Chapitre 28: Glory

Ecrit par Boboobg



... Alphonse Onda... 

Depuis quelques jours, je traîne ma mauvaise humeur un peu partout. Lovely et les enfants en paient le prix. Même mes employés ont peur de m'approcher tellement je suis sur les nerfs. 

Il faut le voir venir dans son hummer pour chercher ma fille. Depuis quand un Hummer est une voiture familiale dans laquelle on peut se promener avec un enfant ? Même pas foutu d'être responsable et on se dit papa. Et l'entendre l'appeler ainsi me torture carrément. 

Devoir partager ma fille avec quelqu'un d'autres me met dans tout mes états ! Hope est ma fille au même niveau que Alphonsia et Tracy. Je ne vois pas pourquoi je suis obligé de jouer un rôle de co-père avec elle.

J'ai juste l'impression que ce saligot me la vole ! Il ne manquera plus qu'elle le préfère à moi ! 

Moi: allo

Secrétaire : oui monsieur, il y'a un monsieur George Ngakosso sur l'autre ligne, il demande à prendre rendez-vous. 

Moi(piqué au vif) : qui ça ? 

Secrétaire : monsieur George Ngakosso, il est Dircab du ministre du budget. Il dit que c'est pour affaire. 

Moi : passez le moi ! 

Deux bip signalant le changement de ligne. 

Moi(voix grave) : Alphonse Onda à l'appareil ! 

Lui: bonjour monsieur, je suis... 

Moi: George Ngakosso, êtes vous de la même famille que Jonathan Ngakosso?

Lui(calme) : oui il s'agit de mon frère cadet mais je ne vous appelles pas pour nos liens quelques peu familiaux.

Moi: pourquoi m'appelez vous alors ? 

Lui: c'est un rendez-vous que je demandais, mais vous m'avez surpris en prenant l'appel. 

Moi : et de quoi sera t'il question dans ce rendez-vous si et seulement si je l'accepte ? 

Lui : d'affaires monsieur Onda, d'affaires ! 

Moi : quels genres ? 

Lui: nous,  je veux dire le gouvernement sommes au courant de votre empire si je peux l'appeler ainsi. Et nous souhaitons être en collaboration avec vous, je vous parles d'un contrat de plusieurs millions ! 

Moi : vous devez être au courant que je ne traite pas affaire avec le public 

Lui: nous le savons mais sur celui ci vous aurez de quoi changer d'avis. Alors ce rendez-vous ? 

Moi(réticent) : scanner moi votre dossier complet, les termes et closes de ce dit contrat que mes avocats les traitent et puis après, je verrai s'il faut que nous nous parlons en face ! 

Lui : votre prudence légendaire n'est pas qu'un fable. Je peux donc vous assurer que vous les aurez dans moins de deux heures 

Moi: fesons comme ça 

Lui: j'attends votre appel 

Moi : je vous tiendrai au courant ! 

Une heure trentre après, je reçois les dits dossiers en main. Il s'agit d'un contrat maritime. Le gouvernement veut utiliser mes bateaux pour le transport d'armes. Ça sent le louche cette affaire, je n'ai même pas besoin de l'envoyer à mes avocats pour savoir que c'est non. Dans deux ou trois jours, je vais le rappeler pour son rendez-vous et refusée leur offre aussi respectueusement que possible. Déjà que la moitié d'entre eux ne me portent pas à cœur, il ne faudra pas que celui la qui est le frère de cet autre là me fasse aussi chier à son tour. 

Le soleil s'est déjà couché quand je rentre chez moi. Les enfants qui ont passer la journée chez maman Clarisse, se jetent dans mes bras. Nous échangeons sur le pas de la porte avant que je ne vois mon auréole venir à moi avec notre petite dernière dans ses bras. 

Le tableau est tellement beau que je me félicite in petto d'avoir fait du bon boulot. Un seul homme ne peut pas être autant combler s'il n'est pas née sous une certaine étoile. 

Lovely (m'embrassant) : bonne arrivée chéri, les enfants tenaient à t'accueillir comme ça ! 

Moi (lui prenant Alphonsia pendant qu'elle me prend ma malete) :ils ont eu raison, j'ai eu une sale journée ! 

