Chapitre 41

Ecrit par D.H


Mohamed Diallo

Je la fixe et elle en fait de même. Elle tourne et retourne ses pouces dans tous les sens matérialisant son degré de stress. Je suis décidé et elle ne sortira de cette chambre quand je le voudrais.

-         Pourquoi est tu partie ?

-         ……………………

-         Pourquoi tu m’as abandonné ?

-         ……………………

-         Apres cette nuit de rêve qu’on venait de passer ?

-         ……………………

-         Ne m’as-tu donc jamais aimé un jour ?

-         ………………………

-         Tu t’imagines ce que j’ai vécu ?

-         ………………………

-         Tu n’es qu’une égoïste

-         ………………………

-         Je ne t’aurai jamais fait cela moi

-         …………………….....

-         Je sais que la situation était compliqué mais je t’ai choisi, je t’ai choisi toi putain entre toi et ma famille

-         ………………………

-         Ça ne voulait rien dire pour toi bien sur

-         ……………………….

-         Et tu me laisse parler seul ? Je suis un fou c’est ça ?

-         ………………….........

-         Ouais je parle seul.

Très dépité et énervé il se lève et se retourne avec colère face à moi. Je suis assise comme une petite fille prise en flagrant délit.

-         Réponds-moi bon sang, avant que je ne m’énerve

-         Euh euin euhn

-         Tu vas ouvrir ta putaine de bouche et articuler bon sang

-         Calme-toi Diallo,

-         Je ne me calme pas, parce que je ne veux pas me calmer et je ne peux pas

-         Je n’ai rien à te dire que je ne t’ai déjà dit la dernière fois

-         Et ton absence ? ton silence pour ces deux ans ? tu étais où ?

-         J’avais besoin de me retrouver seule

-         Et disparaitre, fuir les problèmes est la seule des solutions que tu as trouvée nécessaire ?

-         Je n’avais pas d’autre choix

-         Sais-tu ce que j’ai enduré ? Comment j’ai failli mourir ? tu vois mon état ? j’ai  fais un an dans un coma suite à un accident mortel durant lequel j’ai perdu mon chauffeur. Je suis en rééducation ça fait un an et il se peut que je ne remarche jamais. Sais-tu qu’à mon réveil je prononçais uniquement ton nom ? tu étais où pendant ce temps ? des longues séances de thérapie avec le kiné sans une personne qui m’aime à mes côtés tu t’en rends compte ? j’ai perdu goût à la vie et j’ai même failli me suicider. Tu étais introuvable, j’étais prêt à retourner le globe terrestre pour te retrouver et face à moi tu me dis ne pas avoir eu le choix ?

Il criait presque et des veines sortait le long de son corps.

-         Calme-toi Diallo stp

-         Arrête de me demander de me calmer

-         Je ne te le pardonnerai jamais de m’avoir abandonné

Nabilah zahra

Je me suis mise à pleurer quand j’ai entendue cela. Mon cœur s’est déchiré en 10000 morceaux. Je reconnais avoir fait un choix égoïste mais je tiens à rappeler que je n’avais pas le choix.  Si il ne veut pas me pardonné de l’avoir abandonné, je n’imagine pas ce qu’il va penser de son fils dont il ignore l’existence.

-         Tu ne comprendras surement jamais pourquoi j’ai fait mon choix mais j’ai pensé à toi et c’était la seule chose à faire, je n’étais pas disposé à me battre avec ta mère et ton fils pour ton amour

-         Tu as préféré me laisser tomber

-         Tu veux savoir quelque chose ? ton départ n’a rien fait si ce n’est de nous éloigner encore plus.

-         Comment ?

-         Ca ne te regarde pas

-         ……………………..

Il s’est assis les yeux pleins  le mélange de tristesse et de douleur. Je laisse quelques minutes et je m’approche doucement de lui me mettant à genoux à ses pieds.

-         Je te demande de me pardonner car je n’imagine pas ce que tu as pu traverser et je sais rien ni personne ne pourra changer ce que je t’ai fait endurer mais sache que je l’ai regretté chaque instant de ma vie mais il y’avais plus moyen de retourner en arrière

-         Tu savais pourtant à quel point je t’ai aimé

-         Je le sais et je ne m’en suis jamais douté

-         Ne m’aimais tu donc pas assez ?

-         Je t’ai aimé Diallo

-         Désole mais je ne crois plus en toi

Je ne saurai ire pourquoi mais l’entendre me fait vachement mal. Tellement que j’ai l’impression que mon cœur va sortir et je commence à bouillonner de l’intérieur.

