CHAPITRE 30: REFUS: MAMAN.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

***CHAPITRE 30: LE REFUS: MAMAN.***


**LINDA NDOMBI**


<<Moi: Allô ?>>


<<Benjamin : Bonsoir Linda. Je viens d'apprendre que mes enfants sont avec toi depuis hier soir. Je suis désolé pour le désagrément occasionné. Je ne sais pas trop à quoi Kelly pensait quand elle a décidé de te confier mes enfants. En tout cas bref, leur mère viendra les récupérer avec toi autour de 17h. >>


Je ne sais pas pourquoi le fait de l'entendre me dire ça m'a fait un pincement au cœur. Est-ce que je lui ai dit que j'étais dérangée d'avoir à m'occuper de ses enfants ? Pourquoi ne cherche-t-il pas à avoir mon ressenti avant de tirer ses conclusions ? Je me suis faite violence en me disant que c'était lui leur père et que sans doute, il savait ce qui était mieux pour eux. Qui suis-je donc pour m'y opposer.


<<Moi: (Essayant d'avoir une voix stable) Je peux au moins savoir qui est la fameuse mère qui viendra les récupérer ?>>


<<Benjamin : C'est Dorcas, la petite sœur de leur mère. Elle va les garder jusqu'au retour de Kelly.>>


<<Moi: (Accusant le coup) Je vois. Je suppose donc que tu lui as remis mon numéro de téléphone ?>>


<<Benjamin : Oui. Elle va t'appeler et tu lui diras où elle pourra te croiser pour que tu lui remettes les enfants.>>


<<Moi: D'accord.>>


Silence.


<<Benjamin : Je peux leur parler ?>>


<<Moi: Non, présentement ils sont endormis.>>


<<Benjamin : Je vois. En tout cas, je m'excuse encore pour le dérangement.>>


<<Moi: (À bout) Je t'ai dit que j'avais été dérangée?>>


<<Benjamin : Pardon ?>>


<<Moi: Depuis que tu as appelé, tu ne fais que me sortir les "désolé pour le dérangement" , t'ai-je dit que j'avais été dérangée de les garder ? >>


<<Benjamin : Tu vas bien Linda?>>


<<Moi: Va te faire fou-tre NGUEMA.>>

Clic! 


Oui j'ai été grossière mais il m'énerve tellement que je n'ai pas pu me retenir. Il n' a qu'à venir prendre ses enfants et me foutre la paix une bonne fois pour toute. Il a essayé de me rappeler à trois reprises mais je n'ai pas pris. Il m'a ensuite envoyé un message.


-Benjamin : Je ne sais pas ce qui vous arrive, mais faites très attention à comment vous me parlez. Je ne suis pas votre camarade ou quelque chose du genre, donc à l'avenir surveillez votre langage avec moi. Je suppose que vous devez être occupée mais gardez votre téléphone à portée de main jusqu'à l'appel de Dorcas. Bonne fin de journée. 


J'ai lu le message et j'ai préféré ne pas répondre. Il a repris à me vouvoyer ( sourire amer) c'est très bien. Ce n'est pas de sa faute, c'est la mienne. J'ai déposé mon téléphone et j'ai enlevé Raphaël sur moi pour le poser correctement sur le canapé. J'ai également arrangé les deux autres avant de me lever et de venir me positionner devant la baie vitrée pour regarder dehors. Après un moment , je suis revenue m'asseoir sur mon bureau et j'ai envoyé un message à mon partenaire américain pour savoir si on pouvait commencer la visioconférence qui avait été décalée pour finir avec la réunion en présentiel. Il m'a répondu par l'affirmative et nous avons lancé les appels. Nous avons bossé ensemble pendant une heure de temps avant de raccrocher. À vrai dire, je n'étais pas d'humeur à faire quoi que ce soit, l'idée que je devais remettre les enfants à cette Dorcas me peinait énormément et me cassait le moral mais je me suis faite violence pour terminer cette réunion. J'étais maintenant en train de travailler sur la vérification de notre hébergeur quand mon téléphone s'est mis à sonner, numéro inconnu.


<<Moi: Allô ?>>


<<Voix de femme : Allô, bonsoir. C'est Linda svp?>>


<<Moi: Oui.>>


<<Voix de femme : C'est Dorcas, je viens de la part de Benjamin pour les enfants.>>


Mon cœur s'est serré dans ma poitrine. Celle là aussi elle ne pouvait pas oublier ça ? 


