Chapitre 31: Au fond du gouffre
Ecrit par Zaharaye
Chapitre 31 : Au fond du gouffre
***Fatou Elisabeth Cissé
-Tchouuu tchagaaa tchagaaaa tchagaaa………
Tchagaaa tchagaaaa tchouuuuuu tchagaaaaaaa répétai-t-il en me tournant autour
-Abdoul je vous en supplie ne me faites pas de mal
- Tchouuu tchagaaa tchagaaaa tchagaaa……..
Tchagaaa tchagaaaa tchouuuuuu tchagaaaaaaa…….
-Abdoul…sniff sniff…..Abdoul….sniff
-Oh mais ne vous inquiétez pas princesse, du mal je ne vous en ferai aucun d’ailleurs je vous garantis que ça sera une vraie partie de plaisir
-…………
-Voyons princesse, ne nous gâchez pas ce moment. J’ai besoin que vous soyez consentante pour que le rituel réussisse
-Ne comptez pas sur moi pour vous faire plaisir, je ne consens en rien
-Hum et moi qui voulais être agréable Pffffff. Vous l’aurez voulu ! dit-il en ricanant
Il s’est mis en transe puis ses yeux ont rougis, ensuite au bout de quelques minutes il s’est transformé en centaure. C’était la première fois que je voyais cette créature mythique pour de vrai et j’avoue que c’était effrayant. J’ai voulu fuir mais mes membres étaient paralysés alors je me suis mise à prier tout en invoquant Cheick Ahmed et je ne sais par quel miracle il a réussi à entrer dans ma tête en ce moment précis car je sentais sa présence auprès de moi, ça semblait si réel…..
« Bébé je sais que tu as peur mais je t’en prie résiste, nous faisons tout en ce moment pour te sortir de là. Puises en toi la dernière force qu’il te reste pour survivre. Tu n’es pas seule, tu n’as jamais été seule car pas une seconde ne s’est écoulée sans que je ne pense à toi. Je t’aime tu le sais et jamais je ne te laisserai tombé alors n’abandonnes pas mon cœur. Sèches moi ces larmes et sois la femme forte et courageuse que je veux épouser Fatou, bats toi pour moi, pour ta sœur, pour ton neveu, pour la famille qu’on prévoit de fonder toi et moi »
J’ai pleuré encore un bon coup pour implorer le pardon d’Abdoul mais rien à faire, il était comme possédé alors je me suis dit que si Cheick Ahmed avait réussi à entrer dans ma tête, c’est que Marie avait reçu mon message et elle ne devait plus être loin, il y avait un brin d’espoir auquel je pouvais m’accrocher
Au même moment………………..
***Marie Elisabeth Tolno
J’ai volé à vive allure jusqu’au nord de Tambacounda et quand je suis arrivée au niveau de la grande forêt, j’ai ralenti pour éviter qu’Abdoul ne sente ma présence, il ne s’attend pas à ce qu’on intervienne puisqu’il croit que sa magie est indestructible alors je vais jouer sur l’effet de surprise et il ne me verra même pas venir (rires). Accroches toi ma sœur, je vais te sortir de là
Une fois au-dessus du grand arbre qui surplombe la forêt, j’ai versé le contenu de la fiole qui contenait les sangs de nos mamies sur les feuillages et comme par enchantement le sort d’invisibilité s’est dissipé. J’ai parcouru la zone pendant quelques minutes et au beau milieu de la forêt, j’ai aperçu un grand cercle de feu dans lequel se trouvait Fatou et une monstrueuse bête qui n’était rien d’autre qu’Abdoul dans toute sa splendeur
Il était accroupi sur ma sœur et il hélait férocement parce que cette dernière résistait de toutes ses forces, j’ai poussé un soupir de soulagement car j’étais arrivée à temps alors sans plus attendre, j’ai versé le reste du contenu de la fiole par terre pour faire apparaitre nos mamies. Abdoul s’est retourné et il s’est mis à cracher du feu autour du cercle qui les entourait pour nous empêcher d’y entrer. Une bataille s’en est suivie et pendant qu’il était occupé à se défendre des coups de nos mamies, Fatou m’a fait signe d’approcher. Quand je fus au bord du cercle, elle a jeté son collier sur le feu qui s’est éteint à moitié pour me frayer un passage
-Marie, tu es venue me dit-elle en pensée
-Oui ma chérie, je suis là et je vais te ramener à la maison
-Cheick Ahmed…… dit-elle avec peine
-Tu lui manques énormément et il a hâte de te serrer dans ses bras
Elle était pâle et faible alors avant même qu’elle ne me réponde elle s’est évanouie
