Chapitre 29 : Marquée à vie .

Ecrit par Les Histoires de Laya

***Neal***

J’arrive au boulot tout joyeux après cette belle nuit passée avec ma Tia.

Je mets rapidement ces pensées de côté et je me plonge dans le boulot avec mes collaborateurs.

J’enchaine les sessions de travail, les Visio conférences et c’est à 20h que je sors de là et que je rentre chez moi.

Ce week-end, on va le passer séparés car elle a beaucoup de boulot et moi également et vous le savez, je ne badine pas avec le boulot. C’était prévu, donc on respecte cela.

Quand j’arrive, je trouve la table dressée et des tupperwares avec un mot de Tia dessus.

Moi (lisant) : Je savais que tu finirais tard donc je t’ai fait à manger et j’ai déposé. Bon appétit.

Ce genre de petites attentions qui donnent le sourire.

Je prends ma douche, je me pose pour manger et c’est après ça que je l’appelle, 30 minutes durant lesquelles on parle de tout et de rien.

Tia : Travaille bien patron.

Moi : Toi également bébé ! Je te fais confiance !

Tia : N’ayez point d’inquiétude boss, ce dossier sera sur votre bureau lundi matin !

Moi : Très bien, à plus tard bébé. Clic

Certains trouveront ça compliqué de travailler avec son partenaire et pire même, etre son boss.

Mais moi j’ai une chance, Tia est une bosseuse acharnée. Elle ne se dit pas « comme je sors avec le patron, je vais me prélasser », Jamais ! C’est carrément tout l’inverse, elle se donne à fond et j’aime ça. Quand elle vient en réunion et que son chef lui donne la parole, je suis admiratif.

Intelligente, bosseuse, cultivée, professionnelle à 100%.

Si c’était une Melvina qui était à sa place, elle devait déjà insulter toutes les filles de l’entreprise et bomber le torse parce qu’elle est en relation avec moi. Je me demande bien ce que j’ai pu trouver chez une fille qui a aussi peu de classe franchement, son seul argument « Son corps », comment j’ai pu m’arrêter dessus ?

J’ai même envie de la remercier de m’avoir trompé, au moins j’ai pu ouvrir les yeux et la quitter. C’est comme ça que j’allais rater Tia, Tchiup !

Bref, je me mets au boulot et c’est à 3h du matin que je ferme les yeux après un appel de ma femme.

À 8h je suis déjà debout pour une longue journée de boulot.

Parfois je me demande comment je ferai quand je serai marié avec Tia et avec des enfants, c’est vrai qu’aujourd’hui, mon rythme ne la dérange pas mais quand on sera mariés, qu’en sera-t-il ?

Un mari qui rejoint le lit à 3h, je ne pense pas qu’elle va l’accepter, bref, je verrai bien ce que l’avenir nous réserve.

Mais une chose est sûre, on rentrera au Gabon, c’est là-bas qu’on construira notre famille, je ne me vois pas construire ma vie avec Tia hors de mon pays.

Papa, qui est actuellement le big boss de l’entreprise le sait pertinemment.

L’année prochaine, je retourne au Gabon avec ma femme et je vais gérer MAYE & CO du Gabon.

Il faut d’ailleurs que je le dise déjà à Tia, mais tout ceci, après avoir fait ma demande en décembre.

Oui, c’est un secret que je vous dis, ne partez pas gâter ma surprise en disant ça à ma femme oh.

En tout cas, je vous dis déjà (sourire).

 

***Aout

***Tia***

Nous sommes au Gabon et c’est complètement la folie.

Comme vous le savez, Alia se marie ce samedi et là nous sommes dans les derniers réglages.

Je suis dans plusieurs comités et je suis ravie qu’on m’accorde autant de confiance. Ah cette famille (ravie) je me sens vraiment à ma place avec la famille restreinte de Neal, c’est-à-dire ses tantes phares que vous connaissez Carmela, Solène et Néïla, ainsi que ses sœurs. C’est comme si j’étais le propre enfant de ses parents et je m’entends tellement bien avec Tata AJ.