<<Moi: (Neutre) Je vois, il me l'a dit.>>


<<Dorcas: Vous serez libre vers 17h pour que je puisse les récupérer ?>>


<<Moi: (À contre cœur) Je ferai mon possible pour être là. >>


<<Dorcas: D'accord.>>


<<Moi: Quel est le lieu du rendez-vous ?>>


<<Dorcas: Chez Benji. Comme ça je vais également profiter à prendre leurs affaires.>>


<<Moi: D'accord.>>


<<Dorcas : Bon je vais vous laisser. On se dit à 17h chez Benjamin.>>


<<Moi: Ok. Au revoir>>

Clic! 


J'ai déposé mon téléphone et j'ai voulu continuer ce que j'étais en train de faire mais je n'ai pas pu. Une tristesse sans nom est venue m'étreindre le cœur et une larme a coulé de mes yeux sans que je ne sache pourquoi. J'ai essuyé mon visage avant de me lever et de venir me placer devant eux pour les regarder dormir. Je souris toute seule en les regardant avant d'aller prendre mon fixe pour dire à Rudy que j'ai terminé ma journée, il est 15h mais je n'ai plus la force pour travailler ou faire quoique ce soit d'autre. Je veux profiter des enfants avant leur départ. Après mon appel, j'ai arrangé les D et me suis allongée entre eux en déposant Raph sur ma poitrine. Je suis restée silencieuse avec eux autour de moi et une paix intérieure est venue me gagner. J'ai toujours ce sentiment là d'être complète et à ma place quand je suis à côté d'eux. J'aime tellement ces enfants que c'est toujours dur pour moi de me séparer d'eux, j'avais déjà psychologiquement accepté de les garder pendant ces 4 jours et le fait que l'on vienne me les prendre au bout du premier, me laisse un goût amer avec un sentiment d'inachevé derrière. Je suis dans mes réflexions quand Raphaël se réveille et lève la tête pour voir si je dors ou non. 


Moi: (Souriant) Tu t'es réveillé mon cœur ?


Raphaël : (Reposant sa tête sur ma poitrine) Oui mais je n'ai pas fini de dormir.


Moi: (Souriante) Ah bon?


Raphaël : Oui.


Moi: Pourquoi donc tu t'es d'abord réveillé si tu n'as pas fini de dormir ?


Raphaël : Je voulais voir si c'était bien toi qui était là. C'est toi, donc je dors encore.


Moi: Et si tu ne m'avais pas vu, tu devais faire quoi? 


Raphaël : (Me serrant) Je devais bien pleurer.


Malgré moi, je me suis mise à sourire. Cet enfant est un cas. Je lui ai fait un bisou sur le sommet de la tête avant de lui caresser les cheveux. Au bout de 30 minutes, nous nous sommes tous levés. J'ai fait leur devoir avec eux et je suis partie du boulot autour de 16h50. 


Moi: Mes chéris, on passe chez vous.


Darnell : C'est là-bas qu'on va dormir aujourd'hui ?


Moi: Non, on va voir votre mère.


Eux : (En chœur) Quelle mère ? C'est toi notre mère non?


Mon cœur a raté un battement dans ma poitrine.


Moi: Je, je ne parle pas de moi, je parle de la petite sœur de votre mère.


Daphnée : Maman Dorcas ?


Moi: Oui.


Daphnée : Hein hun. Mais elle c'est pas notre mère, elle c'est maman Dorcas.


Je n'ai pas cherché à argumenter sur le sujet, c'est déjà assez difficile pour moi de les laisser avec elle et le fait de les entendre dire que c'est moi leur mère et non elle me peine davantage. Je suis arrivée au portail et j'ai klaxonné. Le gardien qui sans doute avait reçu des instructions me concernant à ouvert le portail et m'a laissé rentrer. Je me suis rendue compte que Benjamin avait une très grande maison . Toute la cour avant est pavée avec un petit parking sur l'extrême gauche. Il y avait là 4 voitures. Trois en marche arrière et une en position départ. Je suppose donc que la quatrième est celle de Dorcas. Je suis allée me garer juste à côté avant de descendre avec eux. Je voulais cogner mais la porte s'est ouverte sur une dame claire d'un certain âge, la même tranche que mes parents et je me suis fait la réflexion de savoir si c'était elle la Dorcas en question. Elle m'a regardé de la tête aux pieds et les enfants ont sauté sur elle en criant "mamie". J'ai alors compris que c'était leur grand-mère, la mère de leur mère.


Moi: Bonsoir madame.


Elle : (Sourire bienveillant) Bonsoir ma fille, Linda c'est ça ?


Moi: Oui.


Elle : Je suis maman Judith la mère de Joliane l'ex femme de Benjamin.


Moi: D'accord.


M. Judith : ( Me libérant le passage) Entrez.


Moi: Merci.


