CHAPITRE 38: ÊTRE MAXIME
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
***CHAPITRE 38: ÊTRE MAXIME.***
**LINDA NDOMBI**
Benjamin : (À mon oreille, après m'avoir donné l'assiette) Appelle-moi si tu as besoin d'aide . Tu en veux une autre ?
Moi: (Fébrile, petite voix) Non, merci.
Benjamin : (Se frottant légèrement contre mes fesses) De rien.
Il m'a retournée sans que je ne puisse m'y attendre et m'a embrassée avec fougue en me pressant contre son corps. J'ai essayé de me retenir tout au long de cette journée en me disant que ce n'était pas réel, je n'ai pas cessé de me le répéter à chaque fois qu'il me touchait, me regardait et me parlait avec délicatesse, j'ai essayé mais je n'ai pas pu empêcher mon corps et mon cœur de réagir, c'est plus fort que moi. Béni sait comment me toucher pour me rendre toute chose dans ses bras et là, je ne suis pas en reste. Il m'embrasse et me caresse comme lui seul a le secret et je suis emportée, mon corps est émoustillé et commence à se tordre et gémir dans ses bras. Je sais qu'il y a des gens au salon et qu'à tout moment quelqu'un pourrait rentrer et nous surprendre mais cela ne m'empêche pas d'être excitée et de vouloir qu'il aille plus loin, de me laisser aller dans ses bras. Je suis complètement offerte et suis les directives qu'il imprime silencieusement à mon corps les yeux fermés quand je le sens s'arrêter de façon brusque et s'éloigner de moi. J'ouvre les yeux pour comprendre ce qui se passe et je croise son regard plein de mépris sur moi, comme s'il regardait de la merde ou quelque chose n'ayant aucune valeur.
Benjamin: (Essuyant sa bouche) Femme de petite vertue, toujours prompte à écarter les jambes.
J'ai écarquillé les yeux de surprise. Je ne m'y attendais tellement pas que cela me fait l'effet d'avoir reçu une grosse claque en plein visage. Après m'avoir dit cela, il se retourne et s'en va
Moi: N'importe quoi.
Mes yeux se sont remplis de larmes et étaient prêtes à couler. J'ai essayé de me contenir mais je n'ai pas pu. Une larme a roulé le long de ma joue et je l'ai rapidement essuyé mais une autre a suivi presque aussitôt et s'en est suivi un flot de larmes. Je me suis accroupie pour me cacher derrière l'îlot de cuisine pour qu'on ne me voit pas dans cet état. J'ai levé les yeux et j'ai repéré une deuxième porte, j'ai marché à quatre pattes jusqu'à cette dernière et je l'ai ouverte, elle m'a conduite derrière les escaliers qui mènent à l'étage et face à moi, y avait un toilette, je me suis précipitée dans cette pièce avant de la fermer derrière moi. Je me suis assise par terre en ramenant mes jambes vers moi et j'ai laissé libre cours à mes larmes. Cet homme est d'une cruauté et d'une méchanceté comme je n'en ai jamais vu. Me traiter de la sorte après m'avoir fait et dit toutes ces choses. Je me sens bête et conne. Mais je ne lui en veux pas car c'est moi qui lui laisse avoir cette ascendance sur moi, c'est moi qui lui permet de me parler et de me traiter de la sorte. Ce n'est pas comme ça que j'ai été élevée. Je ferme les yeux et j'entends la voix de mon père résonner dans mon esprit, il était fâché contre moi alors que je devais avoir 6 ans par là. Il était venu me chercher à l'école parce qu'il avait été convoqué par mon institutrice. Un groupe de camarades de classe m'avaient malmené en classe pour je ne sais plus trop quelle raison, tout ce que je sais c'est que je m'étais sentie diminuée et j'avais pleuré bien que ne le faisant pas depuis mes 4 ans. Ce jour , je l'avais fait. Mon père était venu et m'avait trouvé avec les yeux rouges, il était rentré dans le bureau où étaient d'autres parents pour écouter ce qu'on avait à lui dire. Au sortir de là, tous les parents , l'institutrice et la directrice avaient l'air effrayés et il m'avait demandé de le suivre. Nous avions marché en silence jusqu'à sa voiture et à peine le chauffeur avait refermé la portière sur moi qu'il m'avait repris.