Dans les films, les belles-mères sont souvent des sorcières, mais moi j’ai eu la grâce d’avoir une belle-mère hyper câline, douce, gentille et qui conseille son fils pour qu’il me garde bien.

Que pourrai-je demander de plus, je suis comblée.

Neal aussi est dans plusieurs comités, ce n’est que le soir qu’on a du temps pour nous, pour faire nos petites choses (souriante).

Bref, je suis allée faire tout ce que j’avais à faire, avec ma plus fidèle alliée, j’ai cité ma go Nala.

Ma relation avec son frère n’a rien brisé entre nous, bien au contraire, on est encore plus proches qu’avant, je suis quand-même la chérie de son jumeau.

 

Tata Néïla : Nala & Tia, vous pouvez déjà venir pour le make up.

Nala : Tu es belle maman Neï

Elle : Merci chérie

Moi : Effectivement, magnifique.

Elle : Merci ma propre belle-fille.

On part se faire maquiller et ensuite on descend s’installer pour le mariage coutumier.

Neal (prenant ma main) : Tu es magnifique ma femme.

Moi (souriant) : Merci mon Neal. Tu es très beau aussi dans ta chemise en pagne !

Neal : Merci bébé, allons s’installer.

Neal sera assis au premier rang avec son père et ses oncles, c’est quand-même lui le seul frère d’Alia, donc il est devant.

Moi par contre, je suis assise en 3 -ème ligne avec Nala et d’autres cousines de Neal.

J’entends deux chuchoter derrière moi mais je préfère ne pas prêter attention à ça.

Je sais très bien que même si je fais l’unanimité dans sa famille proche, quand il s’agit de la famille élargie, y’a forcément des cousines pestes sur les bords qui vont me détester parfois même sans raison.

Nala leur lance un sale regard et elles se calment assez vite ! Si ce n’était pas le mariage d’Alia, j’allais déjà leur dire d’aller se faire foutre. Mais, j’ai besoin de passer une bonne journée à ce mariage, donc je ne dirai rien.

Quand la famille du chéri d’Alia arrive je scrute les visages et là

Nala : Ce n’est pas ta mère là-bas ?

Moi : Pfff, oui Nal…

Je n’ai même pas le temps de finir ma phrase que je vois BERNARD lui tenant la main et avançant avec elle.

Mon humeur change du tout au tout.

Seigneur, même quand je pense être loin d’eux, je me retrouve toujours avec eux. Seigneur, si je t’ai offensé, dis-moi, parce que ce que tu me fais subir n’est pas normal.

Mon visage est complètement fermé, Nala me parle à l’oreille mais je n’entends même ce qu’elle me dit, j’ai juste la haine qui me monte.

Et quand je vois que Bernard est assis au premier rang, je comprends parfaitement qu’il est de la famille même du chéri d’Alia.

Je suis en ébullition intérieurement et je suis à deux doigts de me lever, aller chauffer de l’eau et lui verser ça sur le corps.

Les pensées qui traversent mon esprit actuellement sont plus sordides les unes que les autres.

Les pour parlers continuent et moi je suis totalement en colère à l’intérieur de moi.

Neal se tourne quelques secondes pour me regarder et son expression faciale quand il me regarde me prouve qu’il a su voir que j’étais en colère mais contre qui ? Il ne le sait pas.

Puis le moment de la sortie d’Alia est arrivé.

Alia a voulu que je participe à sa sortie alors je l’ai fait pour lui faire plaisir, mais je sais déjà que quand Nadine et ce gros porc me verront, ils n’hésiteront pas à me rire au nez ou ricaner dans leur cœur.

On sort avec Alia et on l’accompagne dans sa danse. Quand on arrive face à la belle-famille, Nadine a une expression de surprise, puis elle rigole, puis elle est en colère.

