CHAPITRE 4

Ecrit par kony ariane

Jessica GBO


Je sors et tombe sur Karl. Celui là de temps en temps, il m’appelle pour prendre de mes nouvelles dit-il.

On se fait la bise.

-bonsoir Jess

-salut

-monte qu’on discute

Je m’installe dans sa voiture et franchement le mec est propre sur lui. Il sent bon et tout son parfum a empli le véhicule.

-Chris m'a dit que tu as décliné son offre à dîner chez nous ?

-je ne suis pas de très bonne compagnie vois tu, et vous serez en famille. Je n’ai pas vraiment envie de me retrouver là.

-mais encore?

- arrête avec tes mains encore

-je suis venu te chercher

-comment ça !pourquoi ?pour aller où ?

-respire, encore…c’est bon tu es calme là ?

-euh oui

-bien, il est quoi 18 h 35. J’ai une petite course à faire. Tu te prépares et je reviens dans 45 minutes. Pas besoin de te saper. Prend ta robe de ce soir avec toi. Tu t’habilleras quand tout sera prêt.

-c’est gentil mais non merci

-je ne t’ai pas demandé ton avis petite

 Pas la peine d'ouvrir aussi grand tes yeux. Chris a appelé ta mère, une charmante dame en passant. Je lui ai parlé et elle est d’accord pour que tu dînes avec nous

-quoi ?

-file maintenant sinon on sera en retard sur le timing

Je sors de sa voiture comme une automate. Je rentre et j'appelle maman

-Jess ça va mon bébé ? Oui ton ami Chris m'a appelé, il voulait que tu dînes avec lui et sa mère, j'ai parlé à son grand frère aussi.

-maman, je ne suis pas d'humeur

-je le sais ça. Depuis que papa nous a quitté tu as perdu goût aux fêtes de fin d’année et là maintenant que tu es loin de nous je n’imagine même pas comment tu peux te sentir

-maman il me manque

-je sais mon bébé. Il nous manque à nous aussi. Tu sais combien papa se démerdait pour rendre les fêtes magiques ?

-oui SNIF

-ces dernières années je t’entends pleurer le soir dans ta chambre à cette période. Si tu savais comment mon cœur était brisé de te savoir triste. Tu es notre bébé à papa et moi, mais tu es devenue une adulte dès qu’il est parti. Il ne doit pas être en paix de te savoir si malheureuse.

-maman

-tu dois faire ton deuil.

-il me manque terriblement

-je le sais ça c’était ton père mais aussi ton coéquipier. Je ne peux pas le remplacer mais je suis là. Et ton frère et toi êtesnotre plus grande réussite. Va passer les fêtes dans la famille de ton ami. Fais le pour moi

-d’accord maman

-merci mon bébé. Je t'aime et je suis si fière de toi

-je t'aime aussi maman.

-je t’embrasse et aussi Jess ?… tu peux te confier à moi tu le sais. Je suis triste car papa n’est plus là, mais jamais je ne le serai si tu avais besoin de te remémorer des souvenirs de lui.

-merci maman. Bisous, embrasse Luc. Je vous appellerai plus tard.

Ça m'a fait du bien de parler avec maman. Je me douche vite fait et j'enfile un jeans et une chemise. J'ai choisi une robe vert bouteille pour le dîner. Je serai simple mais chic. 45 minutes plus tard j’étais en voiture avec Karl. J'ai pris avec moi la bûche que j'ai faite. Je ne suis pas très bavarde là. Il me jette des coups d’œil. Je pense à papa. 20 minutes plus tard nous arrivons devant une somptueuse maison.

-eh ben monsieur le « consuls-négociant » vous avez une belle maison

  



 Karl SAGNA

Jess est triste. Je la dévisage mais elle est ailleurs. Ses yeux sont brillants. Elle souffre je le vois bien. Devant la maison enfin elle parle

-eh ben monsieur le « consuls-négociant »vous avez une belle maison venait elle de dire

-merci mademoiselle

Nous descendons et le cuisinier et la domestique vinrent pour décharger la voiture des courses que j’ai faites.

