Chapitre 30

Ecrit par St Daniel

Les chroniques de Saint Daniel

 

Titre : SECRET du CŒUR

 

Auteur : Saint Daniel

 

Chapitre 30

 

Amélie dormait profondément, enveloppée par une fatigue qui père lourd sur son corps et son esprit. Lucas est assis à ses côtés, veillant sur elle, lorsqu'un coup discret se fait entendre à la porte. Maël, curieux, se lève pour ouvrir, et laisse entrer Sandra, le visage marqué par la tristesse. Sandra entre doucement dans la chambre d'Amélie, ses pas hésitants trahissant son angoisse. Lucas, en le voyant, fronce les sourcils.

     

Lucas : (en chuchotant pour ne pas réveiller Amélie) Qu'est-ce que tu fais ici, Sandra ?

 

Sandra : (d'une voix tremblante) Lucas, je... Je dois vous parler. C'est important.

     

Lucas, ressentant l’inquiétude dans son regard, pose délicatement sa main sur l'épaule d'Amélie pour la réveiller. Amélie ouvre les yeux, encore engourdie par le sommeil, et regarde Sandra avec une expression confuse.

     

Amélie : (avec une voix rauque) Sandra, pourquoi es-tu revenue ?

 

Lucas : Attends, Amélie. Écoutons ce qu'elle a à dire.

       

Sandra prend une profonde inspiration, ses mains tremblantes légèrement. Elle commence à raconter son histoire, ses mots pleins de douleur et de regrets.

     

Sandra : Je n'ai jamais voulu te le dire, Amélie. Mais je pense que c'est le moment... Quand je suis partie il y a quelques années, avec Alexandre. Au début, il semblait si parfait, si charmant. Je pensais avoir trouvé quelqu'un qui m'aimait pour ce que j'étais. Mais tout a changé rapidement.

     

Elle marque une pause, les larmes coulant doucement sur ses joues.

   

Sandra : Alexandre m'a emmenée loin, très loin. Il m'a piégée, m'a réduite à n'être qu'un objet, une marchandise sexuel pour qu’il puisse se faire de l’argent. Pendant deux mois, j'ai vécu un enfer, utilisée par des hommes que je ne connaissais pas, perdue dans une ville où je ne connaissais personne. Puis, j'ai rencontré un homme... un mafieux. Il m'a vue comme plus qu'un simple objet, il m'a sortie de cet enfer et m'a épousée.

     

Amélie écoute, son cœur se serre de plus en plus à chaque mot que Sandra prononce. La révélation est bouleversante.

     

Sandra : Il m'a protégée, m'a aimée à sa manière. Mais... sa vie était dangereuse. Il avait des problèmes avec la police, et il ne voulait pas que je sois mêlée à tout ça. Alors, il m'a renvoyée ici, loin de lui pour me protéger. C'est après mon retour que j'ai recroisé Jack. Les sentiments que j'avais pour lui sont revenus à la surface, malgré tout ce qu'il a pu faire.

 

Amélie : Pourquoi me dis-tu tout ça maintenant, Sandra ? Qu'est-ce que tu veux que je fasse de ces informations ?

     

Sandra essuie ses larmes, regarde Amélie droit dans les yeux, son visage empreint de désespoir.

     

Sandra : Je te dis tout cela parce que... je dois repartir, Amélie. Mon mari a été victime d'une fusillade. Il est dans un état critique, et je dois retourner auprès de lui. Mais Léa... Léa a besoin de toi. Je te demande, pour la dernière fois, de prendre soin d'elle comme si c'était la tienne. Je ne sais pas si je reviendrai cette fois-ci.

     

Le silence tombe dans la pièce, lourde et oppressante. Amélie reste figée, son esprit tourbillonne sous le poids de la demande de Sandra. Lucas, qui a écouté avec attention, se tient à ses côtés, silencieux, mais solidaire.

     

Amélie : Tu me demandes de prendre soin de Léa, mais que veux-tu que je dise à cette enfant quand elle me demandera où est sa mère ? Que veux-tu que je fasse, Sandra ?

 

Sandra : (en baissant la tête) Je sais que c'est beaucoup te demander, Amélie. Mais je n'ai personne d'autre à qui confier ma fille. Je t'en supplie... Je ne veux pas qu'elle grandisse sans savoir que quelqu'un l'aime.

