Chapitre 32
Ecrit par La Vie d'Ielle
Chapitre 32 : En état d'arrestation
( J'aime avant de lire )
** Benson **
Je suis arrivé à Mainland depuis une semaine déjà et j'étais allé à l'endroit que j'avais vu quand j'avais senti le contact entre Ogbonna et Favor. C'était exactement un quartier, elle vivait mais je suis arrivé trop tard apparemment. Je me suis accordé une semaine pour la chercher mais c'est compliqué. J'ai fait presque tous les quartiers pauvres de Mainland ( façon de parler ) mais je ne la trouve et demain je rentrerai bredouille.
Je rentre à la maison après un tour comme d'habitude, je suis à l'entrée de chez moi et j'attends qu'une voiture soit totalement partie pour rentrer. Une fois ceci fait, je m'engage vers ma maison mais je m'arrête quand je crois voir une personne que je connais. Je baisse la vitre et dis le seul prénom à qui cette personne me fait penser.
Moi : Favor ?
Je descends et vais vers elle.
Favor ( se retournant ) : Monsieur Ebubo ?
Moi : Je suis surpris de te voir ici après tout ce temps. Bonjour ( lui tendant la main ).
Favor ( prenant ma main ) : Bonjour monsieur Ebubo ( Souriant ).
J'ai rapidement lâché sa main en souriant.
Moi : Comment vas-tu ?
Favor : Bien monsieur. Que faites-vous ici à Mainland ?
Moi : Oh, je suis ici pour le travail. Je reste ici.
Favor : Ici ?
Moi : Oui, juste devant. Toi aussi ?.
Favor : Oui, juste là.
Moi : Je suis ravie de te voir en vie, on t'a longtemps cherché à Ikoyi tu sais. Pourquoi es-tu parti d'ailleurs ?
Favor : Euh, c'est un peu personnel et je n'ai pas envie d'en parler.
Moi : Je comprends. J'ai été ravi de te voir mais il faut que j'y aille.
Favor : Ravie aussi, dites bonjour à votre femme.
Moi : Compte sur moi.
Je l'ai regardé rentrer chez elle étant dans ma voiture, je l'avais sous les yeux et je n'ai rien vu ? Tant mieux d'ailleurs !
Il me fallait écourter notre échange et d'ailleurs, je viens de prendre la décision de laisser cette idée d'avoir Favor avec moi parce que ça semble dangereux désormais.
Je suis rentré chez moi me reposer parce que je ne me sentais pas bien. Après un bon repos, j'ai mangé et me suis levé pour apprêter mon départ, j'ai même hâte de partir. Le lendemain matin, je me suis mis en route pour Ikoyi et je suis arrivé sain et sauf. Je suis content de retrouver ma femme qui n'était pas à la maison quand je suis rentré.
Chisindi ( passant la porte ) : Bonsoir mon mari.
Moi ( devant la télévision ) : Bonsoir chérie.
Chisindi ( venant vers moi ) : Désolée de ne pas avoir été là pour ton retour.
Moi ( me levant pour l'embrasser ) : Ne t'inquiète pas, j'ai vu que tu avais laissé des instructions donc j'ai été servi.
Chisindi : D'accord, je vais me débarrasser de tout ce que j'ai sur le corps et je viens te trouver.
Elle est allé prendre une douche avant de redescendre presque une heure plus. Ah les femmes !
Chisindi ( s'asseyant près de moi ) : J'ai duré ?
Moi : Comme toujours.
Chisindi ( souriant ) : Tu exagère là.
Moi : Alors, où étais-tu pour rater mon retour chez moi ?
Chisindi : A Benson oil, il y'a eu un problème.
Moi : Un problème ? Comment ça un problème ?
Chisindi : Une des réserves a, je ne sais comment, lâché et on a perdu une grande quantité de pétrole.
Moi ( tonnant ) : Quoi ? C'est arrivé quand ? Cette réserve n'avait pas été vérifiée ou quoi ? Tu sais combien de millions on perd ainsi ?
Chisindi : Oh tu baisse d'un ton d'abord sinon je ne dis plus rien..
Chisindi est bien la seule personne qui peut me faire taire dans cette vie.
Moi ( me calmant ) : Désolé.