Je suis entrée dans la maison qui était très belle en soi mais très mal organisée. À tout du moins, si c'était moi, je ne l'aurais pas aménagé de la sorte. Il y a des trucs qui ne vont pas ensemble et donnent l'impression d'être encombrés. Pour quelqu'un comme moi qui ai le sens du détail et l'esprit perfectionniste, cela me perturbe. Je repère également les photos de Benjamin et une jeune femme que je devine être "Joliane" . Elle a une forte ressemblance avec la femme qui m'a ouvert la maison à l'exception que cette dernière est claire de peau et la Joliane très foncée. Je remarque tout de suite sa longue chevelure afro et abondante qui me rappelle la mienne . J'ai repéré les photos de leur mariage . Ils étaient très jeunes dessus et avaient l'air très heureux. La Joliane en question avait plusieurs photos répandues ça et là dans la pièce. C'était une très belle femme même si je trouve que les enfants ne lui ressemblent pas, ils ont plus pris de Benjamin et sa famille que d'eux.


M. Judith : (Me tirant de ma rêverie) Vous êtes la petite amie de Benjamin c'est ça ?


Moi: (Tournant mon visage vers elle) Euh, oui c'est ça.


M. Judith : Je vois.


J'ai hésité avant de répondre car je ne savais pas s'il fallait continuer à endosser ce titre devant les gens ou simplement dire la vérité à tout le monde. D'ailleurs, en partant d'ici, ce sera la dernière fois que j'aurai à faire à lui et aux siens.


M. Judith : (Poursuivant après un moment) Benjamin a toujours eu le coup d'œil pour chercher ses femmes, vous êtes très belle.


Moi: Merci madame.


M. Judith : (Me fixant dans les yeux) Vous le serez encore plus quand votre éclat reflétera la lumière de Dieu qui brisera certaines choses en vous et révélera d'autres. (Souriant) Vous avez une belle âme.


Je me suis mise à la regarder en silence, elle me rappelait le couple que j'avais rencontré le jour où j'étais allée chercher Benjamin au 12. 


M. Judith : Benjamin a vraiment beaucoup de chance d'être tombée sur vous et je suis contente de savoir que c'est vous qui allez élever mes petits fils, Dieu merci.


J'étais vraiment très surprise. Généralement les belles mères n'aiment pas qu'on prenne la place de leur enfant même si celle-ci n'est plus dans son foyer. Les enfants qui étaient assis près d'elle se sont mis à la question sur son retour, depuis quand elle était revenue de Tchibanga? (Province au sud du Gabon) et leur grand-père ? Était-il venu avec elle ? Où étaient-ils descendus ? Elle était en train d'y répondre lorsque qu'une jeune femme très claire de peau est descendue avec un petit sac de voyage. La jeune femme de la même tranche d'âge que moi, ressemblait beaucoup à sa mère. Je suppose que c'est elle la fameuse Dorcas et comme pour approuver cela les enfants se sont levés et sont allés lui faire un câlin en criant.


Eux: Maman Dorcas !


Dorcas: (Souriante) Ça va mes chéris ?


Eux: Oui. 


Dorcas : Vous revenez d'où ?


Eux: Du travail de tata Linda.


Raphaël : (Grand sourire)Elle travaille dans une grande société et puis c'est chez elle qu'on reste, c'est trop bien.


Dorcas: Je vois.


Elle a levé les yeux vers moi et les a écarquillés de même que sa bouche. C'est maintenant qu'elle vient de me voir, réaction standard.


M. Judith : (Souriante) Elle est très belle n'est-ce-pas ?


Dorcas: (Me fixant impressionnée) Oui. 


J'ai souri sans lui répondre.


Daphnée : (Venant se tenir à côté de moi, un grand sourire sur les lèvres) Tata Linda dit que quand je serai grande, je serai belle comme elle parce qu'on se ressemble. N'est-ce pas mamie, je ressemble à tata Linda non?


M. Judith : Oui. Tu lui ressembles beaucoup.


Daphnée : (Tenant ma main) Je suis trop contente. Même à l'école mes copines ont dit qu'elle est belle et puis elle me fait les jolies tresses (Touchant sa tête) Mamie tu vois, c'est tata Linda qui m'avait tressé ça. Quand elle me tresse ça ne fait pas mal et puis je ne pleure même pas. Mamie, tu as vu mes longues oreilles non? Tata Linda aussi a les mêmes oreilles et elle a dit que c'est joli nos longues oreilles, on entend bien et puis on attrape les cheveux avec. Moi, j'aime avoir les longues oreilles maintenant parce que c'est bien.


