Chapitre 40: Le coeur ce sale traître......

Ecrit par Zaharaye

Chapitre 40 : Le coeur ce sale traître.....


Guinée-Bissau

***Eva Maria Lopès

Je viens terminer ma seconde ronde et là je fais une petite pause en faisant la lecture à une vieille patiente Senhiora Evora. La pauvre dame a perdu son compagnon et par la même occasion elle a perdu goût à la vie, alors petit à petit je me suis liée d’amitié avec elle. Je lui apporte des petits plats faits maison, elle me parle de sa brillante carrière de chanteuse, sa passionnante histoire d’amour avec Léopold défunt mari, on joue aux cartes et tous les jours pendant ma pause je lui fais la lecture. Je ne fréquente personne ici et comme mon fils passe la journée à l’école, j’occupe mon temps libre avec la vieille et parfois je fais du bénévolat dans son association caritative, j’avoue que j’apprécie beaucoup sa compagnie

-Eva il y a quelqu’un pour toi à l’accueil, m’annonça ma collègue 

-Comment ça Lisa ?  Je n’attends personne pourtant

-Hum ma chère tu devrais venir voir car celui en vaut vraiment la peine, dit-elle en  faisant un clin d’œil. C’est un monsieur très craquant et trop canon….

-Ah ben dis donc, tu caches bien ton jeu toi…. Pourquoi tu ne m’as pas dit que tu as un petit chéri ? Me lança la vieille

-Parce que tout simplement je n’ai pas de chéri vieille curieuse, répliquai-je

-Qu’est-ce que tu attends petite cachottière, vas donc rejoindre ton prince charmant, répondit-elle

-Ce doit être une erreur car le seul homme de ma vie c’est mon fils, alors laissez-moi tranquille bande de commères 

-C’est ça ouais tchipppppp


Je me suis levée et je suis allée rencontrer ce fameux monsieur à l’accueil et quelle ne fût ma surprise quand je vis que le monsieur en question n’était autre que Djamanca, mon Djami. Oh mon Dieu ! Mais qu’est-ce qu’il fait là ? C’est…c’est bien lui je ne rêve pas, on dirait que le temps n’a pas eu d’effet sur lui, il est toujours aussi beau et….. Ahh ces maudites larmes pff, j’ai couru aux toilettes et j’ai pleuré un bon coup avant de me reprendre et m’armer de courage pour l’affronter. Il était assis dans la salle d’attente alors je lui ai demandé de me suivre dans mon bureau, je suis l’infirmière en chef donc oui j’ai droit à un bureau. Une fois à l’intérieur je me suis jetée dans ses bras et nous sommes restés enlacés pendant un moment, puis il s’est dégagé doucement et il a engagé la conversation

-Bonsoir Maria, dit-il

-Bonsoir Djami, répondis-je timidement

-Je…je suis heureux de te revoir, comment vas-tu ?

-Bien et toi ?

-Cava je survis, Awa m’a dit que tu étais passée à la maison. J’étais au Mali suis rentré hier 

-Ah ok, j’espère que je ne t’ai pas créé de problème avec elle

-Non ne t’en fais pas, c’est elle qui m’a dit que tu travailles ici 

-Ok… Ça fait une éternité mais j’ai l’impression que c’était hier…

-Oui et tu es toujours aussi belle que dans mes souvenirs. Je t’ai cherché partout Maria, pourquoi tu es partie sans même laisser un mot ? Pourquoi ?

-Je…je…je te demande pardon Djami, je n’avais pas le choix il le fallait

-On a toujours le choix Maria, tu n’imagines pas combien j’ai souffert que tu m’aies abandonné ainsi

-Crois-moi je n’avais vraiment pas le choix, je... sniff je t’aimais de tout mon cœur et jamais je ne t’aurai abandonné si lâchement

-Ton oncle m’a dit que tu t’es enfuie avec un autre homme, on devait se marier Maria, j’étais prêt à tout pour toi, bon sang Maria m’as-tu vraiment aimé ?

-Sniff sniff bien sûr que je t’ai aimé Djami, de tout mon être oui je t’ai aimé sniff tu as été mon premier et malgré tout tu restes mon grand amour

-Alors pourquoi ?