Lovely : viens on va s'occuper de toi ! (rire) Hope a décidé que c' est elle qui te lavera les pieds et José veut t'apporter tes plats dans la chambre ! 

Moi (rire) : je suis bien gâté ce soir ! 

Lovely (chuchotant) : ils ont vu sur le net la nouvelle déco de DisneyLand, ils veulent que tu promette de les y emmener pour les fêtes prochaine ! 

Moi (hilare) : on avait pas décidé d'aller au Maldives ? 

Lovely : règle ça avec tes enfants ! 

Voilà quand ils sont aussi stratèges, je ne penses pas pouvoir le leur refuser (rire) et elle le sait. Pendant que les enfants courent partout pour mettre leurs plans à exécution, je m'approche lentement de ma belle et lui vole un baiser. Surprise par le geste, elle explose de rire ! Même la fatigue m'a quitté devant une telle beauté. 

Après que ma femme et les enfants se soient occupé de moi, nous les avons bordés ensemble avant de nous mettrent dans le lit. Nous n'avons pas tardé à nous jeter dans les bras l'un de l'autre. C'est la première fois depuis que Alphonsia est née que nous nous découvrons sous les draps. C'est repus et fatigué que nous nous en dormons. 

le bruit du fixe me sort de mon sommeil. 

Lovely (grognant) : Alphonse le téléphone ! 

Instinctivement je jette un regard sur l'horloge, il est bientôt minuit. 

Moi(décrochant) : Allo ? 

-Allo, Alphonse? C'est maman ! 

Moi(m'asseyant) : Maman Clarisse ? Qu'est ce qui se passe ? 

Lovely se soulève brusquement pour me regarder fixement, ses yeux me posant plein de questions. 

Maman Clarisse : excusez moi de vous réveiller mais Mireille est à l'hôpital sniff c'est très grave, ils disent qu'elle a eu une infection suite aux médicaments qu'elle a prise  sniff 

Moi : maman parle moins vite s'il te plaît, ou êtes vous ? 

Maman Clarisse : à la clinique de la rue Moukoukoulou. Ils sont en train de l'emmener ! 

Moi(quittant le lit) : calme toi maman, on arrive tout de suite ! 

Maman clarisse : ok

Lovely (paniqué) : qu'est ce qui se passe Onda ? Que t'a t'elle dit ? 

Moi: tout ce que j'ai compris, c'est que Mireille a eu un problème avec des médicaments. Elles sont à l'hôpital 

Lovely : je vais donner des consignes à Maria et Tracy ! 

Moi: habille toi d'abord. 

On s'habille aussi vite que l'on peut. Pendant que lovely va parler aux filles, moi j'ouvre mon coffre fort pour sortir du liquide. On ne sait jamais ! 

Lovely me rejoint à la voiture et nous démarrons pour Talangai. C'est trentre minutes plus tard que nous arrivons. Le temps de se renseigner, nous trouvons une maman Clarisse toute rouge avec des larmes sec sur ses joues. 

Lovely (la prenant dans ses bras) : Maman qu'est ce qui se passe ? 

Maman Clarisse (voix enroue) : elle a tenté d'avorter. Le médecin a dit qu'elle a fait une allergie à un des médicaments qu'elle a avalé et que celui ci lui a causer une infection. 

Lovely : c'est qui le médecin qui l'a prise en charge ? 

Maman Clarisse : elle est en salle d'opération, elle saignait trop et sniff 

Moi (la serrant contre moi) : ça va aller maman, ne t'inquiète pas 

Maman Clarisse (en larmes) : ça va aller comment ? On met les enfants au monde ce n'est pas pour les voir se détruire mais pour qu'ils aient une belle et longue vie. Je ne sais pas ce que j'ai fait à Dieu pour que mes filles fassent toujours des choix qui ne leur sont aucunement bénéfique. 

Moi (la réconfortant) : calme toi maman, ça va allé ! 

Lovely : je vais nous chercher du café ! 

Il est deux heures quand ils se décident à venir nous voir. Lovely va leur parler pendant que moi et maman l'attendons. De toute les façons, elle nous expliquera mieux vu qu'on ne comprendra rien à leur français de toubib.