Papa: J'avais dit quoi sur les larmes Maxime ?
Moi: (Silence)
Papa: Je ne vais pas répéter.
Moi: Tu avais dit que je, je ne dois plus pleurer.
Papa: Pourquoi donc ?
Moi: Parce que ce sont les bêtises et c'est pour les faibles.
Papa: Pourquoi donc tu pleures ?
Moi: Parce que, parce qu'ils m'ont fait mal.
Papa: Qu'est-ce que Linda fait là ?
Moi: (Ne comprenant pas la question) Hein?
Papa: Pourquoi tu as laissé Linda te contrôler Maxime ?
C'est alors que je me suis souvenue qu'il m'avait dit qu'il ne voulait plus que l'on m'appelle Linda parce que cela me fragilisait et me rendait émotive. Linda est une petite fille qui prend en compte tout ce qu'on lui dit et est en constante recherche d'approbation et d'affection des gens, c'est pourquoi elle se laisse attendrir et manipuler. Il disait qu'à chaque fois que je pleurais à cause d'une situation c'était parce que j'avais laissé Linda prendre le contrôle sur Maxime. Je me rends compte que c'est exactement ce qui est en train de se passer et si je continue à être Linda face à Benjamin, je ne m'en sortirai pas dans cette histoire. Je serai Linda avec les enfants et la famille mais plus jamais avec lui, plus jamais. J'ai essuyé mes larmes avant de me relever. Je suis ensuite allée me poser devant le miroir et j'ai lavé mon visage. Comme mes yeux étaient rouges, j'ai dû attendre quelques minutes pour qu'ils redeviennent normaux et j'ai fait quelques grimaces devant le miroir pour détendre mon visage quand ce fut bon, je suis sortie de la pièce et je suis tombée sur Kelly.
Kelly : Tu es là ? On te cherche partout.
Moi: (Souriante) Oui, j'ai eu un gros besoin.
Kelly : (Comprenant l'allusion) Je vois. C'est bon maintenant ?
Moi: Oui. Où sont les autres?
Kelly : Au salon, Benji m'a dit que tu prenais les assiettes.
Moi: J'étais en train de le faire quand j'ai été interrompue.
Kelly : Je peux t'aider comme ça on ira plus vite ?
Moi: Bien-sûr. Viens avec moi.
Nous sommes toutes les deux rentrées dans la cuisine et elle m'a aidé à transporter les assiettes pour les emmener dans la salle à manger. En sortant de la salle, mon regard a croisé celui de Benjamin et je lui ai souri. J'ai remarqué un subtil état de surprise dans ses yeux qu'il a caché. Je ne lui ferai pas le plaisir de penser qu'il a pu m'atteindre avec ses propos. J'ai dressé la table avec l'aide de Kelly et nous sommes tous passés à table. Benjamin avait ajouté des chaises sur la table pour que nous puissions suffire. Nous avons mangé dans une ambiance bonne enfant comme à chaque fois que sa famille se réunit, ce sont les rires, blagues et les provocations. À la fin du repas j'ai reçu des compliments.
Damien : C'était excellent comme toujours Linda.
Moi: (Souriant) Merci.
Damien : Ah, tu vas faire et puis tous les dimanches nous serons ici hein.
Pa Rigobert : (Riant) Ah , je savais que quelqu'un devait sortir cette réplique.
Benjamin : (Me tenant par la taille) Essayez et vous serez correctement chassés sans aucun préavis.
Fresnel : (Riant) Le mauvais cœur et l'enfant là marchent de façon parallèle.
