Chapitre 35
Ecrit par Jennie390
⚜️Chapitre 35⚜️
????Hortense Ratanga épse Izangault????
On peut me dire ce qu’on veut, que je suis parano ou que je cherche parfois la petite bête. Mais je sais que l’impression que j’ai actuellement en observant la scène qui se déroule sous nos yeux sent le roussi. On est en face d’une femme qui pète les plombs comme ça sans préambule, avec un mari qui nous apprend qu’elle a des problèmes de démence. Mais j’ai la sensation, non plutôt la conviction qu’Emile raconte des cra*cks et que nous assistons à un début de révélation sur ce que cache réellement leur couple.
一Je pense que Landry a parfaitement raison, il faut éviter l’automédication, dis-je. On pourrait l’emmener à l’hôpital le plus proche.
Émile a l’air totalement à bout de nerfs même s’il fait tout pour garder un visage composé. Il récupère un papier sur la table et vient me le mettre dans les mains.
一Voici l’ordonnance que le médecin qui la suit a prescrit, fait-il en nous regardant de travers. Vous parlez de quelle automédication ?
Je lis le papier puis je le montre rapidement à Landry qui a les mains occupées à essayer de retenir Yolande qui est toujours déchaînée. Il jette un coup d’œil à l’ordonnance puis il me regarde droit dans les yeux, je sais qu’actuellement, nous avons tous les deux la même impression.
一Vous devez me croire, Émile Biyoghe est une arnaque ! L’homme parfait, le gentleman, tout ça c’est de la poudre aux yeux pour vous endormir comme d’habitude ! D’ailleurs il me retient prisonnière à la maison, je n’ai pas le droit de sortir sans lui,il…
一Yolande je commence à en avoir par-dessus la tête de toi, fait Émile. Un an que nous sommes mariés et je subis ta maladie en silence mais je vais finalement me laver les mains.
一Non ne parle pas comme ça fait, Vincent.
一Dès qu’elle ne prend pas ses médicaments, ça dérape et là elle va m’accuser d’être un psychopathe, un monstre qui veut lui faire du mal.
一Franchement je suis choquée, dit Diane.
一Immobilisez la, je vais l’injecter pour qu’elle se calme enfin.
Émile prend la seringue et il s’approche de Yolande. Dès qu’il veut prendre son bras, elle est tellement agitée qu’elle donne un coup de pied à la main d’Émile et la seringue qui est en verre, tombe et se casse.
一Bon je pense que sa fo*lie est devenue totalement intenable, dit Landry. À l’hôpital, ils ont des produits même pour calmer un éléphant en furie.
一On n’a pas besoin de l’emmener à l’hôpital, répond Émile. Dès qu’elle aura pris le produit prescrit par son médecin, son état va se stabiliser.
一Et son médecin traitant exerce où exactement ? demande Landry.
一Il exerce à Paris !Pourquoi ?
一Pourquoi aller jusqu’en France, demande Hortense. Elle peut être suivie ici ou même dans la sous région.
一Le GHU Paris est reconnu comme le meilleur établissement de France dans la prise en charge des troubles bipolaires et de la dé*pression. L’hôpital se distingue également en tête du classement dans le domaine de la schizophrénie. Voilà pourquoi, elle se fait traiter là bas par le Docteur Gérard de Deauville.
一Pour commencer je n’ai jamais mis pied en France, gronde Yolande. Donc je ne suis jamais allée dans cet hôpital et je n’ai jamais vu ce médecin de toute ma vie.
Elle est toujours tellement renfermée, pratiquement muette que je suis très surprise de la voir aussi agitée aujourd’hui.
一De toutes les façons, elle est tellement intenable qu’on devrait la conduire à l’hôpital le plus proche comme l’a suggéré Landry. Ils sauront quoi faire, dis-je.
Émile veut encore riposter mais Vincent qui aussi beaucoup de mal à calmer Yolande prend la parole.
