Chapitre 33
Ecrit par YadRosa
**Liliane**
Je suis avec Franck ça fait plus d'une semaine. J'avoue que c'est quelqu'un de bien et à ses côtés je me sens protégée mais il me manque encore quelque chose. Ma famille mais aussi depuis tout ce temps je n'ai pas fais signe à Daysie. Ils doivent tous s'inquiéter à mon sujet si bien évidemment Prisca a eu le cran de leur dire que je m'étais échappée, chose que je pense impossible venant d'elle. Le téléphone que m'a acheté Franck est toujours là mais je m'en sers très rarement. À vrai dire je n'y connais pas grand chose pour le moment.
Je le prends en doutant mais je finis par composer le numéro de ma mère. Elle décroche à la troisième sonnerie.
Moi : allô !
Maman : oui ?
Moi : c... c'est Liliane.
Je l'ai entendu crier à l'autre bout du fils pendant quelques secondes et ça me fend le coeur.
Maman ( reprenant ses esprits) : ma fille, comment vas tu ? On essaie ton père et moi de joindre Prisca depuis des jours sans succès. On s'inquiétait vraiment. Que s'est il passé ?
Moi ( refoulant mes larmes) : tout va bien maman. Nous étions juste un peu occupées ,mentis je.
Maman : occupées au point de ne plus nous contacter ? Ton père et moi prévoyons venir en ville pour te voir...
Quoi ? Non non !
Moi : non maman. Ne vous fatiguez surtout pas. Je... je vais tout le temps au travail et je rentre épuisée. Ne vous inquiétez pas.
Je n'aime vraiment pas mentir mais je ne peux pas tout lui raconter comme ça. Pas maintenant. Je vais leur envoyer un peu d'argent grâce à la somme que m'a remis Daysie et je crois que ça ira pour un certain temps.
Maman : mais...
Moi : non maman, il n'y a pas de mais. Je t'assure que tout va bien. Je vais vous envoyer un peu d'argent demain pour vos besoin.
Maman : bon OK. Mais on viendra un jour quand même. Dis, tu fais quel travail déjà ?
Oups !!
Moi : euuuhh... j.. je.. je fais... je m'occupe des enfants dans une grande maison de riches.
Maman : aaah, c'est très bien ça. Dieu merci que tu as pu trouver un travail décent. Que Dieu te protège ma fille.
Humm...
Moi : amen amen. Dis à papa que je l'aime fort. Les petits aussi.
Je l'ai entendu renifler bruyamment. Ça me fend vraiment le coeur. Ils me manquent tant..
Moi : maman, ne pleure pas s'il te plait. Je risque d'être triste. Tu veux que je sois triste ?
Maman : non non non ! Désolée. C'est juste que je n'arrive toujours pas à admettre le fait que tu sois loin de moi. Mais je ne vais plus pleurer, promis. Prends soin de toi Lili, je t'en supplie.
Moi : je le fais maman. Ne te tracasse pas. Dieu me protège. Pris pour moi je t'en prie.
Maman : oui, je prie tout le temps pour toi.
On a causé encore quelques minutes et j'ai raccroché, enfin soulagée d'avoir entendu sa voix. Si seulement elle pouvait savoir tout ce qui se passe dans ma vie en ce moment...Je suis toujours assise sur mon lit, perdue dans mes pensées lorsque Franck débarque.
Franck : ehooo, tu semble pensive. Que se passe t-il ?
Moi : je viens d'appeler ma mère et je suis juste un peu chamboulée mais ça va. Ne t'inquiète pas.
Franck : OK. Ne penses pas trop à ça. Tout ira bien. On ira les voir quand tu te sentira prête.
Moi : merci.
Il s'est approché de moi.
Franck : au fait, tu commences l'université lundi. J'ai carrément oublié de te le dire tout à l'heure. Nous irons demain faire les achats requis.
Moi (contente) : c'est génial ! Je suis vraiment impatiente.
Franck (souriant) : j'aime ton enthousiasme. Ça te changera les idées et tu pourras te faire de nouveaux amis.
Moi : oui. Encore merci.
Franck : tu aimes trop me remercier. Je le fais de bon coeur. Viens, nous allons marcher un peu...
**Chief Olamide**
Depuis l'épisode avec Eliott, je le tiens à l'oeil. Cet enfant essaie de déraper et je ne permettrai pas qu'il cause un scandale à cause de ses mauvaises fréquentations. Mis à part cela, j'ai engagé des détectives pour retrouver cette traîtresse de Liliane. Puisque Prisca est incapable de le faire, je vais m'en charger. Cette fille est trop bonne pour que je ne la goûte pas. Je suis assis dans mon salon, un verre de whisky en main lorsque ma file Denise fait son apparition.
