Chapitre 30
Ecrit par La Vie d'Ielle
Chapitre 30
>>> Kimberley
Comme demandé, je n'ai pas pris de comprimés.
Tandis que les filles se chargeaient de prendre ce qu'elles voulaient dans leurs chambres Léo m'aidait de mon côté.
Je n'ai pas beaucoup de choses à prendre, juste mes vêtements et ce qui est nécessaire pour moi. Je ne veux rien qui puisse appartenir à Dehan et d'ailleurs, l'essentiel pour moi étaient mes papiers.
Inspecteur Léo : C'est bon, on a tout bon ?
Moi : De mon côté, oui.
Inspecteur Léo : Ce serait bien que tu ailles voir les filles alors.
Moi : D'accord.
Je sors, je vais voir les filles.
Une fois qu'on finit ici, il nous a ramené à la maison
Inspecteur Léo : Comme je disais, je vais contacter quelqu'un pour estimer le prix de la maison et de tout ce qui s'y trouve.
Moi : Merci Léo.
Inspecteur Léo : Après ça je pense que mon travail sera fini avec toi.
Moi : Tu m'as tellement aidé.
Inspecteur Léo : Je n'ai fait que mon travail.
Moi : C'est vrai mais je tiens quand même à te remercier.
Il sourit sans me répondre.
Il n'a pas mis du temps qu'il a pris congés de nous.
Julie : Alors, c'est quoi le programme après ça ?
Moi : Comment ça ?
Julie : Divorcée, procès gagné… c'est quoi ma suite maintenant ? On rentre chez nous ?
Moi : Je t'avoue que je n'ai pas pensé à cela et je n'ai même pas envie d'y penser à vrai dire.
Julie : Tu n'as pas envie d'y retourner ?
Moi : Je me dis juste qu'il n'y a pas tellement d'opportunité pour les filles ou pour moi là-bas. En même temps, je me dis que ce serait bien que je rentre dans mon pays pour tout recommencer… Je ne sais pas quoi faire sur ce point exactement.
Julie : Je comprends. Je ne vais pas te mentir que ça me ferait énormément plaisir que l'on rentre toutes ensemble mais en même temps, c'est le bonheur et la quiétude de chacune que je souhaite. Les filles sont petites, je suis peut-être ta sœur mais tu es mieux placée pour savoir ce qui vous convient le mieux.
Moi : On en reparlera plus tard, tu veux ?
Julie : Par contre il va falloir que je rentre. Dimitri rentre dans peu, il ne permettra pas de ne pas que je ne sois pas quand il viendra.
Moi : Et il a raison. D'ailleurs il faudra que je parle avec lui.
Julie : Pas de soucis, ça se fera alors.
On a arrêté de parler de moi et de ce que je ferai maintenant que j'ai eu ce qu'il me fallait, je ne sais pas. Je suis mitigée j'ai envie de dire, il faut que je réfléchisse encore un peu plus en prenant tout en compte. Pour l'instant, j'ai envie de profiter de ce que je viens de gagner sans trop réfléchir.
Est-ce que j'ai envie de retourner au Gabon ?
Est-ce que j'ai envie de rester à Durban ?
Je n'en sais trop rien et je ne veux nullement me presser.
>>> Reine
Maintenant que tout ça est fini on peut respirer.
Dehan est en prison, n'est-ce pas pour notre plus grand bonheur ? Bien sûr que si.
Jadan : Je pourrai te voir comme je veux maintenant ?
Moi : Oui, maintenant que tout est fini rien ne nous empêche de nous voir.
Jadan : Je suis bien heureux que tout ça soit terminé... Cet inspecteur est bon alors.
Moi : C'est grâce à toi qu'on a pu avoir avoir les billets pour revenir ici donc tu nous as bien aidé aussi.
Jadan : Je n'ai pas payé ça seul, j'ai aidé l'inspecteur. C'est à deux qu'on a pu le faire.
Moi : Merci ( souriant ).
Jadan : Je pensais vraiment t'avoir perdu quand tu as quitté Durban, surtout que je n'avais pas ton contact.
