Chapitre 26: "Joyeux Anouversaire" (suite)
Ecrit par Zaharaye
Chapitre 26 : ‘’Joyeux Anouversaire’’ (Suite)
Dakar-SENEGAL
***Marie Elisabeth Tolno
Nous avons profité à fond de notre soirée d’anniversaire, franchement c’est la plus belle chose qu’on ne m’ait jamais fait, j’ai surtout adoré l’épisode de la danse (rires), nos hommes étaient au top et ma sœur et moi nous nous sommes amusées comme des folles. Cette soirée restera à jamais gravée dans ma mémoire car depuis le décès de mes parents, c’est la première fête d’anniversaire que je célèbre en toute quiétude et je le dois en grande partie à ma merveilleuse moitié, ma sœur Fatou, malgré les circonstances je n’imagine pas ce que je serai devenue si je ne l’avais pas rencontré…. Aujourd’hui j’ai un fils, une sœur, un homme qui m’aime, une merveilleuse famille, bientôt j'aurai mon diplôme de styliste et je n’en suis que plus heureuse
-Naa naa naaa humm naa naaa naaaaa………
-Qu’elle chanson tu fredonnes là ? Demandai-je à Khadim qui se tenait près de moi
-Celle qui passait en boucle la nuit où je t’ai fait l’amour pour la première fois tu t’en souviens ?
-Plus d’une fois d’ailleurs (rires)… Oh je m’en souviens comme si c’était hier mon amour, dis-je en le regardant amoureusement. ‘’And I’m thinking about how people fall in love in mysterious ways’’…..
-‘’…. Well, I’m fall in in love with you every single day’’ dit-il en m’enlaçant
-‘’ And I just wanna tell you I am ….. So honey now take me in your loving arms’’ Chantai-je en l’invitant à danser avec moi après avoir selectionné le son sur mon téléphone
Cette chanson d’Ed Sheeran ‘’Thinking out loud’’ je l’ai appris par cœur, car elle représente le meilleur souvenir que j’ai de cette merveilleuse nuit passée avec l’amour de ma vie
-Bébé tu es sûre que ça va ? Tu sembles différente, dit-il en me faisant valser
-Oui mon cœur, perdue là dans tes bras, la vie semble meilleure donc oui je suis différente mais merveilleusement différente
-Hum……
-Je t’assure que tout va bien, j’ai juste besoin d’un câlin
-C’est tout ce que veut ma dame ? Juste un câlin ?
-Oui chéri mais un câlin gros comme ça, dis-je en faisant un cercle avec mes doigts
-Hahaaa tes désirs sont des ordres ma Reine, dit-il en me couvrant de ses bras vigoureux. Elisabeth ?
-Oui Khadim
-Je t’aime, oui je t’aime éperdument et cet amour que je ressens pour toi est tel un coup de vent ou un raz de marée qui balaie tout sur son chemin, c’est à croire que tu m’as envouté, dit-il en me fixant avec son regard de braise
-Eh bien puisque tu en parles, moi aussi je crois que tu m’as envouté Khadim Fall
-Non, non, pas du tout, n’essaye pas de retourner la situation en ta faveur petite sorcière. D’ailleurs je parie que tu as envie d’autre chose que de câlins, dit-il en me chatouillant
-Adehh non, non arrêtes tu veux me faire un autre bébé ou quoi ? (rires)
-Pas qu’un chérie, je veux toute une équipe de football donc plein plein de mini moi (rires)
-T’es fou dis-je en pouffant de rires. J’ai déjà du mal avec un donc toute une équipe de football ouhhh j’en ai la frousse
-Pffffff dis plutôt que tu as peur de ne pas tenir le tempo ma chère
-Pas du tout, tu as le don de réveiller la sauvage qui sommeille en moi et je te promets que celui qui ne tiendra pas c’est toi, lui répondis-je
Je n’ai même pas fini ma phrase qu’il a posé ses lèvres sur les miennes en me serrant amoureusement dans ses bras, comme si j’étais une délicate fleur. Le baiser était doux, sensuel et passionné, je sentais le désir naitre en moi et mes sens étaient en feu, on était tellement bien collés l’un à l’autre qu’on oubliait que Fatou et Cheick étaient à côté (rires)
-Hun hun et si vous preniez une chambre les tourtereaux ? Nous interrompu Fatou
-Euh…. Désolé dit Khadim en se reprenant. Tu vois à quel point ta sœur me fait perdre la tête ?
