Chapitre 26

Ecrit par La Vie d'Ielle

Chapitre 26 : Je n'en peux plus 





**Chancia 





J'ai quitté leur maison avec toute la couleur du monde. Je me fais humilier et ridiculiser dans cette maison et Lucas est incapable de s'imposer pour moi. 

Il va me payer ça, je ne traite pas avec sa femme... C'est une tarée elle. C'est lui qui va me payer ça et très cher même. 


Je suis rentrée chez moi je voyais rouge. 

Je suis directement allée prendre une douche. Carmela n'étant pas là, j'ai ruminer ma colère en l'attendant. Quand elle est arrivée je lui ai tout dit. 


Carmela ( soutenant mon regard )  : Elle a fait ça  ? Il n'a rien fait pour empêcher ça  ?


C'est un chien très vert ce mec. 

Il sait bomber le torse dehors dans ses vestes, il sait s'affirmer entre quatre murs mais pour rapper du point devant sa femme il est incapable. 

Façon j'ai cette histoire bloquée dans l'œsophage, je ne vais pas trouver la paix tant que je n'aurais pas trouver quelque chose à faire pour répondre à l'humiliation que je viens de vivre. 


Ils sont tous  tarés. 

Sa femme et sa famille, ils sont tous tarés. 

Si je n'avais pas nettoyé cette satanée cour elle m'aurait versé cette eau sur le corps sans que quelqu'un n'intervienne.  Il y avait même deux qui riant, ils sont tous tarés. 

J'ai les oreilles qui sifflent de colère tellement ce que je ressens comme colère est énorme... 

Qu'ils aillent tous se faire foutre  !


Moi ( me mordant la lèvre )   : Tu n'as pas idée à quel point j'ai la rage contre Lucas, j'ai juste envie de lui faire payer ça... A elle aussi d'ailleurs en y repensant. 


Carmela ( arquant les sourcils )   : Tu veux t'attaquer à elle ?


Moi : Pourquoi pas  ? Elle m'a agressé que je sache. 



Carmela : Après ce que tu as subis là-bas, ce que tu as vu là-bas tu veux t'attaquer à  elle ? Tu vas bien dans ta tête toi ?


C'est une humaine non ? 

Elle se prend pour se croire tout puissante. 

Je n'étais pas en position de force c'est pour cela que je me suis laissée faire mais si je réfléchis bien je peux très bien répliquer. 


Moi  : Bien sûr. 


Carmela  : Tu dois t'attaquer à Lucas et non à elle.  Tu viens bien de dire que c'est une folle donc mieux sécurise ta vie. Mais toi aussi,  tu es bête quand même. 


Moi  : Parce que ?


Carmela : Qui a dit qu'on met les pieds dans la maison d'un homme marié ?


Moi : Le message disait qu'elle n'y était pas. 


Carmela : Et alors  ? Il est marié et c'est dans cette maison qu'il vit avec sa femme, tu ne devais jamais y mettre le pied. Qu'il te dise qu'elle n'est pas ne te donne pas le droit d'y aller. La malice,  est-ce que tu connais  ? Il faut être bête pour cela quand même. 


Moi  : Ne commence pas. 


Carmela : Je te dis seulement ce qu'il en est réellement. Quand on fait ce genre de chose il faut réfléchir et être maligne, heureusement même qu'il  y avait des gens. Même s'ils n'ont pas intervenu, dans sa tête leur présence a empêché le pire. 


Tu parle ! 

Elle a pourtant verser un peu de cette eau sur les pieds de son mari. C'est une folle fille, tout simplement. 


Moi  : Ok. 


C'est bon, on a compris. 

Pas besoin de me rappeler mille et une fois que je ne devais pas y aller, c'est bon. 


Carmela : Comment tu Compte t'y  prendre maintenant ?


Moi : Je réfléchis, j'y réfléchis. 


Carmela : Tu veux porter plainte ?


Moi  : Je vais aller dire  quoi ? Que je sors avec un homme marié et que la femme de cet homme m'a humilié chez eux ? J'ai été rabaissée aujourd'hui, certes mais il me reste encore un peu de fierté quand même. 


Carmela : C'était juste que question. 


Moi  : Je vais trouver quoi faire et pour commencer, demain je vais lui rendre une petite visite à  son bureau. 


Carmela : Tu ne m'as pas dit qu'elle travaille juste à côté  ?


Moi  : Si. 


Carmela  : Je suis convaincue que toi,  tu es bête quand même. 


Moi : C'est le genre de personne qui n'aime pas le scandale, il n'aime pas s'afficher dans le négatif donc il va tout faire pour éviter que cela arrive. C'est pour cela que j'irai le  voir là-bas. 


Carmela : Bonne chance alors. 


