Chapitre 30 : Prendre le chien avec ses puces.
Ecrit par Les Histoires de Laya
*** 1 an plus tard
***Marianne***
Le maire : Mlle Marianne MBADINGA, acceptez-vous de
prendre pour époux M. Kylian ESSONO ici présent, pour le meilleur et pour le
pire, dans la maladie comme dans la santé, dans la sécheresse comme dans l’abondance
financière, pour l’aimer et le chérir tous les jours de votre vie, jusqu’à ce
que la mort vous sépare ?
Moi (émue) : Ouiiiiii je le veux !
Tout le monde crie de joie dans la salle !
Le maire : M. Kylian ESSONO, acceptez-vous de prendre
pour épouse Mlle Marianne MBADINGA ici présente, pour l’aimer, la chérir, la
respecter et lui rester fidèle conformément au choix de votre régime matrimonial ?
Je suis un peu surprise de la dernière phrase (rire) c’est
la première fois que j’entends ça.
Kylian : Vous semblez tous surpris de cette dernière
phrase mais en réalité, c’est moi qui ai demandé à la rajouter.
Sa mère : C’est bien mon fils ! Eyeeeeeh Ehhhh
Kylian (poursuivant) : En effet, je tenais à m’engager
devant tout le monde à te rester fidèle dans tous les sens du terme et ce, tous
les jours de ma vie. Oui, M. le maire, j’accepte de prendre ma meilleure amie
pour épouse.
Toute la salle crie de joie et moi je suis touchée par ses
mots.
Nos alliances vissées sur nos doigts, le mariage est scellé.
Le maire : Je sens que l’attente devient longue, M. ESSONO,
embrassez votre femme.
Kylian : Je n’attendais que ça !
Tout le monde rigole.
Il lève délicatement mon voile et un murmure « Waouh »
s’échappe de ses lèvres.
Kylian (émerveillé) : Tu es magnifique ma femme.
Maurine : Actiiiiion !
Je souris !
C’est dans un baiser lent, long et passionné que nos lèvres
s’emboitent.
Le monde autour disparait le temps d’un instant qui nous
appartient à nous deux.
Kylian (se décollant) : Ça m’avait manqué.
Moi : Moi aussi je te rassure.
Le maire : Alors là ! Il y’a vraiment eu de l’action !
On éclate de rire.
On termine la cérémonie de la mairie avec nos témoins qui
signent.
La mère de Kylian et son mari sont les témoins de Kylian.
Son père a refusé catégoriquement, d’ailleurs, il n’est même pas venu au
mariage.
De mon côté, mes témoins sont mes deux sœurs, Molly et
Maurine. Kylian n’était pas du tout d’accord mais la décision me revenait au
final et je voulais que mes deux sœurs soient mes témoins.
On s’entend très bien à présent et je ne vois pas qui
voudrait la réussite de mon mariage à part mes deux sœurs avec qui nous sommes
reparties sur de bonnes bases et avons créé à présent une relation saine,
solide et fusionnelle.
Pour mes demoiselles d’honneur j’ai choisi mes cousines avec
qui je m’entends le mieux. Kylian a choisi ses cousins comme garçons d’honneur.
Mamie (embrassant mon front) : Tu as ma bénédiction ma
princesse. Même si le mariage coutumier n’a jamais lieu, pas grave.
Moi : Merci mamie.
Mamie (à Kylian) : Tu sais à quel point je me suis
battue pour vous alors ne me déçois pas, garde bien ma petite-fille.
Kylian : J’y compte bien mamie, merci.
En effet, mon mariage a divisé la famille et mes parents n’ont
pas cessé de me mettre les bâtons dans les roues.
Il y’a eu tellement de disputes parce que à la base, on
voulait vraiment respecter la tradition en commençant par un mariage à la coutume
afin d’honorer mes parents.
Sauf que mes parents voulant à tout prix me séparer de lui,
ils ont dans un premier temps refuser toute proposition de mariage à la coutume.
J’en ai beaucoup pleuré parce que ça nous tenait à cœur de faire ça. Dans un
second temps, ils ont sorti une liste de dot pour humilier totalement Kylian.
Une somme astronomique, des présents à n’en plus finir, tout
ça en précisant « On verra comment ton rieneux va payer ça ».