-Ne me demande pas pourquoi, le seul fautif ici c’est toi, tu n’as pas su me protéger comme tu me l’avais promis sniff

-Mais de quoi tu parles ? J’étais parti voir ma mère pour lui parler de nous. Pas une seule fois je ne t’ai menti, pas une seule fois je ne t’ai trompé et je comptais tenir ma promesse en t’épousant mais à mon retour tu n’étais plus là, tu t’étais envolée. Merde Maria si tu voulais me quitter, tu aurais quand même pu avoir la décence de me le dire en face, cria-t-il

-Je ne t’ai pas quitté comme tu le prétends Djami, non ! J’étais enceinte Djami ! J’étais enceinte ! Je portais TON enfant, Voilà tu connais la vérité à présent cria-je à mon tour

-Waouh ! Pourquoi tu ne m’as rien dit ? Tu aurais pu m’attendre

-Je ne pouvais pas te joindre car mon oncle m’avait enfermé dans ma chambre parce que je refusais d’épouser son ami nigérian. Quand il a su pour ma grossesse il a menacé de tuer mon bébé si je refusais de me marier avec ce dernier sniff sniff je tenais à ce petit être alors je n’avais pas d’autre choix que de me plier à sa volonté sniff j’avais besoin de toi sniff et tu n’étais pas là sniff

-Oh Seigneur je suis vraiment désolé que tu aies eu à traverser cette épreuve, je suis désolé Maria, je… je m’en veux tellement…. Pardonnes moi, pardonnes moi je t’en prie. Je vais le tuer ce salopard, je te jure qu’il va me le payer

-Il est mort, c’est pour cela que je suis revenu. Je te pardonne Djami

Il m’a pris dans ses bras et on est resté là à pleurer tous les deux, au bout d’un moment il m’a lâché quand il a aperçu la photo du petit sur mon bureau

-C’est…. C’est lui ? C’est notre…..

-Oui c’est notre fils, je l’ai appelé Djamanca comme toi. C’est ton portrait craché dis-je en souriant

-Oh Jésus Marie Joseph ! dit-il en prenant la photo. Je suis papa ! Oh Seigneur, il me ressemble tellement. Il sait que je suis son père ? Et ton mari ?

-Oui il le sait et il raconte à qui veut l’entendre que son papa est un super héros hahaaa ; il est impatient de te rencontrer. Euh... quant à mon mari, il est décédé c’est une longue histoire je te raconterai après parce que là il faut que j’aille chercher le petit à l’école 

-D’accord, je peux t’accompagner ?

-Bien sûr, attends-moi là j’arrive 


Je suis allée dire au revoir à la Senhiora Evora et j’ai donné quelques consignes avant de m’en aller avec Djami. Une demi-heure plus tard nous sommes arrivés à l’école, dès que notre fils l’a vu il s’est jeté à son cou et c’était le trop plein d’émotions, j’en avais des larmes aux yeux. Mon fils était à la fois surpris et heureux de voir enfin son papa, j’appréhendais tellement ce moment et grâce à Dieu tout se passe bien, heureusement que j’ai préparé le petit à cette rencontre. Nous sommes allés diner au restaurant et Djami nous a raccompagnés à la maison puis il s’en est allé rejoindre sa compagne, à qui d’ailleurs je dois une fière chandelle parce qu’elle aurait pu s’opposer à ce que Djami vienne me voir ; ça aurait été une autre elle ne lui aurait même pas parlé de moi hun j'en arrive même à culpabiliser parce que me retrouver dans les bras de Djami ça a eu l'effet d'un électrochoc et l'espace d'un instant je l'ai désiré de tout mon être...


Le lendemain…………….

***Habib Chérif

-Oh bonjour Awa

-Bon sang t’étais passé où Habib ? J’ai essayé de te joindre à plusieurs reprises mais en vain

-J’ai passé la nuit à l’hôtel, pas la peine d’en faire tout un drame

-Tu ne penses pas que t’aurais pu me prévenir au moins ? Je me suis fait du souci pour toi

-Désolé j’avais envie de souffler un peu

-…….. Ok. Viens que je te serve, le repas est prêt

-Non, merci je n’ai pas faim

-…………………..

-Euh suis juste venu récupérer mes affaires, j’ai réservé une suite à l’hôtel Brava

-Je ne suis pas sûre de comprendre Habib, tu m'expliques? 

-Je suis de trop dans cette maison alors j’emménage à l’hôtel

-Oh………. 