Moi  : Mais où veux-tu que j'aille le voir  ? Tu pense que après ça il va encore me donner des rendez-vous ? Ou qu'on pourra encore se voir rien que nous  deux ? Je ne pense pas. 


Carmela : Justement, laisse tomber déjà aka.  Tu veux perdre ton temps encore là dedans pourquoi ? C'était bien vous deux mais maintenant c'est fini,  laisse le retourner dans les bras de sa femme. 



**Jeanne 

_Retour à la disparition de Anne-Lily_




Moi : Passe moi l'autre torche. 


J'ai le coeur qui chauffe tellement la situation me dépasse. 


Il m'a remis la torche et nous avons pu quitter la maison. On était déjà en route quand on a vu un groupe de jeunes venir vers nous. En regardant mieux,  on a vu Anne-Lily. 


Moi  ( courant  vers eux )  : Mon DIEU !!! Anne-Lily, où l'emmenez vous  ? Que lui avez-vous fait  ? Lily  ? Anne-Lily  ( tapant légèrement sur ses joues ). 


Anne-Lily  : Hummm... 


Les gens qui étaient avec nous commençaient à  attraper les garçons mais l'un d'entre eux nous a dit qu'ils l'ont trouvé en route  et l'ayant reconnu il a décidé de la ramener avec ses amis. 


Dieu seul sait si c'est vrai mais peu importe, elle est là et c'est le nécessaire. 

Un des voisins a porté Anne-Lily jusqu'à la maison. 


Moi ( apaisée )  : Merci beaucoup oh


Lilian : Excusez nous encore de vous avoir déranger. 


Alphonse : Mais non, c'est aussi notre fille et notre soeur. 


Henriette : Mais il faut quand même qu'on essaie de trouver une solution pour éviter cela à l'avenir. Il faut carrément qu'elle soit surveillée 24h/24... En tout cas tant qu'elle ne s'est pas remise. 


Est-ce qu'on se remet même de ce de situation ?

En tout cas pas aussi facilement 

Bref ! Elle a raison. 

Il faut vraiment qu'on sache quoi faire pour éviter qu'elle sorte sans surveillance, ce n'est pas prudent. 

On les a encore remercié avant de rentrer chez nous et fermer la porte à double tour. 


Lilian : Bébé, ça va ? Lily  ?


Anne-Lily : Oui. 


Elle ne parle plus depuis le malheur. 

Ou du moins, elle parle mais ne dit que des courtes phrases ou alors ne fait que répondre à nos questions. 


Lilian  : Ça va ? Ils t'ont fait quelque chose ?


Anne-Lily : Non. 


Moi : Tu es sûre  ? 


Anne-Lily : Oui. 


Moi : Prends ça  ( lui tendant un verre d'eau ). 


Anne-Lily ( le prenant )  : Merci. 


Lilian : Pourquoi tu es sorti chérie ? Par la fenêtre en plus. 


Anne-Lily : Ce n'est pas de ma faute. 


Moi : Qu'est-ce qui s'est passé ?


Anne-Lily : Ce n'est pas de ma faute maman  ( la voix tremblante ). 


Moi  : Mais bien sûr que non mon bébé. On veut juste savoir, tu nous as fait peur tu sais. 


Anne-Lily : J'étais assise dans le lit avec Luc ( les yeux pleins de larmes ), on se regardait et après il a voulu qu'on sorte. Je l'ai suivi maman... Il... Il voulait me montrer ce qui s'est passé quand on l'a enlevé. Il était tranquille dans la chambre, il est rentré par la fenêtre pour le prendre et se cacher derrière la maison quelques instants... C'est Luc qui me l'a montré. On a marché Jusque devant une maison...  Il était tranquille danq la chambre, il n'avait rien fait.  Il ne trainait pas dehors...  Il était  dans la chambre...  Dans la chambre... Dans la chambre... Pourquoi il n'a pas vu tous les enfants qui étaient dehors ? Pourquoi il n'a pas regardé ailleurs  ? Pourquoi il a fallu que ce soit lui  ? Pourquoi ( éclatant en sanglots )  ?




**Anne-Lily 





Papa ( me prenant dans ses bras )  : Doucement, il faut que tu te calme. 


Moi  ( pleurant à chaude larmes )  : Je ne peux pas, c'est trop dur. J'étouffe de douleur, d'une douleur que personne ne peut apaiser.  


Papa : Je sais Lily, je sais. Moi aussi j'ai mal... Pas autant que toi mais j'ai mal et j'en pleure, Jeanne aussi c'est pareil. Cynthia et Carl aussi, on a tous mal maison on est conscient que ta douleur est plus profonde. C'est dur, je le sais mais...  Regarde moi...  Regarde moi  ( ce que je fais ) ...  C'est dur mais il faut qu'on arrive à surmonter cela. 