Mamie a rétorqué « Vous pensez qu’ils n’ont que ça
à faire ? Ils doivent se construire, bâtir une maison et ils vont d’abord
céder à vos caprices ? Marianne, tu ne remets pas cette liste à ton homme.
S’ils ne veulent pas de ton mariage coutumier, tu feras ton mariage civil en petit
comité et à moindre cout, fin ».
S’en est suivi un énorme clash entre mamie, papa &
maman. Certains frères de papa se sont rangés derrière lui de peur de le voir
leur tourner le dos, d’autres ont décidé de suivre mamie en participant
financièrement à mon mariage civil.
De son coté, Kylian a totalement abandonné l’idée de convaincre
son père de m’accepter, résultat, leur entente est vraiment au point mort sauf
quand ma belle-mère tape du poing sur la table en recadrant son père.
En gros, ma fille de deux ans et demi a pour unique grand-parent
la mère de Kylian car c’est la seule qui l’accepte et qui lui donne de l’amour.
Maurice, Barbara et le père de Kylian pointent aux abonnés
absents.
On a profité de notre mariage en comité restreint.
Durant la petite soirée organisée, la musique s’est coupée à
un moment donné.
Le MC : Nous allons passer le micro au marié qui a tenu
à dire un mot.
Kylian (se levant) : Alors, je tiens déjà à remercier
toutes les personnes présentes dans cette salle pour partager avec nous la
célébration de notre mariage mais également toute personne ayant participé
financièrement, matériellement, mentalement à cette union. Mais je ne saurai me
limiter à cela. (Me regardant) Marianne, ma tendre et douce épouse, je te remercie
pour ta bonté, ta patience, ton amour, tes conseils, ta soumission, ton respect
et ton grand cœur. Vous savez, j’ai eu des moments difficiles, j’ai eu des
moments où je ne savais même pas ce que j’allais manger le lendemain, et à chaque
fois, il y avait ma bonne fée, Marianne. À chaque fois que vous me croiserez en
route, ne pensez plus jamais que je me suis construit tout seul car en vérité,
voici la femme qui a joué un très grand rôle dans ma vie en prenant le relai de
ma mère. Je bénis le ciel de m’avoir envoyé une perle rare, car ma plus grande
bénédiction dans cette vie est le jour où j’ai rencontré ma femme.
***Molly***
J’ai tellement envie d’éclater de rire. Tout ce cinéma mais
tu ne peux pas dire à ta soi-disant perle que tu as baisé sa sœur dans toutes
les positions.
En tout cas, je sais qu’il va finir par céder, je lui plais
encore.
***Maurine***
Laurent (à mon oreille) : J’espère que tu es prête !
Moi (souriante) : Ne t’inquiète même pas.
Laurent : J’ai comme l’impression que tu as un faible
pour lui, j’espère bien que non.
Moi : Pas du tout. Je sais ce que j’ai à faire.
Oui, il m’attire, j’ai juste hâte d’agir pour pouvoir me
retrouver sur lui à le chevaucher.
Putain, Marianne tire toujours le gros lot. Et il est encore
plus beau, plus sexy qu’avant. Et ce sourire, oh je meurs.
Mais
Laurent (comme s’il lisait en moi) : Tout ça va voler
en éclat, dommage.
Moi : Très dommage.
***Kylian***
Moi (poursuivant) : Je tiens à le répéter devant tout
le monde, tu as tout changé en moi et tu as rendu ma vie merveilleuse en donnant
naissance à notre Calista. Je ne croyais plus en l’amour et en la sincérité,
mais aujourd’hui, je ne vis que pour ça, pour toi, pour notre fille et je te promets
de te rendre heureuse, ma merveilleuse épouse.
Tout le monde applaudit dans la salle.
Moi : À ma mère, à mes sœurs, frères, tantes, oncles,
je vous présente non plus ma fiancée mais ma femme, la maitresse de maison, la
reine de mon foyer. Une femme vertueuse, respectueuse et respectable et qui je
l’espère, sera bien traitée par chacun de vous, tout comme elle le fera avec
vous. Pour finir, je t’aime ma femme !
Elle pleure même déjà et Calista avec sa petite taille vient
vers sa mère pour essuyer ses larmes qui coulent.
Je soulève ma fille et je demande à sa mère de se lever.
Je l’embrasse devant tout le monde et je finis par un baiser
sur son front.
