Chapitre 33: Mooramooraaa
Ecrit par Zaharaye
Chapitre 33 : ‘’Mooooramoooora’’
MADAGASCAR - Ambositra
***Fatou Elisabeth Cissé
-Poussez Isabel, poussez….
-Non non je n’en peux plus, j’ai trop mal
-Je sais mais soyez courageuse pour votre bébé, lui répondit Cheick
-Sniff…sniff on me l’avait dit sniff les femmes du village m’ont dit que c’était une grossesse risquée, que j’étais beaucoup trop âgée pour mettre un enfant au monde. Je n’ai pas peur de la mort docteur sniff c’est juste que je ne veux pas laisser mon bébé tout seul au monde vous comprenez ?
-Je comprends et vous souffrez atrocement je le consens mais vous n’allez pas mourir croyez-moi, pas dans mes bras en tout cas alors n’abandonnez pas
-……………
-Vous voulez le prendre dans vos bras et le serrer très fort contre votre poitrine n’est-ce pas ? Dit-il en lui prenant la main
-Sniff sniff Oui…..
-Ok alors faites-moi confiance, hey…hey regardez-moi, regardez-moi dit-il. Je sais que vous avez mal mais vous devez pousser de toutes vos forces pour permettre à ce petit être de voir le jour. C’est bientôt fini et je vous promets que vous oublierez toute cette douleur à l’instant où vous poserez vos yeux sur lui
-Ok…ok… sniff…..
-1…2….. 3 allez-y pousser cria-t-il
-Ughhhhhhhhh ughhhhhhhhh ughhhhhhhhhhh
Ughhhhhhhhhh ughhhhhhhh ughhhhhhhhhhhh……………..
-Voilà ça y est, encore une fois allez un petit effort s’il vous plait
Elle a poussé une dernière fois en poussant un cri féroce et le bébé est sorti
-Ouhhhh c’est une petite princesse que nous vient tout droit du ciel, elle est magnifique dit-il joyeux en coupant le cordon ombilical
-Chérie tu veux bien t’occuper du bébé s’il te plait ? Dit-il en me remettant la petite
-Oui bien sûr, lui répondis-je
-Oh Seigneur merci merci docteur, merci beaucoup lui répondit la femme en pleurant. Que la sainte vierge vous récompense
Après avoir nettoyé le bébé, je l’ai rendu à sa mère qui était toute joyeuse de la prendre dans ses bras oubliant presque les cris de douleur d’il y a à peine quelques minutes (rires). Ah le bonheur d’être mère ! J’aimerai pouvoir vivre ces instants merveilleux avec mon mari et lui donner l’opportunité de vivre cette joie qui se dessine sur son visage à chaque fois qu’il tient un bébé dans ses bras
-Docteur ?
-Oui Isabel
-Vous avez été formidable avec moi, je sais que ni mon bébé ni moi n’aurons survécu sans votre aide précieuse alors je voudrais que vous me permettez de donner le prénom de votre femme à ma fille
-Oh et moi qui voulais la prendre pour seconde épouse, vous gâchez mes plans là Isabel dit-il faussement déçu (rires). Non mais sérieusement vous n’y êtes pas obligée, nous sommes médecins et donc c’est notre devoir d’assister toute personne dans le besoin médical, hein mon cœur ?
-Mon mari a raison, on a fait que notre devoir et vous savoir toutes les deux saines et sauves nous suffit amplement ajoutai-je
-Je le sais mais votre mari et vous, enfin tous les deux vous avez été bien plus que de simples médecins et jamais je ne vous oublierai alors c’est de bon cœur que je veux donner le prénom d’une femme aussi belle et aimable que votre femme ; je veux qu’elle soit comme vous quand elle grandira
-Chérie ? Dit Cheick en levant ses yeux vers moi
-Euh….j’en serai très honorée Isabel dis-je émue
-Alléluia ! Elle s’appellera alors Elisabeth, Fatou Elisabeth …..
-Merci beaucoup, j’avoue que c’est de loin le meilleur souvenir que nous garderons de notre séjour à Madagascar
-Hahaaa merci beaucoup, vraiment… j’espère qu’elle le portera fièrement et promis nous prendrons de vos nouvelles aussi souvent que possible, n’est-ce pas mon cœur ?
