
Chapitre 41
Ecrit par Ellie chou
Au petit matin, Idriss n’avait pratiquement pas fermé l’œil.
L’avertissement d’Amadou résonnait encore dans son esprit.
Il ne pouvait se permettre de baisser sa garde, pas avec Fatima et Aïcha en danger.
Il passa un appel à Karim dès l’aube.
— "On doit découvrir qui se cache derrière cette menace, et vite."
Karim, déjà sur le pied de guerre, répondit immédiatement :
— "J’ai repéré un ancien contact d’Amadou.
Un homme du nom de Moussa.
Il pourrait avoir des informations."
— "Fixe-moi un rendez-vous avec lui dès que possible."
Idriss savait qu’il ne pouvait pas attendre.
Plus il tardait, plus le danger grandissait.
***Amina***
Pendant ce temps, chez les parents d’Amina, l’effervescence régnait.
Le jour tant attendu était arrivé : Amina allait devenir l’épouse d’Oumar.
Mais dans sa chambre, la future mariée restait figée devant son miroir, le regard vide.
Sa mère entra, rayonnante.
— "Ma chérie, il est temps.
Oumar t’attend."
Amina hocha la tête, mais un poids écrasant lui comprimait la poitrine.
Elle jeta un dernier regard à son téléphone.
Une envie irrationnelle de prévenir Fatima la saisit de nouveau, mais elle se ravisa.
Ce mariage est ma seule porte de sortie…
Elle se leva, prit une grande inspiration et suivit sa mère.
***Idriss et Karim***
Quelques heures plus tard, Idriss et Karim retrouvèrent Moussa dans un bar discret de la ville.
C’était un homme nerveux, regardant autour de lui comme s’il craignait d’être suivi.
— "Pourquoi vouloir me parler d’Amadou ?" demanda-t-il d’une voix rauque.
Idriss posa un billet sur la table et croisa les bras.
— "On veut juste un nom.
Qui tire les ficelles ?"
Moussa hésita, mais l’appât de l’argent le fit céder.
— "Amadou travaille pour quelqu’un de puissant.
Il reçoit des ordres… et il est payé pour semer la peur."
Karim serra les poings.
— "Qui ?"
Moussa baissa la voix.
— "Un homme du nom de Souleymane.
Un rival d’Al-Farouk."
Le visage d’Idriss se figea.
— "Tu veux dire que mon père est impliqué ?"
— "Non… mais Souleymane veut le voir tomber.
Et s’en prendre à sa famille est un moyen d’y arriver."
Le sang d’Idriss ne fit qu’un tour.
Fatima était en danger à cause d’une guerre de pouvoir dont elle ignorait tout.
— "On doit agir. Maintenant."
***Fatima***
À la maison, Fatima profitait d’un moment de calme avec Aïcha lorsqu’un bruit étrange retentit à l’extérieur.
Elle se leva, hésitante.
Le téléphone d’Idriss sonna, mais il ne répondit pas.
Elle s’approcha de la fenêtre et aperçut une silhouette suspecte près de l’entrée.
Son cœur s’emballa.
Elle fit demi-tour, prenant Aïcha dans ses bras, et s’apprêta à appeler Idriss quand soudain…
Une voix glaciale retentit derrière elle :
— "Fatima… enfin seule."
Elle se retourna brusquement et vit un homme qu’elle ne connaissait pas.
Son sang se glaça.
Elle était piégée.
À suivre.