Abdoul s’est retourné vers moi et il m’a lancé une boule de feu, par chance j’ai réussi à l’esquiver ; j’étais folle de rage à l’idée que ma sœur ait succombé alors à mon tour je lui ai lancé une boule lumineuse assez puissante qui l’a fait trébuché
-Marie emmènes ta sœur, on s’occupe de lui me dit Mamie Catherine
Je restais bloquée sur Abdoul tellement la colère m’avait envahi. Je n’arrivais plus à penser clairement et la seule chose que je désirais sur le coup c’était d’en finir avec lui
-Marie ! Marie ! M’interpella Mamie Arame. Il est trop puissant et tu risques d’y rester. Le moment viendra où ta sœur et toi vous le neutraliserai. Maintenant prends ta sœur et allez-vous en
Je me suis reprise et j’ai porté Fatou sur mon dos avec mes ailes puis je me suis envolée vers le ciel, Abdoul a essayé de nous suivre mais toutes les deux, elles l’ont retenu pour me donner de l’avance. Ça se sentait qu’Abdoul fulminait de rage car à peine je quittai la zone que le feu s’emparait de la forêt, il se croit invincible mais je jure sur ce que j’ai de plus cher que s’il arrive quoique ce soit à ma sœur je lui ferai tellement mal qu’il me suppliera de lui ôter la vie
Quelques jours plus tard…………………………
Cité Mermoz-Dakar
***Cheick Ahmed Sylla
Cela fait un bon moment que Marie a ramené sa sœur, j’ai été soulagé de la revoir et la question qui me brûlait les lèvres n’arrivait pas à sortir car la réponse m’était insupportable. Un tourbillon d’émotions semait la confusion dans ma tête, la peur, la colère, le dégoût, la rage…… Elle ne se réveille toujours pas, j’ai vérifié ses constantes qui sont stables mais elle semble plongée dans un coma. Ce minable d’Abdoul j’ai envie de lui écrabouiller les mâchoires, de lui refaire le portrait et de lui couper les ailes après lui avoir rendu coup pour coup ce qu’il a fait subir à ma femme. Je suis à son chevet depuis sept jours à la regarder inerte dans ce lit et je bouillonne de colère en me disant que Marie est peut-être arrivée trop tard, je me refuse à cette idée, je refuse de penser qu’il a pu abuser d’elle
-Hey mon cœur, tu ne veux pas te réveiller pour me faire ton plus beau sourire ? Dis-je en pleurant silencieusement
-………………
-Je t’en prie aies pitié de moi ma belle, tu vois le petit idiot que je suis perd la tête sans toi. Fatou j’ai attendu toute une vie pour pouvoir vivre cet amour avec toi, toute une vie c’est assez long je crois et du temps il m’en a fallu pour réussir à te convaincre de bien vouloir me donner ma chance, j’ai conscience que tu vas devoir m’abandonner un jour pour poursuivre ton destin et accomplir ta destinée à Licornia mais là tout de suite je ne suis pas prêt, non ! Pas avant que je ne t’offre la famille que nous rêvons de construire, pas avant que nous ne vivions notre amour comme cela se doit…… Je t’aime mon cœur, je t’aime tu m’entends ? Il va falloir que tu te réveilles ma belle, j’ai besoin de toi…..j’ai besoin de toi Fatou…..j’ai besoin de toi….. Criai-je
-Ahmed, il faut que tu sois fort mon grand me dit ma mère en entrant dans ma chambre
-Maman je n’en peux plus de la regarder dormir, il faut qu’elle se réveille…..elle doit se réveiller
-Je sais mon poussin, moi aussi je veux qu’elle se réveille mais il faut que nous lui donnions le temps de récupérer
-Tu ne peux pas comprendre maman, c’est beaucoup plus compliqué et critique que tu ne le crois, lui répondis-je
-Ecoutes chéri, je ne suis pas comme vous autres mais je suis une mère et Fatou je l’aime comme si elle était ma chaire ; c’est évident que la situation est critique et ça me chagrine de te voir dans cet état sans rien pouvoir faire pour atténuer ta douleur alors je prie mon fils, je prie très fort Allah pour qu’il nous la ramène, dit-elle en me frottant le dos
-Excuses moi d’avoir été désagréable ces derniers jours, je sais que tu fais de ton mieux
-T’inquiètes je comprends mais à son réveil, elle aura besoin de toi en pleine forme pour que tu puisses lui tenir la main et lui montrer combien de fois tu l’aimes alors je vais te préparer un petit truc à manger pour que tu reprennes des forces ok ?
