Chapitre 31 : Say yes !

Ecrit par Les Histoires de Laya

***Neal***

Moi (au téléphone) : Tout est ok ?

Dalena: Yes, everything is ok!

Moi : Ok merci ma sœur.

Dalena : Je t’en prie bro !

Moi : Je te laisse, j’ai du boulot !

Elle : Ok travaille bien bro, on se capte. Clic

Dalena est la première fille de maman Clara, elle a deux ans de moins que Nala et moi, elle vit en Côte d’Ivoire donc je l’ai mise sur le coup, pour m’aider à organiser ce que je veux pour Tia.

Elle a vraiment été d’une grande aide et ça m’a facilité la tâche. 

Quelqu’un cogne à ma porte.

Moi : Oui, entrez !

Ma secrétaire : M. MAYE, Mlle OYE a fait monter le dossier que vous attendiez.

Moi : Merci, posez le ici s’il vous plait. (Ce qu’elle fait) et demandez à Mlle OYE de rester disponible en cas de.

Elle : Bien Monsieur ! (Elle sort)

Je vérifie avec minutie tout le travail qui a été fait, mais y’a un truc qui coince.

Moi (décrochant le fixe) : Mlle OYE est attendue dans mon bureau.

***Tia***

Je viens de faire monter un dossier chez le chef et je suis juste exténuée, wow.

En plus là nous sommes en fin d’année, qui dit fin d’année dit clôture de l’exercice, donc un rythme de travail fou. Et avec le patron qu’on a, on ne peut même pas blaguer.

Les amourettes c’est à la maison, ici, on bosse et ce n’est pas discutable.

La secrétaire (entrant) : Mlle OYE, vous êtes demandée au dernier étage.

Je me lève et je mets de l’ordre dans mes vêtements.

J’arrive au dernier étage

Moi : Bonjour !

Sa secrétaire : Hum, bonjour.

Les gens de cette entreprise croient vraiment que je suis ici pour eux en fait.

Moi (la regardant) : Tu m’aimes, tu ne m’aimes pas, ça me laisse à 37 ma chérie. Je ne suis pas ici pour les enfantillages, mais bel et bien pour justifier mon salaire, c’est-à-dire travailler. 

Elle (me toisant) : Parce que qui est ici pour autre chose ?

Moi : Toi ! Parce que jusqu’à preuve du contraire, on ne se fréquente pas mais tu me regardes très très mal (elle lève les yeux au ciel). Mais bon (sourire) j’ai du boulot. Donc tu vas me faire le plaisir de faire également ton boulot.

Elle se lève et elle va m’annoncer chez le chef.

Elle (avec dédain) : Vous pouvez venir !

Je rentre dans le bureau en fermant la porte derrière moi.

Moi (souriant) : Bonjour M. MAYE.

Lui (répondant à mon sourire) : Mlle OYE ! Prenez place.

Je m’assois et je croise mes jambes.

Lui : Bien, j’ai pris connaissance du dossier mais il y’a une erreur.

Moi : Laquelle ?

Lui : Je vous laisse le relire à la page 7.

Je prends le dossier et je relis mon travail, je passe bien 15 minutes à déceler le problème.

Moi : Je vois, je m’en excuse et je vais corriger.

Lui : Bien, je l’attends dans 30 minutes.

Moi : Ouh la, la pression. 

Lui : Vous avez l’habitude.

Moi : Yes (le fixant) vous êtes magnifique dans ce costume bleu.

Lui (me souriant) : Vous n’êtes pas en reste non plus. Si je n’avais pas autant de boulot, j’allais vous enlever tous ces vêtements et vous faire l’amour mais dommage, je peux simplement déposer un baiser sur vos douces lèvres en guise de compensation.

Moi : Allez-y alors.

Il se lève et vient déposer quelques baisers sur ma bouche et dans mon cou.

Après ça je me lève et je marche pour sortir de son bureau mais en marchant très doucement et avec tout le malin possible.

Neal (riant) : Ce n’est pas possible. Va travailler Tia, pardon !

Moi (me tournant et lui lançant un regard séducteur) : À vos ordres patron.