-Awa j’apprécie tous tes efforts et je te serai éternellement redevable pour tout ce que t’as fait pour moi jusque-là mais il est temps que je te laisse vivre ta vie. C’est à Suley que tu dois te consacrer à présent

-Tu n’es pas obligé d’aller à l’hôtel, j’ai déjà contacté une agence immobilière pour louer un appartement, ça ne prendra que quelques jours alors tu peux rester d’ici là

-T’es adorable mais je ne peux pas rester un jour de plus dans cette maison

-Pourtant ça n’avait pas l’air de te déranger tout ce temps dit-elle énervée 

-Oui mais je n’aurai jamais dû accepter de venir ici au départ bien que j’aie apprécié chaque instant mais là c’est plus que je ne peux en supporter alors ma décision est prise. Quand Suley rentreras s’il te plait remercie le pour son hospitalité 

-C'est en rapport avec ce qui s'est passé l'autre nuit n'est ce pas? 

-Je n'ai pas envie d'en parler Awa s'il te plaît et ne t'en fais pas j'encaisse

-Ok je comprends, tu peux y aller mais promets-moi de continuer à suivre la thérapie, c’est nécessaire pour ton rétablissement

-Je te le promets

-On garde le contact surtout et si tu as besoin de quoi que ce soit, je dis bien quoi que ce soit, tu sais où me trouver

-A vos ordres maman, autre chose à  ajouter ? Dis-je en riant

-(Rires) Estimes toi heureux que je ne sois pas ta maman mon petit…..

-Hahaaaa bon il faut que j’y aille là, prends soin de toi  Bel ébène. Dis-je en lui baisant le front

-Promis, toi aussi champion……


Ça me fend le cœur de devoir la laisser car je me suis habitué à sa présence ces dernières semaines mais je ne supporterai pas de vivre sous ce toit ne serait-ce qu’un jour de plus, avant-hier j’avais passé une nuit atroce parce qu’ils ont fait l’amour toute la nuit. Très tôt le matin j’ai quitté la maison pour aller à l’hôpital ensuite j’ai passé la journée avec ma kiné pour ma séance de rééducation et le soir comme je n’avais pas la tête à rentrer pour assister à nouveau à leurs ébats j’ai pris une suite à l’hôtel. Je ne peux pas lui en vouloir  car après tout elle est en couple avec cet homme mais c’est un véritable supplice de savoir que dans la pièce d’à côté la femme que tu aimes se fait baiser par un autre que toi ; croyez-moi c’est une chose d’imaginer la scène mais ce n’est rien comparé au fait d’en être témoin. Je n’ai pas fermé l’œil de toute la nuit et je n’avais qu’une seule envie, lui casser la gueule à ce Suley mais Awa m’en aurait voulu et de toute façon je ne peux m’en prendre qu’à moi-même puisque c’est moi qui ai créé toute cette situation avec mon orgueil et mes stupidités bref je quitte cette maison et dès que le médecin me jugera apte je quitterai ce pays en y laissant une part de moi-même ‘’Awa’’


Casablanca-MAROC

***Khadija Yansané

J’en suis à mon sixième mois de grossesse et je ressemble déjà à une grosse baleine en hibernation (rires) La plupart du temps je ne fais que manger, dormir et regarder la télé pff c’est d’un ennui mortel. En l’absence de mon mari je travaille sur mon projet d’entreprise, je veux ouvrir un cabinet d’expertise comptable car je ne compte pas vivre à ses crochets toute ma vie bien qu’on se soit mariés sur le régime de la communauté des biens. Après avoir fait mes preuves durant mon stage, j’ai été transférée au siège social de la société EZNA où je dirige un département depuis trois mois mais Saïd m’a accordé mon congé prénatal plutôt que prévu et j’ai beau lui dire que je peux encore travailler quelques temps, monsieur s’y refuse catégoriquement parce que je travaille trop selon lui, plus têtu que lui tu meurs pff


Avec Sarah ils mènent une sorte d’opération secrète depuis quelques temps  et  j’ignore toujours de quoi il s’agit, ces deux-là sont trop cachottiers donc impossible de leur tirer les vers du nez. Ma belle-mère est partie explorer le monde avec son mari donc Sarah vit avec nous maintenant et ça me fait plaisir de l’avoir à la maison surtout avec Saïd qui est tout le temps en déplacement 

Ah mon téléphone sonne ça doit être Saïd, quand il disait qu’on porterait cette grossesse à deux, il ne plaisantait pas du tout croyez moi  

-Sarah ma chérie, tu peux m’apporter le téléphone s’il te plait ?

