CHAPITRE 27: LA GARDE DES ENFANTS.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

***CHAPITRE 27: LA GARDE DES ENFANT.***


**BENJAMIN NGUEMA**


<<Moi:Yes sir, I will be there in three days as agreed. (Oui monsieur, j'y serai dans trois jours comme convenu.) >>


<<M. Mahlangu: No problem, I count on you Mr. NGUEMA. (Sans problème, je compte sur vous monsieur NGUEMA.)>>


<<Moi: You will not be disappointed. See you soon.(Vous ne serez pas déçu.On se voit rapidement.)>>


<<M. Mahlangu : OK . See you soon. (D'accord. À très bientôt. )>>

Clic!


J'étais en train de parler au téléphone avec monsieur Mahlangu, un homme d'affaires sud-africain. Il m'a contacté il y a une semaine après mon retour de Franceville pour me dire qu'il avait besoin de mes services et après s'être mis d'accord, nous avons conclu que je dois faire un déplacement de ce côté dans trois jours. Depuis la soirée du COGE, mon téléphone sonne énormément. C'était comme j'avais dit, assisté à une de ces soirées, c'était comme une sorte de saint graal et les retombées ne se comptent plus. Il faut que je me prépare pour ce voyage et que je vois avec Kelly pour les enfants. C'est vrai que dernièrement, je la fatigue beaucoup avec eux, j'ai une petite sœur en or, il faut que je trouve le moyen pour la remercier car je sais qu'elle prend sur elle pour me les garder avec son école, son stage et sa relation avec Karl, ce n'est pas facile. Après ce voyage, je chercherai un peu à me poser pour un bon moment. 


Je continue ma journée au calme jusqu'à l'heure de la descente des enfants que je récupère et rentre directement à la maison avec eux. 


Daphnée : Papa, il reste seulement deux semaines et demie pour la fête de l'école. Depuis là tu dis que tu vas m'aider avec les répétitions mais tu ne fais rien.


J'avais complètement oublié cette affaire de répétition pour son sketch. Franchement je n'ai pas le temps de m'asseoir et de l'aider avec.


Moi: Ma puce, tu n'as pas montré à tantine Kelly ?


Daphnée : Non, je t'attendais parce que tu as dit que tu allais m'aider.


Moi: Je vois, on va travailler aujourd'hui d'accord ?


Daphnée : D'accord.


Moi: Et sinon, comment c'était à l'école aujourd'hui ?


Ils m'ont à tour de rôle raconter ce qui s'était passé et ce qu'ils avaient compris. Nous sommes arrivés à la maison dans cette atmosphère. Ils sont allés se changer et moi j'ai retiré ma veste et replié les manches de ma chemise avant d'enfiler un tablier pour faire la cuisine. La vie de père célibataire n'est vraiment pas facile, je troque ma casquette de chef d'entreprise contre celle de papa qui doit faire à manger et les devoirs, les répétitions de sketch etc. Je soupire avant de m'y mettre. J'ouvre le congélateur et je me rends compte qu'il n'y a pas grand chose à l'intérieur cela me rappelle tout de suite que j'étais censé m'asseoir pour faire une liste de courses et acheter les choses mais j'étais tellement débordée que j'ai oublié aussi. Maintenant que faire ? Des spaghettis encore ? C'est ce que nous avons mangé hier et ils l'ont fait à contre cœur, je leur ai promis qu'aujourd'hui ils mangeraient quelque chose de bon et de sain. Vais-je sortir à pareille heure pour faire des courses et revenir préparer ? J'étais lancée comme ça dans mes réflexions quand mon téléphone s'est mis à sonner, je l'ai pris et c'était Fresnel.


<<Moi: (Décrochant) Yo Fres.>>


<<Fresnel : Bonsoir petit>>


<<Moi: Tu es malade? Qui est ton petit ?>>


<<Fresnel : (Riant) Mais toi, tu es mon petit, je te rappelle que j'ai deux semaines de plus que toi donc je suis ton aîné.>>


<<Moi: Ouais c'est ça. >>


<<Fresnel : Sinon ça dit quoi? Depuis ton retour de Franceville, on ne te voit même pas, on a même l'impression que tu es toujours en voyage.>>


<<Moi: Actu à la société, c'est tout comme, les appels et les sollicitations fusent de partout.>>