Je ferme à nouveau ma mine et je redescends modifier mon dossier et au bout de 10 minutes, je le renvoi.

30 minutes après, je reçois un message de mon bébé-patron qui me dit qu’il est satisfait du boulot.

Je souffle et je bascule sur autre chose.

Mdr, vous croyez que Neal me fait des cadeaux au boulot ? No way !

Il aime le travail fait à la perfection, il met la pression à tout le monde.

Sa femme oh, pas sa femme oh, je n’y échappe pas.

Et je ne vois pas ça en mal, il a totalement raison, ce n’est pas parce qu’on est ensemble que je vais faire le foufou au boulot alors que je suis payée. 

Et en plus, grâce à lui, je me perfectionne chaque jour, il me fait évoluer et j’aime ça !


Je suis sortie de l’entreprise un peu plus tard que d’habitude et comme toujours Neal est arrivé après moi.


Neal (allongé face à moi) : J’ai besoin que tu déposes ta démission chez la RH dès qu’on entre dans la nouvelle année. Comme ça au plus tard en mars, tu es libre.

Moi : Ok patron, et on part au Gabon quand ?

Lui : En Mai.

Moi (surprise) : Eh Neal donc c’est à côté comme ça ? 

Lui : Oui oui bébé. Et il faut aussi que tu finalises l’achat de la décoration et mobilier de la maison. Tu me diras quand tu veux voyager pour le faire afin que je m’organise. Mais avant mai Tia.

Moi : Tu me dépasses Neal.

Lui : Ce n’est pas grave bébé. Au fait, on ira en voyage, du 2 au 5 janvier.

Moi (curieuse) : Où ?

Lui : Surprise !

Moi (contente) : Okay

Je commence déjà à me demander où on peut bien aller en plein début d’année. 

Mais j’ai déjà le gout, car je sais que ce sera un bon moment.


***Neal***

On a passé les fêtes et c’est le moment pour nous de partir pour la surprise de ma femme.

Elle (regardant le billet) : La cote d’ivoire ? (Me faisant un bisou) Yeeees ! J’ai toujours aimé ce pays, merci bébé.

Moi : Je t’en prie mon amour.

On atterrit en Côte d’Ivoire, récupère nos bagages et on sort.

Dalena : Oh ça c’est mon frèèèèèère ! (Me faisant un câlin) Bienvenue bro !

Moi : Merci sista ! (Prenant la main de Tia) Donc, je vous présente en bonne et due forme, Tia, je te présente Dalena ma sœur, la fille de maman Clara. Et Dalena, je te présente la femme de ma vie Tia.

Tia : Enchantée !

Dalena : Ehhhh mais pourquoi vous faites on dirait nous sommes des inconnus ? Faut me faire la bise ma BS.

Elle ne laisse même pas Tia réagir qu’elle lui fait un câlin en disant « Bienvenue ma BS, celle qui djigue (commande) le cœur de mon frère »

Tia éclate de rire, moi-même je rigole. Dalena c’est un peu le même genre que Nala, les folles de la famille. Folles mais très adorables et serviables. Mes autres cousines, vous les découvrirez après, elles me donnent trop les maux de têtes. Comme quoi, dans chaque famille, il y’a un peu de tout.

Dalena (prenant la main de Tia) : Bon, on y va hein ma BS.

Elles marchent à deux comme si elles se connaissaient depuis longtemps et Dalena fait connaissance avec Tia. Dalena n’avait pas pu venir au mariage d’Alia, donc là, c’est maintenant qu’elle découvre Tia.

Moi je tire nos deux trolleys et je les suis.

On met les affaires dans la voiture, je monte devant avec Dalena et Tia va à l’arrière.

Durant le trajet jusqu’à l’hôtel, elle sympathise avec Tia, elles rigolent et ça me fait plaisir.

Dalena : Tu veux que je dise à maman que tu es là ?

Moi : Oui, vas-y ! Je vais passer la voir vite fait.

Elle : Ok boss.

Elle nous laisse à l’hôtel et elle s’en va.

Tia (se jetant sur le lit) : Rien de mieux qu’un bon voyage histoire de se détendre.

Moi (la rejoignant) : Je ne te le fais pas dire. 

