CHAPITRE 30: DENISE

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 30: DENISE


**LESLIE OYAME**

Il m’a bousculé pour m’enlever devant lui avant de me dépasser. Je me suis baissée et j’ai ramassé ma babouche avant de lui lancer ça au dos. Il a balancé son sac avant de se retourner et venir me soulever du sol pour me poser sur la table à manger puis m’appuyer la bouche.


Arsène : Tu te prends pour qui hein ?

Moi : (Me débattant) Lâche moi.

Arsène : (Bloquant mes mains derrière mon dos) Je ne te lâche pas. 

Moi : Espèce de


Il m’a fermée la bouche en m’embrassant avec fougue tout en envoyant sa main sous ma robe et inséré son doigt dans mon vagin. C’était tellement bon que je me suis cambrée en gémissant entre ses lèvres. Il a commencé un va-et-vient avec son doigt avant d’insérer un autre, mes gémissements devenaient de plus en plus fort.


Arsène : (Entre mes lèvres) C’est ça que tu voulais n’est-ce pas ?

Moi : (Ondulant entre ses doigts en gémissant) orh.

Arsène : (Relâchant mes mains, toujours entre mes lèvres) C’est ce que tu voulais Leslie ?

Moi : (Silence)

Arsène : (Accélérant la cadence de ses doigts) C’est ce que tu voulais Leslie ?

Moi : (Me cambrant davantage emportée par le plaisir) Ô Seigneur.

Arsène : (Détachant sa bouche de la mienne et me regardant) Tu ne me réponds pas ?

Moi : (Me frottant contre sa main en silence)

Arsène : (Esquissant un sourire que je ne saurais déchiffrer) Ok.


Il a encore accéléré la cadence avec ses doigts et au moment où j’allai atteindre l’orgasme, il s’est brusquement arrêté avant de se retirer de moi.


Arsène : Comme tu veux jouer les têtues, tu n’auras rien. (Se retournant) Bonne nuit madame.


Je suis restée en train de le regarder avec des grands yeux ébahis, le corps brûlant de désir et la frustration à son paroxysme.


Moi : Mfoula ? Tu me laisses comme ça ?

Arsène : (Ramassant son sac au sol, silence)

Moi : Mfoula ?

Arsène : (Grimpant les marches d’escaliers, silence)

Moi : (Les yeux piquant) Mfoula ?


Il a grimpé jusqu’en haut avant de partir s’enfermer dans sa chambre.


Moi : (Les larmes coulant de mes yeux) Imbécile Mfoula, tu es un chien, connard. (Voix tremblante) Idiot, salop-(hoquetant)ard. J’espère que tu vas crever cette nuit dans ton sommeil, cafard.


Mes larmes sortaient à flot et je me suis mise à pleurer de frustration et de colère sur la table pendant près d’une heure de temps avant de descendre de là et d’aller m’enfermer dans ma salle de bain où j’ai repris les pleurs en me lavant à de l’eau froide. Je suis sortie de là 15 minutes plus tard le cœur gonflé de colère. Je me suis mise à arranger mes affaires et celles des enfants, j’ai tout mis dans les sacs que j’ai transportés pour venir les placer devant la porte du salon. Les seules choses qui sont restées dans la chambre ce sont leurs brosses à dents, serviettes et vêtements qu’ils porteront après leur bain. Je partirai de cette maison aujourd’hui avec ou sans l’argent de cet iguane. J’ai mon compte en banque, y a pas beaucoup à l’intérieur mais j’ai quand même 3 millions. Et sur moi, en espèces, je garde toujours un fond d’urgence de 500 mille. Je garde cette somme à la maison parce qu’on ne sait jamais, j’ai des enfants à bas âge et personne n’est à l’abri d’un problème. En cas de, je peux rapidement réagir. Je prendrai 280 milles à l’intérieur et je vais payer moi-même, je n’ai pas besoin de ce varan. 


Je n’ai pas dormi de la nuit et au petit matin, je suis allée faire le petit déjeuner pour mes enfants uniquement, je n’avais pas faim et l’autre imbécile là, n’a qu’à essayer de refaire ce qu’il a fait la dernière fois, si je ne lui casse pas quelque chose avant de partir de la maison là c’est que ce n’est pas moi, enfants ou non, je n’ai rien à foutre. Une fois le petit déjeuner prêt, je suis allée réveiller les enfants pour leur donner leur bain avant de les habiller et redescendre avec eux pour qu’ils se nourrissent.


Aimé : (Regardant les valises) Maman, ce sont les valises de qui ?

Moi : C’est pour nous.

Amour : On déménage ?