-InchAllah. Tenez voici ma carte, si vous avez besoin de quoique ce soit n’hésitez pas à appeler. Maintenant si vous voulez bien on va reprendre notre route et ne vous en faites pas je donnerai des instructions à votre amie infirmière
-Non ne partez pas s’il vous plait, vous êtes mes invités alors restez, promis je vous laisserai partir demain
-On doit vraiment y aller Isabel, on ne peut pas retenir le guide trop longtemps
-Non j’insiste en plus le soleil va bientôt se coucher et à cause de moi vous n’avez pas pu découvrir tout le village alors restez je vous en prie, il y a assez de place pour vous trois
-J’imagine qu’on n’a pas vraiment le choix hein ? Ok mais juste cette nuit, demain nous prendrons congé de vous
-Comme vous voudrez dit-elle en souriant
-On va se balader un peu dans le village et vous deux, reposez vous en attendant, vous en avez grand besoin ordre du médecin
-D’accord entendu Docteur (rires)
Nous avons fait une petite balade dans le village, Ambositra a un paysage pittoresque avec des rizières à perte de vue et des petites maisons,…. mais ça ramène à la réalité, les gens y sont sympathiques et j’adore ça. Après quelques minutes de marche, nous nous sommes posés quelque part pour admirer le coucher du soleil et la tête posée sur mes jambes mon mari s’est assoupi, il a un visage d’ange et c’en est un je crois tellement il est beau, modeste et généreux ; chaque jour qui passe me rend fière et amoureuse de lui, surtout pour des jours comme celui-ci, on a sauvé deux vies et j’ai eu une homonyme hum c’est Marie qui va être jalouse (rires). En fait, on revenait de la réserve Indri-Indri quand sur le chemin du retour nous avons entendu des cris de femmes, Isabel se tordait de douleurs suite aux contractions, d’après les explications du guide touristique le médecin du village étant en déplacement, il y a eu des complications avec les matrones donc Cheick Ahmed s’est proposé de l’aider et grâce à Dieu tout s’est bien passé. La pauvre a eu des difficultés pour concevoir durant tout le temps qu’a duré son mariage et ce n’est que quatre mois après le décès de son mari qu’elle a découvert qu’elle était enceinte à 55 ans un vrai miracle comme quoi Dieu est d’une puissance infinie
Cheick Ahmed a décidé de me faire venir à Madagascar pour notre lune de miel, j’avoue que ça ne m’enchantait pas trop comme destination romantique mais ce que j’y vois est extraordinaire et je comprends mieux pourquoi il a tenu à m’y amener. C’est un pays hors du commun, avec une variété de paysages et une mosaïque de peuples issus de migrations franchement je crois fermement que le Madagascar est de loin l’un des rares endroits au monde où on peut admirer la beauté naturelle dans toute sa splendeur. Nous avons fait de la randonnée, des balades en pirogues, il m’a même appris à faire de la plongée dans la piscine naturelle avec des raies mantais et quelques espèces aquatiques. Nous avons aussi été voir les baobabs amoureux qui d’après le guide représentent la réincarnation de deux amoureux interdits de se marier par leurs familles (rires) j’imagine que c’est juste un mythe pour les touristes
J’ai été très surprise que Cheick Ahmed insiste pour qu’on se marie de façon si prompte à Gorée, le plus étonnant c’est qu’il ne m’a pas touché cette nuit-là car on ne pouvait pas consommer le mariage avant de nous unir devant Dieu. Dès notre retour à Dakar, ma tante et son mari ont fait les démarches pour la cérémonie qui fut très belle avec la famille au grand complet, nos collègues de la clinique, les femmes de la fondation ainsi que mes amis de la faculté de médecine, même la famille de Khadim avait fait le déplacement c’est d’ailleurs son père qui a célébré notre union. Dès après la cérémonie nous avons filé à l’aéroport et c’est là que j’ai su où mon prince m’amenait. De l’aéroport d’Antananarivo un guide nous a conduit sur une plage privée Constance Tsarabanjina à Nosy Mitsio c’est à environ 12km du centre-ville. Une île paradisiaque qui n’a rien a envié aux îles occidentales car l’exotisme et le romantisme étaient au rendez-vous, mon chéri avait dépensé une fortune mais ça en valait largement la peine