Plus tard dans la journée, je récupère le véhicule que j’ai loué et je balade un peu ma madame.

D’ici peu, notre relation prendra une autre dimension.


J’ai passé cette nuit à stresser, je ne savais qu’un simple oui ou non pouvait me mettre dans ce stress.

Faut croire que l’amour que j’ai pour cette femme me dépasse moi-même, j’espère juste ne pas me faire mal.

Moi (la réveillant) : Bonjour bébé (bisou dans son cou)

Elle (gesticulant) : Bonjour chéri.

Moi : Il faut que tu te lèves, on a une longue journée.

Elle : Ok d’accord.

Elle se lève tout doucement et je demande à Dalena de m’envoyer l’adresse exacte de maman Clara afin que je mette dans Maps. 

Elle envoie et 1h plus tard, je suis assis à attendre Mlle OYE qui s’apprête.

Elle : On peut y aller.

Moi : Enfin !

On sort de l’hôtel et on démarre direction chez maman Clara.

Tia : Elle est comment ?

Moi : Bon, je préfère que tu la découvres toi-même. Mais, je peux te dire qu’elle est d’une franchise déconcertante et elle dit tout ce qu’elle pense.

Tia : Ok d’accord. Mais Neal, tu sais au moins que je ne sais pas faire semblant n’est-ce-pas ? Et que je n’aime pas le manque de respect ?

Moi : Je le sais ! Mais tu sais Tia, tu peux imposer le respect sans passer par le bras de fer ou élever la voix. Arrête d’etre toujours sur la défensive, ce n’est pas une bonne attitude. Surtout face à des ainés, tu sens qu’on te manque de respect ? Tu recadres sans manquer de respect à ton tour, c’est ainsi que je fonctionne. Tu m’as déjà entendu crier ?

Elle : Non.

Moi : C’est pour autant qu’on me manque de respect ?

Elle : Non

Moi : Bah alors ! Ecoute Tia, on est dans une logique d’évolution, de concrétisation, je ne suis pas tombé du ciel Tia, tu me prends avec ma famille et ses différentes variantes. Bien sûr, moi-même je vais recadrer toutes les personnes qui te manqueront de respect car c’est à moi d’imposer la limite, mais j’aimerai que toi tu ne manques pas de respect aux miens, que mes parents, oncles, tantes soient les tiens, que mes frères & sœurs soient les tiens. Et je leur tiendrai le même discours, afin que l’ambiance soit saine. Autant, je ne vais pas tolérer ton manque de respect, autant je ne vais pas tolérer le leur. Et ça, ma famille restreinte le sait déjà. Est-ce que je suis claire Tia ?

Elle : Oui.

Moi : Bien !

Je crois qu’il y’a des choses à fixer dès le début, je connais l’histoire de mes parents et je n’aimerai pas reproduire les mêmes erreurs que papa qui n’a pas su cadrer les choses dès le début.

Moi-même je suis intolérant au manque de respect, alors je considère que Tia et ma famille doivent s’accorder un respect mutuel, les deux cotés doivent être au pas. Et ça, j’espère que toutes mes sœurs, cousines, mettront ça dans leur tête et Tia également. Parce que c’est toujours entre les femmes qu’il y’a animosité.

Moi (la regardant) : Tia, je te le dis pour le bien de notre relation. Il vaut mieux fixer les choses dès à présent. Et arrête de tirer la tronche s’il te plait, on est là pour un bon moment.

Elle (boudant) : Huum tu fais comme si je suis une fille à problème, indisciplinée.

Moi : Je n’ai pas dit ça bébé. Je te dis simplement quelque chose qui va favoriser le bon climat au sein et autour de notre couple. 

Elle : Huuum.

Bon, j’ai fâché ma madame, et nous sommes presqu’arrivés chez maman Clara.

Comme y’a un petit bouchon, je profite à chercher une musique, histoire de la détendre parce que Tia pour bouder, y’a que Nala qui a son niveau (pardon mes sœurs des commentaires, de parler à votre belle-sœur).

Je mets ma musique et je chante en lui jetant des petits coups d’œil à chaque fois et en rajoutant son prénom dans la chanson. Technique basique mais efficace.