Sa grand-mère nous regardait un léger sourire sur les lèvres. Daphnée a enchaîné son discours, elle est partie des oreilles aux cheveux, de là à la préparation et a vanté mes qualités culinaires qui ont été approuvées par ses frères en faisant de moi la meilleure cuisinière. Elle a fait sa chute en disant que je m'occupais très bien d'eux et qu'elle aimait être avec moi.


Daphnée : Depuis que Tata Linda est venue, je ne suis plus triste (me regardant dans les yeux en souriant) parce que moi aussi j'ai ma mère comme mes copines.


Dès que j'ai entendu ça, mon cœur s'est mis à battre dans ma poitrine. Seigneur, comment vais-je faire pour laisser et oublier ces enfants ? Les deux femmes nous ont regardés en silence. Je sens que c'est le moment, il faut que je m'en aille maintenant pour ne pas que les deux autres disent des choses qui vont me rendre plus triste que je ne le suis. Je me suis levée.


Moi: (Faible sourire) Je vais vous laisser, ce fut un plaisir pour moi de vous rencontrer.


M. Judith : D'accord ma fille et merci d'avoir gardé les enfants.


Moi : De rien. (Aux enfants) Venez mes amours. (Ils se sont exécutés) Votre père a dit que je vous laisse avec maman Dorcas et mamie Judith en attendant qu'il arrive.


Eux: Pourquoi ? 


Moi: Parce que ça fait longtemps que vous avez vu votre mamie et qu'elle sera très contente d'être avec vous.


Darnell : Et toi? 


Moi: Je rentre à la maison.


Raphaël : Donc tu nous laisses tout seul ?


Moi: Non chéri, tu restes avec maman Dorcas et mamie Judith.


Raphaël : Non.


Moi: Mon bébé je


Raphaël : (Venant s'agripper à moi) Moi, je reste avec toi. 


Dorcas: (Intervenant) Raph mon grand, on va aller voir tata Linda chez elle tous les jours.


Raphaël : Non, je pars avec elle.


Dorcas est venue le soulever mais il s'est mis à hurler.


Raphaël : (Criant et gesticulant dans ses bras pour descendre) Non, maman Linda stp, ne me laisse pas , je veux venir avec toi. Maman, maman.


Il m'a fait pleurer et les deux autres qui me regardaient dans les yeux pleuraient également.


M. Judith : Dorcas laisse le.


Dorcas : Si je le laisse, il va partir l'attraper.


M. Judith : Je sais, dépose le.


Elle l'a déposé par terre et il a couru se jeter dans mes bras pour s'accrocher sur mon cou.


Moi: (Lui caressant le dos pour le calmer) C'est fini mon grand, c'est fini.


Raphaël : (Reniflant) Je veux rester avec toi maman.


Moi: Je suis là trésor, ne pleure plus.


Raphaël : (Reniflant) Tu vas rester avec moi?


Moi: Oui, je suis là. (Tirant les deux autres à moi) Venez (Essuyant leurs larmes) C'est fini, on va trouver une solution.


Dorcas: Que fait-on maintenant ?


M. Judith : Ma fille, ça vous dérange de rester avec eux ?


Moi: Non.


M. Judith : Ils peuvent donc rester avec vous ?


Moi: Oui.


M. Judith : D'accord. Vous allez donc rester avec eux.


Dorcas : Que va t-on donc dire à Benji?


M. Judith : Tu veux qu'on lui dise quoi ? Que les enfants ont refusé de venir avec nous et ont préféré rester avec leur mère.


Dorcas : Ah!


M. Judith : N'est-ce pas lui qui a décidé de sortir avec cette jeune femme et l'exposer aux enfants ? Que pouvons-nous faire si les enfants l'aiment et veulent rester avec elle ? Rien. De toutes les façons, si c'est avec elle qu'il va partager sa vie, il n'est pas plus mal qu'elle reste avec les enfants pour s'habituer. Appelle Benjamin, moi-même je vais lui parler.


Dorcas: D'accord.


Elle a sorti son téléphone et l'a pianoté avant de le mettre à l'oreille. Elle a attendu un moment avant de se mettre à parler.


<<Dorcas: Bonsoir Benji.>>


<<.......>>


<<Dorcas: Non, justement c'est à ce propos que je t'appelle. On peut faire un appel vidéo ?>>


<<.......>>


<<Dorcas: D'accord.>>


Elle enlève son téléphone à l'oreille et le manipule.


<<Dorcas: Oui Benji c'est bon.>>


<<Benjamin : Linda n'est pas encore là ?>>


<<Dorcas: (Tournant le téléphone dans notre direction) Si, elle est là avec les enfants.>>


Nos regards se sont croisés pendant un moment à travers l'appareil.


