Chapitre 30

Romain Derick

Je suis vraiment très heureux. Mes contacts ont enfin pu démasquer le comptable de l'organisation. Ce n'est qu’une question de temps pour que je le démasque et mette hors d’état de nuire le Furet.

J'ai pris soin de doubler la sécurité autour de Sarah car il est hors de question que quelque chose lui arrive. J'ai passé ces dernières années à veiller sur elle.

Je suis presque au bout du tunnel.

Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Le compte rattaché à la société d’Evra Bello existe certes mais j'ai la conviction qu’il ignore son existence. Celui qui a autorisation de signature sur le compte est inconnu de tous mes fichiers et contact.

J'ai appelé Sarah et elle serait sur son chantier. Je dois la voir. Je ne sais pas mais il faut que j'arrive à lui faire comprendre qu’elle a besoin d’un garde du corps.

J'ai eu une recommandation pour un certain homme, très efficace.

Une fois sur les lieux, elle s’entretient avec l'individu Evra Bello. C'est moi où il essaie de faire du charme à ma nièce ?

Hors de question que je laisse faire ça. Il est dans le camp de l'ennemi lui.

-Bonjour Sarah, monsieur Bello

-bonjour Romain

-monsieur Bello c'est exceptionnel ou vous venez sur tous vos chantiers quelque soit leur taille ?

-bonjour monsieur Derrick, je suis présent sur tous mes chantiers effectivement

-une journée ne doit pas vous suffire dans ce cas…

Il me regarde et ne pipe mot. C'est vrai quoi. Il est là tous les jours, pourtant sa boîte gère de bien plus grands chantiers.

Il s’éloigne faisant mine de vouloir donner des indications.

 

-Sarah, il faut que je te parle. C’est urgent

-ah oui ? Qu'y a-t-il ?

-Pas ici, suis moi dans ma voiture

Une fois à l'intérieur je la dévisage furtivement.

-je ne vais pas tourner autour du pot.

-oui vas y

-il y a quelqu’un qui en veut à ta vie

-quoi ? Comment ? Qui ?

- calme-toi s'il te plaît.

-comment est ce possible ?

-en fait j'ai reçu au bureau une lettre qui t’était destinée et c’est une lettre de menace de mort.

-mais qui peut m’en vouloir au point de vouloir ma mort ?

-rassure toi j'ai mis des détectives sur le coup

-merci je ne sais que dire. Je ne comprends pas.

-ça va aller je gère

-il faut que je prévienne la police

-pas encore, jusque là ils n'ont pas été capable de mettre la main sur les incendiaires de ta boutique

-ce n'est pas faux. Alors que dois-je faire ?

-il m'a été reconnu un très bon détective privé mais il faut que tu me fasses confiance. C'est d’accord ?

-je n’ai pas le choix

-rassure toi il y a déjà des hommes qui te surveillent, mais je tiens à ce que tu ais  avec toi un garde du corps lorsque tu es hors de la banque, de jour comme de nuit.

-quoi ?

-oui et pour que ça passe inaperçu, en public vous ferez croire que vous êtes ensemble. C’est un professionnel

-Sérieusement ?

-oui. On jette un coup d'œil au chantier et je te suis jusqu’à chez toi. Il nous y rejoindra.

-mais j'ai un rendez-vous ce soir…

-ça peut attendre. Ta sécurité passe avant tout.

Elle a l'air un peu abattu mais ça lui passera. Maintenant que les choses ont commencé à bouger, je ne veux prendre aucun risque.

   

Sarah Johnson

Je suis choquée par ce que m'a dit Romain. Moi, qui peut vouloir me tuer ? Qu'ai-je bien pu faire pour qu'on veuille me voir morte ?

Je n'ai pas peur, mais je suis révoltée. Je n'ai jamais imaginé que cela puisse m’arriver. J'aurais été une super star ou une richissime femme d'affaires, ou une politicienne que je comprendrai, mais là, je suis dépassée.

Romain est avec moi. Je l'installe au salon et vais me rafraîchir. Le garde du corps doit arriver d'une minute à l'autre.

Moi qui dois voir Kenneth ce soir. A croire que je n'ai pas le droit d'avoir un amoureux.

Je rejoins Romain et je nous sers un jus frais à boire.

-j'ai du mal à croire ce qui arrive.

-mon équipe fera son maximum pour tirer cette affaire au clair très rapidement.

Quelques minutes plus tard la sonnette retentit.

-je vais voir. Toi reste là

Même ouvrir à quelqu’un chez moi devient chose Lorsque Romain reviens, il est accompagné d'un très bel homme. Il doit avoir à peine la quarantaine.

Je le lève pour le saluer.

-Sarah je te présente Monsieur Kenneth Sossou ton garde du corps. Kenneth, voilà Sarah Johnson la cliente.

Je suis dépassée. Lui comme moi, nous nous dévisageons pour essayer de comprendre les mots qu’a dits Romain.

-Kenneth Sossou ? Trouve-moi ?

-Sarah Johnson…

Romain toussote et prend la parole.

-vous vous connaissez ? Parfait ce serait plus facile, bien. Très bien même je dirai.

-c’est lui mon rencard Romain…

-les enfants, impossible. Il ne peut pas se passer un truc entre vous. Kenneth, ton ancien Boss m'a rassuré de ton professionnalisme Il te faut rester objectif et concentré

-c'est clair Monsieur Derick. Le travail avant le plaisir. Je connais les règles et il n'y a pas d’exception.

Il venait de me regarder droit dans les yeux en disant sa dernière phrase.

Merde alors, il est trop bien foutu. Il a de l'allure, su charisme et de la classe.

-parfait maintenant que nous sommes tous d’accord. Alors comme je le disais tantôt à Sarah, je te veux ici dans cette maison tout le temps. Quand tu la déposes au boulot, tu reviens la chercher. Si elle a des courses professionnelles, un de mes hommes l'escortera.

-c’est parfait pour moi.

-Sarah ?

-oui,  oui j'ai compris. Je n'ai même pas mon mot à dire…

-personne à part nous trois ici n'est au courant de sa présence. À tous c'est ton fiancé.

-ah quand même !

-c’est strictement professionnel Sarah…

-c'est bon j'ai compris. Je faisais juste un peu d'humour.

C’est vraiment nul ça. Je ne veux pas finir nonne comme sœur Nadège moi.

- Comment allons-nous procéder alors ?