Moi :  Je ne peux pas, chaque jour je sombre. Je veux mon fils, je veux le retrouver. Mon coeur n'est plus là, j'ai un vide à l'intérieur de moi. Il me manque papa, je ne pense pas pouvoir surmonter cela. 


Papa : Est-ce que tu le veux d'abord  ? Il faut puiser la force quelque part,  puise la dans l'amour que nous te donnons... Dans l'amour que tu as partagé avec lui. Tu dois le laisser partir Lily, il le faut. 


Moi  : Mais je ne vais plus le voir si je le fais, je ne suis pas prête à vivre sans lui. J'ai tout perdu pour lui...  Ma vie, mon école, ma soeur, ma mère... Tout ...  Je ne peux pas en même temps le perdre lui, je ne peux pas. Je ne peux pas... C'est de mon enfant dont il est question...  Il n'avait qu'un an et n'avait jamais rien fait à quelqu'un alors pourquoi on me l'a arraché  ? Pourquoi avoir pris sa vie ? Qui peut faire mourir un si petit enfant dans être blessé par les cris qu'ils poussent ? Je ne cesse de l'entendre papa, comme si j'étais avec lui. Je l'entends pleurer et crier de douleur, je l'entends souffrir. Pourquoi ils n'ont pas arrêté quand ils ont vu sa peine  ? Pourquoi ? Pourquoi ils ne m'ont pas pris moi à sa place  ? Il était plein de vie, il avait le regard heureux et sa vie devait être belle. J'avais des projets pour lui, pour nous, pour notre vie ensemble. Je voulais le voir grandir chaque jour  un peu plus, le voir aller à l'école. L'emmener à l'école pour sa première journée. Je voulais le gronder, être là pour sa réussite, le voir avec sa première petite amie, le voir travailler et s'occuper de moi. Je voulais le  voir heureux. Malgré le fait que je ne connaisse pas son père je voulais et je devais le rendre heureux au prix de ma vie.  Je voulais mourir avant lui. Ils m'ont arraché tous mes rêves, mes désirs et mes aspirations pour lui.  Ils m'ont arraché le coeur, je suis vide. 


Maman : Il sera toujours dans ton coeur.  Il a été et il demeure toujours dans nos cœurs, il reste ton fils mais à l'intérieur. Rappelle toi de son sourire, son  rire et garde ça  en tête. Dis toi que maintenant c'est ton ange, il veille sur toi de là où tu es. 


Moi : Et si je l'oublie ?


Maman  : Il est né de ton sein,  jamais tu l'oublieras. Cette douleur on apprend à vivre avec, on la surmonte et on garde le sourire parce que cet être cher qu'on a perdu le voudrait certainement. 


Moi  : Je ne vais jamais y arriver. 


Papa : On va t'aider, on sera là pour toi. Tu peux pleurer, on va toujours essuyer tes larmes et te prendre dans nos bras...  Laisse couler ta douleur et reprenons nous, reprends toi.  Tu sais,  Dieu est là aussi, il est là pour t'aider et c'est le meilleur dans ça d'ailleurs. C'est le seul qui puisse réellement te réconforter et amoindrir ou ôter ta douleur.  Parle lui, il n'attend que toi... Il attend simplement que tu exprime ta douleur dans ses bras 


Dieu ? 

Je suis frustrée par lui. 

Je ne sais pas si c'est possible mais c'est comme ça que je suis actuellement, c'est ce que je ressens. 

Il était là, il est toujours là pourtant. 

Il a bien vu tout ce qui s'est passé mais il n'a Rien fait pour le protéger. Je comptais sur lui, je comptais sur lui pour le protéger quand je ne serais pas là mais il n'a rien fait. 

Il me l'a donné sans que je ne là désire. Je l'ai mis au monde,  je l'ai aimé et j'ai fait de lui ma vie..  J'ai fait de sa respiration les battements de mon coeur alors pourquoi il me l'enlève aujourd'hui  ? Je n'ai pas demandé qu'il me l'enlève, je veux qu'il me le rende. 

Qu'il me rende mon fils !!!


J'ai dormi  dans leur chambre, avec eux. 

C'est uniquement avec eux que je parviens à  trouver un brin de sommeil sans que Luc ne vienne. 


Je me  suis réveillée assez tourmentée ce matin et en larmes. C'est ainsi tous les matins d'ailleurs, je me réveille en sursaut parce que la scène de la découverte de Luc me hante. Je n'arrive pas la la sortir de ma tête. Tout ce que j'avais de beau avec lui a disparu, il ne me reste plus que cette journée dans la tête... Cette journée sombre qui a éteint la lumière de ma vie. 