一Émile ce n’est pas une si mauvaise idée que ça. On la jette dans un véhicule et on l’emmène à la clinique la plus proche. Ils pourront même lui donner un sédatif pour qu’elle s’endorme.
Ça se voit que Monsieur Biyoghe se bat intérieurement pour garder son calme, lui qui est toujours parfait, jamais fâché. Ça m’amuse de voir cette carapace se fissurer petit à petit. Moi qui depuis des mois que je le connais, je cherche à comprendre ce qu’il cache.
一Ok c’est d’accord.
Diane l’aide à rapidement ranger la trousse et les produits. Pendant ce temps Vincent et Landry sortent de la maison avec une Yolande qui ne se laisse pas faire du tout.
一Émile Biyoghe tu ne peux pas t’en sortir aujourd’hui aussi facilement, espèce de chien ! Psychopathe ! Assassin !
一À chaque fois elle me fait le même coup. Au Mexique elle m’a fait ça, si vous appelez l’hôtel Río Grande de Mexico, on vous dira qu’on la connait bien là bas tellement elle a créé une scène similaire devant un bon nombre de clients.
一Espèce de menteur que tu es ! Ça ne sert à rien d’appeler Río Grande, Eduardo Velasquez le manager est ton ami donc il est corrompu jusqu’au cul !
一Yolande contrôle ton langage, toi aussi fait Diane. Tu devrais écouter…
一Oh toi la ferme hein ! Je ne cherche même pas à ce que tu me crois parce que tu n’as d’yeux que pour ce salopard d’Émile. Tu es tellement obnubilée par lui ,tu le vois comme un Dieu, qu’il peut te coucher quand il veut mais ça ce n’est pas prêt d’arriver ma cocotte parce que lui il ne bai*se que les folles !
Oh !
Landry et moi on se regarde et là on n’est plus que convaincus qu’elle dit la vérité. Cette histoire de fol*le, ce n’est pas la première fois qu’on en entend parler.
一Ah oui tu es vraiment din*gue, dit Diane.
Landry veut l’entraîner vers notre véhicule mais Émile intervient très vite.
一Elle va monter dans mon véhicule, ça vaut mieux.
Ils la font monter de force dans la voiture.Vincent monte à l’arrière à côté de Yolande et dès que Landry veut faire de meme, Émile s’interpose.
一Je vais monter à côté d’elle pour la calmer j’ai l’habitude, dit il sur un ton sec.
Émile a pratiquement les yeux qui jettent des flammes, il a la mâchoire bien contractée. Ce gars cache définitivement quelque chose. Je prends donc la parole.
一Il vaut mieux que je monte à l’arrière, elle a l’air très agitée dès que tu es là. Ce serait judicieux si tu montais devant.
Je le pousse légèrement et je m’assois dans le véhicule sans lui laisser le temps d’en placer une. Il me toise puis se tourne vers Diane.
一Prend le volant ,je suis trop à cran pour conduire.
Diane prend le volant et Émile s’assoit finalement à côté d’elle. Elle démarre et pendant qu’on sort de la concession, je vois Landry qui a démarré notre véhicule pour nous suivre. Très bien !
Pendant le trajet, Yolande reste à peu calme. Je sens qu’elle aussi veut arriver à l’hôpital peut être pour trouver un moyen de s’échapper ou je ne sais quoi.
Quand Diane s’apprête à prendre le virage pour entrer dans le parking de la clinique Maya, Émile prend la parole tout en manipulant son téléphone.
一Ne t’arrête pas ici, je n’aime pas cette clinique.
一Pourtant j’aurai appris qu’ils font du bon boulot, dit Vincent.
一J’y suis déjà allé,il ne sont pas professionnels du tout et le personnel est désagréable. On va plutôt aller à la prochaine clinique.
一Je ne veux pas aller dans une autre clinique, tout ce qu’il prévoit est louche ! Crie Yolande.
Celle-ci les esprits sont montés ooh, elle ne se fatigue pas ?