Nous étions éreinté par le voyage et malgré que j’appréhendais le moment fatidique j’étais en proie à de multiples sensations, Cheick Ahmed comprenant mon angoisse a proposé qu’on prenne une bonne douche ensuite nous nous sommes rendus au restaurant où il m’a fait gouté au fameux poulet au lait de coco, avant de rentrer il m’a emmené voir le coucher du soleil à la plage, c’était exquis, un moment de pur bonheur
***Cheick Ahmed Sylla
A peine éveillé et la douce chaleur de ma femme câlinant ma peau, je me remémore notre nuit de noce comme si c’était hier… Ça se voyait qu’elle appréhendait ce moment alors j’ai tout mis en œuvre pour la mettre à l’aise, d’abord la destination surprise le Madagascar (rires) elle a tiré la tronche durant tout le vol mais une fois sur place, elle était conquise. Perso j’adore ce pays, j’y étais venu avec des camarades pendant nos années universitaires et ça été le coup de foudre, ça été une expérience fantastique donc j’ai voulu partager cela avec ma dulcinée
***FLASHBACK NUIT DE NOCES***
-Tu ne peux pas t’en empêcher hein ?
-Quoi ? Ne me dis pas que cette odeur de poissons grillés et de crustacés ne titillent pas ton estomac quand même dit-elle en pouffant de rire
-Ah… (Soupirs) je crois qu’avec une femme comme toi, tout mon salaire ira dans la marmite, me moquai-je
-Tu aurais mieux fait de ne pas m’épouser alors
-Ah bon ? C’est ce que tu dis hein, viens là un peu que je te retire ma bague
-Hahaa tu peux toujours essayer dit-elle en courant vers notre ressort
Je l’ai rattrapé puis je l’ai balancé sur mon épaule. Après une petite bataille d’oreiller qui nous a essoufflés, on a commencé à se caresser et de fil à aiguille, ça s’est transformé en autre chose. Je l’ai embrassé avec fougue et elle a répondu à mon baiser de façon si sensuelle que ça a suscité encore plus mon envie
-Tu es prête ? lui demandai-je
-J’attends ce moment depuis l’instant où j’ai posé mes yeux sur toi
-Petite coquine….. Hum tu sens bon lui murmurai en lui semant des baisers dans le cou
Tout doucement, je lui ai rétiré sa culotte puis après avoir sélectionné la playlist que j’avais soigneusement prévu pour ce moment, j’ai enlevé ma chemise, décidé à la faire jouir encore et encore avant de la posséder. J’ai écarté ses jambes puis j’ai commencé à lui semer des baisers de la pointe des pieds en remontant vers ses cuisses, elle soupirait en émettant des petits gémissements. Lentement je suis remonté vers son intimité sur laquelle j’ai soufflé avant de m’attaquer à ses seins puis sa bouche ; nos langues ont fusionné dans un baiser très intense ensuite, elle me caressait pour m’inviter à la prendre de suite mais je prévoyais autre chose alors je me suis mise à fouiller dans son intimité avec mes doigts
-Ahmed…. Ahmed…
-Oui bébé, tu aimes ce que je te fais ? Lui demandai-je d’une voix enrouée de désir
-Humm oui oui j’adore
-Bien, alors accroches toi dis-je en l’embrassant à nouveau
Tel un félin, je suis redescendu vers sa forteresse, j’ai introduit ma langue dans son antre puis je l’ai sorti pour parcourir toute la contrée qui était dorénavant ma propriété. Elle se tordait de plaisir en me suppliant de mettre fin au doux supplice que je lui infligeais mais j’étais perdu dans ma bésogne et mes sens émettaient des signaux d’alarmes après qu’elle ait jouit
-Ça va mon cœur ? Lui demandai-je en lui laissant quelques secondes de répit
-Oui….