Elle est allée prendre le téléphone et je l’ai entendu parler avec ma maman ensuite elle me l’a rendu après lui avoir fait plein de bisous virtuels hahaa

-Tiens c’est Mamie Guinée (c’est comme ça qu’elle a surnommé ma mère)

-Allô N’nah Bonjour

-Bonjour ma fille, comment vas-tu ?

-Je vais bien et toi ?

-De mieux en mieux ma chérie et ton mari ?

-Il est à l’étranger mais il rentre aujourd’hui, c’est Sarah qui me tient compagnie 

-Oui je vois ça, elle perfectionne son Soussou de jour en jour (rires) 

-Eh oui elle apprend vite, Papa va bien ?

-Hamdoulilah il va beaucoup mieux, tu as reçu le colis que je t’ai envoyé ?

-Oui ce matin on a même fait une friture de poissons avec les bananes plantains et on adore nos robes en pagne attends que j'active la vidéo, Sarah porte la sienne 

-A tofann gnaii Mamie?  (C'est jolie hein? en soussou) Demanda t-elle à ma mère 

-Oui a tofann yaatiii chérie (c'est très jolie en effet)

-Yandii laissez-moi déguster ma salade. Dis je en riant 

-Hum petite gourmande, tu me manques beaucoup ma chérie

-A moi aussi maman, j’aurai tant aimé t’avoir ici avec moi

-Je sais bien Khadija mais il faut que je m’occupe de ton papa, j’irai dans deux mois c’est promis

-Ok j’attends avec impatience alors

-Prends soin de toi et de ta petite famille, je te rappellerai demain inchAllah

-D’accord, bien de choses à papa. Je t’aime maman

-Je t’aime aussi ma jolie, qu’Allah te bénisse

-Amine !


J’ai raccroché et je suis allée me préparer pour aller accueillir mon mari à l’aéroport. Saïd ne veut pas que je conduise alors il m’a attribué un chauffeur ; une heure plus tard nous sommes arrivés à l’aéroport et quand Sarah a vu son père elle a couru pour se jeter dans ses bras, ils sont très proches ces deux là

-Bonjour mon amour, tu m’as trop manqué, dit-il en m’embrassant

-A moi encore plus mon cœur, ça été le voyage ?

-Oui hamdoulilah

-Papa tu nous as rapporté des cadeaux ? Lui demanda la petite

-Oui princesse, y en a même pour ton petit frère

-Youpiiiiiii

On est monté dans la voiture, direction chez nous. Au lieu de nous conduire à la maison, le chauffeur a pris une autre voie

-Chéri on ne va pas directement à la maison ? Lui demandai-je

-Non ma belle, je veux qu’on fasse un petit détour avant, répondit-il

-Ok....

On a roulé pendant un moment puis le chauffeur s’est arrêté dans un très beau  quartier près de la zone côtière, Saïd m’a bandé les yeux puis il m’a aidé à descendre de la voiture

-Surprise !!!!!! Dirent-ils en chœur après m’avoir retiré le foulard

-Waouh c’est magnifique ici, dis-je en voyant le décor de cette superbe et gigantesque maison surplombant la ville  

-Tu mérites bien plus ma reine, c’est notre nouvelle maison. Allons à l’intérieur, tout a été décoré selon tes goûts et on pourra même emménager dès demain si tu veux ; j’espère que ça te plaît,  dit mon mari

-Oh oui mon amour merci beaucoup, je ne sais pas quoi dire

-Du moment que tu t’y plais, je ne peux qu’être heureux dit-il

-Mais pourquoi tu pleures ? Me demanda Sarah

-Les hormones ma chérie, je suis juste émue ohh merci d’avoir assisté ton papa, j’adore la surprise

-Ce n'est pas fini, viens on a une autre surprise pour toi dit-elle en me tenant la main 


Je l’ai suivi à l’étage précédé de Saïd, nous avons visité le salon décoré de façon orientale puis la chambre principale et la chambre de Sarah qui ressemblait à une chambre de princesse peinte en rose hahaa ensuite les chambres d’amis et pour finir la chambre du bébé ; une magnifique chambre très spacieuse peinte en bleu avec un berceau, des jouets de toute sorte, un placard bien garni en vêtements de bébé….

-Vous avez vraiment pensé à tout hein, je suis sans voix….. 