-         Tu joues à la victime plus que moi parce que tu penses avoir été le seul à souffrir ? tu imagines le niveau de force dont j’ai puisé pour le faire ? oui je n’ai pas fait un accident mais connais tu la douleur psychique que j’ai eue ? ce que j’ai traversé ? tant qu’on n’y est, on va se dire les choses en face.

-          Je ne pense pas pouvoir t’écouter

-         Oh que si tu vas m’écouter

-         Parce que je suis celle qui est partie c’était facile ? laisse-moi te dire que non, j’ai frimé, la vie m’a montré des vertes et des pas mures. J’ai dû recommencer ma vie dans son entièreté loin de mes paires et seule au moins to tu avais des gens pour s’occuper de toi.

-         Ce n’est pas comparable à ce que j’ai traversé

J’hésite un moment mais je décide de me lancer. (Ca sort comme ça sort).

-          C’est comparable peut être au faite de faire un déni de grossesse jusqu’à sept mois ? d’être une mère seule et célibataire avec notre religion et les préjugés de la société ? sais- tu ce que s’est de mettre un enfant au monde sans son père ? d’affronter la déception dans les yeux de mes parents ? de voir cette enfant et me dire que c’est la seule chose qui me restera à jamais de toi ? regarder chaque jour son visage d’ange et me souvenir de toi ? Me rappeler tous les jours que je n’ai pas le droit au bonheur ?  Non malheureusement non.

-         Tu veux dire que…

-         Oui le petit garçon que tu s vu chez mon père est ton fils

-         Non,

-         Il a 15 mois et si tu n’y crois pas, tu peux faire un test de paternité.

Je le regarde perplexe et droit dans les yeux. Il semble être perdu mas il fera mieux de retrouver ses sens.

   

Mohamed Diallo

Tout s’éclairci tout à coup dans ma tête.  Cela voudrait dire que j’ai un autres fils ? Un enfant de Nabilah ? Non mais a vie me joue souvent des tours ou quoi ? Décidément ma vie est loin d’être un fleuve tranquille. A chaque fois des problèmes et des enfants dont j’ignore l’existence jusqu’à la naissance.

-         Tu as délibérément choisie de me cacher mon fils ? la chair de ma chair, mon sang ?

-         Ecoute, ce n’est pas que je te l’ai caché mais j’allais te le dire

-         Quand ? tu attendais quoi ?

-         Le bon moment

-         Et après plus d’un an, tu n’avais pas toujours trouvée ce bon moment c’est ça ?

-         ……………….

-         Quand je te parle tu me réponds

-         Déjà que ta mère ne m’aime, elle m’a traité de croqueuse de diamant, comment l’aurai-t-elle pris ? ça n’aurait qu’aggraver les choses

-         Toujours à tout remettre sur le dos des autres

-         Ecoute Diallo, tu dois te calmer avant que le personnel n’appelle la police

-         Tu me demande une fois de plus de me calmer et je ne réponds de rien

-         ……………….

-         Et la suite c’est quoi ?

-         Quelle suite ?

-         Entre nous ? mon fils ?

-         Je pense qu’on connait déjà mais s’agissant de ton fils tu t’attends à quoi ?

-         Je veux récupérer mon fils

-         Quoi ?

-         Tu m’ privé de mon fils pendant plus d’un an et je ne veux plus jamais rien raté de sa vie

-         Tu ne feras pas ca

-         Ru veux parier ?

-         ………………..

-         Tu sauras ce que ça fait d’être séparé de la seule personne au monde qui fait ton bonheur et nous serons quittes

-         Tu te rends compte ? tu veux utiliser un innocent pour une vendetta personnelle ?

-         Tu penseras ce que tu veux mais je vais récupérer mon enfant que tu ne veuille ou non, de gré ou de force

-         Et tu comptes sur quoi pour la faire ?

-         Sur le fait que je suis son père

-         Tu as déjà n fils à ce que je sache

-         Oui peut être mais c’est aussi mon fils. Je suis une personne responsable et je vais m’occuper de mon ENFANT

Je sais qu’elle est dépitée et fait de tout son possible pour garder son calme. Je suis plus qu’heureux de savoir que ce petit ange est mon enfant et je ne peux que remercier mon seigneur car c’est une bénédiction pour moi. En deux ans, tellement de choses se sont passés dans ma vie et j’en viens à me demander si je ne suis pas toujours dans un coma. Pour cette histoire de récupérer mon fils je ne suis bien sûr pas sérieux car si je dois le récupère, je le ferai et sa mère avec. Il est hors de question que je reparte de ce pays sans Nabila comme ma femme. Bien évidemment, je ne vais lui rendre la tâche facile, je l’en veux énormément et encore plus avec cette histoire d’enfant.