Après un autre baiser fiévreux, je l’ai retourné pour la mettre à califourchon. Je me suis couché sous elle, les pieds au niveau de son visage et la face en plein sur la vue imprenable et magnifique de sa forteresse, d’un geste brusque je lui agrippé les fesses pour enfuir ma langue à nouveau dans son antre et de mon autre main je m’amusais à jouer avec son clitoris tout rose et ses lèvres qui étaient gonflés à bloc, Fatou criait et hurlait mon nom mais je continuais de plus belle et au bout de quelques minutes elle a déversé son jus dans ma bouche eh ouiii une vraie fontaine ma femme (rires). C’est à ce moment que j’ai sorti mon sexe de sa cachette pour l’introduire en elle après l’avoir mis sur le dos et l’effet que ça m’a procuré était intense, enivrant,… elle a resserré ses jambes autour de ma taille et son vagin s’est contracté au contact de mon pénis. Elle a poussé un petit cri de gémissement comme pour me signifier que j’avais trouvé le trésor et qu’à partir de cet instant elle m’appartenait à vie
-Ça va ma belle ? Tu en es sûre ? Dis-je en la fixant intensément dans les yeux
-Oui chéri, je ne me suis jamais senti aussi bien dit-elle en capturant mes lèvres
A ma grande surprise, elle s’est levée et elle est montée sur moi. Elle s’est d’abord emparée de mon sexe qu’elle a fourré dans sa bouche en me roulant une pelle d’enfer, le souvenir de la sensation de sa langue sur ma verge me fait frémir rien qu’en y repensant ; ensuite elle l’a sorti pour l’introduire en elle ohhh cette sensation ! Je donnerai cher pour la revivre hummm elle était toute mouillée, toute chaude et étroite…. De loin le plus beau des paradis la forteresse de mon épouse, c’est mon île paradisiaque, ma propriété. Après le premier round d’autres encore plus intenses ont suivis jusqu’à ce que le sommeil nous emporte sur ses rives
***FIN DU FLASHBACK***
Je suis fier d’avoir été son premier et je ferai l’impossible pour rester le seul et l’unique car jamais je ne permettrai qu’un autre homme goute à son délicieux nectar……..
-Hey réveille-toi Maloko, je sais que tu es exténué mais mon estomac crie famine
-Je suis éveillé depuis moment déjà mon amour, lui répondis-je
-Et pourquoi tu gardais les yeux fermés ?
-Je repensais à tout l’amour que j’éprouve pour toi
-Humm…
-Je t’aime ma Krishna (cœur/mon amour en Indi), je t’aime d’un amour infini et je serai même capable de décrocher la lune pour toi
-A ce point hein ? dit-elle en riant. Ok vas me la chercher alors
-J’y vais de ce pas dis-je en me levant
-Hahaaa restes là idiot dit-elle en se levant à son tour pour me faire face. C’est toi ma lune, mon rayon de soleil car tu illumines ma vie chaque jour que Dieu fait ; je t’aime tellement et je suis extrêmement fière d’être ton épouse
Je l’ai serré très fort contre moi puis je l’ai embrassé passionnément avant de la porter au dos, direction la chambre pour lui exprimer encore et encore mon désir et tout mon amour, je n’ai jamais été aussi heureux de toute ma vie et j’espère que jamais la flamme de notre amour ne s’éteindra
Quelque part à Dakar-SENEGAL……………………..
***Serigne Khadim Fall
-Jésus Marie Joseph… sniff sniff… Je vous en supplie faites que mon fils aille bien
-Chérie, qu’y a-t-il ? Demandai-je inquiet en la voyant agenouillée devant la grande croix accrochée dans un coin de sa chambre
-Je suis épuisée Khadim, Junior sniff Junior… il n’arrête pas de pleurer, c’est infernal
-Ta tante n’est toujours pas revenue ?
-Elle revient demain, je n’en peux plus Khadim
-Ok. Tu l’as amené à l’hôpital ?
