Moi : Maman on veut te parler d’un truc 

Maman : Qu’est-ce qu’il y a ? Et puis toi Kalvin pourquoi tu trembles ? J’espère que tu n’as rien fait au lycée 

Kalvin : Non

Maman : Alors qu’est-ce qu’il y a ?

Moi : Heu tu connais Vanessa n’est-ce pas ?

Maman : Oui pourquoi ?

Moi : Heu disons qu’on est dans la même situation

Maman : C’est-à-dire ?

Moi : Il se pourrait qu’elle soit enceinte 

Je n’ai rien compris mais j’ai juste vu une gifle atterrir sur la joue de Kalvin.

Maman : Non mais vous êtes malade ! Tu n’as que 17 ans ! Tu sais ce que c’est d’avoir un enfant ?!

Moi : Ça va maman calme toi. Je vais arranger ça ou du moins je vais essayer 

Maman : Règle ça et appelle Vincent 

Moi : Ok (à Kalvin) toi tu me suis 

On est remonté dans ma chambre et j’appelle Vincent qui me dit qu’il arrive dans quelques minutes.

-Quelques instants plus tard-

Vincent (à Kalvin) : Tu ne vas pas me dire que ce que maman m’a dit est vrai 

Kalvin : Si c’est vrai 

Vincent : Ah ah ! C’est bien c’est bien 

Moi : Vincent ce n’est pas le moment des félicitations. On a une mère furax qui attend qu’on trouve une solution 

Vincent : Ok bon tu appelles ta chérie qu’on discute un peu tous les quatre et on verra la suite...Stéphanie je dois te voir s’il te plaît 

On va dans ma chambre.

Moi : Qu’est-ce qu’il y a ?

Vincent : C’est Natalie. Je me suis excusé pour ce qui s’est passé la dernière fois mais c’est comme si elle s’en foutait et j’ai l’impression qu’elle veut partir 

Moi : Bah ce n’est pas étonnant Vincent tu l’as trompé sur votre lit alors ne pense pas que de simples excuses pourront tout effacer 

Vincent : Et qu’est-ce que je dois faire alors ?

Moi : Bah je ne sais pas. Invite la au resto, offre lui des cadeaux, montre lui simplement que tu es désolé mais avec des actes et non des paroles 

Vincent : Merci vous les femmes vous êtes trop compliquées...et ton gars où est-ce qu’il est ?

Moi : Certainement chez lui 

Vincent : Je veux lui parler 

Moi : Et bien vous vous êtes donné le mot. Papa aussi alors arrange toi à être là cet après-midi 

Vincent : Ok...tu l’aimes ?

Moi : Ouais 

Vincent : Mais pourquoi tu ne te remets pas avec lui ?

Moi : C’est compliqué et je n’ai plus confiance en lui 

Vincent : Ça ira 

**Quelques heures plus tard**

Rodrigue est arrivé il y a quelques instants et ils sont allés dans le bureau de Papa et moi je suis restée avec Kalvin et Vanessa qui venait d’arriver aussi.

Moi : Bon on ne va pas tourner autour du pot, vous êtes quand même assez grands pour réfléchir. Kalvin m’a dit que vous avez décidé de garder le bébé, il va donc falloir assumer jusqu’au bout. Je suis enceinte aussi donc ça va aller on va gérer toutes les deux ne t’inquiète pas 

Vanessa : Merci c’est gentil 

Moi : Bon maintenant la reine mère vous attend. Allez-y 

Kalvin : Tu peux quand même nous accompagner 

Moi : Non non je t’ai déjà aidé en lui disant la vérité alors pour le reste tu te débrouilles. Bonne chance !

**Dans la tête de Rodrigue**

Je vais devoir me coltiner le père et le grand frère. Pour l’instant ce qui me préoccupe c’est de la récupérer quel que soit le temps que ça prendra.

Son père : Bon si je t’ai fait appel c’est pour savoir de vive voix ce que tu compte faire de et avec ma fille maintenant qu’elle est enceinte 

Moi : Ne vous inquiétez pas monsieur je compte entièrement assumer mes responsabilités 

Vincent : Excuse-moi Papa mais je pense que c’est à Stéphanie de décider si elle veut qu’il soit présent ou pas

Son père : D’accord va la chercher 

Il revient quelques secondes après avec elle.

Son père (en lui faisant un bisou sur la tête) : Désolé si je t’ai dérangé 

Moi : Ce n’est pas grave 

Le prototype de la fille à son papa...