Denise( hurlant) : papa papa !
Moi : ma belle, que se passe-t-il ? Pourquoi tu cris ainsi ?
Denise : j'ai trouvé l'université où je veux continuer mes études.
Juste ça et elle a failli m'arracher les tympans ?
Moi : d'accord. Tu t'es renseignée ? Tu veux faire quoi ?
Denise : je veux faire l'informatique de gestion. Ils commencent lundi. Je peux y aller en attendant que tout soit prêt. Les cours proprement dits commenceront après une semaine donc j'ai du temps.
Moi : OK. Lorsque tu iras, renseigne toi et informe moi. Ta mère ira faire les formalités pour toi.
Denise ( souriante ) : cool papa !
Moi : Le chauffeur te déposera lundi là-bas alors.
Denise : mais papaaaa ! Je peux très bien conduire toute seule !
Moi : pas question. Tu viens juste d'avoir ton permis et je ne veux pas de folie. Je te connais très bien. Laisse Henri te déposer pour le moment.
Elle m'a supplier sans succès. Trop capricieuse cette fille. De toute façon c'est le cadet de mes soucis. Elle s'en va en boudant. Comme si j'ai la tête à écouter ses jérémiades....
Yaoundé, Cameroun...
**Maëlys**
Kelvin et moi avions fais du bon boulot et à présent, nous pouvons nous réjouir. Il m'a invité à dîner et je suis un peu stressée. C'est mon premier rendez vous avec lui. Depuis la mort de mes parents, je me suis renfermée sur moi même, évitant de m'ouvrir à une relation de peur d'en sortir le coeur meurtri. Même si sortir avec Kelvin risque de ne pas être facile vu le type d'homme qu'il est..
Je porte une robe ovale qui m'arrive au dessus du genou, j'ai opté pour des ballerines simple et un make up très léger. Mes cheveux sont attachés en afro puisqu'ils sont naturels... Je ne veux pas que Kelvin pense que j'essaie de le séduire raison pour laquelle j'ai décidé d'être simple. Nous avons rendez vous au restaurant de l'hôtel et je suis surprise de le voir déjà sur place. Il est diablement beau dans son smoking bleu marine et ses mocassins noir....
Il a un large sourire aux lèvres mais je me méfie tout de même. Ça ne sers à rien de me bercer d'illusions déjà que je n'ai pas encore oublié l'épisode de quand j'étais allée chez lui à l'improviste...
Kelvin ( me tirant la chaise) : bienvenue la plus belle.
Moi : flatteur va !
Kelvin : c'est la pure vérité. Regarde toi même comment presque tous les yeux sont braqués sur nous. Ta beauté ne passe pas inaperçue.
En effet, je tourne légèrement la tête et je remarque que plusieurs hommes me fixent du regard. J'ai le rouge qui me monte aux joues !
Moi : tu exagères !
Il s'est mis à rire en me regardant intensément.
Kelvin : tu es très belle...
Moi : euuh, merci. Et si on passait les commandes ? ajoutais je en changeant de sujet.
Nous avons passé la commande et nous discutions de tout et de rien lorsqu'une élégante jeune femme est venue s'arrêter à notre table. J'ai su en même temps que c'était une "amie" de Kelvin. Une colère muette s'empare de moi mais je garde mon calme et je les regarde.
Elle( s'adressant à Kelvin) : Heyyy, mon bébé !!
Son combien ??
Kelvin paraît surpris mais se contente de lui sourire en m'épiant du regard.
Kelvin : salut Amanda, quelle surprise ! Tu fais quoi au Cameroun ?
Elle : je suis en vacances avec une amie. On a décidé de passer quelques jours ici. Tu m'a tellement manqué...
Elle a du culot celle là. Je suis transparente ou elle fait exprès ?
Kelvin( se raclant la gorge ) : euuuhh, Amanda. J'ai de la compagnie !
Elle s'est tournée vers moi comme si elle venait de s'apercevoir de ma présence et m'a souris. J'appellerais ça plutôt un rictus tellement c'était faux. Je lui ai lancé un sourire forcé également. Ça sert à rien de s'énerver, ils ne font que discuter après tout et encore, je ne suis pas pas encore la petite amie de Kelvin. Si déjà je le deviens un jour bien sûr...
Elle : OK mais bon... on peut se voir plus tard ? Histoire de...
Elle a terminé sa phrase par un clin d'oeil coquin. Ils se foutent de moi ces deux là.
