Chapitre 33
Ecrit par La Vie d'Ielle
Chapitre 33
_ Une semaine _
>>> Kimberley
Reine : Tu vas rentrer tôt aujourd'hui j'espère ?
Moi : Bien sûr.
Reine : C'est quoi le programme ?
C'est l'anniversaire de Léa aujourd'hui, je dois rentrer tôt pour pouvoir passer du temps avec elle. J'ai prévu de les emmener manger, sans oublier que sa nouvelle amie Tinie sera de la partie et elle est très excitée. Depuis que je lui ai dit ça, c'est sa chanson quotidienne depuis une semaine déjà. Au lieu de les emmener loin, je vais aller la chercher et l'apprêter puis on va aller où je travaille.
Moi : On se retrouve ici puis on ira toutes les trois.
Reine : Et Tinie, qui ira la chercher ?
Moi : Léo viendra avec elle.
Reine : Ah, il est de la partie aussi ?
Moi : Oui.
Reine : Ok. Léa ? On y va.
Elle est venu avec du rouge à lèvres sur les lèvres.
Moi : Léa qu'est-ce que tu as fait ?
Léa : C'est mon anniversaire.
Reine : Vas m'enlever ça, de suite.
Léa : Non.
Reine : Léa !!
Quand elle a entendu sa grande sœur crier elle est venu se cacher derrière moi.
Moi ( amusée ) : Laisses.
Léa : Voilà.
Moi : Mais ça ne veut pas dire que tu peux te servir sans permission et surtout, ça ne veut pas dire que tu peux refaire ça d'accord ?
Léa : D'accord.
Moi : Allez-y maintenant, vous serez en retard sinon.
On s'est séparées devant la porte. C'est Reine qui dépose Léa aujourd'hui, j'irai la chercher.
J'ai foncé au boulot, il y'a du monde quand même.
Moi : Habi ?
Habi : Oui Kimberley.
Moi : La table 6, tu me la réserve pour tout à l'heure.
Habi : Tu connais la procédure.
Moi : Je sais, oui. Attends que je te donne … je reviens ( regardant la porte ).
Je prends mon stylo, mon carnet post-it , trois menus puis je me dirige vers les clients qui viennent d'entrer.
Pour réserver une table ici il faut donner une petite somme, je termine et je lui donne.
Je faisais correctement mon service quand une des clientes m'a abordé.
Elle : Excuse moi.
Moi ( la regardant ) : Oui.
Elle ( soutenant mon regard ) : J'ai l'impression de t'avoir déjà vu quelque part.
Moi : Non, je ne pense pas.
Elle : Tu connais Léo ?
Moi : Oui.
Elle : Et Tinie ?
Moi : Euh oui.
Elle : C'est toi Kimberley je suppose ?
Moi : Suis-je sensée vous connaître ?
Elle : Non, ma fille parle presque tout le temps d'une Kimberley et t'ayant déjà aperçu avec Léo je n'ai fait que faire le rapport.
Moi : Votre fille ?
Elle : Je suis la maman de Tinie.
Moi ( souriant ) : Ah, ravie de vous connaître.
Elle : Ne pense pas amadouer l'enfant pour avoir le père.
Moi : Pardon ?
Elle : Tu as très bien compris que je sache.
Moi : Si vous avez besoin de moi, je serai juste au comptoir.
Je m'éloigne de leur table en souriant.
C'est quelle histoire inutile qu'elle voulait chercher là ? Sur mon lieu de travail ? Non !
Elle m'a fait faire mille tours expressément et je me suis exécutée avec le sourire d'ailleurs, c'est mon travail et mon gagne pain.
Moi ( prenant l'argent ) : Merci d'être venu, à la prochaine et bonne fin de journée.
C'est à peine si j'ai eu une réponse.
Habi : Tu as un problème avec l'une des clientes qui étaient là ?
Moi : Non. Pourquoi ?
Habi : Sa façon de te regarder.
Moi : Oh non, un malentendu simplement.
Habi : D'accord… Si tu prends la table 6 c'est que tu ne reviens pas seule ?