Son père : Je voulais juste savoir si tu es d’accord pour que Rodrigue soit impliqué dans ta grossesse 

Stéphanie : Oui bien sûr du moment qu’il assume ce qu’il a à assumer ça me va 

Son père : Bien ! Je crois que je sais tout ce que je veux savoir. Tu peux t’en aller. Stéphanie raccompagne le 

Stéphanie : Ok 

Une fois dehors...

Moi : Attends Stéphanie...deux minutes 

Stéphanie : Oui...qu’est-ce qu’il y a ?

Moi : J’aimerais bien qu’on se voit peut-être chez moi pour discuter un peu et à têtes reposées 

Stéphanie : Heu je ne sais pas trop

-Elle viendra 

Stéphanie (en regardant sa mère) : Comment ça elle viendra ?

Sa mère : Tu iras que ça te plaise ou non et Rodrigue tu viendras la chercher demain 

Moi : D’accord 

Stéphanie : Non mais sérieux quoi...

Sa mère : Arrête un peu de faire ta bornée. Tu vas écouter ce qu’il a à te dire 

Elle n’a plus rien dit après ça, elle m’a raccompagné jusqu’au portail et je suis rentrée chez moi.

*Dans la tête de Stéphanie*

Le lendemain...je me lève comme d’habitude pour aller au "boulot". J’enfile rapidos un haut dans manches noir, un pantalon noir aussi et une veste violette. J’enfile des ballerines à motif genre panthère vous voyez quoi. Je prends mon sac et je descends. Ce qui m’énerve c’est que je suis obligée de manger sinon c’est la nausée assurée ! Donc je mange un petit quelque chose et je m’en vais. 

Je décide de rentrer vers 15h parce que franchement je ne me sens pas bien, j’ai juste qu’une envie c’est de dormir. Malheureusement pour moi, j’ai à peine eu le temps de m’allonger que Rodrigue m’appelle que Rodrigue m’appelle pour me dire qu’il est déjà là. Je me rince le visage, remets mes chaussures et sors le rejoindre. On monte dans sa voiture et direction chez lui, j’ai plutôt hâte de savoir à quoi ça ressemble. On finit par arriver, il klaxonne et le gardien ouvre le portail, Hum une belle villa d’un étage pas mal...

On descend et on entre à l’intérieur. C’est plutôt sympa, c’est sobre...

Moi : C’est mignon chez toi

Rodrigue : C’est gentil. Tu veux boire quelque chose ?

Moi : De l’eau citronnée et des glaçons s’il te plaît 

Rodrigue : Ça marche 

Il va à la cuisine et je m’assois en l’attendant. Je manipule mon téléphone quand je vois une petite frimousse de petite fille debout devant moi.

Moi : Hey...salut toi

Elle : Bonjour...c’est toi tata Stéphanie ?

Moi : Oui c’est moi et toi comment tu t’appelles ?

Elle : Noor 

Moi : Ah ! C’est donc toi la fameuse Noor 

Noor : Mon papa m’a dit qu’il partait te chercher (elle monte sur le canapé et me dit à l’oreille) et mon papa m’a dit qu’il t’aime beaucoup et qu’il va se marier avec toi 

Sans blague...

Moi : C’est vrai ça ?

Noor : Oui 

Moi (en chuchotant) : D’accord dans ce cas je vais garder ton petit secret

En même temps son père revient de la cuisine et elle court se jeter dans ses bras. Il se dirige vers les escaliers et revient quelques minutes après seul.

Rodrigue : Je vois que tu as fait la connaissance de Noor 

Moi : Je l’avais déjà vu 

Rodrigue : Ah oui ? Quand ça ?

Moi : Le jour où ta femme est venue frapper à ma porte 

Rodrigue : Ah oui...justement en parlant de ça je ne sais pas quoi te dire à part que je suis désolé. Je n’ai pas su gérer les choses mais sache que je t’aime 

Moi : Si après tout ça j’ai pris la décision de partir c’est parce que tu n’imagines pas à quel point j’étais tellement mais tellement déçue. Tout ça parce qu’au fur et à mesure qu’on apprenait à se connaître tu as réussi à mettre une confiance énorme en moi. Je ne pouvais pas me douter une seule seconde que tu me cachais quelque chose d’aussi énorme alors je me suis dit arrête de lutter vas-y fonce. Tu as été mon médecin, mon ami et mon amoureux. Tu me plaisais déjà quand tu as commencé à me draguer mais je refusais tes avances parce que je n’étais pas prête mais tu as su me montrer que tu méritais amplement que je te fasse confiance même si tu m’as un peu mis le couteau sous la gorge 

Rodrigue : Comment ça ?