Moi : On a parlé de tout ça déjà, c'est passé maintenant.
Jadan : Pas vraiment… Si je le dis c'est parce que je me demande ce que ça sera pour vous maintenant que ta sœur a gagné le procès.
Moi : C'est-à-dire ?
Jadan : Je suis sûr que ta sœur voudra que vous rentriez chez vous afin d'oublier tout ce qu'elle a vécu ici.
Moi : …
Je n'y avais pas pensé et maintenant qu'il m'en parle je pense que c'est ce que voudra Kimberley et je ne pourrai pas lui dire non. Elle a trop de choses à oublier et rester à Durban je ne pense pas que ça va l'aider
Jadan : C'est légitime d'ailleurs, personne ne pourra lui en tenir rigueur je pense mais ça ne m'empêche pas de faire l'égoïste et de penser à moi ou à ce qu'on deviendra quand vous répartirez.
Moi : …
Jadan : Je comprends que tu n'ai rien à dire, ça nous tombe dessus à tous les deux. Changeons de sujet veux-tu ? De toute façon, je suis heureux pour toi et pour Kimberley surtout…
On n'a changé de sujet mais je n'étais pas vraiment là. Après ce sujet, qu'il a rapidement fermé, ma tête est ailleurs. J'ai envie de lui répondre mais je ne sais pas trop quoi lui dire. Quand on a quitté Durban on n'était plus en contact vu que Kimberley m'interdisait d'avoir un téléphone au risque que Dehan sache où on est. Je pensais vraiment que s'était un retour définitif mais maintenant qu'on a la possibilité de voir, je crains que cela ne dure pas longtemps.
Jadan : Tu passes la nuit ici ?
Moi : Il faut que je demande à Kimberley si c'est possible.
Jadan : Elle va accepter tu penses ?
Moi : Je n'en sais rien.
Jadan : On peut aller chez vous si vous voulez.
Moi : Je veux bien mais je ne sais pas si elle est encore à la maison, je t'ai dit qu'elle …
Jadan : Qu'elle est dans ce centre. Ça m'étonnerait d'ailleurs qu'elle te laisse dormir loin de tes sœurs sachant qu'elle n'y est pas non plus.
>>> Dehan
_ Une semaine plus tard _
Je suis enfermé dans ce foutu centre parce que j'ai eu confiance un avocat qui ne m'a aidé en rien du tout.
Ils m'ont fait venir ici soit disant parce que j'aurais des troubles mais je pense que en réalité je vais sortir d'ici avec des troubles.
C'est fou de penser que je suis fou. Je vais toujours le rejeter, je ne suis pas du tout fou. Les gens sont simplement différents de moi, je n'ai aucun trouble.
On me force à prendre des médicalements et à faire des examens qui ne me servent à rien de concret si ce n'est à perdre mon temps.
J'ai l'impression d'avoir déjà fait toute une année dans ce centre, le temps est lent. Quand je pense que je ne suis pas encore à la moitié du temps que je dois faire ici j'ai juste envie de m'en aller d'ici par je ne sais trop quel moyen.
Moi : Je vous ai dit que je ne prendrais pas ce médicament.
Docteur : Dehan vous devez, c'est pour vous calmer. Vous rendez vous compte que vous veniez de Faire un carnage dans la pièce ?
Moi : Tant que vous ne m'emmènerez pas voir ma femme je ne vais pas vous laisser tranquille. Je veux voir Kimberley, je veux voir ma femme.
Docteur : Dehan, vous n'êtes plus marié. Vous avez oublié ?
Moi : Emmenez moi voir ma femme j'ai dit.
Je me suis mis à envoyer au sol ce qui restait devant moi.
Docteur : D'accord, d'accord… On va appeler votre femme si seulement vous vous calmer. Vous avez dit Kimberley c'est cela ?
Je me suis immédiatement calmé quand j'ai entendu son prénom et j'ai acquiescé en hochant la tête.. Depuis une semaine je ne la vois pas, je n'ai aucune de ses nouvelles et ça ne me plaît pas. Si je pouvais retourner au procès juste pour avoir la possibilité de la voir je le ferai.