       

Amélie ferme les yeux, essayant de digérer cette nouvelle responsabilité qui vient de s'abattre sur elle. Sa conscience la parlait vu qu’elle-même est consciente qu’elle ne qu'elle dira pas non, pas après tout ce qu'elle et Léa ont traversé ensemble.

     

Amélie : D'accord, Sandra. Je prendrai soin de Léa. Mais je te préviens, si tu fais encore quelque chose qui pourrait la blesser, je ne te pardonnerai jamais.

     

Sandra hoche la tête, un mélange de soulagement et de douleur visible dans ses yeux. Elle se lève lentement, prête à partir, mais avant de quitter la pièce, elle se tourne une dernière fois vers Amélie et Lucas.

     

Sandra : Merci, Amélie. Merci de faire ce que je ne peux pas faire en ce moment. Merci Lucas. Merci d’être là et de toujours veillé à notre bien-être. Merci ! Je vous aime.

     

Sandra quitte la chambre, laissant Amélie et Lucas dans un silence lourd. Amélie se sent épuisée, non seulement physiquement mais aussi émotionnellement. Elle regarde Lucas, qui lui prend doucement la main.

     

Lucas : (d'une voix douce) Je suis là pour toi, Amélie. Peu importe ce qui arrive.

     

Amélie hoche la tête, fière d'avoir Lucas à ses côtés. Elle se dit que c’est encore le début d’une vie misérable, pourtant elle venait d’avoir quelques temps de paix et moins de souci. Mais avec Lucas, elle sent qu'elle peut surmonter n'importe quelle épreuve.

 

Au salon, Sandra, les yeux remplis de larmes, serre Léa contre elle avec une force qui semble vouloir graver ce moment dans sa mémoire pour toujours. Elle a la peur que cette séparation peut être la dernière, et son cœur se serre à l'idée de laisser sa fille derrière elle.

 

 

 

Sandra : (en murmurant à l'oreille de Léa) Je t'aime, ma chérie. Sois sage, et souviens-toi toujours que je t'aime plus que tout au monde.

   

Elle dépose un baiser tendre sur le front de Léa, puis sort un trousseau de clés de sa poche, le plaçant dans les petites mains de sa fille.

 

 

Sandra : (en se tournant vers Amélie) Amélie, je sais que tu es quelqu'un de fier, que tu n'aimes pas dépendre des autres. Mais je t'en prie, accepte ces clés. C’est pour Léa. Je préférerais que tu déménages dans ma maison, que tu utilises ma voiture. Mais je sais que tu refuseras. Alors, si ce n'est pas pour toi, fais-le pour elle. C'est un toit sûr et stable, et c'est ce que je veux pour ma fille.

     

Amélie, touchée par les paroles de Sandra, se sent déchirée. Elle a toujours été indépendante, mais elle sait que refuser cette offre serait refusé de garantir la sécurité de Léa. Avant qu'elle ne puisse répondre, Sandra sortit une liasse de billets de son sac et la tend à Amélie.

 

 

 

Sandra : C'est pour les dépenses de Léa. Je sais que tu n'en voudras pas, mais prends-le, s'il te plaît. Ce n'est pas pour toi, c'est pour elle.

   

Amélie secoue la tête, hésitante à accepter l'argent, mais Lucas intervint doucement.

 

 

Lucas : Amélie, accepte les efforts de Sandra. Elle fait ce qu'elle peut pour s'assurer que Léa soit prise en charge. C'est une manière pour elle de s'assurer que sa fille ne manque de rien, même en son absence.

     

Amélie regarde Lucas, puis Sandra, et soupire profondément. Elle sait  que refuser sera un acte d'orgueil inutile, alors elle tend la main pour accepter l'argent.

 

 

 

Amélie : (en prenant Sandra dans ses bras) D'accord, je vais m'occuper de Léa, je vais faire en sorte qu'elle ne manque de rien. Mais s'il te plaît, sois prudente là-bas. Et tu reviens sur tes deux pieds pour elle. Reviens-nous saine et sauve.

     

Sandra hoche la tête, ses yeux brillants de gratitude et de tristesse. Elle se dit que son avenir était incertain, mais elle est soulagée de savoir que Léa est entre de bonnes mains.

     

Sandra : Merci, Amélie. Merci pour tout.

     

Amélie la serre fort une dernière fois, puis Sandra s'éloigne, se retournant une dernière fois pour regarder Léa, Maël et Amélie avant de quitter la maison. Lucas, silencieux, observe la scène.

 

Lorsque la porte se referme derrière Sandra, Amélie reste debout, le cœur lourd, avec Léa blottie contre elle et Maël qui la tient la main.