Nous avons tous éclaté de rire.
Benjamin : (Riant) Ce n'est un secret pour personne, vous savez que j'ai toujours été un peu sorcier non, faisant du mal avec un sourire sur les lèvres.
Damien : (Riant) C'est la définition de Benjamin NGUEMA.
Ils se sont mis à rire. Mais cette phrase a eu un écho dans mon esprit car c'est véritablement qui il est et ce qu'il fait.
Benjamin : Voilà, si vous pensez que vous pourrez venir m'exploiter la femme, vous perdez votre temps et changez déjà de projet.
Nous sommes ensuite tous partis nous poser à la terrasse pour discuter jusqu'à ce que nos invités décident de prendre congé de nous.
Carine : (Me faisant la bise) C'est toujours un plaisir d'être en ta compagnie chérie. J'espère t'inviter d'ici-là à la maison.
Moi: (Souriante) Je serai ravie de venir.
Carine : En tout cas j'ai ton numéro de téléphone, on va s'appeler et faire une sortie entre nous.
Moi: D'accord.
Fresnel : (Me faisant la bise) Notre femme, on va te laisser avec ton fou là qui nous presse déjà pour nous chasser. Il fait comme si on a dit qu'on n'avait pas de maisons et qu'on ne devait plus rentrer.
Benjamin : (Me tenant par la taille) Allez chez vous, je veux me reposer avec ma femme, vous l'avez déjà trop fatiguée.
Fresnel : Tu as la chance que je sois un homme marié sinon j'allais t'arracher cette perle, tu ne la mérites pas avec tes manières de villageois.
Benjamin : (Souriant) C'est le cube magie qui fait publicité sinon le sel reste tranquille. Vous aurez tous été célibataires que je ne serais pas inquiété. Je sais ce qui en moi la fait chavirer et elle ne le trouvera nulle part ailleurs.
Kelly : Vois moi l'assurance du gars. Mais il ne se prend pas pour un rien hein.
Tout le monde a éclaté de rire. Le concerné se tenait fièrement à mes côtés.
Carine : Un gars Fang quand il sait qu'il est un peu beau, est ce qu'on peut respirer ?
Wendy : L'humilité n'est pas la chose la mieux partagée dans cette famille.
Kelly : Vérité. Les NGUEMA ne sont pas humbles.
Nous avons éclaté de rire encore un moment et ils sont partis. Nous sommes rentrés dans la maison et nous sommes allés nous poser au salon. Comme j'étais à côté de Benjamin, j'ai posé ma tête sur son épaule. Ne s'y attendant pas, il a baissé les yeux pour me regarder et j'ai levé les miens dans sa direction. J'avais un sourire qui ne quittait pas mes lèvres. Il m'a fixé comme pour me dire "À quoi est-ce que tu joues ?" Mais pour toute réponse, j'ai entrecroisé mes doigts avec les siens sur nos mains qui étaient proches.
Daphnée : (S'arrêtant devant nous un large sourire sur les lèvres) Vous êtes beaux ensemble papa.
Moi : (Souriante) Merci mon cœur.
Daphnée : Attendez je vous prends en photo. Maman, ton téléphone est où ? Il filme mieux que pour papa.
Moi: C'est sur le meuble à côté des escaliers.
Elle est partie chercher et est revenue avec. Nous avons pris des photos dans la position que nous avions avant de changer. J'ai fini par m'allonger en posant ma tête sur ses cuisses. Il s'est mis à me caresser la tête en me regardant dans les yeux, je soutenais son regard un sourire sur les lèvres. Les enfants ont fini par venir se joindre à nous pour une séance filmée par sa mère. À la fin, nous avons tous regardé les images.
Moi: Béni je t'envoie les photos ? Elles sont magnifiques.
Benjamin : Je ne suis pas contre. Je les mettrai en profil.
Moi: Via WhatsApp ?