Moi : C'est l'anniversaire de ma petite sœur, je l'emmène manger avec d'autres personnes.
Habi : Tu as pris le gâteau aussi ?
Moi : Pour le gâteau ça se fera à la maison.
Habi : Regarde qui vient d'entrer.
Moi ( me retournant ) : Pas encore.
Habi : Ton amoureux.
Moi : Ne dis plus ça.
Je le regard qui marche jusqu'à moi avec un très gros sourire , toujours élégant depuis que je le vois.
Ange : Kimberley !
Moi : Bonjour Ange.
Ange : Comment vas-tu ?
Moi : Très bien, merci. C'est pareil pour toi j'espère ?
Ange : Bien mieux maintenant que je te vois.
Moi ( sourire forcé ) : …
Ange : Tiens, c'est pour toi ( me tendant une enveloppe ).
Moi : Qu'est-ce que c'est ( prenant ) ?
Ange : Hier je t'ai demandé un dîner tu m'as dit que tu ne pourrais pas parce que tu as l'anniversaire de ta petite sœur.
Moi : Oui et ( ouvrant l'enveloppe ) ?
Ange : Je ne connais pas l'âge de ta petite sœur donc j'ai pensé que te donner un droit d'achat dans un magasin serait bien. Tu n'auras pas besoin de payer, elle choisit, tu présente l'enveloppe et me reste se sera moi de gérer quand on m'appellera.
Moi : Non, c'est gentil mais je ne préfère pas.
Ange : Je me disais bien que tu devais refuser mais s'il te plaît, c'est juste pour participer à la fête vu que tu ne m'as pas invité.
Moi : Je ne préfère pas prendre ton cadeau.
Ange : C'est pour ta soeur, s'il te plaît et d'ailleurs je ne le prendrai pas.
Moi : Pourquoi tu fais ça ?
Ange : Tu le sais très bien, je t'ai déjà fait part de mes sentiments.
Moi : Et moi je t'ai répondu.
Ange : Écoute, je voudrai qu'on en discute au cours d'un dîner et à tête reposée.
Moi : Ange...
Ange : Je ne vais faire qu'insister, crois moi.
Moi ( soupirant ) : Ce week-end, samedi précisément.
Ange : Heure ?
Moi : 19 h
Ange : D'accord, sans faute. Il va me falloir ton contact.
Je lui donne mon contact puis il s'en va.
Ange je l'ai rencontré ici. Il était venu manger, je me suis occupé de sa table et depuis il va et vient parce qu'il voulait absolument que je lui accorde un dîner.
Il dit que je lui plais et qu'il veut apprendre à me comprendre , je ne suis pas intéressée et je le lui ai dit mais ça ne l'a pas arrêté.
C'est un français, bien qu'il soit noir comme lui-même le dit si bien, c'est tout ce que je sais de lui.
J'ai fini mon service et je suis allée chercher Léa, Reine a un imprévu donc elle viendra nous retrouver au restaurant. J'ai apprêté Léa, Léo est venu nous prendre quelques minutes plus tard. Reine n'a pas mis du temps à venir nous retrouver avec Jadan.
La soirée est calmement magnifique et Léa est contente, c'est bien ce qui compte.
Moi : Au fait, je crois avoir fait la connaissance de ta petite amie.
Léo : Ma petite amie ?
Moi : J'ai servis à une table aujourd'hui et l'une des femmes m'a interpellé se présentant comme étant la maman de Tinie.
Léo : Tu es sérieuse là ?
Moi : Oui et elle a été désagréable.
Léo : Qu'a-t-elle fait ?
Moi : Qu'a-t-elle dit plutôt … Elle m'a dit que je ne devrais pas penser à amadouer l'enfant pour avoir le père.
Léo : Elle te l'a dit ?
Moi : Oui.
Léo ( soupirant ) : Vraiment désolé, je vais régler cela.
Moi : Oh ne t'inquiète pas, je pensais juste qu'il fallait que je te le dise.
Léo : Et tu as bien fait. Je ne sais pas ce qu'elle a faire ce genre de chose.
Moi : Ce n'est pas la première fois ?