Tia (me regardant) : Tu es vraiment nul (éclatant de rire) Tchiiuup.

Moi (souriant) : Mais alors ! On est là à 2 et tu veux bouder. Souris moi d’abord ?

Elle (riant) : Tu me fatigues vraiment Neal !

Moi : J’aime mieux ce sourire. On est arrivés.

Je coupe le moteur et avant de descendre

Moi (baisant sa main) : Je suis désolé si tu t’es sentie attaquée tout à l’heure, ce n’était pas mon intention. Mais tu sais Tia, par expérience, je sais qu’il y’a des choses qu’il faut fixer dès le début. Le jour où tu auras un tête-à-tête avec ma mère, tu comprendras l’importance de ce que je t’ai dit. Ok ?

Elle : Ok et je suis désolée d’avoir boudé d’abord, juste que je me suis sentie comme la perturbatrice, celle qui n’a pas de limites. Alors que ce n’est pas ce que tu voulais dire.

Moi : Excuses acceptées. C’est ça un couple Tia, on désamorce vite les choses pour éviter de ruminer, de trimballer la rancœur, les frustrations. Car quand on les trimballe, on gaspille des bons moments.

Elle : Oui, tu as raison.

Je lui fais rapidement un bisou et on descend de la voiture.

Je prends sa main et je sonne.

Dalena (ouvrant) : Bonjour lo couple.

Tia : Bonjour Dalena (lui faisant la bise), ça va ?

Elle : Yes oh ma BS (me faisant la bise) toujours en place, ouais ! 

Moi (souriant) : Merci petite. La vieille est là ?

Elle : Oui oui, elle est en cuisine, allons y.

Je tiens la main de ma femme et on avance.

On rentre dans la maison et au même moment, elle sort de la cuisine.

Maman Clara (criant) : Woooooh mon fils oh, mon propre enfant est venu me voir. Viens me faire la bise.

Moi (la serrant dans mes bras) : Oui maman Clara, je suis venu te voir.

Elle (me touchant) : Bien beau, en forme, tout un DG !

Moi (riant) : Merci la mère. On s’assoit et je te présente officiellement ?

Elle (pointue) : Oh ok oh. Dalena, vas me tourner ma marmite et tu diminues le feu. (Me regardant) je t’écoute.

Moi : Bon, je suis ici pour un petit séjour avec ma femme que tu vois ici présente à mes côtés. Elle s’appelle Tatiana Mérile OYE. Tatiana, je te présente maman Clara et maman Clara, je te présente ma femme Tatiana.

***Tia***

Quand il dit ça, elle fait une grimace qui dure une fraction de seconde mais que j’ai le temps de voir.

Elle (me regardant) : Ta femme ? Tu t’es marié quand ? Je ne savais pas.

Lui (très sérieux) : Ne dit-on pas que la parole condamne ? Alors je me condamne à être marié à cette femme.

Dans mon cœur, ça palpite, l’enfant ci a trop le verbe.

Moi : Enchantée maman Clara

Elle : Hum. Mais Neal, ça ne répond pas à ma question. Vous les jeunes d’aujourd’hui, à peine vous êtes avec quelqu’un « ma femme, ma femme », on ne se donne pas vite comme ça. Tu es sûr de ce que tu avances ? Et ce n’est pas ta femme, où est l’alliance ?


Je comprends mieux ce qu’il a dit plus haut au sujet de sa tante.


Neal : Je te la présente comme tel parce que c’est ce à quoi j’aspire. Et ça ne saurait tarder.

Elle (le regardant) : Je ne refuse pas que ce soit ce à quoi tu aspires, je te dis juste d’arrêter d’aller vite en besogne.

Wèhèèèè, elle parle comme si je n’étais même pas là quoi ? En tout cas.

Elle me regarde mais vraiment limite elle m’analyse. C’est vraiment parce que Neal m’a déjà parlé, sinon j’allais lui demander pourquoi ce regard en fait.

Elle : Tu es de quelle famille ?

Moi : OYE.

Elle : Hum, ok d’accord. J’espère juste que tu rends heureux mon fils ?