Diane continue à rouler mais je trouve ça vraiment bizarre. Mais je n’ai évidemment pas la possibilité de faire quoi que ce soit. Mon téléphone sonne et je me rends compte que c’est Landry, je décroche.
一Oui Allô.
一Pourquoi vous ne vous êtes pas arrêtés à la clinique Maya ?
一Émile a dit qu’on va à la prochaine, je répond.
一Mais pourquoi aller jusqu’à Saint Honoré ? C’est loin !
一Évidement que c’est loin et c’est même très louche, dis-je. On se rappelle.
Je raccroche.
一Euh Émile tu trouves que la clinique Maya n’est pas une bonne clinique et que le personnel n’est pas professionnel. Et tu trouves que c’est Saint Honoré qui est rempli de professionnels ? Une clinique où il y a des morts inexpliquées des patients.
Il se retourne et me regarde.
一Hortense ce n’est pas parce que ton frère a imaginé des morts suspectes que je vais changer mes habitudes, me répond t-il sèchement. Saint Honoré est l’une des cliniques les plus prestigieuses de ce pays, avec près de 25 ans d’expérience. Donc oui j’ai confiance en cet hôpital !
一C’est vrai que Saint Honoré dans ce pays c’est une véritable pointure, ils sont bons, renchérit Vincent.
一Il va certainement chercher à me faire tu*er là bas comme il a fait tuer ma tante Bertille ! Avec son argent il a toujours la possibilité de soudoyer des gens !
Je la regarde et j'ai la conviction qu’elle dit la vérité. Elle a les larmes qui coulent et le la peur se lit sur son visage.
On gare sur le parking de Saint Honoré et Émile descend très vite. Il contourne le véhicule pour venir chercher Yolande. Cette dernière se tourne rapidement vers moi et me chuchote quelque chose à l’oreille. À ce moment Émile Ouvre la portière et la tient par le bras.
一Descend !
Elle descend mais au moment où Émile veut l’attraper elle lui mord la main et se met à courir. C’est quelle soirée même !
Vincent et Émile la poursuivent et la rattrapent cette fois-ci, elle est deux fois plus déchaînée que tout à l’heure. Elle se débat, elle crie, elle pleure.
一Je ne veux pas entrer la bas ! Il va vouloir me faire tu*er ! Je suis fatiguée de cette vie ! Mon mariage est un véritable enfer, je suis séquestrée, affamée, menacée !
一Yolande ça commence à bien faire, dit Vincent. Tu dois te calmer.
Ils la prennent et l’emmènent dans la clinique suivie de Diane. Moi je reste sur le parking pour attendre Landry. Dès qu’il gare,je me rends compte qu’il est au téléphone.
一Oui Polyclinique Saint Honoré, c’est très urgent ! Une histoire de vie ou de mort. Non monsieur mon nom n’est pas nécessaire.
Il raccroche.
一Avec qui tu parlais ?
一La police, répond t-il calmement.
一Tu as appelé la police ? dis-je surprise.
一Tu sais que je suis très pragmatique. Dépasser la clinique Maya pour venir jusqu’à Saint Honoré est beaucoup trop louche à mes yeux. Et surtout pas avec l'accusation que Yolande a porté contre lui concernant Bertille Makaya. Ni toi ni moi n’avons le pouvoir de lui imposer l’hôpital où il peut emmener sa femme. Donc la police doit débarquer, et qu’elle déballe tout ce qu’elle a à dire. C'est tout ce qu'on peut faire pour elle actuellement.
Quand on s’apprête à entrer dans la clinique, le vigile retient Landry.
一Désolé Docteur Ratanga, mais vous avez interdiction de mettre les pieds dans l’enceinte de la clinique.
一Qui a donné un tel ordre ?
一Depuis le jour où vous avez été renvoyé, le directeur a fait savoir que vous n’avez plus accès à la clinique jusqu’à nouvel ordre.
一Mais c’est quoi cette histoire ? Interdire l’accès à un hôpital à cause de quoi ? Dis-je agacée.