-         Je pense que je dois à présent partir, mon fils doit me réclamer et en plus, il est très capricieux

-         Je l’avais remarqué. Allons-y

Nous sommes sortis et je l’ai ramené chez elle. J’hésite à entrer avec elle ou bien la laisser seule entrer seul.

-         Tu ne descends pas ?

-         Tu le veux ?

-         Oui et en plus, tu dois expliquer pourquoi je suis partie sans donner de nouvelles depuis plus de deux heures déjà.

-         Ok

Nous entrons au salon, retrouvons Usus et ses parents à table et mon fils, oui mon fils sur son siège entrain de verser ses carottes partout. Cette image m’a vraiment fait quelque chose au cœur. Je le vois à présent différemment par rapport à tout à l’heure. Il a surement pris mon petit nez, mes sourcils, mon teint, ma bouche, mais c’est dingue come ce petit bout d’homme est ma photocopie conforme.

-         Diallo ?

-         Euh oui?

-         Tu veux t’asseoir ?

-         Euh ok

Je m’assoie à une chaise non loin d’Usus prenant le soin de m’éloigner de ses parents. Son papa un homme de la soixantaine surement affiche un visage impassible. Il m’a l’air bien tendu.

 Je sais très bien ce qui m’attend dans cette maison ce soir. Le diner s’est passé dans un calme profond ou le brouhaha de mon fils, oui mon fils. Je suis si fière de le dire et le voir ainsi assis me fait du bien. En une fraction de seconde tout change dans ma vie mais celle-ci est de loin la plus belle de toutes et ma préférée.

-         Monsieur Diallo, vous êtes attendu dans mon bureau après le diner

Il  ne m’a même pas laissé le temps de répondre qu’il est sortie de table pour aller dans ce soit disant bureau. Nabilah me regarde et Usus aussi m’exprimant leur empathie.

-         Diallo, le bureau est à droite au fond

-         Merci maman,

Je sors de table à l’aide de ma béquille et je vais dans son bureau. C’est une pièce neutre à la décoration plutôt décontracté et simple. Quelques tableaux accrochés au mur et des photos de sa fille et de sa femme.

-         Vous pouvez vous asseoir jeune homme

-         Merci

Je m’assoie en face de lui et il me fixe droit dans les yeux. Je n’ai jamais été aussi intimidé dans ma vie.

-         Comme ça vous êtes le fameux Diallo

-         Euh je ne dirai pas fameux

-         Si, vous êtes fameux. Celui qui a pervertie ma fille et vous l’aviez donné un enfant et après deux ans vous revenez comme si de rien n’étais. Je voudrais savoir à quoi vous aspirer ?

-         Déjà monsieur, je tiens à vous rappeler que je ne compte pas faillir à mes devoir de père pour mo fil car je l’ai malheureusement u en retard mai je promets de faire de mon mieux afin d’être un père exceptionnel et exemplaire pour mon fils.

-         Et s’agissant de ma fille, parce que là vous parler de votre fils

-         Je ne saurai me prononcer pour la suite de cette histoire car nous n’en avons pas encore décidé qui ce pas entre vous n’importe peu. Je veux juste une réponse claire sur l’avenir de ma fille. Etes-vous oui ou non dans la course ?

-         Je le suis bien entendue

-         Et donc c’est quoi la suite ?

-         EUHH

-         Monsieur je vous demande de e dire maintenant quelle ont vos intentions à l’égard de ma fille ? vous savez bien que vous n’aurez pas les deux je suppose

-         Effectivement

-         Et que voulez-vous d’elle ?

-         Je veux l’épouser

-         Quand ?

-         Le plutôt serait le mieux

-         Que pensez-vous de demain ?

-         Demain ?

-         Ah donc vous n’êtes pas si presser que ça

-         Si je le suis

-         Alors on va le faire le plus vite possible. Vous avez trois jours à partir de ce coir et après ce délai, je vous considère comme pas sérieux et je saurai a quoi m’attendre et le destin de ma fille.

-         Bien monsieur, j’en prends note

-         Vous pouvez disposer

Je sors plus froid que jamais et je retrouver Nabilah au couloir impatiente de savoir ce qui s’est passé durant notre entrevue.

-         Alors ?

-         Alors quoi ?

-         Tu lui as dit que tu veux reprendre ton enfant ?

-         Oui, c’est mon enfant après tout

-         Et il dit quoi ?

-         Il est parfaitement d’accord

-         Je ne te crois pas

-         Vas lui demander si tu ne me crois pas

Elle me bouscule et entre dans le bureau de son frère avec fureur. Je ne sais pas ce qu’elle compte lui dire mais la discussion risque d’être houleuse.


…………………………………………………………………..............................................................................to be continued

       


                                                                                                                                                                                                                                                                                                             

     

 
Jusqu'au bout du mon...