Il me manque, mon fils me manque. 

Je sais qu'il n'est plus mais le voir me détend. 

Papa dit que c'est dans la tête et que je dois couper le lien pour le laisser partir mais je ne pense pas y arriver. 

C'est trop dur et je ne sais même pas si je pourrai un jour surmonter cette douleur atroce que j'ai à l'intérieur de moi.  C'est une partie de moi qui  a été arrachée de la plus brutale des façon. 

Quand je le vois, elle s'amoindrit et je savoure sa présence alors comment envisager ne plus le voir  ?

Comment envisager de couper le lien  ? 


C'est ma vie qui a pris un coup. 

Quelle vie  ? Je n'ai plus de vie. 

Je suis morte, je suis une morte-vivante. 

Malgré ça d'ailleurs,  malgré cette mort intérieur je ressens encore la douleur de son absence. 

Je ne peux pas supporter cela plus longtemps, comment ôter cette douleur  ?

Comment vivre sans lui ,  sans Luc ?


Mon amour tu me manque tellement. 

Ma vie n'a plus de sens sans toi. 

Je te veux à mes côtés, pas pour de cours instants. 

Je veux retrouver cette relation, cette intimité qu'on avait. Je ne peux pas vivre sans toi, je ne peux mais comment faire pour que tu sois avec moi comme avant ? Je n'en peux plus. Où que tu sois J'ai besoin de te retrouver. 





**Jérémie 




Je viens à peine d'arriver à  Putu. 

Je suis en route pour chez Anne-Lily, je verrai maman plus tard. J'ai besoin de la voir, d'avoir de ses nouvelles. Elle vit une situation tellement difficile que je comprends qu'elle sombre dans la douleur. 


C'est horrible qu'une mère ait à vivre cela. 

Perdre son enfant c'est une chose atroce,  ça provoquerait le chaos dans la vie de toute personne ayant donné la vie. Si nous ça nous touche à ce point, à plus forte raison Anne-Lily. 

J'aimerais tant l'aider à surmonter cela mais je ne sais pas comment le faire. Même pour lui parler c'est difficile, j'ai peur de ne pas trouver les bons mots. 


Je suis arrivé et c'est sa mère qui m'a installé à l'extérieur avec son père. 


Moi : Elle va bien ? Comment elle se porte  ?


Papa Anne-Lily  : C'est difficile,  elle ne va pas du tout bien. 


Maman  Anne-Lily ( les mains chargées )  : Pas du tout. 


Je l'ai aidé à  se débarrasser du plateau. 


Maman : Elle est tellement dans le déni qu'elle dit qu'elle le voit. Quand nous on la voit parler et rire seule elle,  elle dit être en train de parler avec lui. Quand nous on ne le voit pas elle, elle dit qu'elle voit.  


Papa Anne-Lily  : Elle ne mange ni ne boit, elle ne parle pas.  Elle n'est que l'ombre d'elle-même et c'est difficile à vivre.  Il lui arrive même  de quitter la maison sans qu'on ne sache où elle va et quand on réussit à la retrouver elle nous dit qu'elle suivait Luc. 


Moi  : C'est affreux. 


Papa Anne-Lily  : On a envie de l'aider mais on ne sait pas comment le faire, on ne sait pas comment s'y prendre. 


Moi : Elle est où là ?


Maman Anne-Lily  : Elle dort encore. 


Moi : C'est déjà bien qu'elle dorme quand même. 


Maman  : Parce qu'elle a dormi dans notre chambre. Généralement quand elle dort dans la sienne elle n'arrive pas à  trouver le sommeil, c'est dans la nôtre qu'elle y parvient quand même. 


Moi : Je pensais trouver Cynthia. 


Papa  Anne-Lily : Elle vient aujourd'hui. Elle sera là dans quelques heures.  


Moi  : Je suis venu pour voir Anne-Lily mais bon,  comme elle dort je vais repasser plus tard. 


Maman  Anne-Lily : Laisse moi aller voir quand même. 


Moi : Oh non,  il ne faut surtout pas la déranger. 


Maman  Anne-Lily : Je vais quand même faire un tour, je reviens. 


Elle nous a laissé. 


Moi : Vous avez une idée de... 


Maman  Anne-Lily  : EEEEEEEH LILY....  EEEEEEH...  QU'EST-CE QUE TU AS FAIT  ?


On s'est levé dans une précipitation sans nom. 

Je n'ai pas attendu qu'on me donne l'autorisation pour entrer dans cette chambre. 

Je l'ai fait et c'est avec effroi que je découvre Anne-Lily dans les bras de sa mère qui essaie de la réveiller, à côté d'elles se trouvent des plaquettes de médicaments vides. 


Un début de conséque...