Chisindi : Ça s'est passé hier en après-midi je pense bien. Toutes les vérifications avaient été faites mais ça comme je t'ai dit, on ne sait pas comment ça s'est passé.
Moi ( réfléchissant ) : Hier en après-midi tu dis ?
Chisindi : Oui. Ils ont dit que c'est arrivé d'un coup.
Moi : Je crois que c'est de ma faute alors.
Chisindi : Tu n'étais pas là, comment peux-tu en être responsable ?
Moi : Tu te souviens, je t'ai dit que j'étais allé où vivait Favor et je ne l'avais pas vu N'est-ce pas ?
Chisindi : Oui mais on en parlera plus tard, dis-moi pourquoi tu dis que c'est de ta faute.
Moi : Justement, il y'a un rapport. J'avais Favor sous les yeux depuis le début vu qu'elle vit désormais dans la cité où j'ai logé pendant ce temps. Je l'ai vu hier en après-midi en rentrant et en se saluant, j'ai tenu sa main…
Chisindi : Et ?
Moi : Et il y'a eu quelque chose de bizarre.
Chisindi : Explique.
Moi : Chisindi, Favor a quelque chose de changer en elle. Je ne sais pas quoi mais je l'ai senti à tel point que je me suis senti très mal après et je suis sûr que c'est ce contact qui a causé ce problème dans la compagnie. Elle est toujours innocente comme on l'a connu mais il y'a quelque chose en elle qui est vraiment différent et ce quelque chose peut s'avérer dangereux.
Chisindi : Que feras-tu d'elle maintenant ?
Moi : Rien ! Je laisse Ogbonna s'il veut mais moi, je n'ai plus rien à faire d'elle. D'ailleurs, je suis sûr que dans peu il la perdra parce que leur lien faiblit. Il ne manque plus qu'une seule chose… Une seule personne je veux dire.
Chisindi : Eh bhein ! Tu vois, quand je te parle tu ne comprends pas. Tu nous a fait perdre se l'argent par ton entêtement mais je suis bien contente que tu ai compris par toi-même. On l'oublie maintenant Favor ?
Moi : On l'oublie, oui.
Oui, on l'oublie.
Je ne veux pas avoir d'autres surprises avec mes affaires. Si un seul contact a fait ça alors je n'imagine pas si je désire aller plus loin.
Chioke ( sortant de je ne sais où ) : Papa ? Tu es rentré quand ?
Moi : Il y'a quelques heures déjà.
Chioke : Bonjour et bon retour.
Moi : Merci ! Tu sors ?
Chioke : Non, je suis venu voir s'il y avait quelque chose à manger ici.
Chisindi : Elle est où Umoma ?
Chioke : Chez elle.
Chisindi : Dispute ?
Chioke : Mais non, elle ne reste pas ici non ? Elle viendra dormir ce soir.
Moi : Où en êtes-vous pour les préparatifs ?
Chioke : Ça avance et à grand pas d'ailleurs.
Moi : J'espère pour toi que tu veux vraiment ce mariage.
Chioke : C'est qu'elle question encore ?
Moi : Je ne veux pas de surprise comme avec Agudo. Tu t'es engagé avec elle et tu iras jusqu'au bout parce que les caprices à deux balles d'enfant unique gâté.
Chisindi : Ton père a raison. Si tu fais une chose pareille encore tu verras.
Chioke : Je sais ! Par contre, j'aimerais qu'on aille à l'église.
Moi : Pardon ?
Chioke : J'ai discuté avec Umoma du fait que la majorité des filles avec qui j'ai été ont eu un problème et comme je ne veux pas que ça soit pareil avec elle, elle m'a proposé qu'on aille à l'église.
Moi : Pourquoi veux-tu aller ?
Chioke : Je ne sais pas, j'ai peut-être un problème.
Moi : Ai-je eu un problème ?
Chioke : Non mais...
Moi : Il n'y a pas de mais. Tu es mon fils et tu n'as aucun problème donc laisse-moi cette histoire.
C'est quoi le problème qu'il veut m'emmener comme ça ? Qui va aller à l'église ? Je n'ai jamais aimé ce genre de choses et je n'y mettrai jamais les pieds.