Quand ce sale porc me voit, il esquisse un sourire en coin, je me retiens vraiment de bondir sur lui.

Quand tout ça termine et que le mariage est scellé, je vais à l’avant de la maison où il n’y a personne et je me mets à tourner comme une lionne en cage. Neal qui m’a suivi se rapproche de moi et me prend la main.

Neal : Pourquoi cette mine depuis tout à l’heure ?

Moi : Je vais tuer quelqu’un

Neal (me bloquant) : Qu’est-ce-qui se passe ?

Moi (en colère) : C’est lui Neal, c’est lui le sale porc qui a gâché ma vie et (pleurant de rage) il vient là tout souriant, il me lance des sourires en coin, je vais le tuer Neal, s’il m’effleure, je vais le tuer.

Neal : Lui qui ?

J’explose directement et je tire sa main pour qu’on aille vers la tente où ce chien se trouve, je vais l’exposer aux yeux de tous aujourd’hui.

Moi (le tirant) : Allons (pleurant de rage en même temps) je vais le montrer à tout le monde aujourd’hui là.

Neal (me bloquant) : Calme toi bébé s’il te plait, on ne peut pas gâcher le mariage d’Alia, calme-toi s’il te plait calme toi, je ne laisserai personne te toucher.

J’ai eu beau me débattre, il est plus fort que moi donc il a réussi à me bloquer.

Je pleurais car j’avais la haine et repenser à son sourire en coin de tout à l’heure, ça me fout la rage.

Neal aussi a déjà une veine dessinée sur le front, signe qu’il est en colère mais il se contient car il doit d’abord me calmer.

Sonnerie de téléphone

Neal (décrochant) : Oui Liyanah

Ya Liyanah : On va déjà manger chéri, vous êtes où ?

Neal : Je suis à l’avant avec Tia, on arrive.

Elle : Tout se passe bien là-bas ?

Neal : Oui

Elle : Je ne te crois pas, j’arrive !

Neal : Non, s’il te plait, je vais redescendre avec Tia.

Elle a déjà coupé son appel et moi je n’arrive pas à me contrôler, je suis dans un état second.

Ya Liyanah (arrivant) : Qu’est-ce qui se passe ? Tia ? (Me prenant la main) pourquoi tu pleures et tu trembles ? Qu’est-ce qu’il y’a ?

Neal (intervenant) : Ya Liyanah, laisse-moi gérer s’il te plait.

Elle (le regardant) : J’espère que ce n’est pas toi qui la mets dans cet état Neal.

Lui : Non t’inquiète. S’il te plait, laisse-moi gérer, si les parents me demandent, tu dis juste que j’arrive.

Elle (pas rassurée) : Ok Neal.

Elle redescend et Neal me prend la main et me conduit dans la maison où je lui dis que je parle de Bernard, je lui décris l’habillement 

Neal : C’est l’oncle du mari d’Alia.

Automatiquement, il serre ses poings et je sais que là il est en colère.

Neal : Donc c’est lui qui a détruit ta vie Tia ? S’il t’effleure seulement ce soir, je ne pourrais me contenir Tia. Rien qu’à l’idée de redescendre et voir sa face, ça risque de me sortir de mes gongs.

Moi-même je suis bouillonnante à l’intérieur de moi, ce mariage risque de tourner au vinaigre si Nadine et Bernard tirent sur la corde.

Je me remets un peu de make up histoire de dissimuler que j’ai pleuré et je redescends main dans la main avec Neal.

Il part s’asseoir à la table VIP avec son père, ce dernier lui lance un regard, et j’ai l’impression qu’ils se comprennent assez vite.

Moi je rejoins Nala et elle me demande ce qui se passe, je lui explique et à la vue de son expression elle est totalement dégoutée.

Nala : Si ce n’était pas le mariage d’Alia, j’allais déjà t’aider à tout casser. Quel sale porc.

Moi : Je ne te le fais pas dire.

