Chapitre : L’amour des choristes

Gisèle est une fille gracile, dotée d’une voix d’une pureté cristalline. Elle a décidé d’en faire profiter ces coreligionnaires en chantant dans la chorale de l’église. Rien que pour écouter sa voix, nombre de fidèles ont choisi de sanctifier le dimanche à la messe qu’anime Gisèle. Les choses allaient ainsi leur train dans le meilleur des mondes possibles. Puis un jour, un jeune-homme décida d’apprivoiser et cette voix sublime et la personne qui en est dotée. Aider par leurs hormones réciproques, l’affaire fut vite conclue. Mais leur bonheur ne dura que le temps qu’il a fallu à Martine, elle aussi, férue des prestations de Gisèle, pour remarquer que le jeune-homme était aussi à son goût. Le ménage à trois se transforma rapidement en un vaudeville. La maman du jeune-homme s’en mêla. Elle alla dire au curé qu’elle préférait, avoir comme bru, Martine, et non Gisèle. Le curé averti sagement Gisèle. Gisèle protesta et refusa. Elle a choisi de défendre son bonheur bec et oncle. Mais le curé, plus averti que Gisèle l’admonesta sévèrement. Gisèle ! Gisèle ! Dieu est bon. Mais il n’est pas bonasse. Laisse l’enfant de Mémé tranquille, sinon le combat va cesser faute de combattant. Aux dernières nouvelles on apprend que le jeune-homme a reçu au pas de son portail, une nuit, une mitraille de sept coups de feu. On ne put établir le lien entre les deux affaires. Mais toujours est-il que malgré les blessures, le fiancé disputé à de fortes chances de survivre. Que Dieu est bon !