Chapitre 3 : Promesse...

Ecrit par Choucha010


Oh mon Dieu pourvu que ça ne soit pas lui ! Je lève la tête et c’était lui, Adrian. Parmi tous les mois, semaines, jours que Dieu a créé c’est cette heure qu’il choisit d’apparaître. Il tombe vraiment mal, très mal.


- Heeey Adrian ! 


Il se baisse pour me faire la bise, et je ne peux m’empêcher de regarder à la direction d’Ibrahima. Pourvu qu’il ne se tourne pas vers là. Je  n’ai vraiment pas envie qu’il refasse une crise de jalousie, ça finit toujours mal.


- Toujours aussi belle ! Non je veux dire de plus en plus belle.


- Je ne suis pas Linguère pour rien ! Mais merci quand même.


-  Tu ne changeras jamais toi, mais ça me plaît.


- Je plais à tout le monde…


- Ah tout le monde et tu te retrouves seule là ? 


- Elle n’est pas seule, elle est avec moi ! 

C’est Ibrahima. 


- Oh je vois, et vous êtes ?


- Mon fiancé ! C’est Ibrahima mon fiancé. 


Je me lève pour faire les présentations, en tirant Ibrahima vers moi. Je peux déjà lire sur son visage qu’il n’apprécie pas du tout la présence d’Adrian. 


- Trésor je te présente, Mr Larocka c’est un de mes promotionnaires et Mr Larocka je te présente Ibrahima Ndiaye l’homme de ma vie.


J’ai préféré le présenter ainsi pour m’éviter une scène de jalousie, j’ai une fois parlé d’Adrian à Ibrahima comme un prétendant. Ce fut un temps il m’envoyait des fleurs, des chocolats, des cadeaux pour conquérir mon et Ibrahima a une fois assisté à cette scène. On en riait un moment, mais en ce temps nous étions juste des amis.


- Mr Larocka ? ne me traite pas comme un étranger,  Appelle-moi Adrian !


- Adrian ? Dit Ibrahima en me lançant un regard


- Oui c’est cela Adrian.  Enchanté Mr Ndiaye ! dit-il en lui tendant la main


Il a fallu que je tire en cachette son habit pour qu’il se décide enfin de lui tendre la main.


- Bon je ne vais pas vous déranger plus longtemps. Je suis là pour un dîner d’affaire mes clients doivent être en train de m’attendre. 


- Oh oui et faut pas les faire attendre davantage.


- En tout cas ce fut un plaisir de te revoir Linguère, et Mr Ndiaye sachez que vous êtes un homme très chanceux.


- J’en suis conscient Adrian ! Dit-il en me donnant un baiser


- Tous mes vœux de bonheur à vous ! 


- Merci Adrian ! répondis-je


- Bon là il est temps que j’y aille !

Matel on s’appelle alors. Dit-il en tournant le dos


Ce qui est sûr c’est que sa dernière phrase est juste une provocation, car cela fait un an qu’on est plus en contact lui et moi. Il a certainement remarqué le comportement jaloux d’Ibrahima. 


- Adrian !


- Oui !


- Madame Ndiaye, appelle-moi Madame Ndiaye, car ça sera surement le cas quand on se reverra.


- Oh ok Madame Ndiaye.


Mon chéri est parti regagner sa place sans dire mot et sans toucher non plus à son repas, moi je continuais à déguster mon repas préférant ne pas lui dire quoi que ce soit. Je sais qu’il était vert de jalousie mais il craint un peu d’en parler et me fâcher d’autant plus qu’il m’avait promis de faire des efforts. Quand il boude j’ai deux options. La première est de l’ignorer jusqu’à ce qu’il revienne à son état normal, mais il dira que ses humeurs me sont indifférents que je ne l’aime pas. La deuxième c’est de lui poser la question et lui donner ainsi l’occasion de vider son sac mais ça finit toujours par une dispute. J’en pouvais plus de son silence et de ce regard perçant.


- Euh comment vont-ils ? Ils doivent avoir hâte de te…


- Pourquoi tu ne lui as pas dit que tu t’es fiancée ?


- Je le lui ai dit et c’était devant toi et s’il te plaît ne recommence pas.


- Oui devant moi, parce que justement j’étais là Matel que tu t’es précitée de le lui dire, l’aurais-tu fais à mon absence ?


- Ibrahima Ndiaye ne recommence pas, je n’ai ni l’envie ni l’énergie de me disputer avec toi surtout pour les mêmes choses. Chéri c’est Adrian, tu sais bien qu’il ne m’intéresse…


- Oh Mr Larocka ! Dis-moi, que cherchais-tu à me cacher en me le présentant ainsi ?  


- Rien ! Je voulais juste éviter au maximum cette scène…


- Quelle scène ? Dis-moi quel scène ? Et est-ce que c’est sûr que tu n’as jamais rien ressentis pour lui ?


- S’il te plaît arrêtes, tu es en train d’attirer l’attention sur nous. J’en ai plus qu’assez que tu réagisses toujours comme ça. Tu ne me fais pas confiance ou quoi ?