一Ok pas de soucis, fait tranquillement Landry. Je vais rester dans la voiture. Toi entre pour voir ce qu’il se passe.
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????Émile Biyoghe ????
Jamais je n’aurais imaginé que cette soirée se déroulerait ainsi, pas même dans mes pires cauchemars. Je savais que Yolande pouvait me préparer un sale coup mais pas comme ça en public. Mon sang est en train de bouillir actuellement à plus de 90°, tellement je suis en colère. Et comme si ce n’était pas suffisant, ces deux cancrelats qu’on appelle Hortense et Landry, ne m'ont pas laissé un moment de répit.
Dès notre entrée dans Saint Honoré, 3 infirmiers costauds viennent chercher Yolande qui se débat comme un chat atteint de rage. Elle continue à tout raconter sans arrêt. Diane ça se voit qu’elle n’y croit pas. Vincent il est plutôt choqué de ce qui se passe. Hortense me regarde d’une telle façon que je comprends qu’elle n’y croit pas du tout et d’ailleurs je remarque que son frère n’est pas dans la salle d’attente. Ça m’étonne étant donné qu’il nous a suivi avec son véhicule et pendant le trajet, je sais qu’elle parlait avec lui au téléphone. Donc pourquoi il n’est pas là ? De toutes les façons je m’en fiche, qu’il reste loin d’ici ça va me faire un poids en moins.
Je fais les cent pas dans la salle d’attente avec l’air du mari le plus préoccupé de la planète.
一Émile tu devrais t’asseoir, à faire autant de va et vient ainsi, tu vas nous donner le tournis, dit Diane.
一Je suis à cran, pas évident de rester calme quand je vois ma femme partir en vrille de cette façon.
一Je sais que c’est dur mais il faut que tu te calmes, répond Vincent. Tu…
Il est interrompu par deux agents en tenue qui se rapprochent de nous.
一Bonsoir à tous, dit l’un d’eux.
一Bonsoir repondons nous en chœur.
一Nous sommes des agents du commissariat le plus proche. Nous avons reçu un appel disant qu’une certaine Yolande Biyoghe serait en danger dans cet hôpital, qu’elle serait maltraitée et violentée par son mari. Nous ne serions normalement pas venus mais la personne a énormément insisté.
Honnêtement je ne sais pas comment je fais pour rester de marbre. Tellement je ne m’attendais pas à une telle chose. Qui a eu le culot de me mettre la police à dos? Pourquoi les gens n'aiment pas la paix ?
一Oh mais ça c’est quelle histoire ? S’exclame Diane.
一Je ne comprends pas d’où cette histoire de maltraitance sort Messieurs, dis-je calmement. Mon épouse a de légers problèmes psychologiques, nous sommes ici pour une crise qu’elle a eu. Et…
一Bonsoir, dit Marlène en s’approchant de nous.
一Bonsoir docteur, répondons nous en chœur.
一Vous êtes les proches de Madame Yolande Biyoghe ?
一Oui je suis son mari, dis-je très "préoccupé".
一Nous lui avons administré un tranquillisant, elle est plus calme maintenant.
一Donc elle va bien ? je demande.
一Aller bien ça je n’en suis pas si sûre, je ne suis pas spécialisée en maladie qui touchent la psychologie ou le mental.
Mais je vous assure qu’on a eu beaucoup de mal à la maîtriser, elle avait à un moment donné comme des périodes de délire, des hallu*cinations où le monde entier et son mari sont contre elle et plein d’autres choses également. Malheureusement nous n’avons pas de service psychiatrique ici à Saint Honoré. Pensez donc à vous rapprocher d’un spécialiste.
一Elle est suivie par un spécialiste mais qui exerce à l’étranger. Je …
一Émile ? fait une voix.
Je me retourne et je vois grâce la copine de Yolande, avec un panier de fruits dans les mains. Quel timing parfait !
一Bonsoir Grâce, comment vas-tu ?
一Moi ça va, je suis venue rendre visite à ma belle sœur qui vient d’accoucher. Et toi, qu’est ce que tu fais ici ?