Benjamin : Oui.
J'ai envoyé les photos et comme il a dit, il a mis ça en profil sur son WhatsApp et même en statut. Une photo de nous deux où je suis allongée sur ses cuisses et il caresse ma tête en me fixant dans les yeux. Le gars a poussé la sorcellerie jusqu'à écrire en légende "Mine (La mienne), emojis avec un cœur traversé par une flèche". Je l'ai regardé et j'ai souri. On peut être sorcier comme ça ? Nous sommes restés en train de nous lover jusqu'à ce que je vérifie les cahiers des enfants, les lave, donne les médicaments à Raphaël et les mette au lit. Je suis retournée au salon pour souhaiter une bonne nuit aux parents qui étaient en train de parler avec Benjamin.
Ma Isabelle : Tu vas déjà dormir ma fille ?
Moi: Oui maman. J'aurais une longue journée demain au boulot.
Ma Isabelle : D'accord. Les enfants se sont endormis ?
Moi: Oui. Je les ai déjà tous couchés.
Ma Isabelle : Ok. Bonne nuit ma fille. On parle d'abord un peu avec ton mari comme demain on ira chez Damien et nous allons dormir là-bas.
Moi: D'accord. À demain.
Eux: À demain ma fille, dors bien.
Je me suis retournée et je suis partie. Une fois dans la chambre, je suis allée prendre ma douche et me suis brossée. Comme je n'avais pas pris le pyjama, j'ai dû revenir dans la chambre en serviette. J'ai sorti quelques vêtements et j'ai voulu les porter quand j'ai reçu l'appel de Jen.
<<Moi: (Décrochant) Allô mon cœur.>>
<<Jennifer : Quel cœur là ? Depuis que tu es partie chez NGUEMA, tu as mon temps ?>>
<<Moi: (Souriante) C'est la jalousie que tu me fais ?>>
<<Jennifer : Je ne peux pas faire la jalousie pourquoi ? Tu me négliges.>>
<<Moi: Bébé tu sais que tu es mon terminus. Est-ce que je peux te négliger. Tu sais très bien que si je suis autant occupée c'est à cause des enfants. >>
<<Jennifer : Ouais c'est ça. Dis plutôt que c'est NGUEMA qui te prend la tête oui.>>
<<Moi: (Ôtant ma serviette pour la poser sur le lit) NGUEMA c'est qui et il va te dépasser ? Il peut d'abord atteindre ton niveau ? C'est une poule de la basse cour et toi un aigle royal, il va me prendre la tête par où ?>>
<<Jennifer : (Riant) C'est de NGUEMA que tu parles comme ça hein? Il n'est pas à côté de toi c'est pour ça.>>
<<Moi: (Attrapant mon pyjama) Que j'ai peur de lui? Même devant lui je le lui dis. NGUEMA est une poule de la basse cour et il ne peut et ne saurait être à ton niveau, il va d'abord commencer par où ?>>
(Bruit de porte qu'on claque) Je me retourne et je vois le bon monsieur devant la porte le visage amarré. Je me demande tout de suite s'il a écouté mes propos et me rends compte par la même occasion que je suis toute nue devant lui. J'ai voulu me précipiter pour me couvrir mais je ne l'ai pas fait . Nous nous sommes fixés dans les yeux pendant un moment en silence.