Jess est impressionnée mais ne laisse rien paraître.  Nous entrons et Chris se lève dès qu'il la voit

-Ma fille tu es venu, je suis si content. J’ai eu ma surprise de Noël

-Coucou petit papa. Merci pour l’invitation

Ils se prennent dans les Bras pour un câlin qui semble s’éterniser

-Chris c’est bon lâche là

-frangin je suis heureux de l'avoir avec nous

-ça se voit. Maman est où ?

-dans la cuisine

- OK allons-y

-maman, je te présente Jessica GBO, ma partenaire de crime, mon bras droit, mon professeur pour les cours de renforcement, ma petite sœur, ma fille, ta petite fille.

- bienvenue chez nous, que dis je chez toi ma petite fille, viens dans mes bras. Moi c’est Michelle Sagna. Tu es très belle.

-bonsoir maman, merci, vous  êtes encore plus belle, vous êtes la Maman de Chris ? Vous faites très jeune

-merci ma fille. J'ai six enfants ; tu vois très bien toi au moins. Ils sont vieux on dirait que je suis leur petite sœur 

-madame, mademoiselle commençons la cuisine pardon j'ai déjà faim. Venais de dire.

-Chris j'ai apporté une bûche, je l'ai faite moi-même.


La dinde était au four. Elle s'est proposé à faire l’entrée, une Vérine d’avocat, mousse de tomate avec du saumon sur son lit de cresson. On verra bien ce que ça donne...

Vers 22 heures 40, Chris lui proposa d’aller se rafraîchir. Il l’installa dans une chambre d'ami.  Quand elle est  descendu, nous étions tous  dans le salon

 

Merde ! Cette petite est splendide. Elle est parfaite. EIle a enfilé une magnifique robe rouge. Il est temps que je me manifeste.

 Là je mets sur sa tête 5 000 000. Elle mérite un week-end hors du Bénin, les plus somptueux cadeaux. C’est décidé je l’aurai.

 

-Jessica, champagne ?

-une coupe, volontiers Karl merci

Chris et maman ne faisaient que la complimenter sur sa tenue. Moi j’étais là à déglutir tel un chameau assoiffé.

Après l’apéritif, nous  sommes passés à table.


   


Jessica GBO

Je ne connais pas toute la famille de Chris mais le voir ainsi à rigoler avec sa maman et son frère me fait chaud au cœur, mais j'ai un petit pincement. C’était comme ça avec papa, enfin quand tous nous étions réuni pour les fêtes.

Apparemment ils adorent mon entrée

-Jess tu as ajouté encore une étoile à ton palmarès me dit Karl

-c’est-à-dire ?

-tu es bonne cuisinière.

-ah ça Jess, je vais te vendre cher ma fille ; a dit Chris.

-c’est délicieux Jess tu me feras une fiche s'il te plaît. Je vais mystifier mon mari avec

-c'est noté maman.

On passa un bon moment.  Ayant un peu trop mangé, tous nous convînmes que nous attendrons avant de passer au dessert.

A minuit, on se souhaita joyeux Noël. Je fis un message à maman et Luc,  puis à tantie  Flo et à Carla. 

Les SAGNA s’échangèrent des cadeaux. Maman me fit un message en retour

« Mon bébé joyeux Noël, je t’aime. J'ai fait un dépôt sur ton compte, pour que tu t’offres ce qui te fera plaisir » 

-Jess ?

-oui Chris ?

-tiens c'est pour toi

-mais on a dit qu’on ne s’offrirait rien

-je sais mais quand j'ai su pourquoi tu ne veux plus fêter Noël j'ai changé d’avis. Ton père doit être fier de toi

Mes larmes ont coulé.

-pas de larmes, j'ai promis à ta maman de prendre soin de toi

-je ne pleure pas maman

-Allez viens avec moi, j'ai des photos de ton Chris que tu devrais voir.

-maman ça veut dire quoi ça ?

J’ai tellement rit, Chris qui se joue les beaux gosses là fallait pas le voir enfant. Le petit était laid. 

Vers 1 heures le désert fut servit et les compliments pleuvaient.

A 2 heures j'ai décidé qu’il était temps pour moi de rentrer

-mais Jess je croyais que tu dormirais ici

-non maman, je préfère rentrer en plus demain j’ai accordé la permission au gardien pour rentrer passer la journée en famille. Vu que c'est en dehors de la ville il partira à 6 heures.