-Oui je vois ça, mais pardon mon neveu n’a que quelques semaines alors allez-y molo ok ?
Nous avons tous éclaté de rire tellement sa remarque était drôle puis subitement mon cœur s’est mis à battre plus fort
-Hey pourquoi ton cœur bat si fort ? Me demanda Khadim
-Ce doit être l’appel du sien chéri. ‘’Place your head on my beating heart… I’m thinking out loud….” Chantai-je pour ne pas l’inquiéter
-Hahaa très drôle… Je suis sérieux Elisabeth, regardes tes yeux ils ont changés de couleur et tu saignes du nez
Mon corps s’est mis à chauffer, puis des spasmes s’en sont suivis et ma sœur s’est mise à crier, j’ai alors compris que ça n’allait pas. La douleur s’est faite plus vive, on aurait dit que nos os se brisaient de l’intérieur et jamais je n’avais ressenti une telle douleur, pas même le jour de mon accouchement
Khadim et Cheick essayaient de nous maitriser mais il n’y avait rien à faire, on se débattait et on criait ; difficilement je me suis rapprochée de ma sœur et je lui ai tenu la main pensant que ça nous aiderait mais non, une petite bosse était apparue sur mon front suivie d’une forte migraine, ma tête semblait exploser et ma vue est devenue floue…….
-Sylla qu’est-ce qui se passe ? Cria Khadim
-Je…..je l’ignore dit ce dernier inquiet
-C’est bon je les emmène à l’hôpital dit-il en me couvrant de sa veste
-Non tu ne peux pas faire ça, ça n’a rien de naturel tout ça. Excuses moi mais je ne peux pas te laisser faire
-Bon sang tu vois bien à quel point elles souffrent non ?
-Oui Fall mais calmes toi s’il te plait, je peux les aider mais j’ai besoin que tu quittes la pièce
-Cette fois je n’irai nulle part, je te préviens. Tu ne veux rien me dire ok ! Mais je ne bougerai pas
Cheick s’est mis à monologuer dans une sorte de charabia jusqu’à ce que Charlotte apparaisse
-Oh par tous les saints ! Mes princesses….. cria-t-elle
-Ohhh Charlotte…Charlotte pleurai-je. C’est trop douloureux sniff….sniff…
-Courage je sais que c’est atroce mais courage dit-elle en nous serrant les mains
Fatou n’arrêtait pas de pleurer si fort que les ampoules se brisaient l’une après l’autre, nos os claquaient, nos vêtements se déchiraient et nous étions à présent entrain de changer de forme
-Bon sang sniff…Sniff faites que la douleur s’arrête sniff J’en peux plus sniff…sniff pleurai Fatou
-Bon sang faites que ça s’arrête criai-je à mon tour
Au même moment en face du restaurant…………..
***Abdoul Wahab Dramé
-Oh toutes ces effusions de sentiments me donnent envie de vomir. Pff l’amour ! L’amour ! Que des stupidités et une perte énorme de temps et d’énergie tchipp…. Des petits êtres sensibles et fragiles que j’écraserai bien comme des insectes pour ne plus les voir roucouler, un moment ils sont heureux puis l’instant d’après ils sont tristes hun
-Ah ça ne m’étonne guère de t’entendre tergiverser ainsi, résonna la voix de la reine Arame à mon oreille
-Elle a bien raison, il n’y a que toi pour parler ainsi de l’amour, ajouta sa sœur
-Hum en voilà une jolie réunion de famille, les petites princesses, leurs copains humains et les grands-mères desséchées. Vous n’êtes pas trop vieilles pour trainer dehors si tard ? Licornia est très loin d’ici mesdames
-Qu’est-ce tu fais ici Abdoul ?
-Je suis venu apporter mon cadeau d’anniversaire aux filles et aussi assister au spectacle tout comme vous d’ailleurs dis-je sarcastique. N’est-ce pas merveilleux de voir vos si précieuses princesses se tordre ainsi de douleur sans pouvoir les aider ? Il vaut mieux observer son adversaire de très près que de très loin non ?
-…………
-Oh j’imagine que ce doit être très dur mais patience, bientôt cette illusion selon laquelle ces deux petites pourront me vaincre disparaitra avec elles hahaa hahaaa
-La foi mon petit, la foi tu sais ce que c’est ? Me demanda la Reine Arame
-Pffffff une perte de temps ouais, la foi hun, que des foutaises ! C’est elle qui rend l’humanité si vulnérable, vous ne vous en êtes toujours pas rendu compte ?
