CHAPITRE 4: UN AUTRE CONTACT

Personne

Les gens! Les gens! Les gens! Les gens sont tellement prévisibles. Je le dis souvent, mais je le dis parce que c’est vrai, je ne suis pas Personne pour rien, je vois tout, je contrôle tout, et je ne laisse rien au hasard. Ceux qui ont voulu me tendre un piège se sont fait piéger à leur tour. C’est dans ces conditions que la phrase “Est pris qui croyait prendre” prends tout son sens. Il ne m’ont pas vu venir, mais moi je les ai senti de loin. Ma Makana n’est pas une victime comme ils voulaient me le faire croire. Elle est la pièce du puzzle qui devait me faire tomber, de ce fait elle devient encore beaucoup plus importante à mes yeux.

J’ai tout observé de loin ces 2 jours passés. J’ai beaucoup appris sur les habitudes de Makana et j’ai pu remarqué qu’elle était suivit de près par des hommes. J’ai pris quelques photos et j’ai pu découvrir que ces hommes étaient des policiers. Le lien c’est directement fait dans ma tête. La victime ce n’est pas Makana, mais moi. Je savais que ce SEMASAKA Patrick était un homme dangereux. Depuis sa mort tout tourne au vinaigre et ces fichus policiers sont à mes trousses. Pourtant j’avais tout bien calculé et j’avais tout bien dissimulé derrière des preuves qui ne remonteraient pas jusqu’à moi. Mais il y a un homme parmis eux qui n’est pas un banal policier. Je le sais parce que sans lui la police ne serait pas remonté jusqu’à moi. Il vient chez nous avec des méthodes d’ailleurs. S’il pense qu’il est fort, eh bien il se frottera à plus fort que lui.

J’ai vu clair dans leur jeu.

Ils m’attendent bras croisés dans leur voiture chez Makana. Alors que je m’approche bientôt de ma maison T avec une Makana toute endormie à l’arrière de ma voiture. J’ai enlevé la belle demoiselle sous leurs yeux mais ils sont trop occupés à attendre quelqu’un qu’ils ne connaissent pas. Moi je suis Personne, la parfaite personne qui passerait inaperçue n’importe où. Je n’ai pas le profil de la personne qu’il recherche c’est pour ça qu’ils ne me trouveront jamais.

Cette Makana aussi, quelle bonne idée a-t-elle eu de vivre dans une maison oú j’ai pu rentrer et sortir á mon aise, même ces 2 loubards qu’ils ont envoyés pour faire la ronde ne m’ont pas vu aller et venir.

Ah voila, les vrais choses peuvent commencer. On est enfin arrivé. Makana maintenant que la donne a changé, c’est moi qui décidera ce que je ferais de toi. J’ai le pouvoir de vie ou de mort sur toi dorénavant et je prendrais tout mon temps pour décider de ce que je ferais de toi. Ici personne ne te trouvera et même si tu devais t’enfuir il n’y a personne qui vit à des kilomètres à la ronde. Á nous deux!

Hervé

Ça fait un moment que Nath est sortie de la maison mais Sandos ne sort toujours pas. Elle a trop duré. Je fixe la maison, tous mes sens en alerte. La maison plonge dans le noir tout d’un coup. Je ne tiens plus il faut que j’aille voir ce qui se trame à l’intérieur.

Moi: Bon je ne sais pas pour toi mais moi je vais jeter un coup d’oeil à l’intérieur pour voir si tout ce passe bien quelqu’un vient d’éteindre les lumières et tout ça me paraissait louche.

Zach: Cette fois je ne te retiens pas. Pendant ce temps je vais appeller les gars pour voir s’ils n’ont rien remarqué de suspect aux alentours.

Je sors de la voiture sans un autre mot et me dirige vers la maison. La porte d’entrée n’est pas fermée, Sandos a surement du oublier de la fermée en entrant. A l’intérieur tout est calme, je retire mon téléphone de ma poche pour allumer la torche, mais je remarque une petite lumière qui s’allume en même temps et qui provient du salon. Je sors mon pistolet de son étui, sécure le périmètre et me dirige sans faire de bruit dans le salon. Je trouve Sandos assise en mode méditation avec des bougies allumées autour d’elle. Je ne vois personne d’autre. Je cours vers elle, mais sans ouvrir les yeux elle me freine dans mon élan.

Sandos: Ne t’approche pas Hervé!

Moi: Mais ma chérie qu’est-ce que...

Sandos (m’interrompant): Ne parles plus...ne dis rien...chuuut

Je me tais immédiatement. Le ton de sa voix était sans réplique. Je reste là les bras ballant à la regarder. Elle reste immobile pendant de bonnes minutes. Son visage change constamment d’expression, il est tantôt sévère, tantôt des larmes coulent, tantôt elle souffre et tantôt elle sourit.

Sandos (toujours les yeux fermés): Tu peux ranger ton pistolet, il n’y a personne de dangereux ici, au fait il n’y a que moi.

Quoi? Comment? Où?

Sandos (ne me donnant pas le temps de formuler mes questions à voix haute): Ne dis rien surtout.