-Ok, répondis-je avec peine
J’ai l’estomac noué ces derniers temps du coup, je n’ai envie de rien mais ma mère peut se montrer tellement insistante et tenace que je n’ai pas d’autres choix que d’accepter
………………………………
-Mais où suis-je ?
- Au beau milieu de nulle part, me répondit une voix familière
-Et puis-je savoir qui vous êtes ?
-Ta mère dit-elle en souriant. Je me suis servie de ton rêve pour nous permettre cette rencontre
-Ma mère ? Demandai-je perplexe
-Oui ta mère
-Désolé Madame mais vous ne ressemblez en rien la femme qui m’a élevé et donné tout son amour dis-je avec une mauvaise foi évidente
Sur le coup j’ai ressenti des émotions contradictoires et mon cœur s’est mis à battre à toute vitesse. Ma mère ? Celle qui m’a donné la vie en m’enfantant ?
-Et je lui en serai éternellement reconnaissante, Houleymatou est une femme remarquable, j’ai eu beaucoup de chance qu’elle t’ait accepté dans sa vie en t’aimant comme si tu étais la chaire de sa chaire. Ahmed c’est bien comme cela tu t’appelles ?
-Euh oui…….
-C’est un beau prénom dit-elle en m’effleurant la joue ; tu as les traits d’Ismaël, lui aussi se pinçait les lèvres quand il était confus (rires)
-Ismaël ???
-Oui ton géniteur, un homme admirable et intègre, j’en étais éperdument amoureuse ; il est mort bien avant ta naissance. Je….je m’appelle Rama et je suis ta mère biologique. Je sais que j’aurai dû me présenter à toi depuis bien longtemps mais je n’en avais pas le droit
-Je le sais et je ne t’en tiens pas rigueur mais je te mentirai en te disant que je ne t’en ai pas voulu
-Tu permets ? Dit-elle en voulant me serrer contre elle
-……Oui bien sûr
On s’est dévisagé un moment puis elle s’est finalement décidée à sauter le pas. Dans ses bras je me suis sentie enfant à nouveau, cette chaleur maternelle,….cette sensation d’appartenance……… J’ai fermé les yeux et j’ai revécu mes premiers instants sur terre, incroyable ! Un véritable voyage dans le passé. J’ai vu sa scène d’adieu avec mon père biologique, j’ai ressenti l’amour qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre et ce qui m’a le plus affecté c’est sa douleur et les tourments qu’elle a vécu après qu’elle m’ait confié à maman Houley, une douleur indescriptible un peu comme celle que je ressens en ce moment….
-Je suis désolée de t’avoir laissé, je suis sincèrement désolée et j’espère qu’un jour tu finiras par me pardonner
-Tu…tu n’as pas à me demander pardon, je sais que tu en as souffert et je suis désolé moi aussi, dis-je en me jetant à nouveau dans ses bras
-Je ne sais pas si j’aurai fait une meilleure mère que Houleymatou mais j’aurai adoré t’élever moi-même, soigner tes petits bobos, te mettre dans lit le soir, te chanter des berceuses, t’accompagner à l’école,……
-Mais tu m’as chanté des berceuses, dis-je en souriant. C’est pour cela que ta voix m’est si familière ; je m’en souviens comme si c’était hier, souvent tu venais la nuit me bercer pendant que maman dormait, je me souviens que ta voix mélodieuse m’apaisait et je m’endormais aussitôt. Tu aurais fait une merveilleuse mère, j’en suis sûr
-Oh mon chéri………. (Pleurs)
-Hey ne pleures pas s’il te plait sinon je risque de m’y mettre aussi, riais-je
-J’ai été avec toi à chaque instant, j’ai toujours été présente mon bébé, j’ai ressenti tes joies et aussi tes peines tout comme je ressens ta détresse actuelle
-Parles moi un peu de toi, de mon père, de ta vie….
-Une autre fois peut être, là le temps nous ait compté
-Mais pourquoi donc ? Je me sens si bien ici avec toi, si apaisé….
-Je sais mon chéri mais c’est irréel et la mort qui te guette en plein nez. Cette fille a lié sa vie à la tienne et tu connais les conséquences de ce type de magie. Vous allez mourir tous les deux si tu ne fais rien pour la sortir de cette spirale dans laquelle elle se retrouve condamnée, plus elle y passe du temps, plus elle s’enfonce dans les abimes de l’autre monde
-Ah le salaud !