一Je viens d’emmener Yolande, elle a eu une crise.
一Encore ? S’exclame t-elle. Mais je pensais que le traitement qu’elle suivait à Paris fonctionnait bien.
一Il fonctionne bien c’est juste que ta copine est inconsciente. Elle oublie parfois de prendre ses médicaments.Il faut toujours que je sois derrière elle.
一Ah ! Elle aussi il faut qu’elle soit plus impliquée, elle sait qu’ils ont beaucoup d’antécédents de troubles psychologiques dans leur famille. Si elle n’est pas attentive à son traitement comment elle fera avec Mélissa ?
Je soupire.
一Bon veuillez m’excuser, j’ai d’autres patients à voir, dit Marleyne. Nous lui avons donné du Lorazepam, comme ça l’a bien calmé vous pouvez rentrer avec elle. Elle aura besoin de beaucoup de repos et il faut qu’elle se nourrisse bien aussi.
一Elle vient d’être prise en charge, pourquoi vous ne la gardez pas cette nuit en observation ? demande Hortense sur un ton très hautain.
Celle ci elle a rêvé de moi ou quoi? Pourquoi elle ne lâche pas l'affaire ?
一Il n’y a aucune nécessité de la garder en observation. Elle peut très bien se reposer chez elle, répond Marleyne sur un ton presque sec.
Les deux femmes se regardent un court instant avant que Marleyne ne se tourne vers moi.
一En cas de problème, n’hésitez pas à revenir. Bonne soirée.
Elle s’éloigne et je me tourne vers les policiers.
一Messieurs les agents, je ne comprends pas qui a bien pu passer cet appel. Comme vous pouvez le remarquer ma femme a eu une crise d’agitation mais c’est rentré dans l’ordre.
一Peut-être quelqu’un qui voulait soit nous faire un canular ou alors vous créer des problèmes, répond l’un d’eux. Pourtant cette personne doit savoir que c’est une très mauvaise chose de déplacer des agents pour rien.
Ce petit rat de Landry n’est pas là, je ne vois que lui qui a pu appeler la police. Il ne paie rien pour attendre celui là. Il vient officiellement de rentrer dans mon collimateur.
一Merci beaucoup pour votre sollicitude et pardon pour le dérangement.
Ils hochent la tête et nous disent au revoir.
一Bon je dois aller voir ma belle sœur, me dit Grâce. Je travaille en semaine mais je ferai un tour samedi pour voir Yolande. Merci pour l’appui que tu es dans sa vie.
一D’accord. J’ai du boulot prévu pour le samedi mais je lui dirai que tu viendras la voir.
一Ça marche. Elle me fait la bise, fait un geste d’au revoir aux autres avant de prendre l’ascenseur.
一Mais qui a pu appeler la police, mon Dieu ? fait une Diane indignée.
一Soit fort Émile, me réconforte Vincent en me faisant une tape dans le dos.
一Merci, dis je simplement.
Quarante cinq minutes plus tard, je porte Yolande dans mes bras en sortant de la polyclinique suivi de tous les autres. Je jette un coup d’œil à Landry qui est adossé à son véhicule. Puis je mets Yolande dans mon véhicule. Elle est tellement sonnée qu’elle ne peut plus riposter.
一Je vous dépose chez vous et je vais rentrer avec Yolande, dis-je.
一Hortense, vous venez avec nous à la maison ? Demande Diane.
一Non Landry et moi on va rentrer à la maison. Passez une bonne soirée.
Elle dit au revoir et elle monte dans son véhicule accompagné de son frère. Ils me regardent bizarrement avant de démarrer. Ils ne perdent vraiment rien pour attendre ces deux chacals !
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Après avoir déposé Vincent et Diane chez eux, je gare dans le parking de mon domicile. Je reste un moment assis derrière le volant, je pense à comment la soirée à déraper en un rien de temps et au fait que j’ai failli tout perdre.Une chance que j’ai su improviser.
