CHAPITRE 3 : une nouvelle vie

Ecrit par Lady bv2g

Quelque mois plus tard c’était le départ d’Eve vers une toute nouvelle vie, à la rencontre de cet avenir prodigieux dont elle rêvait continuellement et qui finalement s’offrait à elle. « Comment ne pas être reconnaissante face à tout leur sacrifice » méditait-elle durant tout son trajet pour la capitale de son pays le Sénégal.

Ses parents l’avaient inscrit dans une prestigieuse université privée au centre de Dakar, qui prodigue plusieurs disciplines et regorge de pluri nationalités, nommé l’université privé de Marrakech situé au point E.

Eve débarqua dans cette belle et grande ville moderne bredouille, ébahit par ces grandes routes dont elle n’était point habitué, par ces grandes constructions de bâtiments moderne de part et d’autres des routes très différentes de sa ville d’origine, c’était exactement comme dans les magazines qu’elle avait coutume de lire ; son souffle en était coupé car on pouvait lire dans ses yeux une lueur de jamais vu.

Ses parents avaient tout investit dans ses études, donc elle n’avait pas de bagages fourrés de vêtements ni un téléphone, elle était obligé d’emprunter celle de sa colocataire afin de leurs donner de ses nouvelles de temps à autres.

Son logement se trouvait au quatrième étage d’un bâtiment situé au quartier Fass Paillote qui est à proximité de son université, elle y vivait en colocation avec une malienne prénommée Fatima, teint claire, très sournoise ; Mais Eve n’étant pas habitué de vivre seule, elle était la plus part du temps dans la chambre de Fatima pour lui faire la causette dans sa langue Peulh ce qui facilitait la conversation et avait permis aux deux jeunes filles de tisser des liens.

Fatima était plus ancienne sur le territoire dakarois, c’était sa deuxième année au Sénégal ; Alors elle apporta son aide à Eve afin qu’elle puisse trouver ses repères, où coudre une tenue scolaire, elles se coiffaient mutuellement, par contre Fatima ignorait où se trouvait les églises chrétiennes.

Quelques temps avant la rentrée universitaire, Elle aménagea sa chambre en achetant le stricte minimum car son père ne cessait de lui répéter « il ne faut pas faire dans l’excès seulement l’essentiel eve !!».

Et cette phrase hantait son esprit à chaque fois qu’elle était tentée de vouloir acheter autre chose. Alors elle se munit d’un matelas une place, une mini table d’étude, une chaise, un plat, une fourchette et une cuillère, une casserole pour se faire à manger et si elle avait besoin d’autres choses, elle se referait à sa colloque.

Fatima ne cessait de la charrier afin de l’inciter à voir plus grand, elle lui lançait des blagues du genre « ahahahaha Eve, sans blague, tu as payé une assiette !! Donc si tu as la flemme de la laver, tu mangeras dans la main !!! Rire »

« Eve, tu abuses, le matelas n’a pas d’épaisseur, on dirait la natte, non mais arrête nous ne sommes pas au village, faut que tu épouses la vie de la ville ma chère !! »

Eve connaissant ses finances limite et ses difficultés, elle ne prêtait guère attention à ces propos et gardait à l’esprit ceux pourquoi elle est sur Dakar.

 

PREMIER JOUR UNIVERSITAIRE

 

Me voici EVE en route pour l’université,  

Je suis vêtu en tenue d’université, qui est un complet jupe maxi couleur bleue nuit et un chemisier couleur blanche que j’ai enfilé avec une tapette aux pieds. Je n’ai pas encore acheté de sac pour le bahut donc je tiendrai mon gros cahier en main.

Arrivée devant cette prestigieuse université, je suis étourdit par la taille de ce bâtiment qui est un splendide gratte-ciel du jamais vu dans ma ville natale, construit avec de très beaux carreaux marbré aux couleurs de nos tenues de classes. Il est entouré par de très belles maisons de riches dont l’une d’entre elle est celle de l’ancien président de la république Abdoulaye Wade. C’est juste incroyable la vie de citadine.

« Merci à me parents de m’avoir accordé cette opportunité ».

Ma première impression, je vois des jeunes gens de carnations très différentes avec des accents aussi différentes les unes des autres. Personne ne semblent vouloir répondre à mon sourire donc j’avance tête baissée vers un coin du bâtiment, car j’ai trop honte de demander mon chemin.

Une alarme retentit !!, je la reconnais car on l’avait dans mon ancien lycée cela marque qu’on doit tous se rendre dans nos salles de cours distinctes. Je sais que je dois me rendre dans la salle B1 au troisième étage. Certaines personnes se dirigent vers l’ascenseur mais je suis très novice donc j’évite tout ce qui peut éveiller la panique.

D’ailleurs mon père m’avait conseillé d’éviter les ascendeurs car ce n’est pas très fiable. J’emprunte les marches d’escaliers après c’est juste au troisième étage ça ne doit pas être ci haut que ça.

A mis marches mon cœur  commence à battre à toute vitesse car je m’approche de plus en plus de ma salle de cour, ce tumulte émotionnelle m’envahit car c’est un démarrage pour l’accomplissement de mes rêves et aussi une nouvelle vie auquel je n’y connais absolument rien.

Je frissonne tellement de peur que ma pauvre tenue s’est trempée de sueur. C’est sûr que je serai l’objet des moqueries.

« Bienvenue madame » dit d’un ton ironique le professeur de communication, j’abaisse ma tête et m’assis sur le premier siège en vue.

 

Tous sont munis d’un ordinateur et d’un Smartphone à croire que ça s’achète comme du pain mais Hélas !! J’avais pris connaissance des tarifs lors de mon aménagement.

Lors de la leçon tous sont concentrés sur leurs appareils et cela s’aperçoit facilement que je n’ai absolument rien en ma possession.

Je demande à me rapprocher de l’un de mes camarades afin de pouvoir mieux appréhender le cour, c’est ainsi que je fais la connaissance de Ndeye Fatou, qui accepte de partager son écran ordinateur.

C’est ainsi que je commence à comprendre l’utilité de ces différents appareils bien que mes parents ne peuvent pas me l’offrir.

« Comment vais-je convaincre mes parents de m’en offrir ?? »

Je ne m’attendais pas à une telle réaction car les gens avaient l’air de très peu se soucier, ils se moquaient certainement en silence car tout se lisait dans leur regard, en même temps c’était apaisant de ne pas avoir la moquerie verbale aux premiers abords.

L'ITINERAIRE D'UNE I...