-tu es une bonne fille, tes parents t'ont très bien élevé. Mais attend je te fais des trucs à emporter ainsi tu pourras lui en donner aussi

-merci maman

-ça me fait plaisir. Karl va te déposer car ce petit Chris, je l'ai vu abuser du champagne



  

Karl SAGNA


-maman, même s’il n‘en avait pas abusé, c'est moi qui l'aurais déposé. Qui est allé la chercher ?

-toi, pardon ne me fatigue pas avec tes affaires de principe là...

Jessica rit de toutes ses dents. C'est bon de la voir rire.

Apres avoir embrassé maman et Chris elle monte en voiture.

-merci d'avoir insisté Karl, j'ai passé une magnifique soirée

- merci à toi, sans toi on n’aurait pas eu une aussi bonne entrée et un dessert foutrement bon

-n’exagère pas non plus

-moi exagérer jamais

-c'est ça

-ouvre la boite à gant s'il te plait. Prend la boite, c’est pour toi.

-pour moi ?

-joyeux Noël

-merci mais

-mais rien

Elle est restée silencieuse tenant le paquet entre les mains

-madame est rentrée

-merci monsieur

-attend laisse moi t’aider.


  


Jessica GBO

Karl m'a aidé à sortir tous les Tupperware que sa mère m'a faits.

Moussa m'a dit n’avoir rien mangé alors je l'ai servi et il était aux anges. J'ai installé Karl dans mon salon. J'ai rangé la bouffe, lavé les contenant pour qu’il reparte avec eux.

Il se leva pour partir et quand il se mit sur le côté pour que je lui ouvre, il se baissa et me fit une espèce de bise sur le coin des lèvres. Je suis restée là perdu dans ses yeux. Je n’ai pas été surprise par son baiser, je crois que j’aurais voulu qu’il m’embrasse franchement.

 Chris dit qu’il n’est pas pour moi mais je suis attirée par lui

-j’y vais, je ne m’excuse pas du baiser volé. Je n’arrive plus à te résister. Dors bien

-euh merci

J’aurais voulu lui dire qu’il me plait aussi, que je veux un vrai baiser mais je n’y arrive pas. Je ne sais même pas ce que ça fait de sortir avec un homme. 

Mon amoureux d'entre temps a disparu après le bac. Il disait pourtant qu’une fois à Cotonou il m’appellerait tous les jours.

Je suis là pour mes études, je ne dois pas perdre ça de vue.

Cette nuit là j’ai dormi en rêvant des lèvres de Karl.

 

La semaine est vite passée et comme c’est la Saint Sylvestre nous n’aurons pas cours du 30 au 01 alors je vais emprunter un taxi, direction Pobè.

Chris me proposait de passer la Saint Sylvestre avec lui car sa maman était parti mais je lui ai fait part de mon programme. Il dit vouloir venir avec moi, car aux dernières nouvelles son frère ne serait pas là. 

Après l’épisode du baiser il s’est volatilisé, pas de ‘’coucou’’ pas de ‘’bonne journée’’ je suis triste tout de même. J’aurais voulu qu’il me courtise à fond mais bon comme l'a dit son frère, ce n’est peut être pas un homme pour moi.

Chris dois me rejoindre à 10 h 30 pour qu’on prenne la route. Je me suis  réveillée très tôt. J’ai fait des courses la veille pour notre séjour et j’ai pris des cadeaux pour Luc et maman. Là je fais mes sacs. Je suis dans les temps ; il n’est que 8h quand l’interphone retentit

-oui moussa ouvre. Karl ?

 La porte s’ouvre et il se tient là beau et charismatique.

-Bonjour Karl, tu vas bien ? Un problème ?

-Oui bonjour, à toi de me le dire...

-J’ai du mal à te suivre

- tu ne donnes pas de nouvelles et là j’apprends que tu rentres en famille pour 72 heures

-oui et alors ?

Il inspire un grand coup, ses traits sont durs.

-tu comptais me le dire quand ?

-je n’ai aucun compte à te rendre que je sache

Il s’était avancé vers moi. Je ne me sentais pas intimidé, j’étais en colère. Il se prend pour qui lui ? Tu disparais après m’avoir volé un baiser et tu viens faire du cinéma

-je suis un homme très exigeant Jess

-en quoi ça me concerne ?