-Alors 10/10 ? Demanda la petite

-1000/1000 ma jolie (rires)

-Il y a la piscine à l’avant et à l’arrière un magnifique jardin orné de roses rouges et d’orchidées, tu as même droit à ton propre atelier pour travailler sur ton projet

-T'es adorable mon chéri mais je ne vois pas de quoi tu parles, dis-je en feignant de ne pas comprendre

-Petite maligne tu pensais quitter le lit en douce chaque nuit sans que je ne m’en rende compte ?

-Oups………..

-Bien que tu me l’aies caché, je veux que tu saches que je te soutien entièrement dans ton projet, tu seras une brillante experte comptable j'en suis sûr 

-Hamdoulilah j’ai le plus merveilleux des maris, dis-je en l’embrassant

-Alors doublement hamdoulilah parce que j’ai la plus intelligente et la plus merveilleuse des épouses

Dans les bras l’un de l’autre nous nous sommes embrassés oubliant même que la petite était à côté

-Beurkkkk, fit-elle en se raclant la gorge.  Je suis là moi aussi papa et n’oublies pas qu’on a fait équipe sur ce coup

-Désolé princesse, Khadija tout le mérite revient à la belle demoiselle ici présente, dit Saïd en lui faisant la révérence 

-Mille mercis mon cœur, tu as fait du beau boulot et suis fière de toi dis-je en l’enlaçant

-Tatie ???

-Oui chérie

-Je peux t’appeler maman ? Je veux dire euh… mon petit frère t’appelleras ainsi  et tu es comme une mère pour moi alors je ne me vois pas t'appeler autrement...

-Oh… Mais bien sûr que tu peux mon cœur, j’en serai honorée dis-je émue. Tu n’imagines pas à quel point ça me fait plaisir que tu m’appelles maman

-Merci beaucoup maman, dit-elle en me faisant un bisou. Je t’aime gros comme ça reprit-elle en faisant un cercle avec ses mains

-Je t’aime aussi ma fille, dis-je en la serrant très fort dans mes bras

-Viens là princesse, que je t’embrasse aussi dit son père. Je suis vraiment fier de toi et je suis heureux qu’on forme ensemble une belle et grande famille dans l’harmonie

On s’est fait un gros câlin puis nous sommes allés manger au Mc Donald avant de rentrer chez nous pour une soirée ciné. Je suis très reconnaissante envers Dieu pour tout ce bonheur, j’ai un mari aimant et attentionné, une adorable petite fille et bientôt un beau bébé,  Al hamdoulilah!!! Merci Seigneur Tout Puissant 


GUINEE-BISSAU

***Djamanca Suleyman 

Je suis dans mon bureau entrain d’admirer la photo de mon petit garçon Djami, franchement on se ressemble comme deux gouttes d’eau et je suis très heureux d'être père. Awa a bien pris la nouvelle et une semaine après ma rencontre avec mon fils elle a organisé un diner pour les recevoir à la maison ; depuis elle passe beaucoup de temps avec le petit et ils s’entendent super bien comme elle sait jouer au Nintendo (rires), elle est adorable cette femme et j’ai de la chance de l’avoir. Par chance son ex a quitté la maison pour s’installer à l’hôtel, il a bien fait d’ailleurs car à sa place j’aurai fait la même chose parce que les triangles amoureux ça n’entraine que des problèmes et très franchement je n’aurai pas supporté de le voir rôdé autour d’elle dans ma maison


Revoir Maria, ça a réveillé en moi des sentiments endormis au plus profond de mon être, je croyais dur comme fer qu’on allait plus jamais se revoir car mes recherches étant vaines j’ai imaginé le pire donc je n’ai pas pu me préparer à notre rencontre, ça m’est juste tombé dessus. Maria et moi sommes amis à présent et pas à pas nous essayons de prendre nos marques mais elle demeure le grand amour de ma vie, elle est encore plus belle que dans mes souvenirs….. J’allais faire d’elle ma femme mais le destin en a décidé autrement, ce que je regrette le plus c’est le fait que son charognard d’oncle l’ai obligé à se marier avec cet homme qui l’a emmené à l’autre bout du monde m’empêchant ainsi de vivre les premiers moments de sa grossesse et de voir mon fils grandir ; si seulement ils étaient encore vivants ces deux-là, ils auraient payé pour chaque larme qu’elle a eu a versé par leur faute. Ah on frappe à la porte de mon bureau pff j’étais complètement perdu dans mes pensées………..

-Entrez c’est ouvert 

-Bonjour Monsieur l'officier, vous n'auriez pas vu mon chéri par hasard ?