Lovely : elle va s'en sortir maman. Ils ont pu arrêter l'hémorragie et contrer les dégâts causé par l'infection. Le fœtus n'a bien sûr pas survécu. Elle est sous sédatif, en salle de réveil. On peut aller la voir !

Nous poussons tous les deux un soupir de soulagement. 

Il est sept heures quand nous mettons enfin les pieds chez nous. 

Tracy (à Lovely) : qu'est ce qui s'est passé ? 

Lovely : elle va bien, mais va rester à l'hôpital pendant au moins deux jours, histoire d'avoir un œil sur elle ! 

Tracy (inquiète) : mais qu'est ce qui s'est passé ? Elle était triste toute la journée, j'aurai dû voir qu'elle était malade ! 

Lovely : ne t'en fait pas. Elle t'expliquera de vive voix elle même. Je suis fatigué ! 

Je monte en les laissant bavarder en bas. Je dois rattraper mon sommeil. Je sens que je n'irai pas travailler. Avec tout ce que j'ai comme compte en banque, je peux bien me le permettre une fois . 

Je m'en dors en pensant à Mireille. Je n'arrive pas à croire qu'elle était enceinte et qu'elle a avorté. Je repense à ce que Tracy avait fait et ce que celle ci vient de faire, cette nouvelle génération est vraiment perdue. 

J'en viens à changer d'opiniond. Si Tracy a fait ce qu'elle a fait, et que Mireille a fait ce qu'elle a fait, ce n'est pas la faute à nous parents. Ce sont leur choix à toutes les deux. 


... Tracy... 

Après les cours, je me rends au chevet de Mireille. Je dois la garder jusqu'à ce que mamie  Clarisse rentre de la maison. Lovely m'a dit qu'elle était là depuis hier soir, elle doit se reposer. 

En venant, j'ai cru apercevoir un visage familier dans une cilindré noire, mais il y'avait tellement d'embouillage que cela n'a duré qu'une seconde. Sans doute la fatigue. 

Moi : Mireille ? Parle moi s'il te plaît ! 

Elle:... 

Moi : Glory n'arrête pas de m'appeler, il ne comprends pas pourquoi ton téléphone ne marche pas. Je fais quoi ? Qu'est ce que je lui dit ? 

Elle:...

Moi: il était de lui n'es pas ? Bon en tout cas je vais lui faire un message. 

Elle:... 

Je prend mon téléphone et fais un petit message à Glory. Dans lequel je lui dis que sa copine est hospitalisé depuis hier soir mais qu'elle va bien. 

Il me rappelle tout de suite. 

Moi : Allo Glory ? 

Lui (tendu) : qu'est ce qui c'est passé Tracy ? 

Moi: je ne sais pas vraiment, je suis avec elle mais elle semble ne pas vouloir me parler. J'ai pensé que ça sera bien que tu sois au moins au courant de son état. 

Lui: vous êtes dans quel hôpital ? 

Moi : heu en fait je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Mamie ne sera pas contente de te trouver ici 

Lui : s'il te plaît Tracy, tu m'as dit qu'elle est hospitalisé donc c'est grave. 

Moi : je t'assure que ça va maintenant, ne t'inquiète pas 

Lui(suppliant) : j'ai besoin de le voir de mes yeux Tracy. J'ai besoin de la voir 

Moi:d'accord mais tu ne dois pas traîner hein promis?

Lui: promis ! 

Moi : a la Clinique de la rue Moukoukoulou à Talas. Deuxième étage, numéro 13.

Lui: ok je suis là dans une demi heure. Merci Tra! 

Moi: ne me le fais pas regretter ! 

Lui: croix de bois croix de fer ! 

Moi: ok 

Une demi heure plus tard, il est là. Je le laisse entrer dans la chambre, pendant que je vais me chercher un sandwich. 


... Glory Kanda.... 


Tracy m'attendais juste devant la porte. Je lui ai promis de ne pas durer. 

Je pénetre dans la pièce. Elle est couverte jusqu'à la poitrine et fixe le mur. 

Moi(l'embrassant) : bonjour mon amour, Tracy m'a dit que tu es malade. 

Elle:... 

