Chapitre 28

Ecrit par La Vie d'Ielle

Chapitre 28





>>> Kimberley





Je le raccompagne jusqu'à l'extérieur et le remercie de m'avoir permis d'être avec mes sœurs ce soir.


Moi : Tu ne veux pas rester, sûr ?


Inspecteur Léo : Non.


Moi : Et si je sortais ou si j'appelais pour m'en procurer ?


Inspecteur Léo : Je te fais confiance Kimberley, tu ne peux pas gâcher tout ce travail qu'on a abattu. Je passerai demain à 8h00 pour qu'on y aille.


Moi : D'accord.


Inspecteur Léo : Passez une bonne nuit.


Moi : Merci.


Je reste là debout à attendre qu'il monte dans son véhicule, il se retourne.


Inspecteur Léo : Que fais-tu encore là ?


Moi : J'attends que tu t'en ailles.


Inspecteur Léo : Non, vas-y, tu peux rentrer à la maison. C'est à moi de m'assurer que tu rentres bien d'ailleurs.


Je lui réponds par un sourire avant de rentrer.


Julie : C'est vraiment gentil de sa part de t'avoir permis d'être là.


Moi : Oui, tu m'as dit.


Reine : Tu es prête pour demain ?


Moi : Pas du tout, je stresse encore plus.


Julie : Je suis sûre qu'on va le gagner ce procès.


Moi : C'est tout ce que je souhaite.


Léa : Kim ?


Moi ( la regardant ) : Oui ?


Léa : Demain on va encore voir Dehan ?


Moi : Euh, oui.


Léa : Mais pourquoi je ne peux pas lui parler ? Pourquoi il a les mains attachés ? C'est un voleur ?


Elle est tellement petite, que vais-je lui dire ?


Moi : Viens t'asseoir.


Elle se lève de là où elle est assise et vient tout près de moi.


Moi : Eoute moi Léa, je sais que tu aimes Dehan mais Dehan n'a pas été gentil avec moi.


Léa : Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il a fait ?


Moi : Il a fait des choses pas bien, c'est pour cela qu'il est attaché et que tu ne peux pas aller lui parler. Il va être puni.


Léa : Par le monsieur qui tape sur la table ?


Moi : Oui, quand un grand fait des mauvaises choses c'est lui qui punit.


Léa ; Tu vas m'emmener le voir après ?


Moi : Pas pour l'instant.


Léa : Mais il me manque.


Moi : On en reparlera, pour l'instant on va profiter de la soirée.


Léa : Après tu vas retourner chez toi ?


Moi : Pas aujourd'hui.


Léa : Mais pourquoi tu ne restes pas avec nous ?


Moi : Je suis malade , tu le sais. 


Léa : Mais non, tu es déjà guérie.


Moi : Pas encore mais dans très peu de temps. Le docteur m'a dit que j'ai une petite fée qui prie pour moi  et que bientôt je sors si cette fée continue de prier. Je ne sais pas c'est qui cette fée mais elle m'aide beaucoup.


Léa : Mais c'est qui cette petite fée ?


Moi : Je ne sais pas, il a dit que son prénom commence par L.


Léa : Mais mon prénom commence par L.


Moi : Ah bon ? C'est toi mon ange gardien alors.


Léa : Ne t'inquiète pas, je vais prier encore beaucoup.


Moi : Je sais mon bébé.


Reine : Bon, assez parler... Léa , tu viens avec moi prendre les jus ?


Léa ; D'accord.


Elle disparaît avec Reine derrière la porte de la cuisine.


Julie : Ça va aller, ne t'inquiète pas.


Moi : J'espère.


Julie : Tu seras libre bientôt, pas de mari en vue.


Moi : Avec Kafu dehors comment pourrais-je me sentir totalement libre ?


Julie : Tu seras libérée du plus gros poids en ce cas alors. Et puis, que peut-il bien faire même s'il est dehors ? Il n'aura même pas l'audace de se montrer, à sa place je ne le ferai pas en tout cas.


Moi : Oui, tu as raison.


Julie : Voilà, commence à apprécier les choses. Sens l'odeur de la liberté qui est très proche.


Moi ( souriant ) :  ...


Julie : Et l'autre là, son complice qui était de la police ?


Moi : Son procès c'est juste après celui de Dehan.


Julie : Tant mieux.


Moi : J'ai pitié pour sa femme vraiment.


Julie : Arrête de penser à quelqu'un d'autre que toi juste un instant, ça t'arrive ?


Moi : Je dis juste que c'est dommage ce qu'il fait vivre à sa femme.