Toute la soirée, j’ai évité de les regarder car si je le faisais, j’allais clairement péter un câble et tout renverser ici là.

Le mariage est fini, et ils ont foutu le camp chez eux. Quand je pense que la semaine prochaine, je vais devoir les revoir au mariage civil… Qu’ils ne me tentent vraiment pas.

 

Neal (fixant Alia) : Donc, c’est son oncle proche proche ?

Alia : Oui oui, le grand frère de son papa et la dame c’est sa femme, ils ont une fille. Enfin d’après ce que mon mari m’a dit.

Neal : Alia, reste très loin de lui 

Elle : Pourquoi ?

Neal (mine fermée) : Parce que, je te le dis et c’est tout. Je ne veux même pas entendre qu’il vient dans ta maison ou qu’il connait tes futurs enfants.

Elle (choquée) : Mais Neal, c’est l’oncle de mon chéri, tu veux que je fasse comment ?

Neal : Alia, je te parle, écoute-moi. J’ai dit je ne veux pas que cet homme t’approche, je ne veux pas et je te le dis pour ton bien.

Je les écoute parler et je ne dis rien.

Elle : Je suis ta grande sœur Neal et tu n’as rien à m’imposer.

Neal (très sérieux) : Je vais me répéter, Alia, pour ton bien, ne fréquente pas cet homme. J’en ai fini.

Il quitte la pièce en ne lui laissant même pas le temps de réagir.

Elle (me regardant) : C’est dû à quoi son agissement ?

Moi : Alia, écoute le juste s’il te plait. Bon, je vais dehors.

Elle (troublée) : Euh ok.

Je suis allée retrouver Neal qui était au bord de la piscine les pieds dans l’eau à faire redescendre sa colère.

Moi (posant ma tête sur son épaule) : S’ils me provoquent samedi, je n’arriverai pas à me contenir Neal.

Neal : Moi non plus Tia. Être en face de celui qui a tout gâché dans ta vie (rire nerveux) qu’il ne t’effleure même pas.

 

Le samedi est arrivé et à la mairie, ils étaient bien là, au vin d’honneur également.

À la soirée, je m’occupais simplement des gens qui m’aiment quand à un moment, Neal s’est déplacé pour aller vérifier quelque chose. J’étais seule à la table car les gens sont sur la piste à profiter de la fête et moi j’attends que mon cavalier revienne.

Nadine est venue directement vers moi me parler comme une moins que rien.

Elle (face à moi) : Tu es fière de toi ? Ton rêve est accompli ! Une souillon qui se retrouve dans l’une des familles les plus riches de la capitale, tu aimes ça non, sale pute. Tu as donné tes fesses plates à qui pour être assise ici ce soir ? D’abord même ne me réponds pas, je m’en fiche. Mais tu sais quoi OYE ? Même si je suis de retour avec Bernard, je vais toujours te faire payer. Tu vas payer le prix fort, pour ces années que j’ai passé dans les PK à cause de toi. Profite bien de la richesse car tu vas payer la facture, pauvre fille et incapable que tu es, malédiction, Tchiup.

Elle s’est retournée et j’ai bloqué sa main avec force, ce qui l’a obligé à se retourner.

Moi : Dernière fois que tu t’adresses à moi de la sorte, la prochaine fois, je te jure que je n’aurai aucun problème à te mettre une bonne claque pour calmer tes ardeurs. Et au fait, tout ce que tu mijotes comme plan n’aboutira jamais car vois-tu je suis avec un homme bon contrairement à toi qui t’accroche à un sale porc. Mère indigne !

J’ai lâché sa main.

Nadine : Tu me fais bien rire Tia, si seulement tu savais !

Elle a tourné le dos et je suis restée assise à la regarder partir quand bien-même au fond de moi, j’avais envie de gifler cette femme.

Quand Neal est revenu, il m’a simplement tiré sur la piste et j’ai zouké avec mon homme en le serrant fort, que Nadine mette ses menaces dans ses fesses sales.