Neal (intervenant) : Très heureux je suis.

Elle : Elle n’a pas la bouche ?

Ehhhh c’est la tentation ? Est-ce une épreuve pour moi ? Pour voir ma capacité à garder mon sang froid ?

Moi : Si si je le rends très heureux (appuyant sur les mots)

Elle : Hum, oh ok. En tout cas, je suis maman Clara, la petite sœur de son papa. Donc, je suis la mère (insistant) de Neal.

Moi (la fixant) : Et moi je suis Tatiana. Enchantée !

Elle : Ok.

Neal : Bien maintenant que c’est fait. Maman Clara, tu sais l’importance que j’attache à la bonne ambiance et au respect, Tatiana le sait également. J’aspire à me marier avec cette femme, donc, vu que je suis ton fils, elle deviendra ta fille, et Tatiana, maman Clara deviendra ta mère, donc j’insiste sur la bonne entente et le respect. Nous serons une famille et il vaut mieux que les choses se passent bien. Dalena, tu le sais déjà aussi.

Dalena : Oui t’inquiète.

Sa mère : Ok oh fiston, en tout cas, c’est à toi de sensibiliser aussi ta « femme ».

Lui : Effectivement !

C’est à cet instant que je prends vraiment conscience de tout ce qu’il a dit plus haut. 

Il n’a pas eu besoin de crier ou s’énerver, il a été ferme, clair, précis. Il a parlé sans manquer de respect, il s’est imposé en parlant calmement et le message est passé.

J’adore ! 

On a passé 4 bonnes heures et sa tante me posait des petites questions histoire de me cuisiner.

J’ai pu voir qu’elle n’est pas mauvaise mais juste directe, sans filtre et franche. D’un côté c’est bien mais de l’autre, elle peut facilement vexer autrui à cause de certaines remarques.

Bref, affaire à suivre.


On rentre à l’hôtel vers 14h.

Neal : Bébé ?

Moi : Oui

Neal : On part à Assinie.

Moi (surexcitée) : Là maintenant ?

Neal : Yes !

J’ai directement bondi pour aller prendre tout mon trolley, la joie dans le cœur.

Neal (riant) : Motivée hein !

Moi : Et comment ! Allons-y !

On quitte l’hôtel et il me dit qu’en fait on dormira là-bas, donc je suis bien heureuse.

Quand on arrive là-bas je suis comme une petite fille, je suis tellement contente, Neal me regarde juste et il ne cesse de me dire « Je t’en prie » tellement je passe mon temps à lui dire merci.

Je lui décerne le trophée du meilleur homme sur terre.

Quelle vie si ce n’est celle-ci ? Avec tout ce bonheur qu’il me procure ? 

Ahhhhhh je suis comblée.


Neal : Je veux qu’on dine au coucher de soleil, donc je te laisse t’apprêter bébé.

Moi : Ok bébé. Je m’habille simplement ?

Neal : Comme tu veux, fais-toi juste belle pour moi (sourire)

Moi : D’accord.

Je m’active alors et quand je sors de la salle de bain 30 minutes plus tard, il n’y a aucune trace de Neal.

Moi (prenant le papier) : Retrouve-moi au bout du pont. Neal !

Je suis assez surprise, mais bon je me dis que c’est encore une de ses idées pour m’en mettre plein les yeux.

Je m’habille le sourire aux lèvres et excitée d’aller diner avec mon homme face à un coucher de soleil. 

Je porte une petite robe rouge, simple mais belle.

Je mets une sandale, une petite touche de parfum.

Je lâche mes cheveux et c’est bon.


Je sors de la résidence et je marche, je marche je marche, j’entends de la musique, précisément « My woman » de Dadju et quand je le vois, les paroles me semblent comme une évidence.

« Aujourd'hui je ne ferai pas l'égoïste, je mettrais de côté mon égo. T'es rentrée dans ma vie à l'improviste, tu as refait toute la déco. Je crois que j'ai cherché toute ma vie, ce qui était juste à téco. Et même si je te rendrais tout fois mille, on sera jamais ex aequo bref, Je vivais ma vie tranquille, tu es venue rajouter du miel. Aujourd'hui je ne veux plus te laisser partir et je réfléchis au pluriel »

Moi (me figeant) : Neal (voix tremblante)  

Je ne suis même pas encore arrivée à son niveau que je pleure déjà. C’est trop fort pour moi.