Julie : Ce que tu as vécu aussi.


Moi : Okay oh, bref ! Et Dimitri, il est toujours fâché ?


Julie : Non mais il n'est pas rassuré que je sois ici sans lui.


Moi : Je comprends et ...


Léa : On est là...


Au même moment ça a sonné à la porte.


Reine : J'y vais.


Moi : Eh, attends.


Reine : Qu'est-ce qu'il y'a ?


Moi : Je vais y  aller moi-même.


Reine : Ce n'est que le livreur, j'ai commandé des pizzas.


Elle va vers la porte , je reste tout de même derrière elle... Effectivement, c'est le livreur.

Je suis tout ce qui se passe jusqu'à ce qu'elle ferme la porte et qu'elle revienne vers nous avec deux cartons de pizzas. 


C'est parti pour une belle soirée.

Entre racontars, rire et tendresse, on passe un bon moment mais il faut bien qu'on dorme.


On a dormi toutes au salon mais je me suis réveillée en catastrophe comme si j'avais fait un cauchemar mais je ne me souviens pas avoir rêver.


J'ai chaud pourtant la climatisation est très en marche et les autres sont très couvertes, je sens les gouttes de sueur qui perlent.


Je me lève, regarde l'heure et vais dans la salle de bain. Je me lave le visage et m'asseois sur la cuvette des toilettes.

Je ne sais pas si c'est parce que je ne suis pas au centre que j'ai soudainement cette envie qui me monte mais j'en ai le souffle coupé. 

J'arrive à faire abstraction de tout ça quand je suis au centre, je dois pouvoir y arriver.






>>> Julie





J'ai entendu du bruit, c'est ce qui a fait en sorte que je me réveille.

Je regarde les filles qui dorment mais je ne vois Kimberley. Je me lève rapidement et vais vers la porte d'entrée qui est toujours fermée à clé, elle n'est donc pas sorti.

J'ai entendu un autre bruit venant de la salle de bain, c'est là que je l'ai trouvé assise à même le sol en larmes.


Moi : Qu'est-ce qui se passe ?


Kimberley : J'y arriverai jamais.


Moi : Qu'est-ce qu'il y'a ?


Kimberley : Ça recommence Julie... Je n'aurais pas dû insister pour venir ici, là-bas au moins on me donne quelque chose quand je suis dans cet état.


Moi : Viens, je vais t'emmener ailleurs.


Kimberley : Non, il ne faut pas que les filles me voient dans cet état.


Moi : Qu'est-ce que je dois faire ?


Kimberley : Appelle Léo s'il te plaît, qu'il me ramène au centre.


Moi : D'accord.


Je sors de la salle de bain, prends mon téléphone et lance l'appel.


Moi : Inspecteur ?


Inspecteur Léo : Oui Julie.


Moi : C'est Kim, elle ne se sent pas très bien et elle veut que...


Inspecteur Léo : Ouvrez la porte.


Moi : Pardon ? 


Inspecteur Léo : Julie, ouvrez moi la porte. 


Je n'ai pas trop compris mais j'ai juste fait comme il a  dit et il n'a pas mis du temps pour se pointer.


Inspecteur Léo : Où est-elle ? 


Moi : Dans la salle de bain, suivez moi.


Je l'y ai mené et il s'est pressé d'aller la retrouver , accroupi devant elle.


Inspecteur Léo : Comment tu te sens Kim ?


Kimberley : Pas très bien.


Inspecteur Léo : Julie, apportez moi un verre d'eau.


Je sors de la salle de bain et tombe sur Reine.


Moi : Qu'est-ce qui se passe ?


Reine : Rien, retourne au salon s'il te plaît. On en parlera plus tard.






>>> Inspecteur Léo





Kimberley : Je ne pourrai pas aller au procès dans cet état Léo.


Moi : On va y aller et tu seras en état , ne t'inquiète pas pour ça.


Kimberley : Pourquoi il a fallut que ça soit aujourd'hui que ça m'arrive ?


Moi ( la prenant dans mes bras ) : Shut, Shut… Tout va bien se passer, ne t'inquiète pas. 


Quand Julie m'a apporté le verre j'ai sorti la plaquette de comprimés que j'avais dans la poche, je lui ai donné un comprimé et le verre d'eau



Quand j'ai appelé le centre pour demander une autorisation pour Kimberley ça n'a pas été acceptée de suite donc je suis allé sur place.





_ Flashback _




Docteur : C'est trop demandé quand même.


Moi : Juste cette nuit, elle veut être avec sa famille.