   

Maël : (D’une voix calme) Maman, dit tante Sandra ne reviendra plus ?

 

Amélie : Non, ma fille. Elle va juste voyager un peu.

 

Lucas : Tout ira bien, Amélie. Euh les enfants ? Et si vous partiez faire vos devoirs ? Et je viens vérifier ? J’offre du chocolat au premier qui a fini et a tout bien fait.

     

Amélie hoche la tête, sachant que Lucas a raison, mais elle ressent tout de même le poids de la responsabilité qui était moins quand Sandra est là.

.

Amélie, à moitié endormie dans le canapé, se redresse légèrement en entendant des coups à la porte. Elle soupire, se demandant qui peut encore être là.

     

Elle jette un coup d'œil à Lucas, qui hausse les épaules avant de se lever pour ouvrir. À leur grande surprise, c’est Gérard et Mina, souriants et visiblement de bonne humeur.

 

 

 

Gérard : Salut Amélie, salut Lucas ! On est venus te voir, Amélie. On se disait qu'on pourrait passer un peu de temps ensemble.

 

Mina : (avec un sourire éclatant) Et moi, je voulais surtout voir comment tu allais, ma chère Amélie. Et bien sûr, je ne pouvais pas m'empêcher de mentionner que Lucas, ici présent, est toujours aussi fou amoureux de toi.

     

Amélie lève les yeux, un sourire fatigué étirant ses lèvres. Elle sait que Mina adore taquiner Lucas sur ce sujet, même si cela met souvent tout le monde mal à l'aise. Lucas, de son côté, rougit légèrement, se grattant l'arrière de la tête tout en évitant le regard d'Amélie.

 

 

 

Amélie : (avec un léger rire) Mina, tu ne changeras jamais, hein ?

 

Mina : Pourquoi changer quand on sait qu'on a raison ? Allez, Lucas, tu devrais vraiment dire à Amélie ce que tu ressens. Vous formez un si beau couple !

   

Gérard, qui écoute la conversation avec amusement, reçoit un appel sur son téléphone. Il s'excuse et sort sur le balcon pour répondre. Pendant ce temps, Mina continue de plaisanter sur la relation entre Amélie et Lucas, insistant sur l'évidence de leurs sentiments mutuels.

 

Quelques minutes plus tard, Gérard revient à l'intérieur, l'air préoccupé. Il range son téléphone dans sa poche, mais Mina remarque immédiatement son changement d'attitude.

 

 

 

Mina : Qui t'a appelé, Gérard ?

 

Gérard : C'était juste un appel de travail, Mina. Rien de grave.

 

Mina : (les sourcils froncés) De travail ? À cette heure-ci ? Tu sais que je n'aime pas quand tu reçois ces appels tardifs.

     

Gérard tente de la rassurer, mais Mina ne semble pas convaincue. La tension monte rapidement, et ce qui a commencé comme une plaisanterie se transforme en une dispute réelle. Gérard, visiblement agacé, a fini par se lever brusquement.

 

 

 

Gérard : Je n'ai pas de comptes à te rendre pour chaque appel que je reçois, Mina. Tu exagères.

 

Mina : (en colère) Ah oui ? Va donc retrouver tes femmes du dehors ! Mais n'oublie pas que je suis enceinte de toi, Gérard, et je ne tolérerai aucune autre femme que moi dans ta vie !

     

Sans un mot de plus, Gérard quitte l'appartement, laissant Mina fulminer derrière lui. La porte se referme dans un claquement sec, et un silence pesant s'installe dans la pièce. Amélie, toujours allongée, observe la scène avec des yeux fatigués, tandis que Lucas, mal à l'aise, n’a pas su quoi dire pour détendre l'atmosphère.

Mina, encore furieuse, se laisse tomber sur une chaise, croisant les bras avec frustration.

 

 

 

Mina : (murmurant, presque pour elle-même) Pourquoi est-ce que c'est toujours comme ça ? Pourquoi est-ce que je dois toujours me battre pour ce qui m'appartient ?

 

Amélie : Mina, calme-toi. Gérard t'aime, ça se voit. Il est juste... peut-être un peu maladroit parfois. Ne laisse pas la colère l'emporter.

 

À suivre…

 

Chapitre 31

            

A lire ???? prochainement

                       

Secret du cœur, une chronique de Saint Daniel.

 

Contact +22898430534

 

Les chroniques de Saint Daniel

SECRET DU CŒUR ❤️