

- Papa j'ai peur que le même cycle se répète. Je ne sais pas si je peux encore croire en Yves. J'ai peur, je l'aime c'est vrai mais je ne sais pas si j'arriverais encore à lui faire confiance 

- Calme toi Val, demande à Dieu de restaurer ton coeur. L'amour véritable, cet amour qui découle du saint-esprit le monde ne pourra jamais le comprendre. Tu sais quand je lis l'hymne à l'amour dans 1 corinthiens 13, je me demande parfois si c'est humainement possible mais grâce à toi je me rends compte que oui c'est possible mais seulement par le Saint Esprit de Dieu répandu dans nos coeurs. 

- Où sont passés maman et Eden ? 

- Je suis désolé mais pour eux c'est encore très difficile de l'accepter. Au moins Eunice et moi approuvons ta decision, Je suis sure qu'avec le temps, ta mère et ton frère aussi approuveront. Accorde leur le temps de digérer toute cette histoire.

Je tombai dans les bras de mon père 

- Merci papa, merci pour tout. Tu es le meilleur papa du monde. Je prie que Yves soit aussi un tel père pour notre enfant.

- Ne me remercie pas Val, je te devais cela. J'avais failli à ma mission de père. C'est un peu de ma faute ce qui était arrivé. J'avais pensé avoir tout fait pour te préparer alors qu' à cause de moi tu étais parti dans le mariage avec très peu d'information. J'avais toujours pensé qu'il suffisait qu'une femme apprenne la soumission, la cuisine, le respect,... Pour qu'elle soit apte pour le mariage mais par ce qui est arrivé dans ton mariage j'ai compris que j'avais manqué de te donner suffisament d'information. Aller sur le terrain avec peu d'informations peut être tellement fatale. Ça a bien faillit causer la ruine de ton mariage. 

- Papa tu peux être fièr de toi.  Tu es non seulement un père exceptionnel mais aussi un pasteur intégre. Les gens comme toi il n y en a plus beaucoup. Je t'aime et je suis fière d'être ta fille 

- Je t'aime aussi petite ! 

Ça m'avait manqué de l'entendre m'appeler petite, c'est comme ça qu'il nous appelait Eunice et moi. Et nous nous l'appelions vieux. 

J'avais dis à papa qu'il pouvait rentrer. j'étais restée seule. J'avais attendu l'appel de Yves. Soeur Florentine m'avait envoyé, la vidéo de la confession de Yves. Bien évidemment il y a toujours des gens qui ne manquaient jamais de telles occasions, la vidéo se retrouvait donc déjà sur les réseaux sociaux. J'avais suivi la vidéo, je n'avais pas des larmes aux yeux mais plutôt un sourire aux lèvres. Quand je l'écoutais faire cette confession et demander pardon au peuple de Dieu, je retrouvais là, l'homme que j'avais épousé,  je retrouvais l'homme de qui j'étais devenue amoureuse au début de notre relation. J'avais retrouvé mon mari. J'avais un sourire aux lèvres. Yves avait des larmes aux yeux le long de sa confession, il avait tout dit, les heures tardives, les accès de violence avec moi,  même l'histoire de Francine. Puis il avait expliqué qu'en ce qui concernait l'affaire de celui qui avait publié la vidéo c'était un grand malentendu parce qu'en fait il n'était pas l'amant de sa fiancée mais juste que la fiancée avait confié un secret à Yves en tant que pasteur et Yves ne pouvait pas le divulguer là publiquement. C'est pour aider cette dernière qu'il était devenu très proche de la fille mais le fiancé a commencé à suspecter Yves d'être l'amant de sa fiancée ce qui l'avait poussé à fouiller dans la vie de Yves et trouver les preuves de ces multiples infidélités et il avait reussit à piéger Yves et Merylle avec l'aide d'un hôtesse d'acceuil dans un hôtel.

Il était 21h j'attendais l'appel de Yves,  mon téléphone vibra c'était un message 

<< Val tu es là ? >>

<< Oui chou j'attendais ton appel >>

<< Désolé j'étais avec papa Bart à la maison après l'église >>

Papa Bart était notre parrain de mariage 

<< Il fait partie de ceux qui ont quitté l'église ?>>

<< Non, ils sont restés, il m'a même demandé ton numéro de là bas je lui ai donné ils t'appellent demain avec sa femme>>

<< Comment tu te sens après cette confession publique ? >>

<< Je me sens nouveau et libre de ne plus avoir des choses à garder, j'ai même réactivé mon compte et ma page. Beaucoup d'insultes et de critiques mais je ne me plains pas. Je veux venir me reposer, j'ai demandé des congés si on m'accorde je viens >>

<< Tu me manques, tu sais Eunice s'est fiancé avec Loïc, tu avais raison son ami Loïc était bel et bien amoureux d'elle, il lui a avoué ses sentiments et tout>>

<< Ahahahhahahaha il s'est fatigué de souffrir en silence hein. Je pense que je ferais mieux de laisser le temps au temps pour pouvoir parler à ta soeur j'imagine qu'elle m'enveux>>

<< Euh, ne lui dis pas que je te l'ai dis. Mais elle ne t'enveux pas vraiment, elle attend juste que tu fasses le premier pas. Mais maman et Eden auront encore besoin de temps >>