Moi : Le soir où tu m’as embrassé tu m’as demandé de réfléchir à ce qui s’est passé entre nous parce que tu ne pouvais pas te contenter d’être mon ami. Pour moi ça voulait tout simplement dire sors avec moi ou tu peux m’oublier n’est-ce pas ?

Rodrigue : ...

Moi : Je le savais mais j’ai quand même pris le risque parce que je ne pouvais plus lutter contre mes sentiments 

Rodrigue : Si je ne t’ai pas dit que j’étais encore marié c’est parce que j’avais peur de te perdre. Je me suis dit qu’en te disant la vérité tu aurais refusé et vu que la procédure était assez longue j’ai préféré ne rien te dire 

Moi : Et ça t’aurait coûte quoi de me dire heu Stéphanie voilà mon situation mais je veux être avec toi alors comment on gère ?

Rodrigue : C’est plus facile à dire qu’à faire 

Moi : Pas du tout. Au lieu de ça tu m’as cru incapable de gérer la situation et tu m’as menti. On n’aurait pas eu à vivre tôt ça si tu avais choisi de me dire la vérité et encore avant qu’on ne sorte ensemble tu m’as dit que tu étais divorcé 

Rodrigue : Qu’est-ce que ça aurait changé ?

Moi : Mais au moins j’aurais su où était ma place ! Et je ne serai pas passé pour une pauvre conne le jour où ta femme a débarqué. Ça veut dire qu’un jour elle aurait pu me surprendre toute nue chez toi et encore une fois tu n’aurais rien dit comme tu l’as fait la dernière fois 

Rodrigue : Je sais que j’ai mal agi et je te demande pardon encore une fois. Je n’étais plus sûr de ce que je voulais 

Moi : Ça je l’avais compris (en me levant) dans ce cas rappelle moi quand tout sera clair et précis dans ta tête 

Rodrigue : Tout est déjà clair dans ma tête chérie. J’ai déjà divorcé, c’est toi que j’aime et c’est toi que je veux 

Moi : Et comment savoir si tu dis la vérité ?

Rodrigue : Je ne te mens pas et je n’ai aucune raison de le faire 

Moi : ...

Il s’approche de moi et essaye de m’embrasser. 

Moi : Ne fais pas ça...je n’ai plus confiance en toi. Je t’aime c’est vrai mais l’amour ne suffit pas toujours 

Rodrigue : Alors dis-moi ce qu’il faut que je fasse 

Moi : Redonne moi tout simplement confiance en toi...on peut partir ? Je suis fatiguée 

Rodrigue : Oui allons y 

Le trajet se fait dans le silence absolu. On arrive chez moi et je descends.

Rodrigue : Je voulais te remercier pour avoir accepté de discuter et je ferai tout ce que je peux pour arranger les choses 

Moi : Tant mieux 

Rodrigue : Et par rapport à la discussion qu’on a eu avec ton père je pense que ce serait bien que je t’accompagne à tes visites 

Moi : Oui ça ne me dérange pas. J’en ai une dans une semaine vu que j’entre dans mon troisième mois 

Rodrigue : Déjà ?

Moi : Ouais ça passe vite comme c’est une grossesse gémellaire je dois faire des visites tous les mois 

Rodrigue : Ok tu me tiens au courant 

Moi : Bien sur...Allez bye 

Rodrigue : A bientôt 

Je suis rentrée à la maison et je suis directement allée me coucher mais bon il a fallu que quelqu’un me dérange à nouveau.

Moi : Entrez...

Maman : Comment ça s’est passé ?

Moi : Madame l’instigatrice ça s’est bien passé on s’est parlé comme des grandes personnes 

Maman : Tant mieux et qu’est-ce que tu as décidé ?

Moi : Je l’aime encore c’est certain mais au fond je ne me sens pas capable de vivre sans lui et je ne veux pas qu’il n’y ait que les enfants entre nous 

Maman : C’est tout ce que je voulais entendre mais que tu refusais d’admettre 

Moi : Hum je peux dormir maintenant ?

Maman : Oui je te laisse dors bien 

*1 semaine plus tard*

Rodrigue et moi sommes à l’hôpital en salle d’attente attendant que le médecin nous reçoive.

Moi : Ça va ?

Rodrigue : Oui t’inquiète 

Moi (d’un sourire moqueur) : On ne dirait pas. Tu es stressé ou quoi ?

Rodrigue : Un peu mais bon 

Moi : Ça va aller 

-Mlle Kombila ?

On entre dans le bureau du docteur et je m’allonge sur le lit.

Le docteur : Alors comment ça va ?