<<Fresnel : L'effet COGE.>>


<<Moi: Exactement. Figure toi que j'ai même un déplacement prévu dans trois jours pour l'Afrique du Sud.>>


<<Fresnel : Whaou ! C'est vraiment chaud pour toi. >>


<<Moi: Je sais, mais après ce déplacement, je vais essayer de tirer le frein à main car je n'ai vraiment plus le temps pour rien. Là même je devais faire des courses pour la maison mais j'ai complètement oublié à cause du trop plein de travail. Résultat des courses, je n'ai rien à cuisiner ce soir et par extension à manger avec les enfants.>>


<<Fresnel : Tu sors avec un cordon bleu mais tu dis que tu n'as rien à manger ? Si tu as l'intention de faire encore tes fameuses pâtes de subsistance là aux enfants, mieux tu démarres ton véhicule et tu vas chez Linda.>>


<<Moi: (Silence) >>


<<Fresnel : D'ailleurs comment va-t-elle ? Depuis le week-end à Meyang, nous ne l'avons plus vu, n'est-elle toujours pas rentrée de voyage ?>>


Je me suis rappelé que c'était la raison que je leur avais donné pour justifier son absence alors que nous ne nous parlions plus. 


<<Moi: Elle est rentrée et elle va très bien.>>


<<Fresnel : D'accord, dis lui que sa belle famille la cherche activement avec la torche et aimerait à nouveau la voir. Je ne comprends pas pourquoi tu la caches ainsi.>>


<<Moi: (Souriant) Je ne la cache pas, on n'a juste pas le temps c'est tout.>>


<<Fresnel : Le couple Super actif, en tout cas nous on est là et on vous attend ici. À ton retour d'Afrique du Sud, on doit se faire une sortie tous ensemble. Tu pars pour combien de temps déjà ?>>


<<Moi: Une semaine. Pour ta proposition, je te ferai un retour.>>


<<Fresnel : D'accord. Pour le repas des enfants pardon, amène les chez Linda ils seront bien nourri (Riant) personne ne veut de tes pâtes de subsistance.>>


<<Moi: (Riant) Dégage.>>


Nous avons ri un moment avant de raccrocher. J'ai réfléchi à ce qu'il m'a dit concernant Linda pour la bouffe et c'est une idée qui ne m'a pas semblé si idiote que ça. D'abord parce qu'elle prépare très bien, ensuite ce sera sain, les enfants vont adorer être en sa compagnie car depuis près d'une semaine, ils demandent à la voir mais en plus, cela me permettra également de la voir. Depuis notre retour de Franceville, on ne s'est pas vu. Nous étions chacun occupé avec ses activités et elle a dû faire un déplacement de trois jours sur pog, c'était une urgence. J'ai pris mon téléphone et je lui ai fait un message pour avoir sa position. Est-ce qu'elle est déjà chez elle ou au boulot ?


-Moi: Cc? Occupée ?


-Linda: (Après 5 minutes) Cc, oui. 


-Moi: Un dossier ?


-Linda: Non, en cuisine, je suis en train de faire à manger.


Ça tombe très bien, coïncidence ?


-Moi: Tu es donc chez toi? Tu as fini tôt.


-Moi: Et c'est quoi que tu cuisines ?


-Linda: Oui, je suis rentrée plus tôt, j'ai décidé de me poser un peu car c'était intense cette semaine.


- Linda: La dorade au four .


-Moi: Je vois. Miam miam. 


-Moi: Les enfants et moi pouvons taper l'incruste pour manger? Les pâtes veulent seulement notre mort.


-Linda: (Emojis qui rit) Il n'y a pas de problème . 


-Moi: Ok. 


J'ai enlevé mon tablier et je suis sorti avec mon téléphone à la main. 


Moi: (Depuis le bas des escaliers) Les enfants ? 


Eux: Oui?


Moi: Descendez rapidement, on s'en va.


Darnell : (Apparaissant le premier) Où est-ce que nous allons ?


Moi: Chez tata Linda.


Darnell : (Visage enjoué) C'est vrai ?


Moi: Puisque je te l'ai dit.


Darnell : ( courant dans la chambre pour prendre ses chaussures) D, Raph, on part chez tata Linda.


Les deux autres : (Contents) C'est vrai ?


Darnell : Oui.