<< Ton père m'avait laissé un message pendant que j'etais en retraite et je suis dépassé par le type d'homme de Dieu qu'il est. Il m'a laissé un message paternel tu as la chance d'avoir un père comme ça>>

<< Il est aussi ton père. Tu es orphelin de père mais ce n'est que biologique, mon père est aussi le tien. Tu sais tu as envie de te décharger n'hésite pas de l'écrire >>

<< Euh je pense que je devrais te parler de mon père. Attends je salut papa Zola puis je te fais une note vocale >>

<< Il est toujours là papa Zola ? >>

<< Oui il est là, il t'attend impatiemment, il dit qu'il ne mange plus bien>>

<< Genre il est mon mari quoi Tchuiiiiiip >>

<< Mdr, est-ce que j'en sais quelque chose >>

<< Tchuiìiiiiiiiiipppp>>

Ça me faisait tellement du bien de retrouver ces coseries anodines que j'avais l'habitude d'avoir avec Yves. Ça faisait pres de deux ans qu'on parlait sans vraiment parler. Au début de notre relation, Yves était mon meilleur ami, on se disait tout, on faisait des blagues et là j'avais retrouvé mon amoureux . Mon téléphone vibra c'était la note vocale de Yves 

- Me voici Val. Ce que je vais te dire est un secret que je n'aime pas partager mais maintenant je ne veux plus rien cacher.  Quand j'avais 14 ans une amie à ma mère avait avoué à mon père que je n'étais pas son fils. Ma mère avait trompé mon père dans la même période où elle avait eu ma grossesse. Puis mon père l'ayant appris quand j'avais 14 ans par l'amie de ma mère, a menacé ma mère jusqu'à ce qu'elle lui avait dit la vérité. C'était bel et bien vrai maman avait trompé papa. Depuis ce jour mon père me détestait, je n'avais pas le droit de dire quoi que ce soit chez nous à la maison, il me frappait plus d'une fois il m'a frappé jusqu'à me blesser et j'ai même été hospitalisé. Il avait depuis ce jour aussi commencé à battre maman. La copine de maman qui avait dévoilé cela était une maman avec qui nous prions tous. Quand j'avais découvert que mon père me detestait désormais à cause de cette femme alors 5 ans après j'avais fait la cours à sa fille, elle fut ma première petite amie, nous avions fait deux ans ensemble puis j'avais fait la cours à une autre des filles de ma Ngudi cette copine à ma mère. Cette fois ci j'avais fais la cours à la plus grande. Donc j'avais mis les deux soeurs en conflit. Leur maison avait manqué de paix à cause de ça. Les deux soeurs étaient devenues en guerre. Alors que je n'aimais aucune d'entre elles. Cette affaire a duré des années. C'est même l'une des raisons qui ont fait que je sois sanctionné de notre église. Pour tout le monde je quittai l'eglise à cause de cette sanction. Mais la vérité est que j'avais quitté pour protèger ma mère, elle ne supportait plus ma Ngudi et elle avaut tout le temps peur que Ma ngudi dévoile à toute  l'église que je n'étais peut être pas le fils à mon père.

Je comprenais enfin mon rêve. Yves était ce garçon qu'on battait.

Je fis une note vocale en retour 

- Pourquoi tu as gardé tout ça pour toi même ?  Je suis ta femme et tu n'avais pas besoin de me cacher ce genre de détail. Et sache une chose tu n'as rien à prouver aux gens. Même si tu as passé la plus grande partie de ta vie à prouver à ton père que tu valais quelque chose sache que c'est fini maintenant. Il faut que tu sois authentique. Tu n'as rien à prouver aux gens Chou. Au fait tu ne m'as pas dit la décision du conseil de l'église après ta confession 

- Pascal est désormais le pasteur principal de l'église, j'ai été sanctionné de mon rang de pasteur mais ils ont dit que c'est jusqu'à une nouvelle instruction de la part de Dieu. 

- J'imagine que ça doit être dure pour toi, cette oeuvre est le fruit de tes efforts 

- Non je me sens bien avec cette décision je veux avoir plus de temps pour m'occuper de toi et pour restaurer ma relation avec le Seigneur. Je sais depuis que je suis tout petit que je suis appelé au ministère pastoral. Mais je suis un blessé il faut d'abord que je me soigne avant de rejoindre le terrain sinon je serais un handicape pour l'oeuvre de Dieu. Ton père ainsi que pasteur Maurice et papa Matthieu vont me suivre et m'aider à sortir de mes blessures intérieures. Je l'ai ai déjà tous contacté. C'est comme tu as dis je n'ai rien à prouver aux gens. Quand Dieu voudra il donnera des nouvelles instructions. 

- Mon père je comprend un peu, pasteur Maurice aussi mais papa Matthieu ? Je pensais que tu ne supportais pas ce monsieur 

- Il m'a vu commencer avec le Seigneuret c'est lui qui a été le premier à prophetiser qu'un jour je serais Pasteur, pendant ma retraite Dieu m'a clairement dit que ces trois hommes allaient m'aider. En passant Dieu m'avait aussi dit que tu resteras ma femme 

- Menteur !  Ça tu as ajouté ! 

- Ich ça te regarde si tu ne veux pas croire, je refuse de te forcer 

J'avais un large sourire aux lèvres, j'avais comme l'impression de vivre un rêve. J'avais hâte de retrouver mon mari. Dieu était entrain d'essuyer mes larmes. Quelle grâce !