Moi : Ça va plutôt bien mais je suis constamment fatiguée je n’arrête pas de dormir 

Le docteur (en appliquant le gel sur mon ventre) : Oui c’est normal. Bon voyons voir ça 

Elle met l’échographe sur mon ventre et mes deux petites merveilles apparaissent à l’écran.

Le docteur : Ils commencent à se former tout doucement et ça va tout est normal 

Rodrigue : A quel mois on peut connaître les sexes ?

Le docteur : Maintenant si vous le souhaitez mais le 4ème mois est plus fiable. Vous préférez attendre ?

Moi : Oui je préfère

Le docteur : Vous pouvez vous rhabiller. Tout va bien comme j’ai dit, continuez comme ça et surtout faites attention. Comme vous le savez les grossesses gémellaires sont compliquées donc ménagez vous beaucoup 

Moi : Ok 

On sort et on monte en voiture.

Moi (en mettant ma ceinture) : J’ai faim 

Rodrigue : Je savais parce que là où tu as commencé à sucer ta langue je me disais bien aussi 

Moi (en lui donnant une tape) : N’importe quoi. D’abord je n’ai plus faim 

Rodrigue : Ouais c’est ça. Tu veux manger quoi ?

Moi : Je ne sais pas du moment que c’est bon 

A ma grande surprise il m’emmène chez lui. Bon...

-Tata Stéphanie !!

Elle se jette dans mes bras : Hey ! Doucement ma puce. Ça va ?

Noor : Oui ça va ! Tu m’as manqué tu sais je voulais te voir mais papa voulait pas m’emmener chez toi alors j’ai pleuré et bla-bla-bla 

Rodrigue : On ne trahit pas son papa Noor 

Moi (en me levant avec elle dans les bras) : Elle parle toujours autant ?

Rodrigue (soupirant) : Oh tu n’as pas idée 

Moi : Et pourquoi tu la laisses seule ?

Rodrigue : Elle était avec ma mère 

Moi : Ah...

Rodrigue : Tu as peur ?

Moi : Non et ne te moque pas. On ne rencontre pas sa belle-mère dans n’importe quelle circonstance 

Rodrigue : Sa quoi ?

Moi : Rien du tout 

Noor : Tata Stéphanie je vais te présenter à ma mamie 

Moi : Heu non ma puce at...

Noor : Mamiiie !

Oh purée ! Qu’est-ce qu’elle me fait comme ça ? Je regarde Rodrigue qui se retient d’éclater de rire 

-Bonjour 

Moi : Bonjour maman 

Elle : Tu vas bien ?

Moi : Oui ça va merci

Elle : Ça va la grossesse ?

Moi : Ça peut aller 

Elle parle un peu avec son fils et remonte à l’étage.

Rodrigue : Bah tu vois elle ne t’a pas mangé 

Moi : Ce n’est pas drôle !

Rodrigue : Alors premières impressions ?

Moi : Elle est belle et elle est gentille 

Rodrigue : Ce qui explique d’où me vient tout ce potentiel 

Moi : Ouais c’est ça...bon aux dernières nouvelles j’ai faim 

Rodrigue : Oui désolé...Noor tu vas chez mamie 

Noor (en s’agrippant à moi) : Non je veux rester avec Tata Stéphanie 

Rodrigue : Et bah ! Je me demande ce que tu lui as fait

Moi : La même chose qu’à toi 

Rodrigue : Ah oui ? Et qu’est que tu m’as fait ?

Moi : Ce n’est pas dans ma bouche que tu vas manger ton piment 

On se rend à la cuisine et on mange tous les trois. On termine de manger et je traîne un peu en attendant que Noor me laisse partir. Après quelques minutes on arrive chez moi. Je descends et lui aussi.

*Dans la tête de Rodrigue*

Je descends de la voiture et la rejoins.

Moi : Merci pour cette après-midi. C’était bien 

Stéphanie : Merci à toi...bon bah bonne nuit 

Moi : Bonne nuit Stéphanie 

Je m’approche d’elle et lui fais un bisou sur la joue, je sens bien qu’elle est déconcertée. Elle me regarde et rentre chez elle. Hum je t’aurai très bientôt.

*Dans la tête de Stéphanie*

Je rentre chez moi et reste adossée contre le portail. Oh mon Dieu...je me dirige vers la porte d’entrée et ma mère sort.

Maman : Ça va ?

Moi : Oui ça va ça va

Maman (en refermant la porte) : Fais gaffe tu ne tiendras pas bien longtemps 

Moi : Pff ce n’est pas drôle maman