- Confiance ? à peine j’ai le dos tourner tu flirtes avec le premier venu anh Matel et tu oses me parler de confiance ! Finalement tu ne vaux pas mieux que les autres ! Dit-il en criant


- Ok. Dis-je en me levant tranquillement


- Bé… bébé, qu’est-ce que tu fais ? Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire bébé. Dit-il en essayant d’attraper ma main. Bébé…


- Ne me touche pas ! Si dans ta vie tu n’as rencontré que des putes, moi je ne vais pas te permettre de me traiter comme tel.


- Ne le prends pas ainsi bébé…Attends Ma-Matel


- Bonne fin de soirée ! dis-je en quittant les lieux.


J’en pouvais plus de ces insultes, je fais déjà beaucoup d’efforts pour que ça marche entre lui et moi mais son comportement ne m’aide pas non plus. J’essaie d’arrêter un taxi et s’il n’est toujours pas sortit c’est certainement parce qu’il est en train de régler l’addition. C’est toujours comme ça avec lui, à chaque fois que je me dis que tout va bien il faut toujours qu’il gâche tout.  


- Bébé attends-moi !


J’accélère le pas, mais il est déjà là en face de moi. 


- Ne me touche surtout pas


- Je suis désolé, excuse-moi s’il te plaît bééé…Je ne sais pas ce qui m’a pris


- J’en ai marre de tes excuses à chaque fois c’est la même chose avec toi ! 


- S’il te plaiit...


- Tu m’invites au resto et tu ne rates jamais l’occasion de me ridiculiser devant tout le monde à chaque fois qu’un homme me parle ou s’approche moi. 


- Bé..


- Nooon…tu m’écoutes ! Tu penses que je peux continuer cette relation avec un tel manque de respect ? 


- Non non ne parle pas comme ça Matel, je préfère mourir que de te perdre toi, je te promets de changer crois-moi, 


- C’est ce que tu dis à chaque fois… Tu sais quoi bonne nuit


- Je sais mais  tu vois quand même que je suis en train de faire des efforts pour toi, j’ai arrêté l’alcool, je rate plus la prière du vendredi, je…


- Pour moi ? Parce qu’on t’a dit qu’au cas contraire je serai ta cavalière pour l’enfer ? Taxiii…


- Laisse-moi te ramener chez toi au moins, ça me rassurera


- Ooooh parce que je vais certainement ‘’flirter avec le taximan aussi c’est ça ?


- Non je parle de ta sécurité.


Après beaucoup d’insistance j’ai accepté qu’il me ramène chez moi, à vrai dire je me sentirai plus en sécurité avec lui que dans un taxi. Etre seule dans la nuit me rappelle trop de mauvais souvenir. Il met ma chanson préférée en me jetant de temps en temps des coups d’œil, mais comme je le lui avais demandé avant de monter dans sa voiture il ne me parlait pas. En ce moment même je me demande si tout ceci ne serait pas une bonne occasion de me sortir de cette relation une bonne fois et suivre les conseils de Sophia. Non je ne peux pas, et d’ailleurs il faudrait que Salif m’aime et ce n’est pas le cas. Et même si c’était le cas, qu’allons-nous dire à Papa ? À maman Jeanne ? En plus les autres ? Non ça serait trop risquer déjà que beaucoup sont convaincu que je suis la fille du célèbre homme d’affaire Peireira, ce qui est un prestige. Etre avec Salif suscitera beaucoup de questions. Ils commenceront à chercher à savoir qui je suis réellement et enquêteront sur mon passé. Que ferais-je si la presse s’en mêle vu à quel point elle s’intéresse à ma famille ? Ils découvriront toute la vérité et je susciterai à nouveau du mépris pour certain et de la pitié pour d’autre. Je n’en veux pas. Je perdrai tout le respect et l’admiration de toutes ces personnes. Non surtout pas ça, hors de question que cela se produise. 


Mis à part cela aussi jamais je ne pourrai faire de lui un père, Ibrahima a déjà des enfants, si je n’arrive pas en lui en faire ça ne sera pas grave. En plus, il est prêt à tout pour moi et satisfait mes moindres désires et caprices, il me gâte. Son unique défaut c’est sa jalousie. Faut dire aussi que nul n’est parfait. Je ne me vois vraiment pas avec d’autres hommes que ces deux-là. Etre avec Ibrahima est plus simple finalement.


- Bééé on est arrivé…


- Quoi ?


- Je disais qu’on est arrivé, apparemment tu es trop plongé dans tes pensées. Tu pensais à quoi ?


- Ca ne te regarde pas ! répondis-je en me précipitant d’ouvrir la porte.


Elle était verrouillée.


- Ouvres cette porte !


- Pas avant que tu ais écouté tout ce que j’ai à te dire, s’il te plaît. Il faut qu’on parle.


- Je ne veux pas t’écouter alors ouvre cette porte !


- Bébé je suis plus têtu que toi, calme toi un peu juste 5 minutes.