Docteur : Il n'y aura personne pour la surveiller.


Moi : Je suis là, je vais m'occuper d'elle.


Docteur : Monsieur TINWO...


Moi : Vous m'avez dit qu'elle s'en sort bien pourtant, pourquoi ne pas la laisser sortir juste pour une nuit ?


Docteur ; Elle s'en sort bien mais ici, dans le centre. Elle n'est pas totalement prête pour être dehors, il y'a encore quelques petites choses à régler. Comment elle peut se comporter seule à l'extérieur, sans être entourée, on n'est pas sûr de la réponse parce qu'elle a quelques légères crises ici.


Moi : Légères crises, donc ça peut se jouer. Écoutez, je comprends mais soyez sûr que je ne vais pas la lâcher d'une semelle, faites moi confiance. 


Docteur ( soupirant ) : Je vais vous donner une plaquette comprimés. Au cas où elle se sente mal, juste un comprimé suffira pour la calmer.


Moi : Merci beaucoup !





_ Fin du flashback _




C'est un de ces comprimés que je lui donne.

J'ai bien fait de ne pas partir. Quand elle m'a laissé devant la porte je n'ai fait que déplacer mon véhicule.

Je ne voulais pas les déranger , être au milieu d'elles parce qu'elles avaient besoin de ce moment. J'ai donc dit que je rentrais mai en réalité je n'ai pas bougé du quartier. Quand le livreur est arrivé je suis même descendu pour voir qui s'était réellement avant de remonter dans mon véhicule.


Après m'avoir remis le verre d'eau Julie est sorti de la salle de bain me laissant quelques avec Kimberley.

On est restés dans la même position jusqu'à ce qu'elle s'endorme même.

Je l'ai moi-même emmené jusque dans la chambre puis je suis allé rester au salon, la plus petite dormait là tandis que les autres dormaient avec Kimberley.


La nuit n'a finalement pas duré vu que l'heure du procès se pointe à grands pas.

C'est Julie qui s'est chargé de réveiller la maison , je n'ai fait que me laver le visage et passer du dentifrice dans la bouche avant d'aller attendre dans la voiture au téléphone avec Daphné.


Daphné : Ça se passe bien là-bas ? Elle va mieux ?


Moi : Oui oui, ça va.


Daphné : Tu es sûr ?


Moi : Je gère.


Daphné : J'ai envie de rentrer juste pour voir comment ça va se terminer.


Moi : Daphné ne commence pas s'il te plaît. Tu es en voyage avec ton homme, profite au lieu de penser à autre chose.


Daphné : C'est plus fort que moi et tu le sais.


Moi : S'il t'entend parler comme ça il va t'en vouloir et me détester encore plus.


Daphné : Il ne t'en veut pas, il était sous l'influence de mauvais conseils.


Moi : Oh laisse ! A sa place je détesterais aussi le soit disant ami avec qui traîne ma femme donc je le comprends tellement. Ça se passe bien au moins ?


Daphné : Très bien, oui. Et Tinie , tu as de ses nouvelles ?


Moi : Non, depuis une semaine je n'ai aucune nouvelle.


Daphné : Tu veux que j'appelle ?


Moi : Non, je vais régler ça moi-même.


Daphné : Il faut vivement que tu rentres. 


Moi : Dès que je finis ici.


Daphné : D'accord.


Moi : Je vais te laisser, les voilà qui arrivent. On se rappelle plus tard.


Daphné : Et comment que j'attends ton appel.


J'ai promis la rappeler dès verdict donné puis J'ai raccroché. C'est après avoir saluer les femmes installées dans mon véhicule que j'ai pu prendre la route.

Julie et les filles se sont installées dans la salle tandis que je discutais avec Kim.


Kimberley : Je ne sais pas ce qui m'a pris hier, c'était…


Moi : Normal… C'était tout à fait normal. Ce n'est pas  en un mois qu'on sort totalement d'une addiction. Même si tu t'en sors bien et que  de toi-même tu ne pourrais plus en prendre il y'a que ton corps a encore des manifestations et ça , tu ne peux pas forcément contrôler.


Kimberley : Et si j'étais sortie en chercher ?


Moi : Je ne doute pas que tu aurais trouvé mais tu n'aurais pas pris. Toute façon, je t'aurais vu sortir si c'était le cas.


Kimberley : Comment ça ?


Moi : Je n'étais pas rentré chez moi, je n'ai fait que déplacer ma voiture.


Kimberley : Non, tu n'as pas été là toute la nuit dehors quand même ?