Le problème de ses ex copines, c'est moi et j'ai décidé de laisser Umoma donc il verra la différence et comprendra que ce n'est pas nécessaire. Si un d'entre nous se lance dans ces choses d'église ça va déranger ma maison donc, non.
A la différence des autres, je n'ai pas initié mon fils dans ce que je fais. Par contre, j'ai demandé à ce qu'il soit tenté afin de prendre ses propres décisions. Il aime l'argent donc il suivra mes pas.
** Prince **
Je suis arrivé aujourd'hui à Ikoyi et je suis en train de me rendre à l'endroit où se trouve le patient. Ce n'est pas un hôpital en tant que tel mais plutôt un genre d'orphelinat un peu plus sophistiqué
J'ai hâte se finir ici et de rentrer à Mainland pour avoir le temps de voir un peu plus Favor et faire amplement connaissance. Elle est attirante et pas physiquement uniquement, elle m'attire et j'ai bien envie de creuser un peu plus cela. Juste quelques jours et je retourne, j'espère que ça passera vite.
J'entre dans l'établissement et une personne m'attendait apparemment.
Moi ( lui tendant ma main ) : Madame Okoro ?
Mrs Okoro ( prenant ma main ) : Oui, c'est moi et vous êtes Docteur Chigozie ?
Moi ( Souriant ) : Exactement !
Mrs Okoro : J'espère que vous avez fait un bon trajet ?
Moi ( reprenant ma main ) : Très bien, merci. Et si on commençait maintenant ?
Mrs Okoro : Oui, suivez-moi. Le petit a 10 ans, il a été victime d'un accident de la circulation avec ses parents qui n'ont malheureusement pas survécu et il a été emmené ici par sa grande sœur.
Moi : Elle est là sa soeur ?
Mrs Okoro : Non, elle a quitté la ville je pense.
Moi ( choqué ) : Comment ça ? Elle laisse son frère et quitte la ville ? Ce n'est pas normal ça.
Mrs Okoro : C'est un peu plus compliqué que ça. Elle reviendra et nous sommes en en contact, elle paie même ce qu'il faut.
Moi : Elle devrait être ici normalement. Comment je fais si j'ai besoin de faire des choses nécessitant son autorisation que c'est son seul parent maintenant ?
Mrs Okoro : Dites-moi simplement et je transmettrai.
Moi : Oui mais ce serait bien qu'elle soit là.
Mrs Okoro : Je la contacterai dans ce cas.
Elle m'a fait entrer dans une salle où j'ai pu voir le petit allongé dans ce lit sans pouvoir bouger. C'est triste, il est si jeune et je ne comprends pas pourquoi sa soeur l'a laissé. Je trouve ça plutôt irresponsable mais bon, Madame Okoro a dit que c'est plus compliqué que ça donc je vais éviter de juger.
Moi ( le touchant ) : C'est quoi son nom ?
Mrs Okoro : Ikena Okafor.
Moi : Je vois bien la chose et ça m'étonne qu'il soit toujours branché vu son état. Il est en état de mort cérébrale là.
C'est terrible !
Ailleurs, on l'aurait débranché sans rechigné et il y'en a même qui ne devaient pas le brancher et dire qu'il est déjà décédé.
Mrs Okoro : Sa sœur ne veut surtout pas d'une telle chose. Elle a dit qu'il est là, elle le sait et ils se parlent par je ne sais quel moyen. Je trouve ça un peu fou.
Moi : Fou mais pas impossible ! J'ai déjà eu ce genre de cas et ça prend du temps pour que le patient se réveille. Il faut appeler sa sœur, j'utilise des méthodes peu recommandées donc j'ai besoin qu'elle me donne son accord.
Mrs Okoro : Peu recommandées c'est-à-dire ?
Moi : Peu supportable par quelqu'un de vivant..
J'ai mes méthodes propres pour ce genre de cas et une personne très vivante ne supporterait pas ça. J'ai failli être emprisonné pour ça vu que ça n'entre point dans les permissions du métier mais il le fallait. Au final, la personne s'est réveillée et les parents étaient heureux.
Le patient ne se réveille pas de suite mais son cœur fait de légers mais de très légers battements de cœur que je suis le seul à distingué.