-La foi est loin d’être une faiblesse, c’est une force inébranlable
-Eh bien, dans peu de temps, j’aurai assez de pouvoirs pour balayer tous ces insectes de la surface de la terre, je bannirai l’amour et je détruirai toutes les croyances
-………….
-Franchement je n’ai jamais compris pourquoi vous vous privez d’exploiter tous vos pouvoirs, vous êtes de puissantes sorcières, vous pouvez même influencer le temps, vraiment parfois je me dis que c’est par manque d’ambitions mais là c’est limite dit-je en indexant les petites qui criaient de douleur. Vos petites filles sont là juste en face entrain de subir une atroce souffrance et avec tous vos pouvoirs vous êtes incapables de les aider
-Tu ne peux pas comprendre, les règles sont règles et nul n’a le droit de les transgresser pas même nous
-Dans ce cas aidez-moi à comprendre ! C’est insensé ! Pourquoi vous êtes ici si ce n’est pour les aider ?
Elles se sont regardées et là j’ai su le pourquoi
-Oh je vois…. Vous êtes ici pour vous assurer que je ne profite de la situation pour les attaquer hein ? (rires) Je suis heureux de savoir que vous prenez mes menaces au sérieux dis-je en tapant des mains
-Ne prends pas tes airs supérieurs avec nous Abdoul. Nous n’avons pas peur de toi car durant des décennies nous avons eu a affronter bien pire ; profites bien de ton heure de gloire car bientôt ta soif de pouvoir te perdra, répondit la Reine Catherine
-Ne vous emportez pas voyons, c’est une conversation civilisée que nous avons là. Bon pour vous montrer ma bonne foi, je peux vous assurer que cette nuit vous pouvez dormir tranquilles car je ne tenterai rien
-Pff et tu penses qu’on va y croire ?
-Croyez-le ou non, les petites me sont bien plus utiles vivantes que mortes, enfin pour l’instant…. car sans elles je ne pourrai jamais accéder au cristal alors…..
-Ces petites comme tu le dis si bien sont bien plus fortes que tu ne le crois et tu n’arriveras jamais à bout d’elles car elles t’empêcheront de mener à bout tes ambitions sataniques. Retiens bien que peu importe la puissance du mal, le bien triompheras toujours et tu en auras la preuve je te le promets
-Ne te fatigue pas ma sœur, son cœur est impur et il souille tout ce qu’il croise sur son passage d’ailleurs il a cruellement poussé le mari de la petite Marie à la mort tout comme il a conduit la marâtre de Fatou à la folie
-Mon Dieu ! S’exclama la Reine Catherine
-Oui ton Dieu ! Il était où ton Dieu quand cette ignoble femme maltraitait ta petite fille ? Ils étaient où vos stupides anciens quand cet idiot de Roger abusait de ta petite fille hein ? Dis-je en les indexant à tour de rôle. Où étiez-vous hein ? Mais qu’est-ce que vous me reprochez au juste ? Criai-je. Reconnaissez pour une fois que je nous ai rendu service à tous, bravo Abdoul ! Je mérite une médaille d’honneur je crois pour avoir retiré à cette femme ces facultés mentales et débarrasser ce monde de cet abruti de Roger
-Mais ce n’était pas à toi de les punir Abdoul ! Pour qui tu te prends enfin ?
-Avant de me jeter la première pierre, je vous conseille vivement de revoir le problème sous tous ses angles, leur répondis-je
-Tu ne changeras donc jamais ? Me demanda la Reine Arame
-Du sang ! De la sueur ! Et bien sûr des larmes voici le rêve que je veux transformer en réalité, dis-je en bombant le torse
-Mais c’est affreux ce que tu racontes. Ah je me disais que tu avais perdu la tête mais là je réalise que tu n’as ni âme ni conscience
-Tu cherches quoi exactement avec tous ces projets monstrueux ?