Je les ai entendus crier de joie avant de se hâter. J'ai bougé ma tête de gauche à droite, un sourire sur les lèvres. Je ne comprendrai jamais l'euphorie qu'ils ressentent à l'idée de la voir ou d'entendre sa voix, c'est quelque chose qui me dépasse. 


Moi: Prenez également vos devoirs de maison, nous ferons tout sur place.


Eux: D'accord papa.


Après quelques minutes, ils sont descendus avec leurs sacs à dos. J'ai pris les clés de la maison et nous sommes partis. Son gardien nous a laissé entrer sans soucis et nous sommes allés cogner à sa porte. Elle nous a ouvert avec un air surpris, elle avait une culotte en wax taille haute et un petit haut qui dévoilait légèrement son ventre mais rien de troublant. Les enfants sont directement allés lui faire des câlins.


Linda: Qu'est-ce que vous faites là ?


Eux: Papa a dit qu'on vient te voir.


Linda: (Me regardant) Ah bon?


Moi: Oui. Je t'ai dit qu'on se tapait l'incruste.


Linda: (Nous faisant rentrer) Je pensais que tu étais en train de plaisanter. 


Nous avons ôté nos chaussures avant de progresser.


Moi: Alors nous ne sommes pas les bienvenus ?


Linda: Si bien-sûr. Juste que, enfin bref. 


Moi: Je peux m'asseoir ?


Linda: Oui, mais je suis à la cuisine en fait.


Daphnée : Tu prépares ?


Linda: Oui. 


Daphnée : Je viens voir ?


Linda: (Souriante) Oui ma puce. 


Elle a ôté son sac et est partie avec Linda à la cuisine, les deux autres ont ôté leurs affaires et les ont suivies , finalement je me suis retrouvé tout seul au salon et je me suis rendu à la cuisine. Je les ai trouvés en train de laver les fruits tous ensemble pour faire une salade de fruits et un cocktail. Ça sentait hyper bon au point de m'en faire saliver par anticipation. 


Moi: (M'asseyant sur un des banc autour de l'îlot central) Je vois que tout le monde est très occupé ici, alors qu'à la maison on me boude. 


Daphnée : Mais toi tu nous fais beaucoup les pâtes.


Darnell : (Sourire en coin) Les pâtes de la subsistance.


Linda: Les pâtes de quoi?


Eux : (En chœur) Les pâtes de la subsistance.


Ils se sont mis à rire. 


Linda: C'est quoi ça ?


Darnell : Papa dit que ce sont les pâtes qu'on fait quand on veut manger quelque chose de rapide, bon et sain pour bien grandir.


Raphaël : Alors que ce n'est même pas bon. 


J'ai éclaté de rire. Ces enfants sont terribles, donc c'est ainsi qu'ils viennent me casser la quote devant Linda et elle croira que c'est la vérité. Elle était en train de me regarder avec un sourire sur les lèvres.


Moi: Il ne faut pas les écouter, mes pâtes sont très bonnes.


Darnell : Nous ne te contredirons pas parce que tu nous as appris que les goûts et les couleurs ne se discutent pas, mais sachez monsieur NGUEMA que vous êtes le seul à trouver cela bon.


Nous avons encore éclaté de rire, je ne sais pas ce que je ferai de cet enfant. 


Moi: Ok, j'ai pris note. Je ne préparerai plus à la maison. 


Darnell : Des gens sont trop susceptibles ici tata Linda, tout de suite le trafic d'influence.


Cette fois-ci j'en ai ri aux larmes et je lui ai bloqué la tête entre mon corps et mon bras. 


Moi: Espèce de petit chenapan.


Linda était en train de pleurer de rire, comment ne pas. Ils ont continué leur préparation avant que nous ne passions à table. Nous avons mangé dans la bonne humeur et j'ai aidé Linda à faire la vaisselle, elle lavait et j'essuyais. Nous sommes ensuite allés nous poser au salon.


Daphnée : Papa, on fait déjà le sketch ?


Moi: D'accord emmène. 


Elle a sorti son petit script et est venue me le donner. C'était une affaire de princesse guerrière qui devait sauver son royaume. J'ai tenté tant bien que mal d'interpréter ça mais c'était difficile, je ne suis pas une femme du coup jouer aux princesses ce n'est pas ma tasse de thé. Les garçons et Linda n'arrêtaient pas de rire. 


