CHAPITRE 31: JOUER LE RÔLE DE MÈRE
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
***CHAPITRE 31: JOUER LE RÔLE DE MÈRE***
**LINDA NDOMBI**
Raphaël : Maman, j'ai fini de manger.
Moi: C'est bien mon cœur. (Regardant les deux autres) Vous avez fini aussi.
Darnell : (Vidant sa tasse) Oui.
Daphnée : (Poussant la sienne)Oui, j'ai fini.
Moi: D'accord.
Je me suis levée, j'ai débarrassé et je suis allée rincer le tout dans l'évier avant de revenir les trouver au salon. J'ai mieux lacé les chaussures des garçons et arrangé les tresses de Daphnée, ça me rappelle même qu'elle les a depuis plus de 2 semaines déjà, c'était les tresses que je lui avais faites le jour où je partais à Franceville, je vais m'occuper de sa tête ce week-end , on fera le soin complet toutes les deux car j'en ai aussi besoin. Quand tout était ok, je leur ai donné leurs sacs et j'ai pris les miens avant de sortir avec eux. Nous sommes arrivés à la voiture et nous sommes montés. À peine je refermais la portière sur moi, que mon téléphone s'est mis à sonner, un appel vidéo de la part de leur père. J'ai relié mon téléphone aux différents écrans du véhicule et j'ai décroché l'appel. Son visage s'est affiché sur les écrans derrière mon siège et le siège passager.
<<Benjamin : Bonjour mes trésors.>>
<<Eux: (Souriant) Bonjour papa.>>
<<Benjamin : Vous allez bien ?>>
<<Eux: Oui.>>
<<Raphaël : (Grand sourire) Papa, on a dormi avec maman aujourd'hui.>>
<<Benjamin : Vous avez dormi avec qui?>>
<<Raphaël : Avec maman.>>
<<Benjamin : Comment ça ?>>
<<Darnell : Il dit qu'on a dormi avec tata Linda.>>
<<Benjamin : C'est elle qu'il appelle maman ?>>
<<Les D: Oui>>
<<Benjamin : Hum. Je vois, je vais régler ça à mon retour.>>
Je pouvais comprendre à sa voix qu'il était assez contrarié mais il n'a rien dit et a poursuivi la conversation avec eux. Raphaël m'appelle maman depuis hier, je n'ai pas eu le cœur de le contredire après tout ce qui s'est passé chez eux. Je pensais que ça devait lui passer avec le temps mais non, il l'a poursuivi à la maison et ce jusqu'à ce que je les mette au lit, ce matin à leur réveil, les choses n'avaient pas changé. C'est véritablement quelque chose qu'il a résolu et imprimé dans son cerveau. Bien que cela me fasse un peu bizarre car c'est un terme avec lequel je ne me suis pas encore bien familiarisée, je réponds à son appellation. Mais apparemment cela ne plaît pas à son père, il faut dire que c'est assez tendu entre nous depuis que nous avons parlé au téléphone. Hier soir il m'a fait un message pour me raconter les bêtises comme toujours.
-Benjamin : Je ne sais pas ce qui se passe là-bas mais apparemment les enfants ont décidé de rester avec vous. Étant loin et impuissant, je n'ai donc pas d'autres choix que de les laisser sous votre responsabilité dans l'espoir que vous me les garderez comme il se doit. J'espère également que je ne ferai nullement les frais de vos sautes d'humeur et que j'aurai la latitude de leur parler et de les voir quand ce sera possible. Quand vous serez prête à les mettre au lit, merci de me faire un message pour que je puisse vous appeler et pour leur souhaiter une bonne nuit. Merci !
En lisant son message, j'étais à deux doigts de le bloquer mais à cause des enfants, je me suis abstenue. Il a beau me foutre les boules mais il est et demeure leur père, je ne peux donc pas sur un coup de tête décider de ne pas lui répondre. Je lui ai juste répondu.
-Moi: Vos enfants sont certes sous ma responsabilité mais je ne suis pas à votre disposition pour me déranger à des heures inappropriées. Prenez en compte le décalage horaire et appelez à des heures convenables auxquelles cas, je n'y répondrai pas. Aussi , avisez par messagerie avant d'appeler. Merci.
-Benjamin : Hum. Juste une chose, arrangez-vous à ne pas exposer mes enfants à vos amants car je ne le tolérerai pas.