On a dansé pendant une bonne trentaine de minutes et au bout d’un moment, j’ai eu envie de faire pipi.

Neal voulait m’accompagner mais son père avait besoin de lui et Nala était occupée également, j’y suis alors allée seule.

Je me soulage et j’entends des pas de l’autre côté de la porte.

Je tire la chasse et je sors.

Bernard (face à moi) : Comme on se retrouve ! (Se léchant la lèvre)

Je lui mets une claque et il me pousse contre le mur, mon dos se cogne violemment contre celui-ci et il fonce sur moi.

Moi (me débattant) : Lâche moi sale porc

Lui : Je vais t’apprendre le respect petite pute

***Neal***

Je reviens dans la salle après avoir fait ce que papa m’a demandé de faire, je vois que Tia n’est toujours pas revenue, bizarre.

Mes yeux tombent sur la table où ce Bernard est assis avec sa femme, sauf qu’elle est toute seule et il n’y est pas.

Mon sang ne fait qu’un tour, si c’est ce à quoi je pense, le mariage là va alors mal finir.

Je marche rapidement et je ne cherche même plus à réfléchir quand j’entends la voix de Tia provenant des vestiaires des filles.

Tia : Lâche moi sale porc

Je pousse la porte violemment et le voir entrain de bloquer ses mains me fait totalement vriller.

Je bondis sur lui en lui mettant deux bons coups de poings.

Moi (serrant son cou) : Dernière fois que tu poses tes mains sur elle (serrant plus fort) j’ai dit dernière fois !

Lui (apeuré) : Oui mon fils, je ne vais plus jamais

Moi (serrant encore) : Je ne suis pas ton fils ! Mon père ne viole pas ses enfants, connard !

La mère de Tia débarque dans les toilettes.

Elle : Mon mari oooh, quitte sur mon mari (me tirant) quitte sur mon mari.

J’entends juste Tia lui mettre une claque puis une deuxième et moi je continue à appuyer son cou jusqu’à ce que Tia me bloque en me disant

Elle : Ne salit pas tes mains avec ce sale porc, il ne mérite pas que tu te salisses les mains. Lâche-le.

Elle me tire et je quitte sur lui.

Sa mère part relever son mari on nous insultant de tous les noms d’oiseau.

Moi je me contente de rincer mon visage et mettre de l’ordre dans mes vêtements, Tia fait de même.

Ma veine est bien sortie sur mon front et je sais déjà que là, Nala sait que j’ai piqué une grosse colère.

Je n’aime pas me voir dans cet état mais là je ne pouvais pas rester calme.

Sa mère : D’abord même on verra si vous serez heureux, si cette chienne est sortie de mon con, on verra comment elle fera sortir un enfant de son sale con de bordelle.

J’ai un rire nerveux

Moi : Sortez d’ici avant que je ne réponde plus de moi, c’est mieux. Et que vos malédictions se retournent contre vous, mère indigne !

Elle sort avec son mari et je reste là 5 minutes avec Tia qui n’a plus rien dit.

Je la sens en colère et triste à la fois.

Je sais déjà qu’en retournant dans cette salle, ma famille comprendra qu’un truc ne va pas.

Nala (entrant) : Tia ? Neal ? Pourquoi vous êtes ici depuis là ? Et Neal, pourquoi tu es en colère ?

Je vous l’avais dit, Nala sait très bien.

Tia : Nadine et Bernard. Bref, j’ai besoin de rentrer à la maison.

Moi : Moi également, rester ici risque de me rendre fou.

Nala : Alia va mal le prendre, c’est son mariage !

Tia : Tu as raison mais là je suis vraiment à bout Nala.

Nala : Supporte juste une heure chérie, tu sais à quel point ce mariage est important pour Alia.

On est retournés dans la salle et le regard que papa m’a lancé m’a fait comprendre que là je dois expliquer à mes parents ce qui se passe depuis le mariage coutumier.