Elle parlait toujours de cette voix calme sans réplique. Je n’ai aucune idée de ce qu’elle est entrain de faire. Je ne l’avais jamais vu faire quelque chose comme ça auparavant. Je sais qu’elle est quelqu’un de hautement spirituelle, elle fait ses petits rituels tous les soirs à la maison soit disant pour nous protéger, et les prières à tout moment de la journée. Mais ce que je vois la je n’avais jamais vu ça avant même quand on était plus jeune.

Pour vous expliquer un peu, le temps qu’elle m’explique ce qui se passe, Sandos et moi nous connaissons depuis qu’elle est venue vivre au Rwanda avec ses parents. J’étais dans une classe au-dessus d’elle et je l’ai remarqué tout de suite. Comme l’école belge n’était pas aussi grande à l’époque on se connaissait tous. Elle et moi avons vite lié d’amitié mais moi j’étais amoureux d’elle. On est finalement sorti ensemble à notre dernière année de secondaire mais elle a préférée casser à la fin de l’année parce qu’elle allait poursuivre ses études aux USA avec Makana et moi j’allai poursuivre les miennes à Liège en Belgique. Je sais qu’elle s'était mariée là-bas mais que ça n’a pas marché. C’est quand je suis rentré définitivement au Rwanda que j’ai eu son contact à travers Nath et voila ou nous en sommes aujourd’hui mariés depuis un an et sans enfants pour le moment.

Elle commence à gémir comme si on la faisait du mal et subitement elle ouvre les yeux et avec un regard sévère elle me pose la question qui mettra fin à notre mariage.

Sandos: Qu’avez-vous fait à ma Makana?

Fidèle RWASABIHIZI

Régis: Nous avons encore rien remarqué dans les alentours chef. Mais nous gardons l’oeil bien ouvert.

Moi: Rappelez-vous ce n’est pas pour l’arrêter c’est juste pour mettre un visage sur la personne. Vous m’avez bien compris?

Régis: Oui chef!

Moi: Bien.

Je raccroche le téléphone et reporte mon attention sur la personne en face de moi.

Moi: M. le Ministre dès que nous saurons qui est cette personne qui fait tout le travail pour nous, vous serez le premier à le savoir. Ce Zachariah avec ses méthodes nous mènera jusqu’à lui et de la nous prendrons les choses en main. Il ne pourra qu’exécuter nos ordres puisqu’il sera démasqué et avec tout ce que nous avons déjà mis en place, vous serez sans aucun doute le prochain...

Ministre (m’interrompant): Je veux juste un travail bien fait. Que cette personne me soit livré le plus vite possible. Les élections approchent et j’ai besoin de lui.

Moi: On l’aura M. le Ministre

Ministre: Vous pouvez disposer

Moi: Merci Monsieur.

Je quitte le bureau du ministre et me rends dans le mien le sourire aux lèvres. Zachariah pense que sa mission est top secret si seulement il savait que le chef de la police suivait tous ses faits et gestes. Qu’il fasse! Je l’aime bien pour avoir oser ce que personne n’a osé jusqu’à présent. Il nous mènera vers ce tueur que nous cherchons tous, mais pas pour les mêmes raisons. Une personne comme ça ne mérite pas la prison non, on va bien le dresser pour qu’il fasse nos plus sales besognes discrètement.

Personne

Makana dort toujours profondément dans la chambre que j’ai pris soin de bien préparer pour nous. Je pense que j’ai un peu forcé sur l’anesthésiant pour l’endormir. Mais ce n’est pas bien grave, elle sera au top de sa forme pour notre 1ère nuit.

En attendant je suis dans mon bureau. Ca fait quelques jours que quelqu’un essaie d’établir le contact avec moi. Ce quelqu’un ne doit pas trop s’y connaitre en informatique parce qu’il galère un peu pour débloquer les pièges de mon site. Il doit vraiment avoir besoin de moi parce qu’il persévère même lorsqu’il échoue la même épreuve plusieurs fois et cela fait déjà plusieurs jours et plusieurs heures par jour qu’il tente. Bon je suis de bonne humeur aujourd’hui je lui ouvre les portes. J’aimerais bien savoir ce que cette personne qui est en Chine me veut. J'ouvre les portes du site pour qu’il puisse me contacter. Dès qu’il accède, je vois à travers la caméra intégré un homme noir, une trentaine d’années, pas d’accessoires sur le visage, il est seul et bien habillé en chemise, veste, cravate. Bien, très bien même. La discussion peut commencer

Lui: Enfin j’ai réussi à vous contacter ce n’était pas facile. Je vais droit au but je ne veux pas qu’on découvre que je parle à quelqu’un comme vous. J’ai besoin de me débarrasser d'une personne qui vit au Rwanda actuellement. Je prendrais tous vos frais en charge en plus de ce que je vous devrais pour le job.

...

Lui: Je vois que tous les paiements s’effectuent directement sur votre site. C’est mieux ainsi je paierais pour les déplacement et le séjour et la moitié du prix du job. Lorsque j’aurais des preuves que le job est bien fait je vous envoie le reste.

Moi: Le paiement se fait en une fois, le travail sera bien fait. Vous aurez toutes les preuves dès qu'il sera fait. Maintenant j’aimerai savoir qui?

Lui: Mon ex-femme Makana TRONE.