-Voyons mesdames, c’est évident ! Faire naître la peur dans le cœur de chaque homme, chaque femme, et chaque enfant sur terre. Et quand ils se rendront compte de l’inutilité de leurs cher Dieu adoré, ils se tourneront naturellement vers le dieu tout puissant moi, dis-je sarcastique
-Toi ! Et après quoi cher dieu tout puissant ? Dit la Reine Arame
-Non, non je ne vais pas tout révéler maintenant sinon je risquerai de gâcher la surprise. Oh je vous en prie, ne soyez pas si dramatique chères Reines
-Il est encore temps mon petit, tu peux changer de voie et devenir quelqu’un de meilleur en faisant amende honorable, nous plaiderons en ta faveur auprès des anciens si tu te rends, me dit la Reine Catherine
-Oh c’est très généreux de votre part mais je me vois obligé de décliner votre proposition ; bref pensez ce que vous voulez de moi mais j’aspire à un monde meilleur sans ces vermines d’humains, ce sont de simples mortels sans aucune utilité. D’ailleurs si vous voulez mon avis c’est plutôt eux qui devraient se cacher de nous et pas l’inverse, dis-je furieux. Moi je veux vivre avec mes semblables pas avec de simples mortels qui se croient supérieurs. Je me vois d’ailleurs comme un justicier, quand je serai Roi je ferai en sorte que tous les êtres surnaturels vivent au grand jour comme cela se doit et je suis certain qu’ils verront en moi un libérateur
-Je suis vieille, je te l’accorde mais je sais encore faire la différence entre un justicier et un fou, un dépravé ! Dit-elle amusée. Et ces humains, ces simples mortels comme tu le dis sont l’essence même de ce monde je te rappelle
-Peu importe, je compte bien débarrasser ce monde de la vermine qui l’encombre, dis-je en me levant. Ah vous m’avez gâchez le spectacle franchement ! Pour une fois qu’on était bien ensemble pff je m’en vais mais je vous confie nos précieuses princesses, surtout faites en sorte qu’elles survivent car j’ai besoin d’elles pour qu’ensuite je puisse leur tordre le cou moi-même hahaa hahaaa hahaaaaa
***Fatou Elisabeth Cissé
-Aie…aie…sniff…Sniff…….
J’ignore ce qui nous arrive mais c’est extrêmement douloureux, ma peau se transforme en plumage et je me rends compte que ce que je pensais être un rêve le matin était loin de l’être en fait car ceci m’a tout l’air d’une métamorphose
-Mais que se passe-t-il bon sang ? L’un d’entre vous peut-il m’expliquer ? Cria Khadim furieux
-Il est préférable que vous sortiez s’il vous plait, leur dit Charlotte
-Non je refuse de les abandonner toutes seules ici, regardez elles souffrent les pauvres…et elles ont très peur de ce qui leur arrive lui répondit Cheick
Ça c’est mon homme ! Pitié ne m’abandonne pas chéri, j’ai trop peur…
-Il…il a raison ajouta Khadim. Si nous ne pouvons pas les aider alors nous resterons là à leurs côtés jusqu’à la fin du processus
-Je comprends que vous vous sentez perdu là maintenant tous les deux mais n’ayez pas peur, c’est une étape cruciale dans la vie de vos femmes. C’est difficile à expliquer mais elles reprendront forme humaine dès après le processus, enfin si…..
-Des princesses, mais qu’est-ce qu’elles racontent Sylla ? demanda Khadim surpris
-Si quoi ? Demanda Cheick à Charlotte
-Rien du tout, je….
-Vous…. ?
-…….
-Je vous conseille vivement de tout me dire sinon je ne sais pas ce dont je serai capable, vous les avez entrainé dans cette croisade en leur cachant des choses et en mettant leurs vies en danger à chaque fois. Encore une fois vous nous cachez des choses alors si quoi hein ? Dit-il en plaquant Charlotte contre le mur
-Vous….vous m’étouffez mon prince
-Pour elles je suis capable de tout alors soit vous me le dites, soit je vous fais cracher le morceau, à vous de voir
-Si…si elles survivent au processus, je voulais dire
-Quoi ? Dit-il en la relâchant
-Les princesses ont été choisies par le cristal sacré comme vous le savez mais pour qu’elles y accèdent et siègent sur le trône de notre royaume, il leur faut traverser cette ultime épreuve qui est de prendre leur seconde nature, la forme d’une licorne. Rares sont celles d’entre nous qui survivent à cette épreuve donc si elles n’y arrivent pas alors elles mourront
Quoi ? La mort ? Non ! Il n’en est pas question ! Mon cœur s’est mis à battre encore plus fort, je n’ai pas envie de mourir, pas avant d’accomplir tous mes rêves, surtout pas car j’ai lié ma vie à celle de Cheick donc si je meurs il mourra aussi et l’avenir de l’humanité toute entière dépend de ma sœur et moi alors non je ne peux pas mourir sniff nous devons vivre à tout prix
-Fatou…Sniff…Fatou sniff mon bébé sniff sniff…je ne peux pas l’abandonner
-Je le sais ma sœur, je le sais…. Pour lui et pour nos hommes et aussi pour l’humanité nous vivrons je te le promets
Soudain j’ai pensé au collier que j’avais ensorcelé pour elle et moi, si on concentre toute notre énergie dans nos colliers ça pourra nous sauver, pensai-je
-Marie le collier… Sers le très fort lui dis-je à travers la pensée comme je n’avais plus la force de crier ou parler tellement la douleur est forte
Aussitôt dit aussitôt fait, nous avons fermé nos yeux et nous nous sommes concentrées sur les colliers en les serrant très fort et je me suis servie d’un texte que Cheick m’avait appris lors de nos séances, heureusement que les anciens avaient acceptés de nous rendre nos pouvoirs. Peu à peu la douleur s’est dissipée et comme sur un coup de baguette magique nous nous sommes transformées en licornes. Marie était magnifique avec ses ailes et la corne lumineuse qui brillait sur son front, telle que je l’avais vu dans mon rêve
-Toi aussi tu es magnifique, me dit Marie en lisant dans mes pensées
-Merci lui répondis-je en brayant comme un cheval (rires). C’est incroyable….