Kelvin( murmurant presque) : je viens de te dire que j'ai de la compagnie. On parlera après s'il te plaît.
Elle ( souriante) : je comprends. J'ai toujours été compréhensive tu sais.. rejoins moi à la chambre 102.
Elle lui a fais une bise sur la joie et est partie en se déhanchant. Je le sens honteux, il me regarde à peine dans les yeux.
Moi : je vais aux toilettes.
: je... tu... bon OK. J'attends ici !
J'ai pris mon sac et au lieu de prendre la direction des toilettes, je suis directement sortie. Ça fait la deuxième fois que je me sens aussi humiliée et rabaissée à cause de lui. Je ne le supporte vraiment pas. Alors là pas du tout.
**Prisca**
Je suis dans ma boutique à penser à comment punir Daysie lorsque mon téléphone se met à sonner. Le nom inscrit à l'écran me met encore plus en colère.
Elle me veux quoi celle là ?
Moi : Mel, tu me veux quoi ?
Mélanie : oooh, tu as oublié tes bonnes manières ou quoi ?
Moi : arrête ton sarcasme et vas droit au but. Je n'ai pas envie d'entendre tes idioties.
Mélanie : déjà, commence par changer de ton avec moi Prisca. Je ne suis pas l'une de tes putes que tu utilises comme bon te semble donc mesure tes propos.
Tchrrrrr !
Moi : je t'écoute, il y'a quoi ?
Mélanie : j'ai besoin d'argent !
WTF !! Elle me prend pour qui même ?
Moi : tu viens de dire quoi ?
Mélanie : je dis que j'ai besoin d'argent. Qu'est ce que tu ne comprend pas dans ça ?
Moi : c'est quand la dernière fois que je t'ai envoyé de l'argent ?
Mélanie : ce n'est pas le propos !
Moi( hurlant) : ce n'est pas le propos ? Tu te rends compte que je t'ai envoyé trois cent mille il y'a à peine deux semaines et tu me demande encore de l'argent ? Tu utilises mes billets comme papiers toilette ou quoi ?
Mélanie : parceque tu penses peut être que trois cent mille c'est suffisant pour s'occuper d'un enfant ? Écoutes, j'ai été très compréhensive jusque là. Soit tu m'envoies l'argent soit je viens déposer le gosse devant chez toi et je m'en vais. Là au moins tu arrêtera de m'emmerder.
Elle est complètement tarée... trois cent milles pour s'occuper d'un enfant de quatre ans et en moins de deux semaines c'est fini ? C'est quel genre d'arnaque encore !
Moi ( reprenant mon calme) : écoute Mel. Je n'ai pas laisser l'enfant à ta charge. Je t'envoie de l'argent chaque mois depuis toute ces années. Je trouve vraiment égoïste le fait que tu ne le reconnaisse pas.
Elle s'est mise à rire.
Mélanie : c'est bon ? Tu as fini ton discours ? Tu oublies que je me sacrifie rien que pour t'aider. Tu pense peut être que c'est tout le monde qui accepterait faire ce que j'ai fais pour toi ? Écoutes Pricie, arrêtons de parler pour rien et envoies moi l'argent dans les plus brefs délais ou je serais obligé de me débarrasser de lui. J'en ai déjà marre de garder un gosse qui n'est même pas le mien.
Je soupire. Les problèmes ne viennent jamais seuls... je suis obligée de lui envoyer l'argent car je sais que cette folle risque de mettre sa menace à exécution. Après qu'on vienne dire que c'est moi la mauvaise dans toute cette histoire. Tchiip !
Moi : ok OK. Je vais t'envoyer cent mille. C'est tout ce que je peux faire pour l'instant.
Elle a fait une sorte de grognement.
Mélanie : je m'en contenterai mais dépêche toi car je dois lui acheter des fournitures et autres. À toutes !
Après le déclic, je reste là à fixer mon téléphone portable sans trop savoir pourquoi. Il ne manquait plus que Mélanie se mette à me demander de l'argent sans motif raisonnable. Le monde se ligue contre moi ou quoi ? J'aurais dû me débarrasser de cet enfant il y'a longtemps. Ça aurait été un problème en moi, me voilà dans un autre problème. Putain !
J'ouvre mon coffre fort histoire de retirer quelques billets. J'ai failli faire un AVC.
C'est quoi ce bordel ? Une grande partie de mon argent a été pris. Je n'en crois pas mes yeux....Mais... comment ? Ça n'a pas pu disparaître comme ça ? Il s'est passé quoi ici bon Dieu ?
Une seule personne et moi connaissions le code de ce coffre... DAYSIE !!!
À suivre...
Ps: j'attends vos commentaires