-Euhh...Non mais quand le verrai, je lui dirai qu'il est idiot de laisser une perle telle que vous s'aventurer toute seule dans un camp militaire. Dis je en souriant 

-Ah ce serait bien que vous lui en touchiez mot, il me néglige ces derniers temps 

-Oh il est bien sot celui là. Je peux le remplacer en attendant si vous le permettez 

-Malheureusement Mr l'officier, il est irremplaçable cet idiot et je l'aime 

-Il en a de la chance alors.... (Rires) Ma Linda! qu’elle agréable surprise

-Je t’apporte à déjeuner, comme tu étais déjà partie quand je me suis réveillée alors je suis venue prendre mon baiser porte bonheur, dit-elle en s’asseyant sur mes jambes

-Tu as bien fait chérie, j’ai une faim de loup. Mais avant je vais me faire un plaisir d’honorer ces magnifiques lèvres, dis-je en capturant ses lèvres

-T’es trop sexy dans cet uniforme mon Colonel

-Et toi tu me donnes des envies pas très catholiques avec tes talons vertigineux mon Général, tu ne t’es pas fait draguer en chemin j’espère

- Si, tu sais bien qu'ils ne peuvent pas s’en empêcher, ta Linda est belle qu’est-ce que tu veux ? Mais rassures toi je les ai tous envoyer balader car le seul qui m’intéresse c’est toi

-Oh j’en ai de la chance dis donc, dis-je en souriant. J’aurai aimé voir les têtes de ces abrutis mais bon je ne peux pas trop les en vouloir  les pauvres ; tu nous fais tourner la tête et moi le premier (rires) je fonds carrément...

-Oh oh je connais ce regard dit-elle en se levant, tu disais que t’as une faim de loup non ?

-Oui bébé mais là j’ai faim et j’ai soif de toi, dis-je l’attirant contre moi

-Suley…………

-Toi d’abord mon cœur, le repas après s’il te plait il est déjà au garde à vous le pauvre, dis-je en lui montrant la bosse sur mon pantalon


J’ai fermé la porte à clé ensuite je l’ai embrassé fougueusement en déboutonnant sa chemise ; les petits bisous dans son cou ont suivis puis les caresses…. Elle m’a poussé dans mon siège puis elle a mis mon sexe a découvert avant de caresser mes precieuses boules, ensuite elle a effleuré ma verge avec sa langue tout en caressant mon entrejambe puis elle a enfoncé ma bite dans sa gorge pour me faire une pipe qui m’a fait planer comme elle seule sait le faire. Je grognais de plaisir à n’en plus faire et je n’en pouvais plus tellement le plaisir était à son summum alors je l’ai posé sur la table puis j’ai écarté des jambes en lui retirant sa culotte avant de m’introduire en elle de la manière la plus sensuelle et fougueuse


Nos langues dansant la salsa et nos corps en parfaite communion, nous nous envolâmes vers le royaume des plaisirs exquis perdant ainsi la notion du temps jusqu’à ce qu’on atteigne ensemble l’extase, elle criant mon nom et moi lui murmurant des compliments dignes d’une reine parce que oui c’est ma reine, Awa est ma reine à moi

-Waouh ! Tu ne blagues pas toi hein , dit-elle en reprenant son souffle

-Avec toi jamais mon amour, en plus on a refait le plein d’énergie pour la journée, dis-je en riant

-Hahaaaa petit coquin, je ne t’apporterai plus à manger au bureau si c’est moi qui risque de passer à la baguette dit-elle en me pinçant

 -J’adore tremper ma baguette dans ta casserole bébé (rires) Je t’aime ma Linda

-Redis le moi encore s’il te plait, dit-elle en m’embrassant

-Je t’aime ma Linda, cet homme que je suis est fou amoureux de toi

-Je t’aime aussi mon Colonel adoré

Nous nous sommes embrassés passionnément puis nous nous sommes rhabillés avant de déguster notre plat chinois. J’adore cette femme, elle est si douce, si attentionnée et si belle que je culpabilise même qu’elle m’ait surpris entrain de penser à Maria ouff le cœur ce sale traître qui nous joue de sales tours, qu’est-ce que tu me réserves encore ? Comment puis-je être fou amoureux d’Awa et l’aimer de tout mon cœur et en même temps avoir des sentiments pour Maria ?


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Chrochro vous mouakkk mouakkkk

     


Bel Ébène