Moi : Si.


Kimberley : Mais Léo…


Moi : C'était mon choix, je voulais vous laisser toutes ensemble tout en gardant un œil sur vous.


Me Barlin : Et si mon client avait raison ?


Je n'ai pas eu besoin de me retourner pour reconnaître sa voix.


Moi : Bonjour maître Barlin.


Me Barlin : Vous semblez très… proches tous les deux.


Moi : Tout comme vous avec votre client.


Me Barlin : Oh non, il y'a une ambiguïté très présente rien qu'en vous regardant ( regardant Kimberley ).


Moi : Allez au bout de vos insinuations.


Me Barlin : Insinuations ? Oh non, juste un constat. Bonjour madame JANSE, votre mari vous transmet ses sentiments les plus amoureux.


Il s'est éloigné juste après cette phrase.

Kimberley n'a rien dit, nous avons rejoins tout le monde dans la salle et le juge a fait son entrée juste après.


Avant l'écoute des avocats respectifs il nous restait un témoin de notre côté, Linus. Il était convenu qu'il témoigne en faveur de Kim pour alléger sa peine et c'est ce qu'il est venu faire avant son propre procès.

Comme par hasard aussi, le psychologue en charge de la santé mentale de Dehan est là pour témoigner.

Quand on a pris cet homme, c'était par manque de tact. Le chef a insisté comme quoi il voudrait prouver l'état mental de Dehan pour aider Kim sauf qu'il n'a pas voulu écouter quand je lui ai dit que ça jouera en sa faveur parce que le verdict ne l'enverra pas de suite en prison ou peut-être pas tout court.


Linus est passé à la barre.

Le psychologue aussi. C'est quand même hallucinant de voir à quel point il a pu cacher ce côté fou pour épouser Kimberley. Les parents ne devraient jamais diaboliser quelqu'un auprès des enfants, voici le résultat quoique cela ne justifiera jamais ses actes.


Me Barlin a fait son speech  en jouant sur la santé mentale de son client. Me Tunan a fait le sien en s'appuyant sur les atrocités subies par son client.

Le juge a brièvement pris la parole qu'il a fini par laissé aux jurés.


Juge : Après écoute des parties et après une très longue appréciation objective ( appliquant le mot ), les jurés ont-ils pu prendre une décision ?


Un homme se lève et répond par l'affirmatif

Un document un remis  au juge qui demande que l'on de lève pour écouter le verdict.


Le monsieur reprend la parole.


Lui : Pour les chefs d'accusation qui pèsent sur lui, l'accusé, Monsieur Dehan JANSE est déclaré coupable.


Reine et Julie se sont exclamé.

Il y'a eu du bruit dans la salle.


Juge : S'il vous plaît !! Me Barlin, vous pensiez certainement que votre client aurait été déclaré non criminellement coupable mais après toutes les preuves qui ont été apportées et passées en revue, la culpabilité de votre client est bel et bien prouvée. À ce titre, monsieur JANSE est condamné à 15 ans de prison dont les deux premières se feront dans un endroit pour personnes mentalement atteintes et coupables de crimes. Vous  serez surveillé 24h/24 et un autre psychologue se chargera de vous.  Quant à vous madame, vous retrouvez votre nom de jeune fille, le divorce est prononcé. Les papiers seront signés dans deux jours. La séance est levée !!


Julie et Reine se sont prises dans les bras.

Kimberley a remercié son avocat avant de s'asseoir et de pleurer.

Elle n'a pas bougé, je vais la retrouver.


Moi : J'espère qu'il est question de larmes de joie là ?


Kimberley ( essuyant ses larmes ) : Soulagement, joie, liberté… Enfin !!


Moi : Enfin, oui. Je peux voir un sourire sur ce visage maintenant ?


Kimberley ( souriant ) : Comme ça ?


Moi : Tu devrais sourire plus souvent.


Kimberley : Merci Léo.


Moi : On parlera des remerciements plus tard ( tendant ma main ), il y'a des personnes très excitées qui t'attendent dehors.


Kimberley ( prenant ma main ) : On y va.


Moi : Attends, il manque quelque chose pour ta liberté durement acquise.


Kimberley : Quoi donc ?


Moi : Ta chaîne dorée qui habille ton annulaire.


Elle baisse le regard sur sa bague, me regarde à nouveau puis finit par l'enlever…

Elle passe devant moi et se dirige vers l'extérieur.





 >>> Kimberley




Reine ( se jetant sur moi ) : Mademoiselle NTSAME !!

Pour le meilleur & l...