-C’est Fatou qui s’occupe de lui à plein temps mais en partant elle m’avait recommandé à un collègue qui m’a fait faire des examens donc j’attends les résultats
-Ah… je suis désolé que tu aies eu à vivre cela toute seule, c’est ce matin que j’ai vu tes messages
-Tu es là maintenant dit-elle en cajolant le bébé. J’ai bien vérifié sniff il ne souffre d’aucun mal, d’ordre médical en tout cas alors pourquoi il n’arrête pas de pleurer sniff sniff je ne sais plus quoi faire, je l’ai bercé toute la nuit rien à faire sniff
-Hey calmes toi mon cœur, vas-y donnes le moi s’il te plait
-Qu’est-ce qui arrive à mon fils ? Qu’a-t-il à pleurer ainsi hein ? Dit-elle en pleurant
-Assieds-toi et laisses moi m’en occuper ok ?
-Ok….
J’étais mort d’inquiétude également mais j’essayais de gérer mon angoisse pour la rassurer
-Attends-moi ici, je reviens dans une heure
-Où est-ce que tu l’amènes ?
-Faire une petite promenade dis-je en souriant pour essayer de la détendre, ça lui fera du bien de prendre de l’air je crois
-Khadim ?
-Oui Elisabeth
-Tu me le ramènes sain et sauf je t’en supplie
-Promis, aller profites en pour te reposer. A tout à l’heure dis-je en lui baisant le front
J’ai posé le bébé dans son siège puis j’ai démarré sans aucune destination. On a roulé pendant un bon moment mais ça ne le calmait que temporairement alors j’ai eu l’idée de l’envoyer près de la mer ; une fois arrivés, je l’ai pris dans mes bras et nous nous sommes promené le long de la plage. Quand nous fumes à l’abri de tout regard indiscret, je lui ai versé de l’eau de mer sur la tête tout en récitant des versets du coran, au bout de quelques minutes il s’est apaisé. Il me faisait des yeux doux pendant que je lui tenais la main et avant qu’on arrive à la maison il s’était déjà endormi. J’avoue que j’ai eu très peur car mon père m’a raconté que je pleurais souvent à ma tendre enfance et que seule la brise marine avait le don de me calmer. Je me fais beaucoup de soucis pour mon fils, déjà qu’il a hérité de mes dons alors ajouté à ceux de sa mère qui s’avère être une puissante sorcière j’avoue que c’est un cocktail très dangereux mais bon il va falloir que j’en parle sérieusement avec Elisabeth pour qu’ensemble on trouve une manière appropriée de lui venir en aide
-Alors ? Me demanda Elisabeth assise sur les escaliers, les yeux embués de larmes
-C’était juste une petite crise, c’est fini il dort à poings fermés depuis une demi-heure déjà
-Ok dit-elle en soupirant de soulagement
Je suis monté à l’étage pour mettre le bébé dans son berceau, ensuite je suis redescendu pour m’occuper de sa mère. Je lui ai fait prendre un bon bain chaud et je l’ai mis au lit pour la border car il fallait qu’elle se repose, la pauvre elle était complètement dévastée, pas facile hein le rôle de maman
-Hey tu peux dormir tranquillement chérie, je vais veiller sur lui jusqu’à ton réveil
-Je n’arrive pas à dormir Khadim dit-elle en se lovant dans mes bras. Merci, merci de l’avoir calmé
-Tu n’as pas à me remercier, c’est aussi mon fils
-Je sais dit-elle en soupirant. Alors toi ça va ?
-Oui il le faut bien. Tu as des nouvelles de ta sœur ?
-Oui elle va bien, elle avait besoin de ce voyage pour se ressourcer et heureusement elle s’amuse à fond. Elle n’arrête pas de vanter les mérites de ce pays en me disant que le Madagascar est ‘’Mooooramoooora’’ dit-elle en souriant
-Et ça signifie quoi ?
-Cool en malgache
-Ah tant mieux, ils en ont besoin tous les deux après la crise qu’ils viennent de traversé dis-je en soupirant
-Ouais… Sinon comment ça s’est passé avec la famille Ndiaye ?
-Oh euh c’était embarrassant mais hamdoulilah tout est réglé. Le divorce s’est fait à l’amiable, nos avocats se sont occupés de tout et Mareme a signé en toute bonne foi. Je lui ai largement fourni de quoi reprendre sa vie en main pour qu’elle mette fin à sa carrière de mannequin. Aussi j’ai réussi à convaincre son père de l’accepter à nouveau au sein de la famille
-Et la maison ?