Docteur : Comment pouvons nous la joindre ? Dites moi et je le ferai
Moi : Me Barlin, contactez mon avocat et il saura comment la faire venir.
Docteur : D'accord mais je dois m'assurer que vous êtes calme et pour ça vous devez prendre ce qui vous est donné comme médicament.
Moi : Vous voulez simplement me voir endormi.
Docteur : Nullement, je vous promets que cela est pour votre unique bien. Vous trouverez votre femme à votre réveil.
Moi : Et si elle n'est pas là à mon réveil ?
Docteur : Votre colère sera alors justifiée.
Moi : Et croyez moi qu'elle le sera.
J'ai pris ce qui m'était donné sans protestation.
Je ne veux qu'une chose, voir Kimberley tellement elle me manque.. Quoiqu'on dise, elle reste ma femme. Je n'ai pas besoin d'un papier pour justifier notre union, nos sentiments suffisent.
Sa colère passera, je saurais comment la reconquérir.
>>> Inspecteur Léo
Moi : Kara c'est mon enfant que je sache.
Kara : Ton enfant que tu as abandonné ici ?
Moi : Je ne l'ai pas abandonné tu le sais. Je suis venu ici pour le …
Kara : Le travail… Comme d'habitude, ton unique raison.
Moi : Oui, c'est mon unique raison parce que c'est le cas. Je suis venu à Durban pour le travail, ce même travail qui me permet de nourrir mon enfant.
Kara : C'est ça !
Moi : Tu ne peux pas m'empêcher de parler à l'enfant et ce depuis plus d'une semaine déjà, tu trouve cela normal ?
Kara : A toi de me dire.
Moi : On ne va pas faire tout un plat là dessus, je veux juste parler à Tinie.
Kara : Tu ne le feras pas et d'ailleurs, je t'informe que j'irai en justice pour avoir la garde de mon enfant.
Moi : Attention aux mots que tu emploies.
Kara : Parce que quoi ? J'ai bien le droit de le faire si je constate que le père ne s'en occupe pas.
Moi : Kara fais attention à ce que tu dis je te dis. Je ne m'occupe pas de Tinie ? Dis moi alors pourquoi je me tue à la tâche ? Dis moi comment tu parviens à glander si ce n'est pas avec l'argent que je t'envoie ? Je suis la personne qui s'occupe à 70 % de Tinie et s'il n'y avait pas cette alternance entre nous je m'en occuperait tout seul. Tente pour voir, vas en justice et on verra qui obtiendra gain de cause.
Kara : …
Moi : Est-ce que je peux parler à ma fille Kara ?
Elle n'a pas répondu et a simplement passer le téléphone à Tinie. Ça me fait tellement plaisir de la voir.
Tinie : Papa ?
Moi : Oui mon bébé ?
Tinie : Bonjour papa.
Moi : Tu es belle.
Tinie : Tu me manque papa, tu rentre quand ? Tu ne veux plus me parler ?
Moi : Jamais. Comment peux-tu dire cela ? Je ne pourrais jamais ne pas avoir envie de parler à mon plus grand trésor. Qui t'a dit ça ?
Tinie : Mais tu ne m'appelle pas
Moi : J'étais juste occupé, excuse moi mon bébé. Dès la semaine prochaine mon bébé. Tu me manque aussi mais je suis obligé de travailler pour que tu puisses avoir tout ce dont tu as besoin... Tu le sais bien.
Tinie : Oui papa, je sais mais tu dure.
Moi : Je sais, je sais. Excuse moi mon bébé, je te promets que je serai bientôt là.
Tinie : Promis ?
Moi : Promis.
Tinie : Tu m'apporte quoi comme cadeau ?
Moi : Si je te le dis est-ce que ce sera encore des cadeaux ?
Tinie : Non.
Moi : Voilà donc laisse moi d'abord rentrer.
Tinie : D'accord papa, je t'attends mais s'il te plaît ne dure plus.