Moi : Oui.

Aimé : On retourne là où on habitait avant ?

Moi : Non.

Eux : (En chœur) On part où ?

Moi : Dans un autre quartier.

Eux : Papa va venir avec nous ?

Moi : Non.

Eux : Pourquoi ? 

Moi : Parce qu’il n’ a rien à faire là-bas. 

Eux : On ne peut pas rester ici avec papa ?

Moi : Non.

Eux : Mais si on part, il va rester seul et puis il sera triste.

Moi : Ce n’est pas mon problème (Dans ma tête) Il peut même crever, je n’ai rien à foutre. (À haute voix) Mangez, on va partir. 

Eux : (Triste) D’accord.


Ils se sont mis à manger. J’ai pris mon téléphone et j’ai lancé l’appel sur le numéro du bailleur qui a décroché après deux tonalités.


« Lui : Allô ? »

« Moi : Allô, bonjour c’est monsieur Jean ? »

« Lui : Oui. C’est qui ? »

« Moi : C’est Leslie Oyame, la jeune femme qui voulait prendre la maison à l’ancienne Sobraga. »

 «Jean : Ah d’accord, mais miss OYAME, vous ne m’avez plus fait signe comme prévu, j’ai cru que vous aviez changé d’avis. »

 « Moi : Du tout, je suis vraiment désolée mais j’ai eu un contretemps qui m’a empêché de vous recontacter. »

«Jean : Je vois. »

 «Moi : C’est toujours possible d’aménager aujourd’hui ? Je vous fais le versement ce matin via airtel Money. »

 « Jean : Il y a un autre couple qui a visité ça hier et il ont dit qu’ils la voulaient. »

« Moi : Svp, monsieur, je suis là bien avant eux et je suis toujours dans les temps pardon, j’ai besoin de cette maison. »

« Jean : Hum. Vous allez m’obliger à rappeler les autres pour leur dire que ce n’est plus possible alors qu’ils m’ont assuré que Lundi ils feraient le paiement »

 «Moi : Svp monsieur. »

 «Jean : Hum. Vous allez faire le versement ce matin ? »

 «Moi : Dès que je raccroche, je vous fais un dépôt. »

 « Jean : D’accord. »

« Moi : Merci beaucoup. Je peux avoir votre numéro airtel Money ? »

« Jean : C’est celui sur lequel vous m’appelez. »

« Moi : D’accord »

« Jean : Pour les clés, comme je suis en train de me déplacer, je vais passer laisser ça chez le boutiquier où vous m’aviez croisé la première fois, quand vous viendrez, demandez lui ça et il va vous les remettre. Lundi, je viendrai personnellement avec le contrat de bail. »

« Moi : Il n’ y a pas de soucis. »

 «Jean : Ok, j’attends le dépôt et je vous ferai signe. »

 «Moi : D’accord. »

 Clic ! 

J’ai fouillé mon sac pour prendre l’argent et je suis sortie pour faire le dépôt. La transaction effectuée, j’ai dit au gars qui faisait ça de me laisser filmer le message d’envoi comme preuve, on ne sait jamais. Sur mon chemin retour, il m’a rappelé et dit qu’il avait bien reçu le dépôt, au moins il était honnête. Il m’a dit qu’il devait me rappeler dans 30 minutes pour me mettre en communication avec le boutiquier pour la clé. Nous avons ensuite raccroché. Quand je suis revenue à la maison, j’ai trouvé l’imbécile là en train de parler avec ses fils au salon. On s’est regardé et j’ai tracé ma route sans lui dire quoique ce soit. Heureusement, il n’a pas essayé de me parler aussi parce qu’actuellement ma langue démange tellement que s’il ose même prononcer mon prénom, je ne le raterai pas. Je suis allée à la cuisine laver les choses que les enfants ont utilisés avant de venir bien essuyer la table à manger. Pendant que je le faisais, j’ai reçu un autre appel de Jean qui m’a dit qu’il est chez le boutiquier et qu’il a déposé la clé, il m’a fait parler avec lui avant de raccrocher. À peine je coupais avec lui qu’un autre appel rentrait et c’était celui de Lucrèce, ça tombe même bien que ce soit elle qui m’appelle, je vais profiter à lui dire d’aller déjà m’attendre à la maison.


«Moi : Oui Lucrèce, tu fais même »

 « Lucrèce : (Pleurs dans la voix) Allô tantine Leslie. »

« Moi : (Fronçant les sourcils) Qu’est-ce qui se passe Lucrèce ? Pourquoi tu pleures ? »

« Lucrèce : (Pleurant) C’est , c’est maman ».