<<Jennifer : (Me sortant de ma léthargie) Tu es là ? >>
<<Moi: (Fixant toujours Benjamin) Oui chérie mais je vais devoir te laisser car je suis en train de m'habiller et je n'aimerais pas que n'importe qui écoute notre conversation. On se voit demain pour le déjeuner.>>
<<Jennifer : On va où ?>>
<<Moi: Au restaurant en face de l'hôtel.>>
<<Jennifer : D'accord. Mais pour ta peine, c'est toi qui paiera.>>
<<Moi: Ce n'est pas un problème, je le ferai et tu auras même tout ce que tu voudras et que tu aimes.>>
<<Jennifer : (Contente) Ça c'est la Lili que je connais , toujours efficace avec des paroles lubrifiantes. >>
<<Moi: (Souriante) Lubrification buccale. Quand et comme il faut, ça glisse bien à l'intérieur. >>
<<Jennifer : (Riant) Tu es terrible. Toi et tes expressions sexuelles on dirait une perverse, mon petit chaton.>>
<<Moi: C'est toi qui me rend perverse et ne t'inquiètes pas, demain je vais miauler pour toi, juste à ton oreille comme d'habitude.>>
<<Jennifer : (Éclatant de rire) NGUEMA est dans les parages hein?>>
<<Moi: Oui mais comme je te l'ai dit, il n'y a strictement rien entre nous. Je suis chez lui pour les enfants. Je suis une femme et nul besoin de décliner ma catégorie. J'ai besoin d'un vrai mal, un homme comme toi et non un gamin prépubère qui n'a pas fini de jouer dans le bac à sable et ne sait ni ce qu'est une femme encore moins comment la traîter..>>
<<Jennifer : (Éclatant de rire) Tu es bien folle, c'est moi qui te le dis.>>
<<Moi: (Souriante) Je le sais et c'est sans doute pour ça que tu es accro à mon corps. Aller, je te laisse. Passe une excellente nuit et on se voit demain. N'oublie surtout pas que je t'aime. Je te fais plein de bisous là où tu sais.>>
<<Jennifer : (Riant) Espèce de malade. Bonne nuit à toi aussi bichette et n'oublie pas de capter les moindres expressions du visage de l'autre cinglé pour me les raconter demain. Je t'aime.>>
Clic!
J'ai posé mon téléphone sur le long pouf qui est au pied du lit. Le bon monsieur me regardait avec les yeux rouges et les poings repliés. Il s'est retourné et est sorti de la chambre en claquant la porte.
Moi: (Piaffant) Tchuip ! Il faut casser la porte. N'importe quoi, tu n'as rien vu encore imbécile.
Je me suis vêtue et je suis allée déposer ma serviette pour l'étendre puis je suis revenue me coucher. Je n'ai pas su à quel moment il est rentré dans la chambre mais à mon réveil autour de 5h car j'étais trop fatiguée pour me réveiller à 4h, il n'était pas sur le lit mais plutôt endormi sur le canapé qui est dans la chambre. Le bon monsieur n'a pas dormi sur le lit avec moi.
Moi: (Dans ma tête) Je croyais qu'il ne devait jamais dormir à un autre endroit que sur le lit.
Dès que j'ai mis le pied à terre pour quitter le lit, il s'est retourné pour me regarder. Il ne dormait pas. Nous nous sommes regardés un moment avant que je ne me lève pour me rendre à la douche où je me suis lavée et brossée. Je n'ai pas encore bien pris mes aises ici donc je n'ai pas pu faire le sport. Après mon bain et les pommades, je suis sortie toute nue de la douche expressément pour venir m'habiller dans la chambre devant lui. J'ai choisi mes sous-vêtements blanc avec beaucoup de soin et j'ai veillé à ce qu'ils soient le plus sexy possible. J'ai ensuite fait un maquillage léger, comme j'ai des tresses sur la tête, je n'ai plus à me coiffer ce matin, j'ai porté un peignoir par-dessus et je suis sortie de la chambre pour aller appreter les choses du petit déjeuner avant d'aller m'occuper des enfants que j'ai dû réveiller parce qu'ils étaient encore endormis.
Moi: (Secouant légèrement Daphnée en étant assise sur son lit) Ma puce, réveille toi.
Daphnée : (S'étirant) C'est déjà le matin maman ?
Moi: Oui chérie. Il y a école aujourd'hui, il faut s'apprêter.
Daphnée : D'accord. (Se redressant sur son lit) Bonjour maman.