-Je croyais qu’on avait un truc

-tu m’informes là

-pourquoi avoir remis dans la boite à gant le paquet que je t’ai remis à noël ?

-Je ne savais pas en qualité de quoi tu m’offrais un cadeau et pour te dire je ne veux rien te devoir

-tiens prend le, ouvre et tu verras

-euh…

-ouvre ça, ne me fait pas perdre patience plus que ça s’il te plait

 

J’ai vite fait d’ouvrir le paquet. C’est une montre. Elle est magnifique. C’est une Rolex combinaison d’acier Oyster steel et d’or Everose 18 ct, j’en ai jamais vu une aussi belle. Le cadran Nacre blanc, serti de diamants.

Mes yeux brillent de surprise et d’admiration. C’est une vraie Rolex. Je ne peux pas l’accepter c’est trop. Il y a un mot.

« A chaque fois que tu y liras l’heure, pense à moi. Joyeux noël mon petit soleil. Karl Sagna »

Il veut que je pense à lui ? Son petit soleil moi ? Je lève les yeux pleins d’interrogations vers lui


-quand nous sommes allés danser, j’ai remarqué que tu n’en portais pas et tu lis l’heure sur ton portable. Tu me plais et ça tu le sais. Ces derniers jours je me suis dis que tu avais besoin de temps pour réfléchir à nous mais quand je suis tombé sur ça dans la boite à gan j’ai vu rouge. Moi qui attendais un signe de toi, mon frère me dit que vous partez hors de la ville.

-je ne sais quoi dire

-tu pourrais dire ;  tu ne m’es pas indifférent Karl…je suis obsédée par toi...

Il venait de dire cette dernière phrase tout près de mes lèvres. Il me rend toute chose. Je me dégage tout doucement car j’ai chaud tout d’un coup.

-tu vas y réfléchir c’est ça ?

-Pas du tout

-comment ça Jess, ne me dit pas que …

-Tu me plais aussi, c’est clair mais je ne suis pas une fille pour toi

-c'est-à-dire ?

-Je suis un peu trop parfaite pour toi

-la modestie ne t’étouffe pas

-tu es un homme à femme et moi j’ai horreur de ça

-Chris ne t’as pas dit que depuis que je te connais je ne vois personne d’autre ?

-Chris et moi ne parlons pas de toi, il m’a dit depuis le premier jour que tu étais un level plus élevé que moi ; lui et moi on se comprend

-ça veut dire quoi ?

-Merci pour le cadeau, maintenant je voudrais si tu le permets continuer à faire mon sac

- laisse-moi faire mes preuves

- six mois ! Tu as six mois pour me prouver que tu mérites que je m’attarde sur toi ; eh oh Jess d’où te sors ce courage me disais je.

-six mois ? Parfait je prends. Chris m’a dit que vous partez en taxi.

-en effet

-je voudrais que tu me fasses une faveur s’il te plait. Permet que mon chauffeur vous y conduise. Je serai rassuré de vous savoir avec lui

-ok, si c’est tout je vais devoir continuer à faire mes affaires. La route est longue.

-il est dehors

Il me serra dans ses bras, c’était si réconfortant, si bon. Il me fit une bise sur la tempe et s’en alla.

Une fois Chris arrivé, nous prîmes la route.

Le chauffeur me tendit une enveloppe. Karl m’étais je dis. Je glissai l’enveloppe dans mon sac. Chris jusque là n'avait rien dit. Je reçu un message

Chris - question de discrétion, à cause du chauffeur 

Moi -ok

Chris – Karl et toi ? Je t'ai dit qu'il n'est pas pour toi.

Moi – pourquoi dis tu qu’il n'est pas pour moi ?

Chris - c'est mon frère et je le connais il coure les filles

Moi –il sort avec quelqu'un ?

Chris – actuellement c'est calme. Il t’intéresse ?

Moi – je ne sais pas, mais oui il me plait

Il lève sur moi des yeux rond, je soutiens son regard. Le voilà qui soupire.


Karl me plait, j'ai envie de me sentir aimer auprès de lui, j'ai envie qu’il me possède, je veux me sentir femme dans ses bras. Hum…

Le trajet se poursuit en silence. J'ai appelé maman, elle ne sait pas que je suis en route. J’imagine la tête qu'elle va faire.

 

LES DETOURS DE L'AMO...