-Tu as des envies de meurtre je le sens mais je t’en prie retiens toi car les pouvoirs que je t’ai transmis sont purs mais pas dénués de lourdes conséquences raison pour laquelle je ne t’ai doté que du pouvoir de guérison donc si tu ôtes la vie à quelqu’un pour de mauvaises raisons tu t’y perdras
-Mais cette femme je l’aime, je tiens énormément à elle comme si elle était une part de moi et il l’a retenu captive pendant des jours, il est responsable de son état actuel
-J’en suis consciente mon garçon mais armes toi de patience, cet ignoble personnage n’en vaut pas la peine, économises ta force pour la guerre qui s’approche
-Mais comment je fais pour l’aider à sortir de cette spirale dans laquelle elle s’engouffre ?
-C’est simple, tu dois juste lui transmettre ton énergie vitale et l’aider à retrouver son chemin
-Mais….même sa propre sœur avec laquelle elle est fusionnelle n’a pas pu la réveiller
-On se connait à peine Ahmed mais fais-moi confiance je t’en supplie. Je n’ai aucune envie de te perdre et Houleymatou ne s’en remettra jamais non plus mais si tu ne fais rien c’est ce qui risque d’arriver dit-elle inquiète. Fais-moi confiance tu sauras comment faire
-Ok je te fais confiance
-Je l’aime bien ta fiancée et tu ne pouvais pas trouver mieux comme femme crois moi
-Merci, je voulais attendre qu’on en finisse avec ce chaos pour l’épouser mais finalement je crois que j’aurai dû le faire plutôt, ça nous aurait évité tout ce remue-ménage
-Vous serez très heureux ensemble je te le promets, maintenant vas-y avant qu’il ne soit trop tard. Je t’aime mon fils, tu es ma plus grande fierté
-Euh….je….je t’aime aussi maman
Elle s’est approchée, les yeux larmoyants et elle m’a encore serré très fort dans ses bras. Je me suis accroché à elle à mon tour puis elle m’a lâché et subitement je me suis réveillé en sursaut dans ma chambre au chevet de ma douce
Quelque part dans les abîmes……………..
***Fatou Elisabeth Cissé
Je me réveille encore une fois en sursaut dans cet endroit lugubre et sombre, cela fait des jours que je suis coincée ici, j’ai beau cherché une issue je ne la trouve point. Je n’arrive plus à communiquer avec Marie depuis que j’ai jeté mon collier dans le feu alors j’imagine qu’elle n’a pas pu s’en sortir non plus, oh Seigneur ma sœur ? Que va devenir mon neveu sans sa mère ? Je ne veux pas du tout qu’il subisse le même sort que nous. La faim me tenaille l’estomac et quant au froid on n’en parle ; cet endroit me donne la chaire de poule et je suis terrifiée à l’idée d’y rester éternellement. Mon Dieu mais qu’est-ce que j’ai fait pour mériter tout ça ? Pourquoi ma virginité me coûte-t-elle autant ? Toutes années malgré la tentation, je me suis abstenue, j’ai dû batailler fort contre mes émotions et mon corps parce que je croyais que c’était juste, que c’était la bonne décision mais au vu des récents évènements je ne sais plus quoi penser……
Ah encore ces ricanements ! Et cette odeur nauséabonde ! Mais où es-tu Cheick Ahmed ? Où es-tu mon chéri ? Sors moi de cet enfer je t’en prie. La lumière du jour me manque, la maison aussi…ta chaleur et ton doux visage me manquent, j’en peux plus de rester dans le noir. Mon Dieu faites que je ne meurs pas, non pas maintenant, pas tout de suite, j’ai encore tant de choses à accomplir…..
-Ahahaaaaa ahaaaaaa hahaaaaaaaaaaa ahahaaaaaaa
-Mais fermes là bon sang !
-Ahahaaaa hahaaaaaa ahahaahaaaaaaaa ahahahahahahahha
-Fermes là j’ai dit, tu ne me fais pas peur Abdoul et si tu veux me tuer viens m’achever qu’on en finisse ; ça ne m’amuse plus ce petit jeu criai-je
-Hahaahahahahahahahaha
-Comportes toi en homme pour une fois et arrêtes de te cacher derrière des tours de passe-passe. Tu la veux ma virginité ainsi que mes pouvoirs ? Eh ben vas-y, rassembles tes couilles et viens les chercher
-…………..
-Alors t’as fini de rigoler, ça y est c’est là ?
-Fatou….Fatou…
-Quoi encore Abdoul ?
-Fatou…Fatou chérie c’est moi Cheick
-Non non non je ne rentrerai pas dans ton jeu, non pas cette fois
A chaque fois, il s’amuse à me faire de sales tours dans lesquels Cheick vient me sécourir mais quand je me réveille je réalise en fait que ce n’était qu’une ruse
-Fatou mon cœur c’est bien moi, ton Cheick
-Non non non je n’ai pas encore perdue la tête, tu n’es pas mon Cheick et tu ne seras jamais lui
-Hey mon amour c’est moi je t’assure, ton petit mari, ton beau docteur c’est le petit surnom que tu m’as donné, tu te rappelles ?