Pendant le trajet vers l’hôpital, j’ai voulu que Diane conduise parce que j’avais des gens à contacter. J’ai d’abord écrit à Marleyne pour qu’elle se prépare à s’occuper de Yolande dès notre arrivée à Saint Honoré. C’est le seul hôpital où je pouvais l’emmener parce que je n’aurais pas eu le temps de payer un médecin dans un autre hôpital. Surtout pas avec les vautours Izangault qui rôdaient autour de moi.
Ensuite j’ai écrit à Grâce, la copine de Yolande qui m’écrit depuis des mois pour me dire qu’elle a de grands soucis d’argent. J’ai finalement trouvé en quoi elle peut m’être utile cette men*diante.
Je lui ai fait un transfert de 100.000 F sur le champ. Étant donné qu’elle a bien accompli sa petite tâche, je lui ferai un transfert du reste.
C'est incroyable comment les gens sont sans scrupule quand il s'agit d'argent. Ils peuvent vendre leur famille entière, amis pour quelques billets. C'est par exemple à cause des personnes vénales comme Germain et Grâce que les gens comme moi auront toujours l'ascendant.
Je descends du véhicule et je porte Yolande dans mes bras jusque dans sa chambre, je l’emmène directement dans la salle de bain et je la dépose par terre sur les carreaux froids dans la cabine de douche et j’ouvre l’eau froide. Elle sursaute, elle se débat pour s’éloigner du jet d’eau mais je fais tout pour qu’elle y reste. Ce que Marleyne lui a administré l’a tellement fatiguée qu’elle n’a aucune force. Ensuite je la tire jusque dans la chambre et je la jette sur le lit je lui administre une bonne série de claques tellement je suis en co*lère.
一Ce que tu as fait ce soir Madame je te jure que tu vas me le payer très cher Yolande, je hurle. Je vais te le faire regretter amèrement, je te promets.
Elle se recroqueville sur elle-même avec le visage baigné de larmes.
一Comme tu estimes que la situation dans laquelle tu vis n’est pas suffisamment terrible pour oser me défier de la sorte, tu vas donc porter la responsabilité de toutes les choses dures que je vais faire par la suite Yolande.
一Émile j’en ai plus que marre de toi, fais ce que tu veux, dit elle doucement.
一Oh mais je ne vais pas me gêner. Pour confirmation oui j’ai tu*é la vieille poule qui te servait de tante. Je regrette seulement ne pas avoir exigé qu’elle ait une mo*rt lente et douloureuse comme celle que je te réserve. Je vais commencer dans très bientôt avec Mélissa. Je la fais sortir d’Oasis dans très peu de temps. Yolande je vais lui faire toutes les choses co*chonnes et sadi*ques que j’ai dans mon esprit de psy*chopathe comme tu dis et je vais t’obliger à regarder. Tu ne pourras rien faire ma chère. Considère que je vais la traiter comme une esclave, un animal parce que tu m’auras défié. Tu auras les larmes et le sang de ta sœur sur les mains.
Je me retourne pour sortir.
一Et quand est-il de l’image parfaite d’Émile Biyoghe ? demande t-elle avec une petite voix. Est-ce que tu es sûr que ce que j’ai fait ce soir n’a pas ouvert la brèche pour ta chute ?
一Ma chute hein ? Est-ce que tu as vu comment je m’en suis sorti ? Tu n’imagines pas à quel point je suis préparé à tout !
Je tourne les talons, je ferme la porte à clé et je vais dans mon bureau où je me sers un verre de whisky. J’ai les mains qui tremblent tellement je bouillonne de co*lère. J’ai pu gérer la situation ce soir, mais au fond je sais que mon image parfaite a perdu de son éclat ce soir.
Elle a réussi à me faire perdre patience, jusqu’à me faire paniquer.
Et les deux Ratanga là vraiment, ils vont me connaître. Je me rends dans la salle de bain pour prendre une douche froide, j’en ai vivement besoin.
Bonne lecture.