Je n'ai plus répondu et ai simplement attendu que les enfants aillent au lit pour l'appeler, il a parlé avec eux avant de raccrocher. Ce matin, il ne m'a pas prévenu et a juste lancé l'appel. J'ai décroché parce que je ne voulais pas commencer ma journée sur de mauvaises ondes.
<<Benjamin : Vous êtes où ?>>
<<Darnell : Dans la voiture de Tata Linda, nous sommes en route pour l'école.>>
<<Benjamin : Alors là, vous avez été très rapides. Avez-vous pris le petit déjeuner ?>>
<<Eux: Oui. C'était bon.>>
<<Raphaël : Toi tu es où ?>>
<<Benjamin : Dans ma chambre d'hôtel.>>
<<Raphaël : Tu vas bientôt revenir ?>>
<<Benjamin : Oui mon grand, dans 4 jours. Je reviens lundi soir.>>
<<Raphaël : Quand tu vas revenir on va toujours rester avec maman ?>>
<<Benjamin : Non, on va rentrer à la maison.>>
<<Raphaël : Maman va venir avec nous ?>>
<<Benjamin : Non, tata Linda va rester chez elle.>>
<<Raphaël : Pourquoi ?>>
<<Benjamin : Parce qu'elle n'habite pas avec nous, elle a sa maison.>>
<<Raphaël : Mais elle vient toujours.>>
<<Benjamin : Non non mon grand, elle ne peut pas venir. >>
<<Raphaël : (Faisant la moue) Tu n'es pas gentil papa, d'abord moi je ne vais pas revenir à la maison, je reste avec maman.>>
<<Benjamin : On verra ça à mon retour. Daphnée, les répétitions avancent ?>>
<<Daphnée : (Souriante) Oui, je connais déjà tout le dialogue. On a travaillé avec tata Linda et elle m'a bien expliqué. Je vais te montrer quand tu vas revenir>>.
<<Benjamin : Ok.>>
Il a continué à parler avec eux jusqu'à ce que je gare devant le portail de l'école.
Moi: Mes chéris, dites au revoir à papa, nous sommes arrivés à l'école.
<<Eux: (Faisant des signes de main) Au revoir papa. >>
<<Benjamin : Au revoir mes amours. Passez une bonne journée à l'école et je vais vous rappeler le soir.>>
<<Eux: D'accord. >>
<<Benjamin : Je vous aime et soyez sages.>>
<<Eux: On t'aime aussi papa.>>
Clic!
J'ai coupé l'appel et je les ai fait descendre du véhicule. J'ai marché avec eux jusqu'à leur classe avant de leur faire des câlins.
Moi: Passez une bonne journée, on se voit le soir.
Les D: Oui tata Linda.
Raphaël : Oui maman.
J'ai déposé les D avant Raphaël. Lorsque ce fut son tour, je l'ai laissé dans sa salle et je me suis retournée pour partir quand j'ai écouté.
Raphaël : Maman ?
Moi: (Me tournant à nouveau) Oui mon cœur ?
Il est venu me faire un autre câlin.
Raphaël : (se détachant légèrement de moi, un large sourire sur les lèvres) Je t'aime.
Moi: (Le serrant à nouveau contre moi) Je t'aime aussi mon amour. (Après un moment) Allez, va en classe.
Il s'est retourné, m'a fait un signe de main avec un grand sourire sur les lèvres et est parti. Je suis restée pendant un moment debout avant de me décider à partir. J'avais une joie inexplicable qui tenait mon cœur et modelait mon visage. Je l'ai gardée toute la matinée et quand j'ai rejoint Jen pour le déjeuner à midi, je l'avais encore.
Jennifer : (Me faisant la bise) Tu es radieuse chérie.
Moi: (Souriante) Merci mon cœur.
Jennifer : C'est le fait d'être maman qui te fait briller comme ça ?
Moi: Je l'ignore mais je ne te cache pas que je suis très contente de le faire et de les avoir avec moi. Figure toi que Raph m'appelle "maman" depuis hier.
Jennifer : (Écarquillant les yeux) Jure?
Moi: Je te le jure.
Jennifer : Que s'est-il passé pour qu'il en arrive là ?
Je lui ai expliqué le contexte, depuis la discussion avec Kelly jusqu'au fait que je reparte avec les enfants à la maison.