On est resté juste pour faire plaisir à Alia, sinon, moi je ne supportais plus d’etre dans cette salle.

À 7h nous sommes rentrés et j’ai dormi avec Tia.

C’était vraiment une mauvaise nuit car on a dormi avec le cœur bouillonnant.

 

Papa (me regardant) : Je t’écoute !

Je me mets à lui expliquer pourquoi depuis le mariage il sent Tia tendue, pourquoi hier j’ai piqué une grosse colère, pourquoi j’ai parlé à Alia comme si elle était ma petite sœur en lui imposant une façon de faire, bref, tout.

Ne vous inquiétez pas, j’ai demandé l’autorisation à Tia lorsqu’on a discuté le matin, sans cette autorisation, je n’allais rien dire à mon père car je dois respecter ce que Tia veut ou pas.

Papa : Je ne pouvais pas imaginer tout ça ! Mais fils, elle ne veut pas porter plainte ?

Moi : Non papa, après tant d’années, et sans preuves ? C’est mort ! Elle le sait, qu’elle n’aura pas gain de cause, qui confirmera sa version ? Personne. Une mère qui connait ce qui s’est passé mais qui traite sa fille comme une ennemie ? Jamais elle ne soutiendra la version de Tia (soufflant) voilà pourquoi moi-même j’ai abandonné cette idée.

Papa : Oui là c’est vraiment complexe. Mais je suis vraiment triste pour elle.

Moi : C’est vraiment complexe.

Papa : Et votre histoire ? Tu me sembles très heureux !

Moi (souriant) : Tu n’imagines même pas à quel point ! Je suis tellement heureux actuellement avec elle. Tu connais mes projets, j’ai juste besoin que le temps passe vite.

Papa (souriant) : C’est très bien fils. Je t’avoue qu’il n’y a rien de mieux qu’être heureux avec sa femme. Le moment venu, je te transmettrai les conseils qui m’ont été donné et que j’ai toujours appliqué. C’est ce qui rend ta mère très amoureuse de moi jusqu’à aujourd’hui. Pour l’instant, je te dirai juste que si tu l’aimes, ne la trompe pas. Tu connais mon vécu, alors ne reproduis les mêmes erreurs fils.

Moi : Je ne compte pas le faire. Non seulement par principe, mais aussi, je pense qu’elle est suffisamment brisée par la vie pour encore subir des tromperies.

 

***Tia***

Nala (s’asseyant) : Tu dors ?

Moi : Non non

Nala : Tu es encore en colère pour hier ?

Moi : Oui mais j’essaie de faire redescendre ça !

Nala : D’accord. Tu veux un câlin ?

Moi : Si je dis non, tu vas faire quoi ?

Nala : Je vais quand-même t’en faire un pour que tu sois moins fâchée.

Elle se met dans mes draps et elle me sert fort dans ses bras, au bout de quelques minutes, je craque complètement, j’ai tellement accumulé de rage dans mon cœur, que là c’est en train de sortir.

Nala (touchant mes cheveux) : Tu n’es pas en danger vu que tu nous as, ne t’inquiète pas, on va te protéger Tia. Je suis là, Neal est avec toi au Sénégal, on est tous là. Tu crois vraiment qu’on les laissera te toucher encore ? Jamais.

Neal (entrant dans la chambre) : Tia ? Oh Nala, tu es là ? (Venant près de moi) Qu’est-ce qui se passe ?

Nala : Elle fait sortir sa colère et sa tristesse. Je vous laisse à deux, à plus tard.

Quand elle sort, il se glisse dans les draps et il me prend dans ses bras, en me rassurant et me calmant.

Cette journée là a été compliquée pour moi et sa famille l’a parfaitement compris, personne ne m’a dérangé, je l’ai passée avec Neal.

Comme quoi, cette histoire me fera toujours passer par des chutes d’humeur incroyables.

Il y’a des choses qui marquent à vie et malheureusement, ces choses ont tendance à être négatives.

Tatiana : Une âme so...