***Neal***

Dès qu’elle m’a vu elle a directement commencé à pleurer, j’espère que ce sont des larmes de joie et non pas de déception.

Je reste le genou fléchi à attendre qu’elle continue d’avancer, ce qu’elle fait, mais très lentement en pleurant.

Tia (arrivant devant moi) : Bébé

Moi : Oui ma Tia

Elle pleure sincèrement, je me lance en me convaincant que ses larmes sont des larmes d’émotion.

Moi (la fixant) : Depuis tout petit, j’ai toujours rêvé de vivre l’amour quasi parfait, j’ai toujours rêvé de vivre l’amour que ma mère fait vivre à mon père, j’ai toujours rêvé de tomber sur une femme qui me donnerait envie de l’aimer et de la chérir tous les jours de ma vie. J’ai toujours rêvé d’une femme au bon cœur, j’ai toujours rêvé d’une femme qui se respecte et dont je serai fière d’être à ses côtés, j’ai toujours rêvé d’avoir à mes cotés une femme, une vraie et cette femme je l’ai trouvée en toi. En toi, j’ai trouvé beaucoup d’amour, enfui sous des décombres, mais si puissant, en toi j’ai trouvé l’amour désintéressé, en toi j’ai trouvé l’amour qui consiste à s’améliorer chaque jour pour l’être aimé, en toi j’ai trouvé une femme belle intérieurement, j’ai trouvé une battante, j’ai trouvé celle de qui je veux que mes enfants tirent leur éducation. Il y’a 9 ans, mon regard tombait sur toi et depuis ce jour, mon cœur a uniquement battu pour toi (elle pleure de plus belle), je n’ai jamais perdu espoir et aujourd’hui je suis heureux d’avoir tenu, car si j’avais baissé les bras, j’allais surement passer à côté de la plus belle histoire de toute ma vie.

Tu es ma moitié Tia, pour toi je suis prêt à tout, je pourrai perdre ma vie s’il faut sauver la tienne, je t’aime plus que de raison, et c’est cet amour qui me pousse à fléchir les genoux, c’est cet amour qui me pousse à vouloir t’avoir à mes côtés tous les jours de ma vie. 

Je suis heureux avec toi, je suis comblé, comblé par la femme que tu es, imparfaite pour le monde, mais tu me conviens ainsi mon amour (ému), bébé, je suis prêt à vivre tous les jours de ma vie avec toi, mais est-ce que toi tu l’es ? Tia, Will u marry me ?

***Tia***

Je pleure tellement je suis touchée, même dans mes plus beaux rêves je n’aurais jamais imaginé une telle situation.

Moi (lui tendant ma main) : Bien sûr que je veux bébé snif, oui oui oui.

Il me met cette bague au doigt et je tombe complètement dans ses bras.

Moi (lui parlant) : Je suis tellement heureuse, bébé je pleure parce que je ne pensais pas vivre ça un jour snif, la vie m’a tellement déçue que je n’attendais plus rien d’elle. Tu me redonnes espoir snif, et je suis tellement heureuse bé…

Lui (ému) : Je t’aime ma femme. Je t’aime et je te rendrai heureuse, promis.

Moi : Moi aussi je t’aime bébé snif, et je vais faire tout pour que tu sois heureux aussi.

On se met debout et il me garde dans ses bras le temps que je redescende de ce trop-plein d’émotion.

 

C’est après tout ça que je remarque que tout a été filmé, ça m’arrache un sourire, car quand je reverrai ça dans 10 ans, je serai encore émue.

Je l’aime tellement cet homme et je suis tellement bien avec lui que parfois je me demande si je ne suis pas en train de rêver ? 

En tout cas, si c’est le cas, que je ne me réveille plus alors, car je suis tellement heureuse dans ce rêve.



***Note de Laya : Et si tout ceci était un rêve ? (Smiley qui court) affaire à suivre !

Tatiana : Une âme so...