«Moi : Denise ? Qu’est-ce qu’elle a ? »

 « Lucrèce : (Pleurant) Elle, elle est morte. »


Mon cœur a raté un battement avant de se mettre à cogner fortement dans ma poitrine. 

«Moi : Tu viens de dire quoi ? »

 « Lucrèce : (Pleurant) Maman est morte tantine Leslie »

«Moi : Elle est morte quand ? » 

 « Lucrèce : (Pleurant) Dans la nuit, le matin on l’a trouvée morte sur son lit. »

« Moi : Seigneur, là tu es où ? »

 « Lucrece : (Pleurant) À la maison. »

« Moi : J’arrive tout de suite ».

« Lucrèce : (Pleurant)D’accord. » Clic ! 


Je me suis lourdement assise sur la chaise et sans que je ne m’y attende, mes larmes se sont mises à couler et j’ai commencé à pleurer. Arsène et les enfants sont venus me trouver et m’ont demandé ce qui se passait.


Moi : (Hoquetant) La mère de Lucrèce est morte cette nuit. 


Les enfants se sont directement mis à pleurer et sont venus me faire un câlin, je les ai serrés dans mes bras en pensant que si j’avais ses enfants aujourd’hui c’était grâce à elle. C’était elle qui m’avait prise dans ma maison alors que je me tordais toute seule de douleurs au sol et m’avait emmené à l’hôpital , c’était elle qui avait pleuré et supplié là-bas pour qu’on s’occupe de moi, c’était elle qui leur avait donné leur premier bain et m’avait appris comment faire, c’était elle qui m’avait appris à m’occuper d’eux correctement, c’était elle qui m’avait fait de l’eau chaude malgré mes protestation, c’était elle qui les gardait à la maison pour que je puisse aller faire ma formation après le boulot de rayonniste que je faisais pour devenir caissière. En dehors de mon homonyme, c’est la seule femme qui s’est occupée de moi comme une mère. Malgré mon mauvais caractère et le fait que je la chassais au début quand elle venait m’aider, elle revenait toujours et ne s’occupait pas de mes crises. Cette femme est morte aujourd’hui et cela me fait un gros coup. Je savais qu’elle n’avait plus pour longtemps mais je ne savais pas que son départ était aussi proche. 


Arsène : (Nous Prenant dans ses bras) Je suis désolé. Je te présente mes condoléances.

Moi : (Essuyant mes larmes) Lucrèce, il faut que j’aille trouver Lucrèce.

Arsène : Je comprends, viens je t’y emmène.


Je n’ai pas protesté, nous sommes partis tous les quatre pour là-bas et lorsque Lucrèce qui était assise par terre en train de pleurer dans son coin m’a vu, elle s’est levée et est venue se jeter dans mes bras.


Lucrèce : (Pleurant) Tantine Leslie.

Moi : (La serrant fort dans mes bras en pleurant aussi) Je suis là ma puce, je suis là.

Nous sommes toutes les deux allées nous asseoir par terre et elle s’est agrippée sur moi comme si sa vie en dépendait. Ceux qui ne me connaissaient pas me regardaient étrangement mais personne ne parlait, on pleurait tous. Arsène et les enfants sont restés dehors. Au bout de 30 minutes, nous nous étions tous calmés et j’étais maintenant en train de caresser Lucrèce la tête et le visage comme je le fais souvent avec les jumeaux quand ils sont sur ma poitrine. J’écoutais les discussions des gens autour. D’après eux, la dernière personne à avoir parlé avec elle c’était Lucrèce qu’elle avait appelé dans sa chambre et était restée à parler avec elle jusqu’à 2h du matin avant de l’envoyer dormir. Elle est morte entre 4h et 5h du matin. Son corps est actuellement à gabosep(maison funéraire) 


Lucrèce : (Après un moment) Les jumeaux sont où ?

Moi : Ils sont dehors avec leur père. Attends je m’en vais même leur donner les clés pour qu’ils partent à la maison. 

Lucrèce : (Se redressant) D’accord . 


Je me suis levée et je suis allée dehors, ils y étaient. 


Arsène : Comment elle va ?

Moi : Ça va. Je suis venue vous donner les clés pour que vous partiez à la maison au lieu de rester debout là vu que y a pas les chaises.

Arsène : D’accord . Tu as pu avoir des informations sur le deuil ? Ça va se passer ici ?

Moi : Je ne sais encore rien, ils n’ont encore rien dit. 

Arsène : D’accord . On va aller à la maison, dès que tu as du nouveau, fais signe.

Moi : Ok.


