Chapitre 28

Ecrit par St Daniel

/Les chroniques de Saint Daniel

 

Titre : SECRET du CŒUR

 

Auteur : Saint Daniel

 

Chapitre 28

 

Le lendemain matin, Amélie se réveille avec une sensation étrange. Un froid glacial envahit son corps, tandis qu'une chaleur intense semble brûler de l'intérieur. Elle est fiévreuse, tremblante, et se sent incapable de bouger. Incapable de sortir du lit, elle reste enfermée dans sa chambre, essayant de comprendre ce qui ne va pas.

 

Pendant ce temps, Sandra arrive pour emmener Maël et Léa à l'école. Pensant qu'Amélie n'est pas encore réveillée, elle ne s'inquiète pas et emmène les enfants.

     

Sandra : (en sortant) Je lui parlerai quand je reviendrai.

   

Après avoir déposé les enfants à l'école, Sandra retourne chez Amélie pour discuter de quelque truc. Mais quand elle entre dans la chambre, elle se fige. Amélie est allongée, le visage pâle, tremblant de fièvre.

     

Sandra : Amélie! Tu es brûlante!

   

Sans perdre de temps, Sandra conduit Amélie à l'hôpital. En route, elle appelle Lucas, le cœur serré par l'inquiétude.

   

Sandra : Lucas, c'est Sandra. Amélie est malade, je l'emmène à l'hôpital. Je voulais te le dire avant d'appeler Ulrich.

 

Lucas : (inquiet) Je viens tout de suite. Ne la quitte pas des yeux, Sandra. Je serai là dans quelques minutes.

     

À l'hôpital, Amélie est immédiatement prise en charge par les médecins. Sandra attend anxieusement dans la salle d'attente, son téléphone serré dans ses mains. Peu de temps après, Lucas arrive, l'air préoccupé.

     

Lucas : Où est-elle? Qu'est-ce qu'ils ont dit ?

 

Sandra : Ils sont en train de faire des examens. Elle avait une forte fièvre ce matin, je ne l'ai jamais vue aussi mal.

     

Après un moment d'hésitation, Sandra prend son téléphone et appelle Ulrich. Elle sait que, malgré leurs différends, il a le droit de savoir ce qui se passe. Mais elle voulait surtout évite les caprices de Ulrich.

     

Sandra : Ulrich, c'est Sandra. Amélie est à l'hôpital... Elle est tombée malade ce matin, et je pensais que tu devrais être au courant.

 

Ulrich : À l'hôpital ? J'arrive tout de suite.

     

Lucas et Sandra restent ensemble, silencieux, attendant des nouvelles. Le temps semble s'étirer alors que les minutes passent. Finalement, Ulrich arrive, l'air tendu. Lorsqu'il aperçoit Lucas déjà présent, il se tourne vers Sandra avec une expression de colère.

       

Ulrich : Tu l'as informé avant moi, Sandra ? Pourquoi Lucas était-il au courant avant moi ?

 

Sandra : Oui, je l'ai appelé avant toi. Lucas devait savoir, il est proche d'Amélie. Ce n'est pas le moment de faire des histoires, Ulrich.

 

Ulrich : (fâché) Tout tourne toujours autour de Lucas, n'est-ce pas ? Pourquoi est-ce qu'il doit toujours être là, comme s'il était le seul à compter pour elle ?

 

 

 

Amélie, malgré son état affaibli, entend les éclats de voix depuis son lit. Elle lutte pour se redresser légèrement et, d'une voix faible mais ferme, elle crie.

     

Amélie : Ulrich, si tu es venu ici pour ça, alors pars. C'est un hôpital, pas un endroit pour ta jalousie et tes querelles! Je n'ai pas besoin de ça en ce moment.

     

Ulrich, surpris et déstabilisé par les mots d'Amélie, se calme instantanément. Il réalise que son comportement n'est pas approprié, surtout dans cette situation. Après un moment de silence, il s'assied dans la salle d'attente, le regard fuyant, visiblement frustré mais conscient qu'il a dépassé les limites.

 

 

 

Peu de temps après, le médecin entre dans la chambre avec une infirmière, portant un sérum pour Amélie. Il s'approche d'elle avec douceur, vérifiant son état avant de lui administrer le traitement.

 

 

 

Médecin : Ne vous inquiétez pas, Amélie. Ce sérum va vous aider à vous sentir mieux rapidement. Vous devez vous reposer et laisser le traitement faire effet.

     

Amélie hoche légèrement la tête, épuisée. Elle ferme les yeux, essayant de se détendre alors que le médecin installe la perfusion. Lucas et Sandra restent silencieux à ses côtés, tandis qu'Ulrich, bien que toujours tendu, reste en retrait, observant la scène sans dire un mot.