Raphaël : (Moqueur) Papa tu es trop musclé pour faire la fille en plus ta voix, elle est grosse et bizarre.


Darnell : De plus, tu ne connais pas faire la femme.


Moi: Parce que je ne suis pas une femme. (Regardant Linda qui riait sous cape) Tu penses pouvoir faire mieux que moi ?


Linda: C'est tout naturel, je suis une femme. 


Moi: Je ne demande qu'à voir. 


Linda: (Tendant la main) Donnes.


Je lui ai remis le script, après l'avoir lu quelques minutes elle s'est mise à jouer et tout naturellement, étant une femme et très féminine, cela semblait être un discours qui venait d'elle. Les enfants, à l'unanimité, ont dit qu'elle était meilleure et ont décrété que c'est elle qui devait aider Daphnée et non moi.


Moi: Hum.  Tata Linda est très occupée, elle n'aura pas le temps pour ça.


Linda: C'est pour quand? La présentation.


Daphnée : Le 23 décembre.


Linda: Donc dans trois semaines.


Daphnée : Oui.


Linda: Je verrai comment aménager mon temps pour t'aider.


Moi: Ne t'en sens pas obliger.


Linda: Je ne m'en sens pas obligée, j'ai envie de le faire.


Daphnée est allée lui faire un câlin, elle était heureuse.


Moi:( Regardant Linda) Merci.


Linda : De rien. Ma puce allons répéter pendant quelques minutes à côté.


Elles sont parties et je suis resté avec les garçons, je les ai aidés à faire leur devoir. Un peu plus tard, les filles sont revenues, Daphnée était heureuse comme tout et maîtrisait la moitié de son script qu'elle l'a présenté devant nous et c'était très agréable. Linda est venue s'asseoir sur le canapé et les garçons sont allés s'asseoir, pour Darnell, à côté d'elle et pour Raphaël, directement sur ses jambes avec la tête collée contre sa poitrine. Après la présentation de Daphnée, cette dernière est allée s'asseoir de l'autre côté vide de Linda, j'étais assis en face d'eux et les observais. À un moment donné, mon cerveau m'a renvoyé l'image d'une famille et ma conscience s'est mise à penser qu'elle ferait une bonne mère pour eux. 


Moi: (M'offusquant dans ma tête) Non mais ça ne va pas non? Comment ça elle fera une bonne mère pour eux ? On ne va pas commencer à avoir des idées folles comme ça et tirées par les cheveux. Je crois qu'il vaut mieux que nous rentrions, c'est le fait de rester là qui favorise des pensées bizarres. (À haute voix) Nous allons rentrer.


Les enfants : (Ne voulant pas) Pourquoi ?


Moi: Parce qu'il se fait tard et demain il y a école.


Raphaël : On ne peut pas dormir ici? Moi, je veux rester avec tata Linda.


Moi: Ne dis pas de bêtises Raph, tata Linda a aussi une vie et on ne va pas abuser de son hospitalité. On rentre.


Je parlais avec une voix calme mais ferme qui ne laissait aucune place à de la contestation. Linda me regardait avec les yeux qui voulaient intervenir mais elle ne l'a pas fait. Ils se sont levés avec les mines tristes et ont pris leurs affaires, elle nous a remis la nourriture qu'elle avait emballé pour nous et nous sommes tous sortis. Elle avait Raph dans les bras et les deux autres marchaient à côté d'elle. Arrivés en bas, elle leur a fait des câlins en leur promettant de très vite les revoir, elle a également dit à Daphnée qu'elle allait aménager son temps les deux prochains jours pour être totalement libre et l'aider avec son sketch, elle les a ensuite fait monter dans le véhicule avant de se tourner vers moi. Nous nous sommes regardés un moment sans rien dire. 


Moi: Merci pour tout Linda.


Linda: (Souriant faiblement) De rien, ce fut un plaisir. Tu sais que j'aime énormément tes enfants et je suis toujours contente de passer du temps avec eux. Merci à toi de me les avoir emmené ces quelques heures. 


Moi: D'accord.


