Chapitre 38

Ecrit par Ellie chou

Depuis la révélation de Karim, Idriss était sur ses gardes.

 Il avait beau surveiller les caméras de sécurité et éviter les trajets trop répétitifs, une tension invisible pesait sur lui.

Fatima, de son côté, essayait de garder son calme pour Aïcha. 

Mais la nuit, quand tout était silencieux, elle ne pouvait s’empêcher d’entendre chaque bruit suspect, chaque craquement dans la maison.

Ce soir-là, Idriss travaillait tard dans son bureau. Fatima, allongée dans leur chambre, regardait son bébé dormir paisiblement. 

Elle allait fermer les yeux quand un bruit sec la fit sursauter.

Un frisson parcourut son dos.

Elle tendit l’oreille. 

Cette fois, elle était sûre d’avoir entendu quelque chose près de la fenêtre.

Le cœur battant, elle se leva lentement et avança prudemment. 

Elle écarta légèrement le rideau et… son souffle se coupa.

Une silhouette était là.

Un homme, immobile dans l’ombre du jardin.

Fatima sentit son cœur tambouriner contre sa poitrine.

"Idriss !" souffla-t-elle d’une voix tremblante.

Il accourut immédiatement, alerté par la panique dans sa voix.

"Qu’est-ce qu’il y a ?"

"Regarde… il y a quelqu’un dehors."

Idriss attrapa son téléphone et activa les caméras de surveillance.

 Mais au moment où il regarda l’écran… l’homme avait disparu.

Le lendemain matin, Karim arriva chez eux, son regard grave.

"J’ai des nouvelles."

"Dis-moi."

"L’homme qui pose des questions sur toi… il a été vu près de ton bureau hier soir. 

Et ce n’est pas un inconnu."

Idriss sentit une boule se former dans son estomac.

"Qui est-ce ?"

Karim marqua une pause avant de lâcher :

"C’est Amadou, l’ancien homme de main d’Amina."

Fatima porta instinctivement une main à sa bouche.

"Qu’est-ce qu’il veut ?" demanda Idriss, la mâchoire serrée.

"Je ne sais pas encore.

 Mais une chose est sûre : s’il est de retour, ce n’est pas une coïncidence."

De son côté, Amina n’arrivait plus à ignorer son pressentiment. 

Le jour de son mariage avec Oumar approchait, et pourtant, elle était incapable de se réjouir.

Elle pensait sans cesse à Fatima, à son rêve récurrent, à ce sentiment oppressant qui ne la quittait pas.

Sa mère entra dans sa chambre et la trouva en pleurs.

"Amina, qu’est-ce qui ne va pas ?"

"Je ne peux pas… 

Je ne peux pas me marier alors que j’ai l’impression que quelque chose de grave va arriver."

"Encore cette histoire de rêve ?"

"Ce n’est pas juste un rêve, maman. 

Quelqu’un veut du mal à Fatima, j’en suis sûre."

Sa mère soupira et s’assit près d’elle.

"Tu crois que parceque  Idriss et Fatima t'ont sauvés la vie ,quelque mois en arrières  te donne le droit d’interférer dans leur vie ?"

"Ce n’est pas ça… 

C’est juste que… je ne peux pas ignorer ce que je ressens."

"Alors qu’est-ce que tu comptes faire ?"

Amina n’avait pas encore la réponse. 

Mais elle savait qu’elle devait agir.

Idriss, lui, était plus déterminé que jamais à découvrir ce qu’Amadou voulait.

"Karim, je veux que tu le retrouves. 

S’il est là pour nous menacer, je dois savoir pourquoi."

"Je suis déjà sur le coup. 

Mais Idriss… sois prudent. Cet homme est dangereux."

Idriss hocha la tête. 

Il le savait déjà.

Et cette fois, il ne comptait pas le laisser s’approcher de sa famille.

À suivre.

Un mariage forcé