Moi: Bonjour ma puce, tu as bien dormi ?
Daphnée : (Me faisant un câlin) Oui maman, je suis contente parce que c'est toi qui me réveille. Tu vas nous laver non?
Moi: Oui.
Daphnée : (Me serrant un peu plus dans ses bras) Dieu a écouté nos prières.
Moi: Ah bon?
Daphnée : Oui. Avec D et Raph on voulait une mère comme les autres. Mamie Judith nous avaient dit que si on demande à Dieu, il va nous donner notre mère. On lui a demandé et il t'a envoyé. Je t'aime maman et je vais prier que tu restes avec nous pour toujours.
Pour toute réponse, je me suis mise à lui caresser la tête. Quand j'entends des trucs comme ça j'ai du mal à être insensible et le sentiment d'être toujours proche des enfants pour prendre soin d'eux se renforce.
Moi: Je t'aime aussi ma puce et je serai toujours là pour toi.
Nous sommes encore restées comme ça quelques minutes avant que je ne l'entraîne à la douche pour m'occuper d'elle ensuite je passe aux garçons. Quand ils sont tous les trois propres , je descends avec eux et je finalise la préparation du petit déjeuner avant de remonter pour porter ma tenu. J'ai laissé les enfants en train de manger les fruits avant que nous ne passions à table. Lorsque je suis arrivée dans la chambre, il était en train de s'habiller pour le boulot. Je suis passée devant lui et suis venue me placer non loin du miroir qui est dans cette salle pour ôter mon peignoir. J'ai croisé son regard au travers du miroir et j'ai vu la grimace qu'il a effectué en regardant à nouveau mes sous vêtements. J'ai enfilé une robe droite ayant une fermeture devant allant du bas jusqu'au nombril. Elle épousait parfaitement mes formes et me rendait sexy tout en étant classe et sur mesure. J'ai enfilé mes escarpins, mes bijoux et j'ai ramassé mes deux sacs pour descendre avec. Il m'a regardé de la tête aux pieds et inversement à trois reprises avec une expression mitigée sur le visage. Il avait l'air d'aimer ce qu'il voyait mais semblait être dérangé par quelque chose. Seulement il n'a rien dit. Je suis sortie avant lui et je suis allée trouver les enfants avec leurs grands-parents qui étaient déjà debout.
Moi: Bonjour papa et maman
Les parents : Bonjour ma fille
Eux: (Tout le monde admiratif) Tu es belle.
Moi: (Souriante) Merci.
Ma Isabelle : Le blanc te va très bien.
Raphaël : (Souriant) On dirait un ange.
Moi: Merci mon cœur. (Aux parents) Vous vous joignez à nous pour le petit déjeuner n'est ce pas ? J'ai apprêté vos choses.
Eux : Oui, même si c'est encore tôt, on le fera.
Pa Rigobert : Mais où est ton mari.
Moi: Il arrive. Nous pouvons déjà nous asseoir, il ne tardera plus à descendre.
À peine je finissais ma phrase qu'il est descendu des escaliers avec ses affaires qu'il a posé près des miennes sur un fauteuil. Il s'est approché de nous et a salué tout le monde avant de me saisir par les hanches et m'embrasser. Son étreinte et son baiser étaient pressants, comme s'il voulait imprimer quelque chose en moi. Nous nous sommes arrêtés un moment en nous regardant dans les yeux, j'ai profité à ajuster sa cravate un sourire sur les lèvres avant que nous ne passions à table où nous avons mangé dans la bonne humeur sauf Benjamin qui avait l'air un peu soucieux. Sa mère le lui a d'ailleurs fait remarquer mais il a dit qu'il allait bien. À la fin, j'ai débarrassé et sa mère m'a demandé de laisser la vaisselle, elle allait la faire avant son départ chez Damien.
Moi: Bébé, je dépose les enfants ce matin et tu vas les récupérer le soir en rentrant ? Comme tu le sais, j'aurais un programme assez chargé cet après midi.