Nous sommes encore restés à nous regarder dans les yeux en silence avant que je ne me décide à monter dans le véhicule pour partir. Ce n'était pas l'envie de l'embrasser ou de la serrer dans mes bras qui m'a manqué mais j'ai préféré ne rien faire. Je ne saurais mettre un nom sur la relation que nous avons. Je ne peux pas nier que je la trouve très belle et qu'elle me plaît beaucoup sans compter l'attirance sexuelle qu'il y a entre nous mais je n'ai aucunement envie de m'embarquer dans une relation amoureuse avec qui que ce soit et encore moins avec elle. Je n'ai ni le temps, ni l'énergie pour ça, de plus avec son père qui est dans les parages et ses menaces sur ma famille, je ne préfère pas. Le fait qu'elle soit aussi avec d'autres hommes est également une chose qui ne peut être ignorée. J'ai pensé à la facilité avec laquelle elle s'est laissée aller dans mes bras toutes les fois où nous avions plus ou moins été intimes et j'ai pensé que cela devrait être aussi le cas avec d'autres personnes. Toutes ces choses sont là pour me rappeler de ne pas faire de bêtises. 


Nous sommes arrivés à la maison, ils sont allés se laver et je l'ai fait moi-même avec Raphaël avant de les mettre au lit. Je suis revenu au salon me poser, j'ai pris mon téléphone et je me suis connecté. J'ai vu Linda en ligne et je lui ai écrit.


-Moi: Cc ?


-Linda: Cc, vous êtes bien rentrés ?


-Moi: Oui, désolé du silence, je les mettais au lit. 


-Linda: Je comprends.


-Moi: Qu'as-tu fait depuis notre départ ?


-Linda: Pas grand chose, j'ai pris un bain et je me suis posée sur mon lit à écouter un livre audio et discuter avec Jen.


-Moi: Je vois. Elle va bien ? Et sa fille ?


-Linda : Elles vont toutes les deux bien.


-Moi: Je suis content.


-Moi: Qu'as-tu porté comme nuisette ?


Oui je sais, j'ai l'air contradictoire mais c'est plus fort que moi, son corps m'obsède.


-Linda: Bonne nuit Benjamin, j'ai une longue journée demain.


J'ai regardé son message et j'ai souri. Elle n'a pas voulu répondre à mon message. Je lui ai souhaité une bonne nuit et j'ai appelé Kelly pour lui parler de mon voyage, elle m'a dit qu'elle allait être très chargée et devait faire un tour sur Port-Gentil pour deux jours dès le lendemain, dans le cadre de son stage, mais elle allait revenir le jour de mon départ et les garder. Nous nous sommes mis d'accord avant de raccrocher…


*TROIS JOURS PLUS TARD*


**LINDA NDOMBI**


Il est 18h et je finis à peine une visioconférence que j'avais avec Élise Blanchard, mon amie conseillère en image, elle a organisé une master class et n'ayant pas pu me rendre en France, j'ai intervenu à distance. Cela m'a pris deux heures de temps mais bon c'était agréable. Je récupère mon téléphone dans mon sac car pendant que je parlais, je l'ai entendu sonner à plusieurs reprises. J'ai regardé les numéros et il y avait trois appels de Kelly et quatre d'un fixe. J'ai voulu rappeler Kelly d'abord mais le numéro du fixe m'a rappelé.


<<Moi: (Décrochant) Allô ? >>


<<Voix de femme : Allô, bonsoir madame.>>


<<Moi: Bonsoir>>


<<Voix de femme : Excusez moi, c'est bien mademoiselle Linda NDOMBI, la fiancée de monsieur Benjamin NGUEMA ?>>


<<Moi: (Fronçant les sourcils) Qui est-ce ?>>


<<Voix de femme : C'est la directrice de l'école "La bonne graine">>


C'est l'école que fréquentent les enfants de Benjamin.


<<Moi: Oui, c'est bien moi, que puis je faire pour vous ?>>


<<La dame : nous vous appelons pour vous dire que vos enfants sont encore dans l'enceinte de l'école jusqu'à présent, mademoiselle Kelly nous a dit que c'est vous qui passerez les prendre parce qu'elle et monsieur NGUEMA sont hors de la ville.>>


Quelle est cette histoire ? C'est une blague ou c'est quoi?


<<La dame : Nous vous appelons pour vous dire que nous voulons fermer l'établissement et nous voulons savoir quelle est votre position par rapport aux enfants.>>


<<Moi: (Me levant en ramassant mon sac sur la table) Accordez-moi 10 minutes, svp, j'arrive les chercher>>...

MÈRE MALGRÉ MOI