-C’était le cadeau de mariage de mon père et donc elle revient de droit à Mareme ; j’ai mis tous les actes de propriétés en son nom
-Donc tu es officiellement un homme libre ? Waouh !
-Pas tout à fait puisque je t’appartiens à présent dis-je en souriant. Nous sommes libres de nous marier à tout moment mon amour
-En effet… j’en suis heureuse
-Ah oui ? Alors tu serais prête à m’épouser à l’instant même si je te le demandais ?
-Je ne demande que ça Khadim mais il faut qu’on règle certaines choses avant
-Oui je sais, aussi par égard pour la famille de Mareme on va laisser un peu de temps s’écouler
-Sans oublier le problème de notre enfant. Tu pensais pouvoir me le cacher ? Dit-elle en me fixant
-Non, j’attendais que tu sois en état d’en parler en fait
-Je ne m’en suis pas rendu compte plutôt car j’avais l’esprit embrouillé et mes émotions avaient pris le dessus alors ce n’est qu’après votre départ que j’ai réalisé ce qui se passait
-Je me doutais bien… Bref ne t’en fais surtout pas on va réfléchir calmement pour trouver un moyen de l’aider à canalyser ces deux côtés de sa personnalité, il est bien trop petit pour l’instant alors il va falloir être patient et voir ce que ça donne avec le temps
-Ok, de mon côté je vais en parler avec nos grands-mères pour savoir si elles peuvent nous aider. Ton père est au courant pour moi ?
-Pour être honnête, je n’en sais rien mais bon on avisera le moment venu
-Elisabeth ?
-Oui
-Tu n’as rien à craindre avec moi tu le sais ça, je te promets que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous protéger notre fils et toi
-J’ai foi en toi Khadim, merci d’être présent dans nos vies et merci d’être un bon père pour Junior, nous avons beaucoup de chance de t’avoir
-De la chance c’est moi qui en ai de vous avoir dans ma vie. Je t’aime et toujours je t’aimerai jusqu’à mon dernier souffle
-J’ai hâte de devenir ta femme et de pouvoir me réveiller à tes côtés chaque matin
-Hum Mme Fall hein ? (rires) Tu feras une très belle mariée j’en suis certain
-Je peux te poser une question ?
-Oui vas-y
-C’est quoi le plus beau jour de ta vie ?
-Le jour où j’ai su que tu étais ici à Dakar et que tu portais en toi le fruit de notre merveilleuse nuit d’amour. Crois-moi mon ange, j’étais complètement perdu dans l’ouragan ‘’Mareme’’ mais te savoir ici ça a redonné un second souffle à ma vie et ça m’a redonné de l’espoir et toi ?
-Oh en ce qui me concerne, il y a d’abord le jour où je me suis offerte à toi, ensuite le jour où j’ai posé mes yeux sur ce petit être et il y aura le jour de notre mariage, etc etc… dit-elle riant
-Des plus beaux jours on en aura des tonnes je t’en donne ma parole car chaque jour passé auprès de toi, chaque jour que nous partagerons sera exceptionnel
-Que la volonté de Dieu soit faite alors
Elle s’est endormie avant même qu’on termine notre conversation, c’est agréable de la regarder dormir, elle est belle comme un cœur… Avant de la rencontrer, je menais une vie de playboy et ça remontait à l’époque où j’étais quater back dans l’équipe universitaire au Canada ; j’avais tout pour moi, les filles, la belle vie, le fun,… heureusement que malgré tout je n’ai jamais perdu de vue mon objectif premier : Ma formation académique. Après ma petite croisade avec Marie, ça m’a paru évident que je perdais mon temps à courir les jupons alors je me suis rangé et j’avoue que depuis la fois où nous avons fait l’amour, je n’ai touché à aucune autre femme et ça me convient parfaitement ainsi. Je me consacre entièrement à mon entreprise ainsi qu’à ma petite famille et j’en suis plus que fier
Bonne lecture !!!!!
Zaharaye♡