Je lui ai donné les clés et il est parti chez moi. Je suis retournée dans la maison m’asseoir à côté de Lucrèce. C’est à 11h que sa grande sœur qui était chez lequel de ses copains est rentrée pour venir pleurer et à 12h que son père qui était à gabosep est arrivé. Plusieurs autres personnes que je pense être des parents sont arrivés et ils ont fait une petite assise avant de décider que le deuil se ferait là mais qu’ils avaient besoin d’argent pour la location des chaises pour ceux qui viendront veiller vu qu’il n’y a pas de chaise ici. Autour de 16h, je me suis rendue compte que je n’étais pas partie récupérer la clé et que je n'avais même pas encore mangé depuis le matin. Avec ce qui s’est passé, je ne peux plus déménager aujourd’hui, mais il faut que je récupère les clés. 


Moi : (À Lucrèce) Viens, on fait un tour à la maison pour voir les enfants.


Nous nous sommes levées et nous sommes parties chez moi où Arsène et les enfants y étaient. Lorsqu’ils ont vu Lucrèce, ils sont venus la serrer dans leurs bras pour la réconforter. Un peu plus tard, Arsène et moi nous sommes sortis.


Moi : Je dois faire un tour à l’ancienne Sobraga pour récupérer la clé de la maison, si tu veux tu peux venir avec moi pour voir l’endroit. Je devais partir aujourd’hui mais j’attendrai quelques jours pour comprendre ce qu’ils vont dire au décès. 

Arsène : Je vois.

Moi : Le deuil va se passer ici, de ce que j’ai cru comprendre. 

Arsène : Je suppose que tu vas dormir ici ?

Moi : Oui, je vais rester avec Lucrèce, tu pourras partir avec les enfants chez toi.

Arsène : Ok. Tu as mangé depuis le matin ?

Moi : Non. Et Lucrèce non plus. Je vais acheter quelque chose en route, les enfants ont mangé ?

Arsène : Seulement les galettes, on leur prendra aussi des choses au retour.

Moi : ok. 


Nous sommes rentrés à la maison et avons dit aux enfants qu’on arrivait et qu’ils devaient nous attendre là. Nous sommes ensuite partis à Sbg pour récupérer la clé avec le boutiquier puis je l’ai emmené pour qu’il puisse voir l’endroit. Il s’agit d’une maison de deux chambres avec salle d’eau , un WC visiteur, un salon, une cuisine, une buanderie, petite terrasse avec grille à l’intérieur d’un portail. Il y a deux maison dans ce portail et l’autre est déjà occupée par un jeune couple.  Il y a une place pour garer une voiture de mon côté et c’est d’ailleurs là qu’il a garé avant que je n’aille lui montrer l’intérieur de la maison.

Arsène : C’est sécurisé.

Moi : Oui. 

Arsène : Tu as la clé, je suppose donc que tu as déjà payé ?

Moi : Oui.

Arsène : où est le contrat ?

Moi : Je ne l’ai pas encore, il a dit lundi, il va passer avec pour qu’on signe.

Arsène : J’ai dit que je veux voir ton bailleur et discuter avec lui avant que tu n’entres dans cette maison Leslie et je suis très sérieux. 

Moi : Il sera là lundi. Tu pourras venir pour le voir.

Arsène : Je veux son numéro de téléphone.

Moi : (Le regardant) Pour faire quoi ?

Arsène : Ça ce n’est pas ton problème, donne moi juste son numéro.


Je n’ai pas voulu beaucoup parler et je lui ai donné.


Arsène : (Rangeant son téléphone) Lucrèce m’a dit que tu comptes l’emmener avec toi et que tu as obtenu l’accord de ses parents.

Moi : Oui. 

Arsène : Ok. On peut y aller.


Nous sommes partis et nous sommes arrêtés à la sauce tartare où nous avons pris des plats à emporter avant de retourner trouver les enfants. Nous avons mangé et sommes restés là jusqu’à 19h. Arsène est parti avec les enfants et nous sommes retournées au deuil. Le lendemain, ils sont revenus nous voir et Arsène m’a appris qu’il avait discuté avec mon bailleur. Il m’a demandé une des clés de la maison pour qu’il s’occupe du déménagement pendant que moi je suis au deuil. Je n’ai pas bien compris mais je lui ai donné. Le lundi, le bailleur m’a appelé pour me dire que mon homme avait signé et récupéré le contrat avec lui donc on allait plus se voir, il m’a même souhaité des condoléances. J’étais surprise mais j’ai dit ok. 


Le mardi en revenant du travail, j’ai trouvé qu’il y avait des déménageurs chez moi qui prenaient les choses et avaient apparemment été envoyé par lui.