Benjamin : (Petite voix et regard dur) Oui.
Moi: D'accord. Les enfants, allez faire un câlin à papi et mamie et on s'en va.
Ils l'ont fait et l'ont également fait à leur père avant de mettre leurs sacs au dos.
Moi: (Embrassant Benjamin sur la bouche) À ce soir mon cœur.
Il ne m'a pas répondu. J'ai soulevé mes affaires, dit au revoir à ses parents et suis sortie avec les enfants. Je les ai déposés à l'école avant de foncer au boulot, il était 8h10 min quand je suis arrivée. J'ai pensé que ce n'était pas trop mal. Mon premier rendez-vous était à 8h 30, j'avais une quinzaine de minutes pour me préparer. J'ai enchaîné le travail toute la matinée et je me suis arrêtée à l'heure de pause. En sortant de mon bâtiment, j'ai eu la surprise de voir Benjamin debout à côté de ma voiture.
Moi: (Me rapprochant de lui) Que faîtes vous ici?
Benjamin : Vous trouvez ça normal ?
Moi: (Fronçant les sourcils) Quoi?
Benjamin : De vous habiller de la sorte en prévision de votre rendez-vous.
Moi: Je ne comprends pas.
Benjamin : Vos sous vêtements, vous les avez mis pour aller rencontrer cet idiot n'est ce pas ?
Moi: (Le regardant de la tête aux pieds, un sourire sur les lèvres) Je crois que cela ne vous regarde en rien. Mais oui, c'est bel et bien pour lui que je me suis apprêtée de la sorte. D'ailleurs, quittez devant ma voiture car je suis attendue.
Benjamin : Vous n'avez donc aucune gêne ? Vous habitez dans la maison d'un homme et vous allez rencontrer d'autres hommes à l'hôtel.
Moi: Vous l'avez vous même dit, je suis une femme de petite vertue, prompte à écarter les jambes au premier venu, cela ne devrait donc pas vous étonner.
Benjamin : (Visage fermé) Et vous êtes fière de vous ?
Moi: J'ai des raisons de ne pas l'être ?
Benjamin : Tant que vous serez dans ma maison, je ne permettrai jamais que vous couchez avec quelqu'un d'autre.
Moi: (Élargissant mon sourire) Sur quelle base allez vous vous permettre de m'empêcher de le faire ?
Benjamin : Si jamais vous le faites, je vous interdirai je revoir mes enfants.
Moi: (Souriante en le dépassant) Faites donc ça et rentrez mettre mes affaires hors de votre maison en même temps car cela ne m'empêchera pas de le faire.
J'ai déverrouillé ma voiture et je m'apprêtais à monter quand j'ai entendu.
Benjamin : (D'une voix suppliante) Linda stp.
Je me suis retournée pour le regarder et il avait le regard affolé. Toute l'assurance dont il faisait montre tout à l'heure avait disparu.
Benjamin : Ne le fait pas, stp. Je te supplie de ne pas le faire.
Moi: Et pourquoi donc ?
Benjamin : (Regard brillant) J'en mourrais. Je t'en supplie Linda, je ne peux pas accepter que quelqu'un d'autre pose ses mains sur toi. C'est au dessus de mes forces.
Nous sommes restés en train de nous fixer jusqu'à ce que mon téléphone sonne. C'était Jennifer. J'ai décroché en le regardant dans les yeux.
<<Moi: Allô ?>>
<<Jennifer : Oui ma puce.>>
<<Moi: Tu es déjà sur place ?>>
<<Jennifer : Oui, je viens d'arriver.>>
<<Moi: (Fixant Benjamin dans les yeux) Prépare toi, j'arrive tout de suite.>>
Clic!.
J'ai vu une larme couler de son oeil droit. Je me suis retournée, j'ai grimpé dans ma voiture et je suis partie de là en le laissant debout en train de pleurer…