Léo : Depuis qu'on est divorcés elle fait certaines choses qui agacent.
Moi : Ah c'est ton ex femme ?
Léo : Oui mais je ne sais pas si elle a bien compris le concept du divorce.
Moi : Peut-être s'est-elle rendu compte qu'elle t'aime toujours malgré le divorce.
Léo : Crois moi, cela m'importe peu.
Moi : Eh bhein !
Léo : Considère la comme Dehan.
Moi : Ah je comprends mieux. Ça se passe bien au moins entre elle et toi pour Tinie ?
Léo : Non , elle est insupportable mais je n'ai tellement pas de choix. Elle m'empêche de vivre cette femme.
Moi : Elle T'empêche de vivre sans elle, précise le ( amusée ).
>>> Dehan
On vient d'arriver à Pretoria.
Je ne sais pas comment Kafu a fait pour me sortir de ce centre de fou mais je n'ai même pas envie de savoir, je suis juste ravie d'être dehors et surtout excité de voir ma femme.
Kafu : On va rester ici pour l'instant, j'espère que ça vous va. J'ai fait avec ce que j'avais vu que votre argent on ne peut l'utiliser.
Moi : Oui, ne t'inquiète pas Kafu. Tu en fait tellement, tu seras grandement récompensé, compte sur moi.
Kafu : On a tout le temps monsieur. La chose à faire présentement c'est votre femme.
Moi : Oui, tu l'as dit. Tu as ce que je t'ai demandé ?
Kafu : Bien sûr.
Il fouille son sac et me passe le paquet plein de drogue qui y est. Vivement que la légalisation soit faite, ça évitera tellement de répression de la part de la police. Ils agissent comme s'ils ne savaient que des gens en ont besoin, savent-ils seulement quels sont les bienfaits de cette poudre ? Bref !
J'ai pris le paquet et je suis allé dans la chambre pour planer, j'en avais besoin tellement ça faisait longtemps. J'ai juste l'impression de sentir la vie revenir dans tout mon être, j'en étais littéralement coupé. J'ai fait je ne sais combien d'heures à planer avant de sortir trouver Kafu.
Moi : Alors, dis-moi, donne moi des nouvelles. On va la voir quand ?
Kafu : Prenons le temps pour cela.
Moi : Prendre le temps ? Je suis ici parce que je veux voir ma femme, est-ce que tu comprends ça ?
Kafu : Ce que je vous propose c'est d'attendre ne serait-ce que un ou deux jours avant d'aller voir madame. Il ne faut pas faire les choses dans la précipitation je pense,
Moi : Tu penses ?
Kafu : Vous êtes là pour prouver à votre femme que vous êtes différent donc je pense que ce serait bien que vous fassiez les choses autrement et calmement.
Moi : Tu as certainement raison, on fera comme tu dis. Sais-tu au moins où elle reste ?
Kafu : Oui, j'ai toutes les informations avec celui qui s'est chargé de faire le travail pour moi.
Moi : Et où est-il ?
Kafu : Il viendra demain pour me donner toutes les informations dont on a besoin.
Moi : Tu es au moins rassuré qu'il s'agisse de Kimberley ?
Kafu : Oui, ne vous inquiétez pas pour cela.
Moi : D'accord, on attendra donc qu'il vienne nous les donner.
J'ai tellement hâte de la voir, c'est bien pour cela que je voulais sortir de ce centre.
J'ai passé la nuit la plus calme et paisible, bien différente de celles au centre avec ces fous. Franchement, si je comptais seulement sur Linus je devais finir enfermé… Heureusement que Kafu est là et qu'il m'est resté loyal. Une chose est sûre, je suis ici pour reconquérir ma femme et après ça on ira recommencer notre vie ailleurs…. Où elle voudra, ce n'est que son bonheur qui m'importe. La savoir loin de moi ne me rassure nullement.
Moi-même je me surprends à Parler d'elle ainsi mais je pense que ça prouve seulement que j'ai besoin de vivre avec ma femme à mes côtés. Je sais que Kimberley m'aime, elle va toujours m'aimer tout comme je vais toujours l'aimer.
Rien ne pourra nous séparer.