Je suis chanceux ! Je l’étais déjà dans plusieurs domaines
mais aujourd’hui, je suis chanceux en amour.
Notre ouverture de bal est un moment que je garderai dans ma
tête.
Je ne cessais de lui murmurer « Je t’aime ma femme,
merci pour tout ».
Cette femme m’a aidé, soutenu, aimé, tous les jours depuis
le premier jour et si je suis à ce niveau de ma vie, c’est en grande partie grâce
à elle.
Pour notre lune de miel, on s’est arrêté à la baie des
coquillages, souhait de madame.
Ça m’arrangeait aussi car j’avais besoin de ne pas trop
dépenser afin d’utiliser cet argent pour finaliser la construction pour qu’on
rentre dans notre maison.
Une simple et jolie petite maison de 3 chambres.
Il ne manque plus que la peinture, sinon, tout est fait.
Ça me confirme encore que j’ai une bonne femme, elle sait
comment faire avancer les choses et tout ça, sans jamais lever la voix, quelle grâce.
2 mois plus tard nous sommes rentrés dans notre maison, je voulais
que ma fille souffle sa troisième bougie chez elle, ça me tenait à cœur.
Je suis assis dans notre salon paisiblement, regardant mon
match de Chelsea pendant que Marianne est en train de nous concocter un met
sans doute délicieux.
Calista (souriante) : Molly, Molly
Molly (toquant) : Toc toc !
Elle entre dans la maison et je ferme mes yeux deux
secondes.
Molly (à Calista) : C’est maman Molly, je ne suis
pas ta copine.
Moi : Elle a deux ans, tu n’as pas besoin de l’agresser.
Elle me regarde avec un sourire en coin qui me répugne, je
me lève et je me rends à la cuisine.
Moi : Molly est là.
Marianne (souriante) : Ah, dis-lui de me rejoindre stp
bébé.
Moi : Non !
Marianne : Non ?
Moi (ferme) : Marianne, je ne veux que toi dans la cuisine
quand tu nous fais à manger, tu peux respecter ça chérie, s’il te plait.
Elle (étonnée) : Euh ok. Donc, laisse-moi juste lui
servir à boire et tu resteras avec elle au salon le temps que je finisse.
Moi : J’ai envie d’aller à la chambre me reposer.
Elle : Dix minutes bébé, stp.
Moi : Ok.
Je retourne au salon et je m’assois nerveusement sur le fauteuil.
Marianne : Voilà, un coca bien frais pour toi !
Molly : Merci chérie. Tu maitrises mes gouts ! (Sourire
en coin) J’espère que ton mari les maitrisera aussi dès aujourd’hui.
J’ai juste envie de la foutre hors de chez moi.
Marianne : Et pourquoi ?
Elle : Bah, quand je viens et que t’es occupée, il peut
me servir (souriante).
Marianne (gênée) : Non Molly, c’est à moi de le
faire. T’inquiète, je finis dans dix minutes.
Elle : Okay !
Marianne retourne en cuisine.
Moi : Tu es vraiment pathétique Molly.
Elle : Et pourtant ce n’est pas ce que tu disais quand
tu glissais entre mes cuisses.
Calista (gloussant) : Glisser mes cuisses.
Molly : Oui mon bébé, vas dire à maman.
Moi (gardant mon calme) : Calista, viens ma fille.
Elle vient et je la mets sur ma poitrine en tentant de la
bercer. Elle fait généralement une sieste à cette heure. Sauf qu’elle ne cesse
de répéter cette phrase !
DIEU étant de mon côté, elle s’en dort avant que Marianne ne
revienne au salon car elle a mis plus de temps que prévu à la cuisine.
Moi : Je vais m’allonger un peu avec la petite.
Marianne : Ok bb.
Je la laisse avec sa sœur au salon et je prie intérieurement
qu’elle ne gâche pas ma vie avec son venin qu’elle ne cesse de rependre petit à
petit à travers ses piques.
Quand elle rentre enfin chez elle, j’attends ma femme dans
la chambre et mon cœur se serre.
Marianne (entrant) : Tu as déjà faim ?
Moi : Non, viens d’abord stp.
Elle vient s’asseoir sur le lit à côté de moi.
Moi : Ça va ?
Elle : Yeah baby, pourquoi ?
Moi : Pour rien. Je n’aime pas trop la facon d’agir de
ta sœur.