« Moi : Mfoula, c’est toi qui a envoyé les gens chez moi ? »

« Arsène : oui, ils vont prendre tout ce qui est lourd là-bas, il vont simplement laisser quelques vêtements que tu vas utiliser le temps que tu y es encore. »


J’étais assez surprise mais je leur avais laissé faire et j’avais seulement pris le nécessaire, ils ont tout emporté dans la nouvelle maison, je les ai suivi pour les superviser sur l’emplacement et j’ai trouvé qu’il y avait un grand lit superposé et un placard dans la chambre des enfants. Les lits avaient des matelas dessus. Je n’avais pas ça et je pensais acheter ça avec le temps mais apparemment, il l’a fait . J’ai posé les choses dans la chambre, ils ont placé les grands meubles avant de s’en aller. En sortant de là, je suis passée chez lui pour aller préparer avant de retourner à Atsimi-Tsoss où il est venu dans la soirée pour prendre les enfants, veiller avec nous avant de rentrer chez lui. 


UNE SEMAINE PLUS TARD


Le corps de Denise sort ce soir et elle sera enterrée demain. Benoît m’a dit qu’après l’enterrement , il y aura une réunion et il aimerait que j’assiste pour entendre ce qui va se dire, j’ai accepté. J’ai demandé une permission au boulot pour ce jour et on me l’a accordé. J’ai passé toute la journée dans les préparations avec les autres femmes, l’emplacement des chaises et tentes, le bois pour le café et autre. Le corps est arrivé autour de 16h et nous sommes allés pleurer dans la maison. Arsène m’a fait un message pour me dire qu’il était là avec sa sœur, sa mère, ses deux amis et la femme de l’un d’eux. Mais j’étais tellement occupée avec Lucrèce à l’intérieur que je n’ai pas pu sortir pour les voir, quand j’ai pu me libérer 1h30 plus tard, il ne restait plus que sa mère et sa sœur car les autres avaient dû rentrer, ils étaient restés 1h. Je les avais tout de même remerciés d’être venus m’assister, c’était gentil de leur part. Son père était arrivé dans la nuit avec sa cousine Lucia et ils avaient tous passé la nuit là, j’avais été touché par le geste car Arsène leur avait dit que c’était ma tante qui était décédée. Ils ont aussi rencontré Lucrèce qu’Arsene et Reine leur ont présenté comme ma première fille.


Le lendemain, on a enterré Denise avant de faire la réunion. Il était question de déterminer ce qu’il adviendrait des enfants. Les deux garçons allaient rester avec leur père, Alice a dit qu’elle partait avec ses enfants chez son gars et qu’elle ne voulait aller chez personne. Le gros débat était sur Lucrèce car un oncle voulait la récupérer. Le monsieur en question, un ivrogne qui vit dans une maison sans femme ni enfants mais comme il travaille, les gens ont estimé qu’il pouvait la prendre. J’ai pensé que ces gens avaient de sérieux problèmes pour penser à envoyer l’enfant chez quelqu’un comme ça, c’est pour qu’il aille faire de cette petite sa femme dans sa maison en la couchant dans le désordre. Une autre tante s’est prononcée pour la prendre mais la tante en question a elle-même ses trois filles qui couchent partout pour se nourrir. J’ai regardé Benoît et je lui ai dit de rapidement parler pour que je récupère mon enfant et je quitte dans les conneries.


Benoît : (À ceux qui se sont manifestés) Lucrèce ne partira pas avec vous parce qu’elle a déjà un endroit où partir.

Une femme : Et c’est où ?

Benoît : Elle partira avec Leslie.

Eux : C’est qui Leslie ?

Benoît : (Me montrant du doigt) C’est la jeune femme qui est là.

Un homme : Celle là même on la voit ici depuis le début, c’est qui ?

Benoît : C’est la tutrice de Lucrèce, c’est elle qui s’occupe d’elle depuis des années maintenant et Denise et moi avons décidé, bien avant sa mort que Lucrèce partirait avec elle. 

Une femme : Denise a décidé ça quand ? Où sont les témoins ?


Les gens se sont manifestés et il a sorti un document daté et signé des mains de Denise, de lui-même et des témoins qui ont attesté de la chose. L’oncle qui voulait récupérer Lucrèce a voulu s’y opposer mais Benoît a été assez ferme. La réunion s’est terminée en queue de poisson mais ce n’était pas mon problème. Le même soir, j’ai appelé Arsène qui est venu nous chercher, ma fille et moi avec toutes nos affaires et nous avons enlevé le corps de ce maudit quartier où plus rien ne nous retient…


SECONDE CHANCE