   

Plus tard Sandra confie la sécurité à d’Amélie et Lucas et sans dire un mot elle s’en va chercher les enfants à l’école. Sandra arrive à l'école, l'esprit préoccupé par l'état de santé d'Amélie. En se dirigeant vers l'entrée, elle aperçoit Mina et Gérard, apparemment en pleine discussion. Elle ne peut s'empêcher de sourire en voyant le couple toujours ensemble malgré leurs disputes fréquentes.

 

 

 

Sandra : (taquine) Alors, le couple qui se querelle mais ne se sépare jamais, qu'est-ce que vous faites ici ? Vous n’êtes pas censés être ailleurs qu’à la devanture de  l’école ?

 

Mina : (avec un sourire) On est venus chercher Maël et Léa. Lucas nous a appelés pour nous demander ce service, il voulait être sûr que tout soit pris en charge.

     

Sandra semble surprise mais reconnaissante de l'initiative de Lucas. Avant qu’elle ne puisse répondre, Gérard prend la parole, visiblement excité.

 

 

 

Gérard : (avec enthousiasme) Et tu sais quoi, Sandra ? Mina est enceinte ! Trois mois déjà ! On est tellement heureux, on voulait vous l’annoncer.

   

 

Sandra écarquille les yeux, sa surprise se transformant rapidement en joie. Elle laisse échapper un cri de joie et se précipite pour serrer Mina dans ses bras.

     

Sandra : (ravie) C’est incroyable ! Félicitations à vous deux ! Je suis tellement contente pour vous !

 

Mina : (émue) Merci, Sandra. On ne s’y attendait pas, mais on est tellement heureux.

   

 

Après ces échanges joyeux, ils récupèrent Maël et Léa. Les enfants, innocemment ignorants de la gravité de la situation d'Amélie, sont heureux de voir Mina et Gérard. Sandra les aide à monter dans la voiture, en se rassurant que tout se passe bien.

 

En chemin, Sandra ne peut s’empêcher de penser à la tournure des événements. Elle est touchée par la solidarité et le soutien de tous ceux qui entourent Amélie, mais aussi préoccupée par l'avenir.

 

Alors que Sandra, Gérard, et Mina sont en route avec Maël et Léa pour se rendre à l'hôpital, la situation entre Lucas et Ulrich atteint un point de rupture.

   

Après avoir réglé quelque frais médicaux, Ulrich revient dans la chambre d'Amélie. Il est fatigué, stressé, et sa jalousie le ronge de l'intérieur. En ouvrant la porte, il voit Lucas penché au-dessus d'Amélie, leur visage à quelques centimètres l'un de l'autre. La scène, pourtant innocente, déclenche immédiatement la colère d'Ulrich.

 

 

 

Ulrich : (furieux) Bien sûr, c'était prévisible ! Vous deux, toujours ensemble ! C'est toujours Lucas ! Que fais-tu là, à jouer au chevalier servant ? Et toi, Amélie, tu es pathétique... Peut-être que tu mérites ce qui t'arrive !

     

Amélie, déjà affaiblie par la maladie, est choquée par les paroles d'Ulrich. Lucas, incapable de laisser passer ces insultes, se redresse brusquement, les yeux brûlants de colère.

     

Lucas : Tu ne comprends rien, Ulrich. Amélie voulait juste me dire quelque chose, et je m'approchais pour l'entendre. Mais ça ne te donne pas le droit de l'insulter, surtout dans l'état où elle se trouve.

 

Ulrich : (sarcastique) Oh, comme c'est noble de ta part, Lucas ! Mais tu ne m'as jamais trompé. Depuis le début, je sais que tu es amoureux d'elle. Pourquoi ne pas l'admettre enfin ? Peut-être que tout ce cirque, c'est pour te donner une raison de te rapprocher d'elle !

     

Ulrich, emporté par sa colère et sa jalousie, se jette sur Lucas, le poussant violemment contre le mur. Lucas, qui a essayé de rester calme jusque-là, finit par perdre patience. Il repousse Ulrich avec force, les deux hommes s'engageant dans une bagarre féroce.

     

Lucas : (en plein combat) Tu es aveuglé par ta jalousie, Ulrich ! Ce n'est pas en me frappant que tu vas prouver quoi que ce soit. Tu ne fais que rendre les choses plus difficiles pour Amélie !

 

Ulrich : (hurlant) Tu crois que je ne sais pas ce qui se passe ici ? Tu penses que tu es le héros, mais tu n'es qu'un parasite !

   

Les deux hommes continuent à se battre, le bruit attirant l'attention du personnel hospitalier. Un infirmier et un garde de sécurité interviennent rapidement pour les séparer. Ulrich, toujours enragé, essaie de se dégager, mais finit par quitter l'hôpital en lançant une dernière insulte à Lucas.