<<Benjamin : C'est quoi le souci ? >>


<<Dorcas: Le souci est que les enfants ne veulent pas se séparer d'elle. On a essayé de les prendre mais ils ont refusé.>>


<<Benjamin : Comment ça ?>>


<<Dorcas: Ils se sont mis à pleurer et se sont agrippés à elle.>>


<<Benjamin : Ils sont où ? Passe les moi.>>


<<Dorcas: (S'approchant de nous) Ils sont là.>>


<<Benjamin : Les enfants ?>>


<<Eux: Oui. >>


<<Benjamin : Allez avec maman Dorcas>>


<<Raphaël : (Catégorique et s'agrippant encore plus à moi) Non, je reste avec maman.>>


<<Benjamin : (Écarquillant les yeux) Tu restes avec qui?>>


<<Raphaël : Je reste avec maman. Je ne pars pas chez maman Dorcas.>>


<<Benjamin : (Grondant) Raphaël je t'ai dit de partir avec maman Dorcas>>


<<Raphaël : (Pleurant à nouveau) Non, je ne veux pas. >>


<<M. Judith : Benjamin.>>


Dorcas a tourné le téléphone vers elle.


<<Benjamin : Vous êtes là maman ?>>


<<M. Judith : Oui mon fils, j'ai accompagné ta petite femme. Comme je voulais aussi voir les enfants, j'ai fait le déplacement.>>


<<Benjamin : D'accord. Vous êtes là pour combien de temps ?>>


<<M. Judith : Je serai là jusqu'à ton retour. Je suis là pour un mois.>>


<<Benjamin : Papa aussi est là ?>>


<<M. Judith : Oui. >>


<<Benjamin : D'accord, je viendrai vous voir à mon retour.>>


<<M. Judith : D'accord. J'ai fait connaissance avec ta petite amie, une très belle jeune femme.>>


<<Benjamin : (Silence)>>


<<M. Judith : Et apparemment les enfants aussi l'aiment bien. Tu sais que tu es très chanceux ? C'est pas toujours que les enfants aiment la nouvelle compagne de leur père au point d'en pleurer quand on veut les séparer d'elle.>>


<<Benjamin : (Silence)>>


<<M. Judith : As-tu une raison de penser que les enfants ne seront pas en sécurité avec ton amie ?>>


<<Benjamin : Non.>>


<<M. Judith : Dans ce cas, laisse ces enfants tranquilles. Ils sont heureux avec leur mère et on ne va pas les en priver. >>


<<Benjamin : Maman, Linda est une femme très occupée, elle n'aura pas le temps pour s'occuper d'eux.Je ne veux pas la déranger.>>


<<M. Judith : C'est elle qui te l'a dit ?>>


<<Benjamin : Non mais.>>


<<M. Judith : Non, mais ? J'ai demandé à Linda si ça la dérangeait et elle m'a dit non. Pourquoi donc tu parles à sa place ? >>


<<Benjamin : (Silence)>>


<<M. Judith : Les enfants vont rester avec Linda jusqu'à ton retour parce qu'ils sont à l'aise avec elle. Nous allons être en contact pour avoir de leurs nouvelles. D'accord ? >>


<<Benjamin : (Résigné) D'accord.>>


Elle a continué à parler avec lui pendant un moment avant de raccrocher .


M. Judith : Ma fille, tu vas rester avec les enfants d'accord ?


Moi: D'accord. 


M. Judith : On reste en contact, comme ta sœur a ton numéro de téléphone, je vais t'appeler pour parler avec les enfants.


Moi: Il n'y a pas de problème. 


M. Judith : Dorcas, remets lui les affaires des enfants.


Dorcas: D'accord.


Elle m'a remis leur sac, les D sont allés leur faire des câlins tandis que Raphaël qui était toujours accroché à mon cou les a salué sans même les regarder. 


Moi: Nous allons nous en aller.


Elles : D'accord.


Elles nous ont accompagnés jusqu'à la voiture, j'ai installé les enfants avant de monter, j'ai dit au revoir et nous sommes partis à la maison avec les enfants. Nous sommes arrivés et j'ai soulevé Raphaël et les deux autres m'ont suivi. Daphnée tenait mon sac à main et Darnell, celui de mon ordinateur. J'avais leur sac de voyage, nous sommes arrivés dans la maison et après nous être déchaussés, nous sommes allés tous nous asseoir sur le grand canapé. Les D ont posé les têtes sur mes côtes et Raphaël sur ma poitrine. 


Raphaël : Je ne veux plus te laisser maman…

MÈRE MALGRÉ MOI