Mrs Okoro : Et vous êtes sûr que c'est fiable docteur ? Comprenez mon inquiétude.
Moi : Vous avez demandé le meilleur dans ce genre de cas et je suis là donc je pense qu'il est mieux maintenant que vous me fassiez confiance ( souriant ).
Je sens que je vais mettre plus de temps que prévu surtout pour attendre sa sœur.
Je vais appeler Favor et lui dire que je prendrai un peu plus de temps que prévu.
Mrs Okoro : Je vous fais confiance alors. Je vais vous laisser avec Olu pour qu'il vous conduise à l'appartement apprêté pour vous à quelques minutes d'ici.
Je la remercie et un homme vient nous trouver puis me demande de le suivre
Il fait ce qu'elle m'a dit et là, je suis tranquillement allongé.
** Najite **
Depuis une semaine déjà nous sommes dans notre nouveau chez nous.
Grâce à Festus on peut enfin avoir notre espace à nous et c'est très grand d'ailleurs.
Olaedo voyage demain donc on profite de cette dernière journée.
Au début, je me méfiais mais c'est une fille cool et je l'aime bien. Mais l'autre là, Agudo c'est une autre catégorie et je n'arrive même pas à croire qu'elles sont de la même famille.
Y'a une autre encore, Destiny… je suis sûre qu'ils ont changé l'enfant là à la naissance parce qu'elle est bien différente de Wale. Comme elle sortait avec Festus, elle pense qu'il est encore là pour elle ? Erreur fondamentale ! Je suis là et je ne compte point bouger de là et si elle me cherche bha elle va très bien me trouver. Si on n'a jamais cogné sur une princesse, elle verra sa pour la première fois de sa vie.
Saphir : Ils partent quand ?
Moi : Ils sont en route déjà je pense bien.
Saphir : Et il va voir ses parents pour vous deux ?
Moi : Oui ! Il a dit que c'est pareil avec Wale mais que c'est plus facile pour lui.
Olaedo : Ils ont des problèmes leurs parents je vous jure, de grands malades.
Moi : Je ne comprends vraiment pas ! Ok, ils veulent toujours être présents à leur façon dans la vie de leurs enfants mais quand l'enfant décide de prendre ses propres décisions et faire ses propres erreurs je ne comprends pas pourquoi ils sont ainsi.
Olaedo : Oh laisse donc ! Attendez de voir le frère de Wale.
Favor : Il a un frère aussi ?
Olaedo : Oui oui. Là tout à coup tu es intéressée comme c'est Wale le sujet ?
Moi : Hummm !
Je mettrai ma main à couper que ces deux là finiront ensemble. Favor, je sais qu'elle a juste peur de se l'avouer et qu'il y'a quelque chose qui bloque tout ça.
Moi : Fav, on a été interrompues tout à l'heure.
Favor : Sur quoi ?
Moi : On parlait de … ( interrompue par la sonnette ). Décidément ( me levant ), pfffff !
J'ouvre la porte et me retrouve face à un agent de police.
Agent de police : Nous avons reçu un appel d'un de vos voisins disant que vous exercez une activité illégale.
Moi : Pardon ?
Agent de police : Veuillez nous excuser mais c'est à Mademoiselle Dream ou devrais-je dire, Mademoiselle Favor que nous voulons parler. Est-elle là ?
Favor : Je suis là mais je ne sais pas de quoi vous parlez.
Agent de police : Pourtant il y'a bien deux personnes entre nos mains qui disent que vous faites partie des dealers de votre quartier.
Favor : Mais de quoi parlez vous ?
Agent de police : On va procéder à une fouille de votre maison. ( Regardant son collègue ) Allez-y.
Activité illégale ?
Je ne comprends rien.
Après des minutes de fouille, un agent revient avec un petit sachet qui apparemment serait de la drogue selon eux.
Agent de police ( nous le montrant ) : Vous êtes dans une cité et ce genre de choses est proscrit ici. Nous avons arrêté les autres et votre nom a été cité.
Favor : Mais je ne comprends rien du tout.
Moi : Vous ne faites pas une erreur ?
Agent de police : Écoutez, tout ceci sera clarifié au poste. Mademoiselle ( regardant Favor ), vous êtes en état d'arrestation.