Jennifer :(Riant) Mais mine de rien, Raphaël là c'est un cas oh, on peut refuser ses propres parents comme ça pour s'accrocher au cou d'une inconnue ? (J'ai souri) Koh, je pars avec ma mère. J'imagine son petit visage amarré en train de dire pareille chose à sa grand-mère, sa tante et son père, c'est trop drôle. Le visage de ce con de Benjamin embarrassé. L'enfant a dit niet c'est niet, je ne bouge pas. Vous allez monter vous allez descendre, je suis un singe bien accroché sur l'arbre Linda et personne ne me fera descendre de là.
Nous avons éclaté de rire. En même temps, la serveuse est arrivée. Nous avons passé commande avant de reprendre à discuter.
Jennifer : (Plus sérieuse) Même si ce chien de NGUEMA, ingrat de la pire espèce avec un manque total de délicatesse et de savoir vivre qui normalement devrait retourner vivre à, c'est même quoi le nom de son village ?
Moi: Il est d'Oy (Oyem) et de Nkoltang.
Jennifer : Pourtant ce sont des gens tranquilles, je ne comprends pas sa sauvagerie. Après c'est comme ça qu'on va mélanger tous les Fang dans le même paquet à cause de sa bêtise. Lui là seulement il n'a qu'à retourner dans son village au fin fond des dernières maisons juste à côté de la brousse.
Moi: (Riant) Tu es terrible.
Jennifer : Je dis la vérité. Je disais que même si ce broussard de NGUEMA là est comme il est, toi-même tu devrais faire attention à ne pas trop t'attacher aux enfants, sinon la séparation risque d'être difficile. Parce que quoi qu'on dise ce sont ses enfants et lui seul a un droit sur eux. Quand il reviendra, il va les récupérer et vu comme sont partis les choses, il peut décider que tu ne puisses plus avoir accès à eux.
Moi: (Mon cœur s'est mis à battre tout seul à un rythme rapide) Jen ne dit pas des trucs comme ça stp.
Jennifer : Il faut que tu le saches. Jouer à la mère c'est bien mais il faut être réaliste, s'il décide de t'interdire de voir ses enfants tu feras quoi? Ce sont des choses auxquelles tu dois penser pour préparer ton petit cœur. Tu les as, oui, tu t'en occupes, oui, tu les aimes et c'est réciproque mais garde à l'esprit que ce ne sont pas réellement tes enfants. Je sais que c'est difficile mais il faut rester réaliste et avoir la tête sur les épaules.
Moi: (Forcée de l'admettre) Tu as raison, je prendrai mes précautions et m'efforcerai de garder à l'esprit que ce ne sont pas les miens.
Jennifer : (Me caressant la main) Ça ira ma puce. Sinon le rôle de maman te va très bien. En plus tu gères bien.
Moi: (Souriant) Figure toi qu' hier c'était la catastrophe.
Jennifer : Comment ça ?
Moi: Je suis partie de la maison et je les ai oubliées. Cela m'était complètement sorti de la tête. Ils avaient dormi dans la deuxième chambre , ce qui fait qu'en me levant à 4h, j'ai simplement réalisé ma routine et j'étais partie. C'est lorsque j'étais déjà au bureau en train de préparer ma réunion que je me suis souvenue de la présence des enfants avec moi.
Jennifer : (Riant) Tu as fait quoi ?
Moi: J'ai bondi de ma chaise et j'ai traversé tout l'immeuble en courant pour aller grimper dans ma voiture et partir à la maison. J'ai tellement transpiré que j'ai dû me changer. C'était terrible. Résultat des courses, nous sommes arrivés très en retard à l'école.
Jennifer riait tellement que les larmes lui sortaient des yeux.
Jennifer : (Riant) Oh non chérie , ta vie n'est pas simple. On peut écrire une histoire avec tes péripéties. On va appeler ça " LINDA ET SES PÉRIPÉTIES" OU ALORS LES PÉRIPÉTIES DE LINDA" . Ça sonne bien non? Mère un jour, cheffe d'entreprise un autre, Usain Bolt à ses heures perdues et chatte dans ses temps de plaisir.
Moi: Dégage.
Jennifer : (Éclatant de rire) Je mens? Fait d'abord un peu le chat je vais voir.
Moi: (Souriante) AGONDJOU tu es une vraie imbécile c'est moi qui te le dis.