     

Une fois Ulrich parti, Lucas se retrouve seul dans le couloir. Il se passe une main tremblante sur le visage, essayant de reprendre son souffle. Il se sent coupable de ce qui vient de se passer, surtout devant Amélie qui n'avait pas besoin de ce drame supplémentaire.

 

 

 

Lucas : (murmurant pour lui-même) C'est n'importe quoi... Ce n'est pas ce qu'Amélie mérite.

   

Il retourne lentement dans la chambre d'Amélie, essayant de se calmer pour ne pas la stresser davantage. En entrant, il voit Amélie les larmes aux yeux, bouleversée par ce qui vient de se passer.

     

Lucas : (s'approchant doucement) Je suis désolé, Amélie. Je ne voulais pas que ça dégénère comme ça... Repose-toi, d'accord ? Tout ira bien.

     

Quelques minutes plus tard, Sandra, Gérard, et Mina arrivent avec les enfants. En voyant Lucas avec Amélie, ils comprennent que la situation est encore plus compliquée qu’ils ne le pensaient. Mais pour l’instant, leur priorité est de soutenir Amélie. Sandra s'approche et lui parle doucement, tandis que Gérard et Mina emmènent Maël et Léa pour ne pas les perturber davantage.

   

Plus tard le silence pesant dans la chambre d’hôpital est soudainement brisé par Mina, qui n’a jamais été du genre à garder ses opinions pour elle.

     

Mina : (avec une voix ferme) Amélie, tu devrais laisser tomber ce crétin d'Ulrich. Franchement, il ne te mérite pas. Concentre-toi sur Lucas, c'est lui qui est toujours là pour toi.

 

Gérard : (soutenant Mina) Oui, Mina a raison. Lucas a toujours été à tes côtés, même dans les moments les plus difficiles. C’est lui qui prend soin de toi et des enfants. Réfléchis-y.

     

Amélie, allongée dans son lit, les regarde, perdue dans ses pensées. Les paroles de Mina et Gérard résonnent en elle, mais elle ne sait plus quoi penser. Tout semble confus dans son esprit.

   

Pendant ce temps, Lucas et Sandra se retrouvent à la caisse de l’hôpital pour régler les factures médicales. La tension entre eux est palpable, surtout après la confrontation avec Ulrich.

 

 

 

Sandra : Je suis désolée pour Ulrich. Il est tellement jaloux, et ça gâche tout. Je ne sais pas pourquoi il agit ainsi...

 

Lucas : (haussant les épaules) Ne t'en fais pas, Sandra. Ce n'est pas ta faute. Ulrich a ses propres démons à combattre.

 

Sandra : Lucas, pourquoi tu ne dis pas à Amélie ce que tu ressens pour elle ? Je sais que tu l'aimes, alors pourquoi ne pas le lui dire ?

 

Lucas : (avec sincérité) Sandra, c’est plus compliqué que ça. Amélie et moi avons une belle amitié, un lien fort. Je n’ai pas envie de tout gâcher en confondant une amitié pure avec un amour que je ne suis même pas sûr de pouvoir offrir. Si je lui dis ce que je ressens et que ça change tout entre nous... Je ne sais pas si je pourrais vivre avec ça.

 

Sandra : Je comprends, Lucas. Mais parfois, il faut prendre des risques pour obtenir ce que l'on veut vraiment dans la vie. Tu es peut-être celui qu'elle attend sans même le savoir.

     

Lucas acquiesce lentement, mais reste silencieux. Les mots de Sandra font écho en lui, mais la peur de tout perdre l’empêche d’agir.

   

Lorsque Lucas et Sandra reviennent dans la chambre d’Amélie, ils trouvent Mina et Gérard en pleine conversation animée avec Amélie, essayant de la convaincre que Lucas est le bon choix pour elle. Mais Amélie, épuisée et troublée, reste silencieuse, le regard perdu.

 

 

Lucas : (en entrant) Comment tu te sens, Amélie ?

 

Amélie : (lui souriant faiblement) Fatiguée... mais mieux maintenant que tu es là.

   

Lucas s'assoit à côté d'elle, lui prenant la main. Le geste est simple, mais chargé de tout ce qu’il ne peut pas dire à voix haute. Amélie sent la chaleur de sa main, et pour un instant, toutes ses angoisses semblent s’éloigner.

 

 

Amélie : (d'un ton bas) Merci d'être là, Lucas. Tu comptes beaucoup pour moi.

   

À suivre…

 

Chapitre 29

            

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Secret du cœur, une chronique de Saint Daniel.

 

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