Moi: elle a dit que ton état n'est plus critique, qu'est ce qui c'est passé ? Comment vas tu ? 

Elle:... 

Moi(essayant de toucher son ventre) : et notre futur champion,il est... 

Elle pousse ma main avec tellement d' énergie que son cathéter manque de peu de se détacher de son bras qui est connecté à la perfusion. 

Moi (choqué) : Mireille qu'est ce qui ne va pas ? 

Elle se retourne et je rencontre son regard casi vide. Il m'est impossible  de traduire ses émotions . Je blêmi d'un coup car des pensées assez scandaleuses trottent à l'intant dans mon esprit. Non ! Elle n'est tout de même pas à l'hôpital à cause de mon bébé ! 

Moi (ferme) : tu vas me dire ce qui ne va pas ici ? (gueulant) pourquoi es tu dans cet hôpital ? 

Mimi(calme) : j'ai avorté 

BAM

Moi: QUOI ? 

Mimi(me regardant) : quand tu m'as déposé, je ne suis pas rentré. J'ai fait un détour au marché et j'ai expliqué mon problème à un vendeur de médicaments ambulant qui m'a vendu des comprimés. Puis je suis rentré et les ai bu. 

Moi(choqué) :... 

Mimi : quand les douleurs ont commencés, je n'ai pas appelé à l'aide. Même quand j'ai compris que je fesais sans doute une hémorragie, je n'ai pas crier pour alerter ma mère. J'ai attendu pour être sûr que j'avais réussi. 

Moi : non ! Mireille tu n'as pas fait ça ? Tu ne peux pas m'avoir fait ça ! 

Mireille (calme) : si je l'ai fait et je ne le regrette pas. Maintenant tu peu t'en aller 

Moi(pétant un câble) : tu as tué mon enfant ! Mireille qu'est ce qui te prends ? Qui es tu ? Ou est la femme que j'aime ? 

Je me met à la secouer. J'ai envie qu'elle réagisse. Qu'elle me dise qu'elle est désolée pour ce qu'elle a fait et non pas qu'elle me regarde comme ci j'étais un déchet. Et que le fait d'avorter est la chose la plus naturelle sur terre . 

Des aides soignant alertés par mes cris pénètrent la chambre et me maîtrise. 

Moi (criant) :MIREILLE TU N'AS PAS FAIT ÇA ? DIS MOI QUE C'EST FAUX ! 

Ils m'entraînent hors de la chambre pendant que l'espoir qu'elle me réponde que c'est faux s'évanouit au fond de moi. J'ai l'impression que la terre vient de s'ouvrir sous mes pieds et que je plonge dans le vide. 

J'entre dans la voiture, il me faut une vingtaine de minutes pour que mes mains arrêtent de trembler. Quand j'arrive à la maison, je fonce dans la chambre des parents sans répondre aux salutations de ma famille. 

Je casse tout. Tout ce qu'on a passé la matinée avec maman et Sophie a acheté pour la présentation de demain. Je casse tout en criant ma colère, mon incompréhension, ma douleur. 

Quand il n'y a plus de bouteille de vin, de dame janes et whisky à casser, je me couche sur mon carnage et me met en position fœtal en pleurant comme un enfant. 

Je sens les regards interrogateurs des parents sur moi, la question doit leur brûler les lèvres. 

Moi(à bout) : elle a avorté, elle l'a tué ! 

Maman(choqué) : quoi ? 

Moi (me levant) : je veux quitter le pays ce soir même ! 

Papa: filston ce sont des choses qui arrivent, tu ne... 

 Moi(décidé) : appel tes contacts à air France, c'est mercredi il y'a un vol. Je m'en vais ! 


Trois heures plus tard, j'étais à l'aéroport en train d'embarquer. Il n'y avait plus de place, alors c'est dans la cabine de pilotage que je voyage. Je ne voulais plus respirer le même air qu'elle ou même avoir une chance  de la croiser dans la rue. Son air satisfaite et sûr d'elle en me racontant comment elle avait tuer mon enfant, m'a fait comprendre que je m'étais trompé sur la personne. Je ne veux plus jamais la revoir de ma vie ! 







Le cœur a ses raison...