Jennifer : (Riant) Miaou.
Malgré moi, je me suis mise à rire de ses bêtises.
Moi: Je ne vais plus jamais te raconter mes choses tu vas voir.
Jennifer : My little Catwoman, tu vas encore raconter à maman non.
Moi: (Souriante) Mouf.
Nous avons encore ri un moment avant de nous calmer.
Jennifer : Et ce matin, tout s'est bien passé ?
Moi: Oui, je m'y suis prise à l'avance et apprêté le nécessaire la veille après les avoir mis au lit. Ce matin, quand je me suis réveillée, j'ai seulement finalisé.
Jennifer : Tu as eu le temps d'exécuter toute ta routine ?
Moi: Oui et non.
Jennifer : Développe.
Moi: J'ai tout fait mais pas dans la même durée. J'ai tout réduit de moitié pour pouvoir insérer les enfants dans mon programme.
Jennifer : Je te félicite, mais tu as vu quand même que c'est dur d'être rigide quand on a une personne qui s'interfère à l'intérieur et en l'occurrence les enfants.
Moi: Oui j'ai vu.
Jennifer : Voilà, c'est un très bon stage que tu fais, j'approuve les grandes lignes.
Je l'ai regardée en souriant, nous avons reçu nos plats et nous nous sommes mis à manger, après quoi, chacun a pris son chemin. Je suis retournée à l'entreprise ou j'ai travaillé pendant un temps avant de m'arrêter. Je ne peux pas garder le même rythme de travail avec des enfants à la maison, je dois libérer du temps pour eux afin d'être présente. Je vais chercher à déléguer quelques-unes de mes tâches au moins durant ce nombre de jours. À l'heure de la fin des cours des enfants, j'étais à l'école pour les récupérer. Nous sommes rentrés tout de suite à la maison . Je leur ai donné leur bain avant de me mettre à cuisiner. En parallèle nous avons fait les devoirs, à la fin, Darnell m'a posé un tas de questions sur mon boulot et les livres que j'avais à la maison, des questions vraiment très perspicaces.
Darnell : Tu vas me montrer comment on manipule un ordinateur ? Je veux apprendre.
Moi: D'accord. On finit avec le repas et les répétitions de D.
Darnell : D'accord.
Nous avons suivi ce programme. Après les répétitions, je lui ai montré les bases pour un ordinateur. Les différents noms des éléments externes de l'appareil, puis je lui ai appris comment allumer et éteindre un ordinateur.
Darnell : (Très concentré) Si j'apprends vite, tu vas aussi me montrer ce qui est dans ton bureau au fond.
Je l'ai regardé en silence. Dans mon bureau, il y a une grande unité centrale et une dizaine d'écrans reliés les uns aux autres. Je bosse dessus quand je suis amenée à travailler sur des grands dossiers et dossiers assez délicats. Là-bas il n'y a pas la possibilité de traçage de mes appareils comme c'est le cas de tous nos appareils connectés. J'ai veillé à sécuriser ça au maximum. Ils ont déjà vu ça puisqu'ils vont dans toutes les pièces de la maison, mais j'ignorais que cela l'intéressait au point de vouloir apprendre dessus.
Moi: Faisons d'abord ici et après, selon tes progrès, je verrai si je peux te laisser toucher ce qui est dans le bureau. D'accord ?
Darnell : D'accord.
Au bout de 45 minutes, je lui ai dit que c'était bon, on allait continuer une prochaine fois. Il a assimilé tout ce que je lui ai montré et a pris un petit ouvrage d'une centaine de pages qui parlait de l'ordinateur et il s'est mis à lire à côté pendant que Raphaël qui était non loin de moi est venu me fermer les yeux avec ses petites mains.
Raphaël : Devine, c'est qui qui t'a fermé les yeux ?
Moi: (Feignant de réfléchir) Hummmm, c'est le président de la république.
Raphaël : (Riant dans la même position) Non, c'est pas lui.
Moi: C'est pas le président ?
Raphaël : Non.
Moi: Donc c'est qui? Le premier ministre ?
Raphaël : (Riant) Non maman.
Moi: Ah on m'a appelé maman, donc c'est mon petit prince Raphaël ?
Raphaël : (Enlevant ses mains) Tu as trouvé.