Elle : Oui, je sais que tout à l’heure elle a un peu déconné
mais c’était de la maladresse bébé. Tu sais comme elle est maladroite.
Moi : Oui, mais il faut aussi lui faire la remarque.
Elle : Je le ferai !
Moi : Ok !
Elle : Tu es fâché ?
Moi : Non Marianne, juste que tes sœurs ont des attitudes
étranges.
Elle : Comme ?
Moi : Laisse tomber, je ne veux pas qu’on se prenne la
tête.
Elle : Moi non plus je ne veux pas qu’on se prenne la tête.
Moi : Dans ce cas, limite la venue de tes sœurs ici car
elles me mettent mal à l’aise dans notre propre maison.
Elle : Mais Kylian, ce sont mes sœurs, tu devrais les
considérer comme les tiennes.
Moi : Mes sœurs te mettent mal à l’aise ?
Elle : Non.
Moi : Si elles le faisaient, tu aurais aimé que je réagisse
comment ?
Elle : En leur parlant ! Mais je n’allais pas te
dire de ne plus les voir.
Moi : Je n’ai pas dit ça bébé. Je te demande juste de faire
la remarque et limiter leur venue ici. Je peux quand-même me sentir à l’aise
chez nous ? Ou bien ?
Elle : Oui. Ok.
Moi : Marianne, tu te rends compte que nos petites
disputes portent toujours sur elles parce que tu n’arrives pas à comprendre que
je ne les trouve pas normales ?
Elle : Kylian, on prend le chien avec ses puces. Dans
mon cas, ce que tu considères comme mes puces ce sont mes sœurs de sang. Elles
ont des défauts mais je les aime. Je ne te demande pas de les aimer mais de les
tolérer et accepter leur présence, si tu m’aimes.
Moi : Bien sûr que je t’aime, je t’aime énormément
même, tu es ma femme. Mais, je veux me sentir bien chez nous, peu importe ce
que ça entraine. Voilà mon raisonnement !
La petite se réveille et elle commence à pleurer.
Marianne prend le relai en s’occupant d’elle.
Je sais que là elle boude mais je refuse que Molly, surtout
elle, ait un libre accès à ma maison.
Et même Maurine, je ne la trouve pas normale. Ses sourires
avec ma femme semblent si faux, c’est incroyable que Marianne ne le voie pas.
***Marianne***
Après ma petite prise de tête avec mon mari, j’ai appelé Molly
dans la soirée pour lui faire la remarque car moi-même j’ai trouvé son propos
un peu bizarre tout à l’heure.
Molly : C’est alors ton mari qui a une pensée bizarre
Marianne, moi je n’ai rien dit de fou. Ça me confirme encore que ton homme est
bizarre, je te l’avais dit depuis.
Moi : Non Molly, respecte ça stp. Tu es mon ainée, d’accord,
mais j’aimerai que tu respectes mon foyer et mon homme.
Molly : C’est parce que je n’ai pas un foyer que tu me
parles ainsi Marianne ? Tu t’enfles d’orgueil à cause du mariage ?
Avec quel type d’hommes même Marianne ? Un homme qui…
J’entends quelqu’un cogner violemment à notre porte d’entrée,
ça me fait sursauter.
Moi : Je te rappelle Molly.
Je vais dans la chambre appeler Kylian.
Lui : Qui est-ce ? (Silence) Qui est-ce ?
La personne reprend à frapper puis
Voix de femme : Ouvrez moiii svp sniif, c’est Maurine.
Moi (paniquée) : C’est Maurine, je reconnais sa voix.
Kylian : Attends un peu.
Il ouvre la fenêtre qui donne sur la terrasse et il constate
que c’est effectivement Maurine.
J’ouvre la porte et elle est complètement en larmes avec ses
valises.
Je la fais entrer dans la maison.
Maurine : Ça ne va plus dans notre ménage sniiiif, on
se dispute et j’ai besoin d’être ailleurs snif (pleurant de plus belle) Je suis
directement venue chez toi car tu es ma jumelle et j’ai besoin de toi. Je suis
malheureuse.
Elle s’effondre dans mes bras et je lève mes yeux vers mon
mari qui n’a pas placé un mot depuis son arrivée.
Note de Laya : Qu’auriez vous fait à la place de
Marianne ? Sincèrement !