-………Cheick….. Cheick Ahmed ? Non ça ne peut pas être toi
-Bien sûr que si mon cœur, je ne peux pas me montrer car je n’existe que dans ta tête
J’ai reconnu son ton familier et je me suis mise à pleurer de plus belle, c’est bien lui je le sais, je le sens
-Je…sniff je veux rentrer à la maison sniff sniff….
-Je suis là pour t’y conduire mon cœur, tu vas rentrer à la maison je te le promets
-Mais comment ? Ça fait des jours que j’essaye, il n’y a aucune issue. Abdoul me retient captive dans cette spirale infernale
-Hey calme toi chérie, calmes toi ok ?
-………….
-Tu me fais confiance n’est-ce pas ? Dit-il inquiet
-Oui…..oui. Cheick Ahmed j’ai chaud tout d’un coup, dis-je en ressentant de la chaleur dans mes entrailles
-Oui chérie, je suis entrain de te transférer mon énergie vitale
-Ça fait du bien de sentir ta chaleur
-Ecoutes ma puce, tout ce que tu vis là se passe dans ta tête, il s’est servi de ton subconscient pour influencer ton esprit. Tu vas respirer calmement et expirer ensuite tu fais le vide dans ta tête pour me laisser te guider ok ?
-Ok….
-Maintenant que c’est fait, je veux que tu gardes tes yeux fermés et que tu te focalises sur ma voix et la source de chaleur
-Mais je n’arrive pas à me concentrer avec tous ces ricanements, je ne peux pas sniff je ne peux pas, ils me font perdre la tête
-Bien sûr que tu peux Fatou, tu sais pourquoi je t’admire tant ?
-Non…
-Parce que tu es la femme la plus forte et la plus courageuse que je connaisse ; quelques soient les obstacles que tu rencontres sur ton chemin, tu parviens toujours à les franchir. Tu vas y arriver mon cœur, j’ai foi en toi. Dis moi chérie je peux compter sur toi ?
-….oui oui je vais y arriver car je veux rentrer à la maison et me blottir contre toi
-Là je reconnais ma petite femme ! Allez dépêches ma belle, viens me rejoindre qu’on puisse réaliser nos rêves
J’ai pu créer le vide dans mon esprit et au bout de quelques minutes je me suis dirigée vers la lueur blanche au bout du tunnel, ça y est je vais rentrer à la maison, je vais pourvoir retrouver les miens me dis-je intérieurement
Tout doucement j’ai émergé de mon rêve et je me suis réveillé en sursaut, j’ai eu peur de revivre le même cauchemar alors prise de peur je me suis mise à suffoquer
-Hey doucement, allez respires calmement je suis là dit-il en me prenant dans ses bras
-………..
-Fatou chérie ça y est tu y es arrivée, tu es à la maison dit-il en me serrant encore plus fort dans ses bras. Dis quelque chose s’il te plait
-Je suis désolée, je suis vraiment désolée sniff, snifff. Tu me pardonnes s’il te plait ?
-Que je te pardonne quoi bébé ?
-De…D’avoir mis ta vie en danger en nous liant tous les deux
-Je n’ai rien à te pardonner mon cœur, bien au contraire chérie je te dois la vie et si ma vie doit s’arrêter là où s’arrête la tienne alors j’assumerai puisque de toute façon moi sans toi je serai fichu dit-il en souriant
-Oh Cheick c’était affreux, je…..j’ai eu très peur, j’ai cru que tu m’avais abandonné sniff sniff j’ai cru que……
-Chut chut…c’est bon mon cœur, tu n’as plus rien à craindre à présent. Je ne laisserai plus personne te faire du mal je te le promets
-Sniff…sniff…Tu me le promets ? Lui demandai-je en m’accrochant à lui
-Oui mon amour, tu as ma parole. C’est fini tu es rentrée, tu es chez toi
-Marie ? Marie où est-elle ? Dis-je en scrutant la pièce du regard
-Je suis là sœurette, tu en as mis du temps (rires), tu nous as fait une belle frayeur….
-Désolée petite sœur, j’ai été retenu en chemin dis-je en souriant faiblement
-Si tu me refais encore ce genre de coup, je te garantis que tu ne verras plus le soleil se lever
-T’inquiètes elle n’ira nulle part, n’est-ce pas chérie ?
-Oui plus jamais promis
Bisous bisous
Zaharaye ♡