Cheick, Khadim et Charlotte étaient là ébahi par le spectacle et ils nous regardaient comme des bêtes de foire (rires). Finalement je suis soulagée qu’on ait survécu à cette épreuve qui j’espère était la dernière et nos mamies c’est sûr qu’elles vont nous entendre, non mais franchement mettre ainsi nos vies en péril et je n’ose même pas imaginer ce qui se serait passé si Khadim et Cheick Ahmed nous avaient abandonné, personne n’aurait pu les en vouloir car moi à leur place j’ignore comment j’aurai réagi ; tout ceci aura servi à nous prouver encore une fois de plus à quel point ils tiennent à nous
Ils étaient là à caresser nos plumages et subitement nous avons repris formes humaines, un froid glacial m’a envahi le corps tout entier car nous étions nues comme des vers puis je me suis retrouvée dans les bras de mon homme avant de perdre connaissance……….
Dans les songes…………………
***Marie Elisabeth Tolno
J’ai perdu connaissance au même moment que ma sœur après qu’on ait repris nos formes humaines, j’imagine que nos corps n’ont pas pu supporter la douleur intenable qui s’était emparée de nous. Les propos de Charlotte me reviennent à l’esprit et cet endroit où je me suis réveillée ressemble aux images du paradis qui sont décrites dans la bible, oh Seigneur ! Je suis morte, mon fils, mon pauvre petit bébé !
-Marie où sommes-nous ? Me demanda ma sœur en me sortant de ma léthargie
-Je….je crois bien que nous sommes mortes dis-je effrayée
-Oh mon Dieu ! Mais comment est-ce possible ? On a pourtant réussi l’épreuve, on a…… dit-elle en pleurant
-Vous n’êtes pas mortes mes chéries, vous avez réussi le test et vous êtes bien vivantes dit une voix féminine
-Maman ? Cria Fatou. Maman c’est bien toi ?
-Oui mon cœur, ma petite princesse lui répondit cette dernière en apparaissant
Waouh elle ressemble comme deux gouttes d’eau à ma mère
-Tu……tu…. comment ?
-Chut….. Viens dans mes bras, tu m’as tellement manqué mon cœur dit-elle en serrant sa fille dans ses bras
-Hey… Mais tu es devenue une femme toi me dit la voix de ma mère derrière mon dos
-Quoi ? Maman ! Maman ! Criai-je en me jetant dans ses bras. Oh Seigneur !
Nous sommes restées enlacées pendant un bon moment et je la serrai très fort en m’accrochant à elle de peur qu’elle ne disparaisse
-Je ne compte pas disparaitre tu le sais….enfin pas tout de suite dit-elle en riant
-Je n’en reviens pas, comment est-ce possible ?
-C’est grâce à vos grands-mères. Ah au fait joyeux anniversaire mon amour
-Merci maman
-Je….je m’en veux tellement de t’avoir abandonné et aussi que ton père ait été mêlé à cette histoire. Tu comprends maintenant que je n’ai pas eu le choix n’est-ce pas ?