- Ouvre cette porte sinon je vais faire un scandale, je vais tellement crier que…


- Garde les cris pour le jour de notre lune de miel


- … ?


Bouche Béé !


- Tu vois tu es capable de te calmer ! dit-il avec un sourire moqueur. Si tu voyais ta tête 


- Tu n’as que 3 minutes, rien de plus.


- Je voulais m’excuser pour tout à l’heure, je reconnais que j’ai vraiment mal agis et je ne pensais pas à ce que je t’ai dit.


- …


- Matel le problème ce n’est pas que je n’ai pas confiance en toi…


- Si c’est le cas et pourtant je ne t’ai jamais trompé. Ça fait des années que je suis venue ici mais est-ce que tu m’as, au moins une fois,  vu avec quelqu’un ?


- …


-  Je veux dire un petit ami ? Non ! Ou tu ne me crois pas quand je te dis que tu es mon premier petit ami ?


- …


- le seul à qui j’ai dit oui ? et pourtant nombreux sont les hommes qui me désiraient et me désirent mais c’est toi que j’ai choisis. Mais on dirait que tout ça ne signifie rien pour toi.


- Ma Matel j’ai confiance en toi, mais le problème ce n’est pas toi. Tu sais après mon divorce je me disais que j’en avais fini avec les femmes. Que l’amour n’était pas fait pour moi. Tu te rappelles d’ailleurs dans quel état j’étais Matel quand je suis venu frapper à la porte de ton frère et que je suis tombée sur toi à la place. 


- …


- Je me suis confié à toi, faut dire que c’est à cet instant que tu es devenu mon amie ma confidente. Et je n’aurai jamais cru à cet instant qu’on en serait là aujourd’hui. Tu es une bonne personne mais la vérité c’est que j’ai peur.


- Peur de quoi au juste? 


- Ma Matel, Je me suis toujours investi dans chacune de mes relations en plus d’être fidèle et respectueux, mais ça toujours fini mal et… et… parfois je me me demande… ce qui ne va pas et toi tu es juste victime de tout ça. En fait à chaque fois qu’un homme s’approche de toi j’ai peur et ça me fais perdre le contrôle. J’ai peur de te perdre, je n’ai pas envie de revivre la même chose.   


- Je serai incapable de te faire du mal et jamais je ne te ferai du mal c’est une promesse. Et si je fais aussi des efforts de supporter ta jalousie en partie c’est parce que je sais ce que t’a vécu mais ce n’est pas quand même une bonne raison pour me traiter ainsi à chaque fois … à chaque fois qu’on s’approche de moi. C’est comme si tu  ne faisais pas confiance et c’est blessant.


- J’en suis conscient mon cœur et je suis sincèrement désolé. Je te demande pardon pour tout ça, tu ne mérites pas ça ma Linguère. Dit-il en me tenant la main. Ça ne se reproduira plus promis, promis.


- Mais c’est ce que tu dis…


- S’il te plaît une dernière chance de te le prouver s’il te plaît s’il te plait.


- Humm une dernière chance, ok je te pardonne mais ça sera pour la dernière fois!


- Merci trésor merci et je vais me rattraper pour ce soir.


- Euuuh la porte tu peux maintenant déverrouiller 


- Ah oui !


Il s’exécute.


- Même pas un bisou ?


- Non pour ça tu es puni ! dis-je en descendant de la voiture en souriant.


- Bébé tu m’aimes ?


- Oui !


- Ouiiii quoi ?


- Oui je t’aime !


- Alors dit le plus souvent s’il te plaît.


- Je t’aime.


- Je t’aime aussi.


Il m’aime et je le sais, et je sens que je l’aime, pas autant que Salif mais je l’aime. Je prends l’ascenseur, traverse le couloir pour atteindre mon appartement. Je sens mon téléphone vibrer, un message d’Ibrahima ‘’passe une excellente nuit ma reine, mon cœur, ma petite vierge lol, Je t’aime’’. Il y’a ce mot qui à chaque fois qu’il le prononce me perturbe c’est ‘’Vierge’’. Pourtant je ne lui ai jamais dit que je l’étais mais juste qu’il est mon premier petit ami en plus de l’exiger d’attendre le mariage pour une relation plus intimes. Je ne lui ai pas menti. Maman Jeanne avait raison il fallait lui dire toute la vérité sur moi dès le début, avant même le mariage, il le faut avant que ça ne soit trop tard. J’espère trouver le courage d’ici là, je crains tellement sa réaction sa réaction. Je suis épuisée, la nuit porte conseil dit-on. Ban elle a intérêt à m’en donner aujourd’hui.

J’arrive chez moi et j’aperçois la lampe du salon allumée. Sophia ne dort toujours pas apparemment. J’espère juste qu’elle ne va pas recommencer à me reparler de ma décision de me marier, je n’ai pas à me justifier. 


- Je suis de ret…


Non, ce n’étais pas elle. 


- Bonsoir Matel !


- Salif ? Toi ? A cette heure, ici ?


- Il faut qu’on parle Matel.

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Chronique de Linguèr...