J'ai attrapé ses petites mains et je l'ai fait botter pour le mettre sur le canapé. Je lui ai ensuite fait des papouilles au niveau du ventre avec ma bouche. Il se tordait tellement de rire qu'il a fini par couler des larmes. Un peu plus tard, les deux autres se sont joints à nous et nous avons joué ensemble jusqu'à l'heure du coucher. J'ai fait un message à leur père pour lui dire d'appeler, il l'a fait et il a parlé avec les enfants, il leur a lu une histoire avant qu'ils ne s'endorment. C'est dans ce même état que nous avons atteint le week-end, Kelly est rentrée de son voyage et est passée à la maison pour nous voir. Elle a demandé aux enfants s'ils voulaient rentrer avec elle, ils ont refusé et décidé de rester avec moi. J'espérais au fond de moi qu'ils refusent car bien que les quatre jours soient passés, je n'étais pas prête à les laisser partir. J'ai été contente qu'ils lui disent qu'ils ne voulaient pas partir avec elle. Elle nous a d'ailleurs trouvé assis en chaîne. Daphnée sur le tapis au sol, moi sur le canapé en train de lui défaire les tresses et les garçons debout derrière moi en train de détacher chacune de mes quatres grosses tresses que j'avais sur la tête. Ils en profitaient aussi pour me caresser la tête et les cheveux en me faisant des petits bisous dans le cou.
Kelly : Eh, ça c'est un traitement spécial reine hein?
Moi: (Riant) Oui.
Kelly : (Riant) Maman donne moi le secret oh. Depuis des années que je souffre avec ces enfants, rien. Toi juste un week-end et puis on te caresse et on te masse même la tête. A tare nzame. C'est toi qui a le mode d'emploi des enfants là ?
J'ai éclaté de rire, carrément le mode d'emploi hein.
Kelly : (Riant) Mais il faut me dire. Jusqu'à monsieur Einstein abandonne ses ouvrages pour devenir coiffeur, c'est fort.
Darnell : Tata Linda a de beaux cheveux et puis c'est bien long. Elle ressemble aux grandes reines d'Afrique qu'on voit dans nos livres. Et puis quand tu touches c'est bien moue. Viens toi-même toucher tantine Kelly.
Kelly est venue toucher mes cheveux et s'est prêtée au jeu du toucher toucher mais les enfants ont fini par la chasser.
Raphaël : Quitte déjà tantine Kelly, ce n'est pas toi qui doit toucher ça, c'est pas ta mère.
Kelly : Eh
Darnell : On t'a dit de toucher maintenant toi tu veux t'agripper, quitte.
Ils l'ont poussée et se sont accaparés de ma tête. Sous nos rires à tous. Je nous ai mis des petits peignoirs assortis à Daphnée et moi que j'ai pris en semaine, les garçons avaient des petites culottes dans les mêmes tons avec des débardeurs blanc. Kelly nous a pris en photo comme ça avec son appareil photo qu'elle avait apporté. Nous sommes ensuite allés dans la salle où je fais mes soins de cheveux. Les garçons ont assisté à tout le processus et ont même mis la main à la pâte en nous mettant du shampoing sur nos cheveux, quand c'était le moment.
Kelly : Faisant des vidéos. Qui l'eut cru ? En tout cas, pas moi . Les NGUEMA de Oy, en train de faire coiffeur jusqu'à ils sont contents hein et ils s'appliquent bien.
Les concernés ont souri en continuant leurs tâches. Ils nous ont même lavés les cheveux avant de nous mettre des démêlants pour cheveux. À la fin, ils ont rincé et nous ont aidés à légèrement essuyer et les mettre sous des serviettes propres que j'ai attaché sur nos têtes. Nous avons attendu que ça sèche un peu avant que je ne mette un produit pour sceller l'hydratation. Je nous ai fait de grosses tresses. C'est le lendemain qu'on allait faire des tresses l'une et l'autre. Kelly a filmé tout le processus et a envoyé ça à son frère avant de mettre une photo de nous quatre avec les garçons me faisant des bisous sur les joues et Daphnée en face, faisant la même grimace que moi, un large sourire sur les lèvres. La légende était "MA JOLIE BELLE SŒUR ET SA PETITE FAMILLE" Emojis avec les cœurs. Merci maman Linda d'être présente dans la vie de mes neveux, tu leur fais énormément de bien….