-Oui toute cette histoire est bien compliquée et j’essaye de m’y faire sauf que mamie et sa sœur ne sont pas totalement honnêtes avec nous
-Je comprends que vous soyez furieuses contre elles mais elles n’ont rien dit par peur de vous perdre, répondit l’autre dame. Ah désolée je m’appelle Abibata Thiam, la mère de Fatou comme tu as pu le constater et je suis heureuse de te rencontrer enfin ! Ta mère ne tarit pas d’éloges sur toi (rires) Joyeux anniversaire
-Merci Madame, euh….je suis heureuse de vous rencontrer aussi, Fatou ne parle pas souvent de vous mais les rares fois où elle le fait elle en parle avec fierté et tendresse, vous êtes d’une très grande beauté
-Oh merci, venez qu’on s’asseye, nous n’avons pas beaucoup de temps dit-elle en nous invitant toutes à nous asseoir sous le grand pommier où se trouvait tout un arsenal pour un piquenique en famille
-Marie je te présente ma chère sœur, avec elle on ne s’ennuie jamais dit ma mère en riant. Tu vois ce que je suis obligée de supporter depuis des années ? (rires)
-Tchippp c’est plutôt toi qui m’embête tout le temps ouais vilaine, impossible de reposer en paix avec celle-là (rires)
On a toutes éclaté de rires, elles semblent avoir une grande complicité nos deux mamans et j’en suis très heureuse
-C’est un rêve ou….je ne sais pas moi, comment elles ont fait pour organiser cette rencontre ? Leur demanda Fatou
-Dans notre royaume, une fois dans la crypte, seule l’âme s’en va mais l’énergie reste dans le corps et l’esprit est sauvegardé dans une sorte de matrice, raison pour laquelle nous ne vieillissons pas, vous l’avez bien vu à votre dernière visite dans la crypte royale n’est-ce pas ?
-Oui
-Nous ne mourrons pas vraiment en fait. Ta mère et moi nous renaissons à travers vous et nous avons continué à veiller sur vous après depuis que nous avons cessé de vivre sur terre, ajouta ma mère
-Nous avons tellement attendu ce moment et nous sommes extrêmement fières de vous mes chéries. Vous semblez toujours perdues à ce que je vois mais tout s’éclaircira au fur et à mesure je vous le promets. La mission qui vous incombe n’est pas donnée à tous et c’est un lourd fardeau mais vous êtes les seules à pouvoir préserver cet équilibre entre nos deux mondes
-Elle a raison, j’aurai souhaité vous épargner tout cela pour que vous ayez une vie normale ta sœur et toi mais ce choix ne nous a jamais appartenu malheureusement. Vos grands-mères font ce qu’elles peuvent pour vous protéger mais vous ne pouvez compter que sur vous deux. A deux vous êtes plus fortes et la preuve est que sans votre union vous n’auriez pas pu survivre à l’épreuve. Vous devez empêcher le prince Abdoul d’arriver à ses fins, c’est impératif, le destin de l’humanité repose entièrement sur vous
-C’est entendu
-Il est devenu très puissant et s’il parvient à créer ses créatures monstrueuses, ça sera le début de la fin
-C’est bon, c’est bon on a toutes compris la gravité de la situation vieille chipie, maintenant arrêtes ton mélo et laisse nous profiter de nos retrouvailles tu veux bien ? Elles ont besoin de souffler, de penser à autre chose oufff lui dit la mère de Fatou
-Je plombe l’ambiance hein Biba ? Ok comme tu voudras. Et si vous nous parliez de vos amoureux dit-elle en riant
-Humm j’aime mieux ça, racontez-nous tout ajouta Maman Abibata
Fatou et moi nous leur avons tout raconté dans les moindres détails, hum nos mamans-là sont curieuses dehh (rires). Nous avons bien profité du piquenique, elles nous ont demandé de leur pardonner de nous avoir abandonné et aussi de n’avoir rien pu faire pour nous éviter tous les malheurs qu’on a vécu. Ensuite elles nous ont parlé d’elles, de leurs rencontres avec nos pères, etc… Elles nous ont même appris à voler c’était merveilleux et à l’heure du départ aie c’était galère, toutes les quatre nous nous sommes quittées avec allégresse mais bon je ne regrette rien car revoir ma mère même pour une minute ça vaut plus que tout l’or du monde…. Finalement notre anniversaire s'est passé de façon très spéciale mais très surprenante (rires)
Enjoy !!!!!!
Ne dit-on pas que l’amour entre mère et enfant ne s’éteint jamais ?
Perso ma maman je l’adore, c’est mon socle, mon pilier, mon roc, elle est tout pour moi. Qu’Allah bénisse nos mamans, elles sont précieuses, elles sont merveilleuses… Une pensée spéciale à toutes celles qui sont parties très tôt, que le paradis soit leur dernière demeure
Zaharaye ♡